Cette "quarantaine" pascale et ses alentours comportent plusieurs fêtes des saints qu'on ne peut passer sous silence. Selon la date de Pâques, saint Georges le 23 avril, les saints Constantin et Hélène le 21 mai et saint Cyrille d'Alexandrie le 10 juin.

Les trois commémoraisons présentent une même particularité : elles mettent en lumière un message plutôt qu'une personne. Nous empruntons ici le texte d'un"moine d'Orient" paru aux éditions An-Nour.

SAINT GEORGES.

De lui nous ne savons à peu près rien, mais en lui, nous vénérons un martyr du Christ. La piété populaire en Orient a même fait de lui comme un symbole du martyre. Il est qualifié de "grand martyr par les textes liturgiques. La légende populaire a fait de lui un saint militaire et le vainqueur d'un dragon ou, tout au moins, d'un animal monstrueux et dangereux. Des nations et des villes l'ont choisi comme patron.

La seule chose qui paraisse historiquement certaine est un qu'un martyr nommé Georges a souffert près de Lydda en Palestine, à une date indéterminée, mais en tout cas avant Constantin.

SAINTS CONSTANTIN ET HELENE.

L'Eglise les mentionne comme "égaux aux apôtres". Ils sont honorés à des titres très divers. Hélène, parce que certaines traditions ont associé son nom au culte de la croix. Constantin parce qu'il donna la paix à l'Eglise et même, dans une certaine mesure, christianisa l'mpire.

Ce qu'on pourrait appeler le "christianisme constantinien" est difficile à juger équitablement. Soit à Rome, soit à Byzance, soit en Russie, l'ide du "Saint Empire" et du christianisme d'Etat a été souillé par tant de sang et de persécutions, tant de servilité envers César, tant d'ambitions à la fois ecclésiastiques et politiques, tant de compromis entre l'Evangile et le monde que beaucoup d'historiens et de simples chrétiens, considèrent le règne de Constantin comme le principal facteur de déviation dans l'évolution de l'Eglise.

Nous pouvons commémorer Hélène, quoiqu'il en soit du bois de la vraie Croix, en célébrant la Croix du Christ, instrument de la Rédemption. Nous pouvons commémorer Constantin tout en célébrant la Royauté universelle du Christ.

SAINT CYRILLE D'ALEXANDRIE.

Il fut l'adversaire de l'hérésie et champion de la foi proclamée à Nicée. Il fut l'un des grands théologiens de l'Incarnation et combattit Nestorius. La doctrine du Corps Mystique du Christ lui doit beaucoup.

Certains aspects de son activité, son attitude persécutrice envers les Juifs, sa mobilisation des moines d'Egypte dans les mouvements populaires d'Alexandrie, sa connivence dans les émeutes où Hypatia, une femme célèbre philosophe néo-platonicienne trouva la mort, ne lui gagnent pas toute notre sympathie.

Ce que nous honorons en lui, c'est une orthodoxie intégrale qui ne souffre pas qu'on amoindrisse la personne du Dieu fait homme.

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Deux autres saints se trouvent également fêtés durant cette période.

Le 8 mai, saint Jean le théologien, l'évangéliste que Jésus aimait et le 10 mai, saint Simon le zélote, également apôtre du Seigneur. Ils sont tous deux fêtés le 30 juin, à la synaxe des Douze Saints, glorieux et illustres Apôtres.

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