Le Carême

Fêtes et coutumes
Chanter et se réjouir.





Le Mardi-Gras
- Les repas de fête et les crêpes.

Avant que la longue période de privations du Carême ne commence, au mercredi des Cendres, le mardi, on tuait le "Boeuf gras", dernière viande permise avant le jeûne prolongé du Carême.

En France et au Québec, on l'appelle le Mardi Gras, dans les pays anglophones "Fat Tuesday", "Shrove Tuesday" ou encore "Mardi Gras day". Comme on ne consomme plus de gras pendant le Carême, la veille également, le Mardi Gras, les gens utilisaient ce qui leur restait de graisse et en profitaient pour confectionner des "bugnes", beignets et autres fritures.

Comme il est aussi de coutume d'arrêter de manger des oeufs durant le Carême, on a pris l'habitude de faire des crêpes en cette veille de période de jeûne. C'est pourquoi le Mardi Gras est aussi appelé "Pancake Tuesday", le jour des crêpes. Ces oeufs d'ailleurs, nous les retrouverons au matin de Pâques.

Les habitants de Olney, en Angleterre, ont une façon plutôt originale de célébrer cette journée. Depuis plus de 500 ans, à chaque Mardi Gras, ils organisent une... course de crêpes ! Tout le monde se rend au centre-ville pour fêter l'évènement. Les participants tiennent chacun une grosse poêle à frire remplie de crêpes encore chaudes et doivent se rendre en courant à l'église, tout en faisant sauter leurs crêpes dans la poêle au moins trois fois avant d'atteindre l'église !


C'est la fête, et on arrose la victoire avec la bière et les alcools qui conviennent.

En Acadie, les quelques jours avant le carême fournissaient une occasion de fêter et de profiter des derniers jours avant ce jeûne. Dans plusieurs régions acadiennes de l'Île-du-Prince-Édouard, on commençait à fêter quelques jours, voire même une semaine avant le mercredi des cendres, journée qui marquait le début du carême. Dans le village de Saint-Édouard, il arrive même parfois que les résidents faisaient des "soirées dansantes des jours gras" jusqu'à trois semaines avant le carême.

C'était un temps pendant lequel les gens se visitaient, mais pas seulement les gens du voisinage immédiat. La parenté qui n'avait pas la chance de fréquenter les membres de la famille pendant l'année, à cause de la trop grande distance qui les séparait, en profitait pour faire de longs voyages, et restait à coucher chez ceux-ci pour pouvoir prolonger ces journées familiales.

Au Québec, les tournées du Mardi gras sont maintenant de plus en plus rares. Les gens vont surtout se déguiser et passer d'une maison à l'autre. Ils changent leur voix et bougent de façon inhabituelle afin que les gens ne puissent pas les reconnaître. C'est un défi qu'ils se donnent, et en entrant dans les maisons, ils jouent de la musique, font des folies et amènent un peu de gaieté aux résidents pour leur donner encore plus le goût de fêter le soir du Mardi gras. Les personnes qui se sont costumées plus tôt dans la journée vont ensuite s'habiller de façon normale et retournent veiller à l'une de ces maisons.


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