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Les confréries de pénitents en Auvergne et en Bretagne
En Auvergne.
Dès le 13ème siècle, on trouve au Puy une confrérie de Pénitents blanc.
Quelque temps plus tard, on en compte onze dans le diocèse de Clermont.
Le Lyonnais, le Velay, le Forez, le Livradois connaissent des confréries
à Saugues, à Eglisolles, à Marsac, à Ambert. Chacune a son lieu
de culte, une chapelle propre et non pas l'église paroissiale.
Dans plusieurs localités, ces procession reprennent vie, non
pour être un spectacle, mais pour être un commémoration
religieuse, avec le rappel du soir du Jeudi-Saint rappelant l'institution
de l'Eucharistie, le Christ garrotté, puis le portement de la Croix
assumé par deux confrères et s'agenouillant tous les trois pas.
Ce n'est pas une procession spectaculaire comme à Séville, ni même à
Perpignan, mais, ici, des paysans, n'ayant d'autre culture que leur
Foi, incarnent sans fard ni prétention l'épisode évangélique, dans une
vérité dépassant tout professionnalisme, car ils vivent la Passion du
Christ.
La chapelle des Pénitents de Viverols a été démolie, mais le groupe
des deux pénitents agenouillés au pied de la Vierge, qui se trouvait
au portail d'entrée, est maintenant conservé dans l'église paroissiale.
Non loin de là, le musée de Marsac conserve les souvenirs des Pénitents
Blancs. Egalement à Saugues la belle chapelle des Pénitents
Blancs.
En Bretagne
Les paroisses bretonnes avaient été divisées en quartiers ou confréries,
en raison même de la dispersion des agglomérations rurales. Les habitants
se devaient aide et assistance les uns aux autres. La veuve voyait son
champ cultivé par les voisins tant que les enfants étaient en bas âge
ou bien elle recevait " la part du filet " gardée sur le bateau de son
mari défunt.
Chaque confrérie se plaçait sous la protection d'un saint et bâtissait
sous son vocable une chapelle qui était le centre spirituel du " quartier
" dont l'église paroissiale était éloignée. Une ou deux fois par an,
les habitants se réunissaient pour maintenir l'unité de leur confrérie
et se donner " le pardon des injures et des déchirures ". C'était une
fête religieuse, avec confessions, messe, procession et feu de joie,
où brûlaient les offenses.
Ces coutumes sont la raison d'être des nombreuses chapelles dont la
terre bretonne est constellée. Ce n'est ni la dévotion à un saint, ni
la tradition d'une source miraculeuse qui sont ainsi à l'origine des
" pardons " bretons. Avec le temps, les pèlerinages aux saints de Bretagne
prirent aussi ce nom de " pardon " à Tréguier pour saint Yves, à Auray
pour sainte Anne, au Folgoët à " Dame Vierge Marie ", etc …
Tout naturellement, la fête religieuse était suivie d'une fête joyeuse
" profane " qui pouvait durer plusieurs jours, marquée par des repas,
des luttes bretonnes, des jeux de groupes, des danses.
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