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au rythme de l'Eglise universelle.
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Infocatho |
Les insistances de ce pèlerinage (dossier) |
" Du 8 au 15 mai, a déclaré le pape, j'accomplirai un pèlerinage en Terre Sainte pour demander au Seigneur, en visitant les lieux sanctifiés par son passage sur la terre, le précieux don de l'unité et de la paix au Moyen Orient et pour toute l'humanité." Lors de la présentation de ce pèlerinage, le Saint-Siège a même précisé : " Les moments clés du voyage sont les trois messes publiques à Jérusalem., à Bethléem et en Galilée, à Nazareth." Ce voyage est donc d'abord un voyage personnel pour celui qui a la charge de l'Église et de la transmission du message du Christ. Il est aussi destiné à soutenir les communautés chrétiennes du Moyen Orient. "Le Pape vient en premier lieu pour les Chrétiens du pays", a déclaré le Patriarche latin de Jérusalem, Mgr Fouad Twal le 20 mars. Il est aussi un pélerinage aux sources de la vie spirituelle des chrétiens et des juifs. Les uns comme les autres ne lisent pas les textes bibliques comme un ensemble historique, mais comme la Parole de Dieu vivante qu'ils doivent vivre avec Lui. Pour les Juifs comme pour les Chrétiens, la Bible est une présence quotidienne, lue, relue et méditée sans cesse. Les psaumes inspirés, le message des prophètes sont la prière qui tisse les offices hebdomadaires. Chaque année, à Pessah, à Pâques, dans les familles juives reviennent le souvenir de la libération d'Égypte et de la marche vers la Terre Promise. Chaque dimanche, les chrétiens partagent le pain et le vin, Corps et Sang du Christ depuis le Jeudi-Saint au Cénacle, dans l'attente de la Résurrection. C'est aussi la rencontre des grands témoins qui, depuis Abraham, rappellent la foi qui doit être vécue en 2009. Au mont Nébo, c'est Moïse, "celui qui parlait avec Dieu" que Benoît XVI rencontrera. A Bethléem, à Nazareth, à Jérusalem, c'est le Christ dont il revivra les lieux où Dieu a voulu partager jadis et aujourd'hui encore, notre humanité. On ne peut réduire ce voyage à n'être qu'un moyen d'obtenir des solutions sur le statut de Palestiniens, sur le statut international de Jérusalem, sur le statut des Églises chrétiennes au Proche-Orient. On ne peut en ignorer l'existence. Chef d'État, Benoît XVI est dans l'obligation d'avoir des contacts officiels avec les représentants du pays qui l'accueille. Et il ne peut faire abstraction des problèmes de cette région. Les documents que nous avons joints en annexe sont là pour nous le dire, mais on ne peut passer à côté de ce qui est essentiel pour Benoît XVI. Terre millénaire où s'inscrit le cheminement du Peuple d'Israël, il en rencontrera les Grands Rabbins. Terre d'où jaillit l'Église, il rencontrera ses frères des Églises grecques orhodoxes et de l'Église apostolique arménienne. Terre où 7 siècles plus tard, l'Islam les a rejoints, il dialoguera avec ses représentants en Jordanie et à Jérusalem avec le Grand Mufti. Pour les chrétiens, ce pèlerinage sera donc à partager avec Benoît XVI, non pas comme une actualité sur un écran de TV, ou mentionnée dans les trois lignes réductrices d'une dépêche, mais comme un ressourcement dans leur vie, selon les intentions même que le Pape leur a données chaque fois qu'il l'évoque.
L'on ne peut suivre et vivre le pèlerinage du Pape sans avoir en mémoire les paroles du Patriarche latin, Mgtr Fouad Twal, qui fut l'un des conseillers du Pape pour ses jours en Terre Sainte. Un voyage à risque, un voyage d'espoir. Tout d'abord, Benoît XVI se rend en Terre Sainte. La Terre Sainte, c'est autant la Jordanie, la Cisjordanie qu'Israël. Trop souvent nous réduisons cette appellation à Jérusalem, Bethléem et Nazareth. Terre Sainte musulmane et chrétienne. Terre Sainte, la Jordanie où il se rend au Mont Nébo. Moïse y vit la Terre Promise où il ne put entrer. Benoît XVI se rend sur les bords du Jourdain où Jean baptisait. Dans les deux lieux, Benoît XVI parlera à Madaba pour la future université et au Jourdain en posant la première pierre d'un église du patriarcat latin et d'une église du patriarcat grec-melkite (catholique orientale). Dans cette Jordanie musulmane et chrétienne, il rencontrera le roi Abdullah II, il s'adressera aux chefs religieux musulmans et, chose inhabituelle, seront présents les recteurs des universités jordaniennes. Foi et raison .... Autre présence significative, celle d'un parent du roi, le prince Ghazi bin Muhammad bin Talal qui accompagne le Pape durant ces deux jours. Conseiller du roi, il est aussi l'un des initiateurs de la lettre des 138 musulmans après le discours de Ratisbonne, lettre qui a permis de renouer le dialogue que Mgr Michael Fitzgerald poursuit discrètement au Caire en tant que délégué du Saint-Siège, auprès de la Ligue arabe, poste créé par Benoît XVI. A Jérusalem, le Pape rencontrera le Grand Mufti de Jérusalem, et là aussi, il est prévu un discours du Pape, lors de la visite au Dôme du Rocher, où, selon la tradition, le Prophète rejoignit le ciel. Terre Sainte juive et chrétienne Terre Sainte, Bethléem, Nazareth, Jérusalem. Le Pape y fera son pèlerinage sur les lieux même où vécut Jésus, le Messie et Fils de Dieu fait Homme. Peut-on aborder la Terre Sainte sans avoir une Bible proche de soi et s'y référer ? Benoît XVI rencontrera également les deux Grands Rabbins avec qui il échangera un discours. Il visitera Yad Vashem, le mémorial de la Shoah, où il prononcera également un discours. Terre Sainte, les territoires palestiniens. La puissance invitante, Israël, n'a pas rendu possible la visite à Gaza. Mais Benoît XVI rencontrera deux fois l'Autorité palestinienne en la personne de son président auquel il s'adressera deux fois au Palais présidentiel. La visite du camp des réfugiés de Aïda sera aussi l'occasion pour le Pape de s'adresser aux 5.000 réfugiés qui s'y trouvent, dont 14 familles chrétiennes. " Le Saint-Père accorde une grande importance à la visite qu'il fera à Aida lors de son pèlerinage en Terre Sainte. Il désire en faire un signe fort en faveur de la promotion de la paix, de la dignité et de la solidarité dans et entre les peuples, pour le bien de toute la région." a-t-on déclaré au Vatican. Terre Sainte, terre de dialogue. En plus du dialogue interreligieux qui sera exprimé par le Pape à Amman et à Jérusalem, Benoît XVI consacrera une matinée au dialogue oecuménique lors de la rencontre avec le Patriarche orthodoxe de Jérusalem et avec le Patriarche de l'Église apostolique aménienne. Avec le pèlerinage au Saint-Sépulcre où toutes les "branches" de l'Église universelle se retrouvent pour célébrer la Passion et la Résurrection du Christ et Sauveur Jésus-Christ, même si parfois cela donne lieu à quelques ""empoignades" entre célébrants. Nous avons consacré un dossier détaillé à ce sujet. Terre Sainte, terre de chrétienté Comme le faisait remarquer Mgr Fouad Twal, patriarche latin de Jérusalem, Le Pape veut avant tout rencontrer les communautés chrétiennes de la Terre Sainte, les communautés chrétiennes arabes comme les communautés religieuses qui viennent de tous les continents auxquelles il s'adressera à Amman et à Jérusalem. Il célébrera la messe au stade d'Amman, sur les pentes du Mont du Précipice à Nazareth, sur la place devant la basilique de la Nativité, au bord du Cédron, à l'entrée du Mont des Oliviers. Ceci exprime ce que dit le Message du Patriarche Fouad Twal |
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