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La visite pastorale de Benoît XVI
au Royaume-Uni

du 16 au 19 septembre 2010

 

 

LE MOUVEMENT D'OXFORD  


Le Mouvement d’Oxford (Oxford Movement), était un courant théologique anglais du XIXème siècle, situé dans la lignée des théories défendues par la Haute Église (High Church) anglicane.

La plupart de ses membres qui appartenaient à l'Université d'Oxford cherchaient qu'elle était la place de l'Église anglicane dans la succession apostolique.

John Keble dans une prédication célèbre, le 14 juillet 1833, critiqua la main mise de l'État sur la vie de l'Église anglicane. Il appellait alors l'Église anglicane à réaliser sa mission et se réveiller.

Ce prêche de John Keble conduisit certains professeurs d'Oxford à vouloir agir afin de développer un mouvement de renouveau de l'anglicanisme. Le 25 juillet une conférence sur la défense de l'Église fut organisé en présence de William Palmer, Froude et Perceval. Divers personnalités s'engagèrent alors dans une défense de l'anglicanisme, dont Richard Whately qui prônait une séparation de l'Église anglicane et de l'État.

Les autres personnalités éminentes du Mouvement d'Oxford, outre John Newman, étaient l'archidiacre Henry Edward Manning, Richard Hurrell Froude, Robert Wilberforce, et William Palmer.

John Henry Newman, fortement influencé par le sermon prononcé par John Keble, décida alors avec de diffuser des tracts où il défend sa conception de l'anglicanisme. Il critiquait la sécularisation croissante de l'Église d’Angleterre. En 1841, dans l'un de ces tracts, le 80ème, il affirma que les doctrines de l'Église catholique, telles que le concile de Trente les avait définies, étaient compatibles avec les Trente-neuf articles, fondateurs de l’Église anglicane au XVIe siècle.

Il provoqua une polémique. Progressivement le mouvement d'Oxford devenait un mouvement de plus en plus favorable au catholicisme, et de plus en plus critique vis à vis de la Réforme, la critiquant et défendant de plus en plus les valeurs du catholicisme.

L'émergence du mouvement d'Oxford avait été au commencement bien accueillie auprès du clergé d'Angleterre. Cependant très vite deux courants vont s'opposer et critiquer le mouvement d'Oxford, les évangéliques et les libéraux, qui suspecteront cette tentative de renaissance d'un catholicisme anglican.

Le mouvement eut alors d'importantes répercussions aux États-Unis au sein de l'Église épiscopale. De nombreux religieux se reconnurent dans ses principes théologiques. Finalement, le Mouvement d'Oxford se vida de sa substance lorsque Newman, entraîné plus loin qu'il ne l'avait prévu par ses propres arguments, se convertit au catholicisme en 1845, suivi par Manning en 1851.


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