LE TEMPS DE LA GRACE
Le chemin de croix, chemin du salut.




Dixième station : Jésus est crucifié

Méditation

En ce jour on suspend au gibet Celui qui, dans l'immensité, suspend les mondes.
Il est attaché par des clous, l'Epoux de l'Eglise.
Il est transpercé d'une lance, le fils de la Vierge.
Nous vénérons tes souffrances, ô Christ, que vienne ta résurrection.

En ce jour, Jésus connaît à la fois l'horreur du corps qui se distend,
la détresse de l'âme et le mépris des hommes.
Désormais frère des torturés, des désespérés, des méprisés.

O Jésus aux bras à jamais ouverts
de ton flanc transpercé jaillissent l'eau du baptême et le sang de l'Eucharistie.
Quelques gouttes de sang rénivent l'univers entier.
L'aube de l'Esprit se lève du corps torturé.

Que ta vue tarisse en nous toute révolte et rende dérisoire toute haine.


(Patriarche Bartholomée Ier)

Textes évangéliques
Matthieu 27,35-50 ; Marc 15,25-32 ; Luc 23,33-38 ; Jean 19,18-24

Alors ils le crucifièrent... On était dans la sixième heure.

Ils crucifièrent avec lui les deux voleurs, l'un à droite, l'autre à gauche, et Jésus au milieu. Ainsi s'accomplit la parole de l'Écriture : « Il a été mis au rang des scélérats. »

Pilate avait fait écrire lui-même l'inscription indiquant la cause du supplice de Jésus. Il la fit mettre au haut de la croix. Elle portait ces mots: JÉSUS LE NAZARÉEN, ROI DES JUIFS. Beaucoup de juifs lurent cette inscription, parce que le lieu où fut crucifié Jésus était près de la ville. Elle était rédigée en trois langues: en hébreu, en grec et en latin.

Aussi les Pontifes des juifs avaient-ils réclamé auprès de Pilate: --- « N'écrivez pas : Roi des juifs, lui avaient-ils dit; mais bien : Cet homme se prétend le Roi des juifs. » --- « Ce que j'ai écrit, je l'ai écrit », avait répliqué Pilate.

Et Jésus disait: --- « PÈRE, PARDONNE-LEUR, CAR ILS NE SAVENT PAS CE QU'ILS FONT ! »

Après l'avoir crucifié, les soldats s'étaient emparés de ses vêtements, et en avaient fait quatre parts, une pour chacun. Comme la tunique était sans couture et d'un seul tissu, depuis le haut jusqu'en bas, ils se dirent les uns aux autres: --- « Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle appartiendra. » Alors se réalisait ce que dit l'Écriture : « Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré ma robe au sort. » Ainsi avaient fait les soldats, puis s'étant assis, ils le gardaient.

Tout autour se tenait une grande foule de peuple, regardant Jésus et le raillant. Les passants aussi le blasphémaient. Ils lui disaient en branlant la tête: --- « Eh bien! Toi qui détruis le Temple de Dieu et le rebâtis en trois jours, sauve-toi donc toi-même ! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix! »

Les chefs des prêtres, les scribes et les Anciens l'accablaient également de leurs moqueries : --- « Il a sauvé les autres, disaient-ils, et il ne peut se sauver lui-même ! S'il est le Roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix, pour que nous croyions en lui. Il a mis en Dieu sa confiance, que maintenant Dieu le délivre, s'il l'aime ! N'a-t-il pas dit : Je suis le Fils de Dieu? »

Les soldats eux-mêmes ne lui épargnaient pas leurs insultes. Ils s'approchaient de la croix et lui offraient du vinaigre en lui disant : « Sauve-toi donc, si tu es le Roi des juifs ! »

Onzième station : Jésus promet son Royaume au bon larron


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