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Index biographique

 
  Cet index biographique ne comporte que quelques noms qui, se trouvant dans l'un ou l'autre fichier, demandait une mention plus détaillée, non pas sur toute la vie, mais sur tel épisode qui s'insère dans la problématique de ce dossier et l'éclaire.  
De A à C -    
    Alexandre le Grand (356 av.JC - 323 av.JC)
Roi de Macédoine, il fait de son petit royaume le maître de l’immense empire perse achéménide, s’avance jusqu’aux rives de l’Indus et fonde près de soixante-dix cités, dont la majorité porte le nom d’Alexandrie, en particulier Alexandrie en Égypte. Il meurt subitement à 33 ans, à Babylone. Il réalisa une unité politique éphémère jamais retrouvée ensuite entre l’Occident et l’Orient mais son héritage a été marqué par cette tentative d'union des cultures grecque et orientale qui s'est continuée dans différents royaumes de la période hellénistique.
Antoine (saint) appelé aussi Antoine le Grand. (251-356)
Né en Égypte dans une famille chrétienne de riches agriculteurs, il prend l'Évangile à la lettre, à l'âge de vingt ans, distribue tous ses biens aux pauvres et s'en va vivre en ermite à Pispir, en plein désert. Les démons s'attaquent à sa vie mais Antoine leur résiste. Peu à peu, des disciples qui viennent suivre son enseignement et vivent à proximité la spiritualité de ce guide spirituel, qui fait de lui, le Père de l'érémitisme chrétien.
 
    Arius. (256-336)
Sans doute d'origine lybienne (Cyrénaïque). Il était prêtre à Alexandrie et sa christologie le conduit à affirmer que le Fils est inférieur au Père, qu'il a été créé ex nihilo (de rien), et que ses perfections morales et personnelles ont conduit Dieu à l'adopter. C'est ainsi qu'il est un intermédiaire entre Dieu et les hommes. Pour les ariens, le fait que le Fils ne soit pas Fils de Dieu par nature ne diminue en rien sa divinité. voir aussi "arianisme".
Athanase d'Alexandrie (saint) (295-375)
Sa première tâche fut de rétablir l'unité et le bon ordre dans son immense diocèse, divisé par les séquelles de l'hérésie arienne. Pendant plusieurs années il parcourut toutes les parties de l'Egypte, jusqu'à la frontière éthiopienne, prêchant, soutenant les évêques, et visitait aussi les innombrables monastères, jusque dans le désert de Thébaïde. L'empereur Constantin, qui soutenait l'arianisme, l'exila à Trèves, en Gaule, (335-337). Quelques années plus tard, il dut se réfugier à Rome (340-346) devant les menaces impériales. "L'oeuvre doctrinale la plus célèbre du saint évêque alexandrin est le traité Sur l'incarnation du Verbe, le Logos divin qui s'est fait chair en devenant comme nous pour notre salut. Dans cette œuvre, Athanase dit, avec une affirmation devenue célèbre à juste titre, que le Verbe de Dieu "s'est fait homme pour que nous devenions Dieu." (Benoît XVI-20 juin 2007)
   
    Clément d'Alexandrie (150-220)
L'un de ses contemporains est saint Clément d'Alexandrie (150-220), un Père de l'Église. Sa vie est peu connue. Païen de naissance, il se familiarisa avec tous les systèmes de philosophie de son temps. Il se convertit au christianisme et entame une série de voyages. "Clément, dit Benoît XVI (catéchèse 18 avril 2007), parvient à interpréter la philosophie comme une instruction propédeutique à la foi chrétienne. Et, de fait, il est arrivé au point de soutenir que Dieu aurait donné la philosophie aux Grecs "comme un Testament qui leur est propre". Pour lui, la tradition philosophique grecque, presque comme la Loi pour les Juifs, est un lieu de "révélation", ce sont deux courants qui, en définitive, vont vers le Logos lui-même. "
Constantin, empereur de Byzance (280- 337)
Bon politique, Constantin constate les progrès du christianisme. Renonçant à la politique de persécution de ses prédécesseurs, il prend le parti de s'appuyer sur la nouvelle religion pour consolider l'unité de l'empire. En 313, il publie à Milan un édit de tolérance qui lui rallie les chrétiens, devenus prédominants dans l'empire. Avant de mourir, il a le temps de recevoir le baptême des mains d'un évêque arien, Eusèbe de Nicomédie.
   
    Cyrille d'Alexandrie (saint) -(376-444)
Évêque d'Alexandrie, Père et Docteur de l'Église. Il fut un grand pourfendeur d'hérésies. Intransigeant, il s'opposa à l'évêque de Constantinople, saint Jean Chrysostome, qui mourut durant son exil. Plus que pour ses mérites, sa gloire est d'avoir été l'âme du concile d'Éphèse en 431 où fut condamné Nestorius, évêque de Constantinople. Il joua un rôle de premier plan à ce concile où furent proclamés les dogmes de l’unité de personne dans le Christ et de la maternité divine de la Vierge Marie. Pour saint Cyrille, "la foi chrétienne est tout d'abord une rencontre avec Jésus, une Personne qui donne à la vie un nouvel horizon". (Benoît XVI - 3 octobre 2007)
De D à I    
Démétrios Ier
Démétrios, successeur de Saint Marc à Alexandrie, est le premier évêque qui se signale à l’histoire : vers 192, il intervient dans le débat qui trouble la chrétienté à propos de la fête de Pâques : il prend position pour l’évêque Victor de Rome, défenseur de la célébration dominicale de Pâques, contre les évêques d’Asie Mineure qui s’en remettent au calendrier Juif pour fixer cette dernière. Il affirme son autorité en nommant des évêques en Haute-Egypte, preuve du progrès du christianisme, et en excommuniant Origène (230). C'est lui qui nommera le philosophe converti Pantène en qualité de directeur du Didascalée.





 




Dèce, empereur romain (201-251)
En 249, quand Dèce devient empereur, il promulgue un programme de restauration politique et religieuse pour faire l'unité de tous les habitants de l'empire autour de l'empereur et des dieux de Rome. C'est pourquoi la persécution de 250 est une persécution brève et violente à l'encontre des nouvelles religions, en particulier, du christianisme. Mais l'application de l'édit semble inégale dans les provinces : sévère en Afrique et aux frontières orientales de l'empire, elle est bien moindre en Gaule. Finalement pour l'État, le résultat n'est pas celui espéré car le ralliement est superficiel. Dèce fit exécuter tous les dignitaires chrétiens mis en place par son prédécesseur, Philippe l'Arabe, un empereur crypto-chrétien. Dès la fin de l'année 250, les chrétiens qui ont sacrifié demandent à l'Église leur réintégration. C'est dans ce contexte que saint Cyprien de Carthage écrit de l'unité de l'Église catholique,
Dioclétien, empereur romain (245-313)
A partir de 291, il imposera le rite de l'adoration (baiser du bas du manteau impérial et génuflexion). En 297, en liaison avec la guerre contre la Perse, l'État romain se retourne contre les manichéens. La persécution contre les chrétiens redémarre à partir de 303. Il semble que Galère, craignant la vengeance des dieux tutélaires, ait encouragé Dioclétien à sévir pour assurer l'unité de l'Empire. Quatre édits sont promulgués en 303-304 et affichés dans toutes les villes d'Orient. Ils entendent désorganiser complètement les communautés chrétiennes en rendant le culte impossible. Cette "répression" dure jusqu'en 311 en Orient mais elle est mise en sommeil très tôt en Occident par Constance Chlore qui gouverne en Gaule. On parle de milliers de victimes, surtout dans la partie orientale de l'Empire ce qui révèle que la part des chrétiens dans la population de l'Empire s'est considérablement accrue.


 


  Ephrem le Syrien (saint) (306-373)
On appelait ce mystique: "la harpe du Saint-Esprit." - Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, il fut chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses "fréquentations chrétiennes". Ordonné diacre, il voulut le rester par humilité. Il rejoint l'école théologique de Nisibe, mais à cause de l'invasion perse, il préféra franchir la frontière et s'installer, avec son école, à Edesse dans l'empire romain. Il fut un grand défenseur de la doctrine christologique et trinitaire dans l'Eglise syrienne d'Antioche. Il composa de nombreux ouvrages, mais surtout écrivait des poèmes qui remplacèrent les chants des fêtes populaires. "Dimanche et fête, évoque un compatriote, il se tenait au milieu des vierges et les accompagnait de sa harpe. Toute la ville alors se réunissait autour de lui." Il est considéré comme l'un des plus grands poètes de langue syriaque.
Frumence d'Aksoum (saint) (v. 315- 383)
Il est né à Tyr, et, selon la tradition, avec saint Édèse, ce commerçant introduisit le christianisme en Éthiopie, vers 330, en convertissant le roi Ezana. D'origine syrienne et de culture grecque, il fut le premier évêque d'Aksoum. Il est fêté le 27 octobre par l'Église catholique romaine, et le 18 décembre par les Églises orientales.
   
  Grégoire l'Illuminateur (saint) (257-331)
Né en Arménie, il grandit à Césarée, où il vit dans un univers chrétien. A cette époque, le roi Tiridate, allié des romains, profite d’une campagne victorieuse des armées romaines contre les Perses pour rentrer en Arménie et soulever le peuple. En 298, Tiridate IV est restauré sur le trône d’Arménie par Rome à l’issue du traité de Nisibe entre Galère et le roi sassanide Narses. Païen et craignant les chrétiens qu'il considère proches des Perses, il les persécute. Selon la tradition hagiographique rapportée par l'Église arménienne, le prêtre chrétien Grigor, Grégoire, fidèle du roi, ayant refusé de participer aux sacrifices à la déesse Anahit à Eriza (Erzindjian), subit « douze tortures » avec un courage exemplaire, et le roi le fait jeter dans une fosse de la capitale réservée aux condamnés à mort. Il y reste treize ans. Une guérison miraculeuse fait qu'en 301, le roi se convertit au christianisme avec son peuple sous l’inspiration de Grégoire l'Illuminateur. Il proclame le christianisme comme religion d’État. Il fait de son royaume, le plus ancien pays chrétien au monde.
Hadrien, empereur romain (76-138)
C'était un pacifique, humaniste, lettré, poète, et philosophe, s'attachant à pacifier et à organiser l'Empire tout en consolidant les frontières. Il renonce à l'Arménie, à la Mésopotamie et à l'Assyrie et fait la paix avec les Parthes. En Égypte, il veut faire revivre l'héritage hellénistique plutôt que les traditions proprement égyptiennes. Mais, en tant que garant de l'ordre de l'Empire, il n'hésite pas à réprimer avec la plus grande sévérité la révolte de Bar-Kokhba, qui secoue la Judée entre 132 et 135. 12 légions participent à la répression. et la population juive en est entièrement massacrée. Par la suite, Jérusalem est rasée et interdite aux Juifs.
   
    Héraclius, empereur de Byzance (575-641)
Le général Héraclius prend le pouvoir à Constantinople le 3 octobre 610 dans une période très critique de l'Empire romain d'Orient. La capitale est menacée au nord par les Avars (ou Avares), des Barbares, et au sud par les Perses sassanides. Dans le même temps, des tribus slaves s'infiltrent de façon paisible dans les régions dépeuplées de la péninsule grecque où elles adoptent très vite la langue locale. De ces Slaves descendent beaucoup d'habitants de la Grèce actuelle. Il est âgé de 35 ans quand il débarque avec ses troupes sur les rives du Bosphore, renverse le tyran Phocas, le met à mort et prend sa place sur le trône de Constantinople. Sous son règne, l'Empire romain d'Orient se transforme en Empire «byzantin». A la cour du nouvel empereur, la langue grecque se substitue au latin. Il renonce à l'emploi des termes latins "César" et " imperator. Il se donne le titre de «basileus» par lequel les Grecs désignaient habituellement le Grand Roi des Perses. Mais le 5 mai 614, Jérusalem tombe aux mains des Perses. La population est massacrée ou chassée. Les prisonniers, 35.000 environ, sont vendus comme esclaves. Les églises sont brûlées et la relique de la Vraie Croix est emmenée à Ctésiphon, au coeur de l'empire sassanide. En 20 ans, l'Orient romain et persan seront bouleversés par l'expansion militaire de l'islam.
Ignace d'Antioche (saint) (35-113)
D'origine syrienne, il fut, vers 68, le troisième évêque d'Antioche, après saint Pierre dont il fut le disciple. et Evode, à qui Ignace a succédé vers 68. Arrêté par les autorités, il fut transféré à Rome pour être mis à mort dans l'arène, pendant la persécution de Trajan. Il rencontra et encouragea de nombreux chrétiens sur son chemin et il écrivit des lettres aux Éphésiens, aux Magnésiens, Tralliens, Philadelphiens, Smyrniens, et aux Romains, de même que la lettre à Polycarpe, qui selon la tradition était évêque de Smyrne et un disciple de Saint Jean l'Évangéliste. Il y montre que l'Église de Rome a primauté sur les autres Églises, car elle préside à l'amour. Il est l'un des Pères apostoliques. " Le réalisme d'Ignace invite les fidèles d'hier et d'aujourd'hui, il nous invite tous à une synthèse progressive entre la configuration au Christ (union avec lui, vie en lui) et le dévouement à son Eglise (unité avec l'Evêque, service généreux de la communauté et du monde)" (Benoît XVI-14 mars 2007). Il est fêté le 17 octobre dans l'Église latine et le 20 décembre dans les Églises Orthodoxes et catholiques orientales.
   
 



Irénée de Lyon (saint) (+ 201)
Irénée venait d'Asie Mineure comme beaucoup d'autres dans cette vallée du Rhône. Dans sa jeunesse, il avait été disciple de saint Polycarpe de Smyrne qui avait été lui-même un disciple de saint Jean l'Apôtre. C'est peut-être ce qui lui donna le sens aigu de la tradition dans l'Église: transmission d'homme à homme du dépôt de la foi. Il ne cesse de se dépenser au service de la paix des Églises. Un grand danger le préoccupe: les doctrines gnostiques qui se répandent dangereusement. Elles nient l'Incarnation du Fils de Dieu et mettent en péril l'intégrité de la foi. "Sa tradition, la tradition ininterrompue, n'est pas traditionalisme, car cette Tradition est toujours intérieurement vivifiée par l'Esprit Saint, qui la fait à nouveau vivre, qui la fait être interprétée et comprise dans la vitalité de l'Eglise. Selon son enseignement, la foi de l'Eglise doit être transmise de manière à apparaître telle qu'elle doit être, c'est-à-dire "publique", "unique", "spirituelle". A partir de chacune de ces caractéristiques, on peut conduire un discernement fructueux à propos de l'authentique transmission de la foi dans l'aujourd'hui de l'Eglise." ( Benoît XVI-28 mars 2007)
De J à N    

Jacques Baradée (+ 578)
Moine syrien monophysite, il fut évêque d'Édesse en 541 grâce à l'impératrice Théodora qui soutenait les monophysites. Il parcourut l'Asie mineure, l'Arménie, la Mésopotamie et la Syrie ordonnant prêtres, diacres, évêques et constituant ainsi une hiérarchie parallèle dans la juridiction de l'Église d'Antioche. L'Église syriaque est appelée improprement Eglise jacobite après le schisme de l'Église apostolique d'Antioche à la suite du concile de Chalcédoine (541). Il mourut à Édesse en 578.

   
  Jean Chrysostome (saint) (349-407)
Il était originaire d'Antioche et demande la baptême à 18 ans après avoir mené une jeunesse désordonnée. De 367 à 372, il fréquenta l'Asceterio, l'École théologique d'Antioche, avec un groupe de jeunes, dont certains devinrent ensuite Evêques, sous la direction du célèbre exégète Diodore de Tarse, qui initia Jean à l'exégèse historico-littérale, caractéristique de la tradition antiochienne. Devenu archevêque de Constantinople par la grâce de l'empereur, il tombe en disgrâce sous l'influence des évêques d'Égypte qui ont circonvenu la cour impériale et l'impératrice Eudoxie. Il meurt en exil, dans l'actuelle Abkhazie. "Chacune de ses interventions visa à développer chez les fidèles l'exercice de l'intelligence, pour comprendre et traduire en pratique les exigences morales et spirituelles de la foi. Il se souciait d'accompagner par ses écrits le développement intégral de la personne, dans les dimensions physique, intellectuelle et religieuse." (Benoît XVI-19 septembre 2007)
Jean-Paul II, pape (1920-2005)
Élu pape de l’Église catholique romaine le 16 octobre 1978, il fut un artisan infatigable pour établir le dialogue avec toutes les composantes du monde contemporain et avec toutes les confessions chrétiennes. Il fut très attentif aux Églises orientales. C'est ainsi qu'il promulgua, entre autres, le décret synodal commun pour la promotion de l'unité entre l'Église assyrienne de l'Orient et l'Église catholique chaldéenne en 1997. Il fit également publier des Orientations pour l'admission à l'eucharistie entre l'Église catholique chaldéenne et l'Église assyrienne de l'Orient en 2001. En décembre 1996 au Vatican, il signa avec la catholicos arménien Karekine I une déclaration commune sur la nature du Christ en présence des évêques arméniens venus du monde entier. La déclaration est considérée comme mettant fin aux divergences de l'Eglise Catholique avec l'Eglise Arménienne pendant quinze siècles, mais elle est récusée par une branche traditionnaliste arménienne.
   
    Justinien, empereur (482-565)
Que ce soit sur le plan du régime législatif, de l’expansion des frontières de l’Empire ou de la politique religieuse, il laisse une œuvre et une vision considérables. Sous son règne, l'Empire romain d'Orient connaît un renouveau de puissance politique et de richesse matérielle dont on n'aurait pas cru le vieil Empire capable après les invasions du Ve siècle et la perte de sa partie occidentale. Il veut mettre fin à la lutte contre la Perse, et en 532, après les victoires de ses généraux, il achête la paix qui lui est nécessaire pour réaliser ses objectifs de reconquête en Occident. Face aux dissensions internes des Églises chrétiennes, il tente un rapprochement avec les monophysites, nombreux dans la partie orientale de l’empire (en Syrie et en Égypte), d’autant que les convictions religieuses de l'impératrice Théodora sont notoirement proches des leurs.
Karékine Ier, patriarche-catholicos arménien (1932-1999)
Né en Syrie, il succéda à Vazken Ier, qui avait dirigé l'Eglise pendant près de quatre décennies, sous la contrainte soviétique. La position de Karekine fut inconfortable en tant que chef suprême de l'Eglise. Il ne fut jamais complètement accepté en Arménie même, où un fossé invisible sépare toujours ceux venus de la diaspora des natifs du pays. Son engagement pour l'oecuménismeen fit un président du Conseil des Eglises du Moyen-Orient et pendant 14 ans membre du conseil exécutif du Conseil oecuménique des Eglises. Il a publié de nombreux ouvrages sur la théologie, l'histoire et la littérature. Il fut un pasteur proche de ses fidèles " L'Eglise doit doit labourer le champ du Seigneur. Nous devons sortir, rencontrer les gens dans leurs maisons, leurs usines, dans les villes et les villages. "
   
    Khosro II, empereur sassanide (+628)
ou, en grec, Chosroès. Au début de son règne, il favorisa les chrétiens. Mais en 602, quand le basileus de Byzance, son allié, Maurice Ier, fut assassiné, il commença une guerre contre Rome pour venger sa mort. Ses armées pillèrent la Syrie et l'Asie mineure, il s'avança même jusqu'à Chalcédoine en 608. En 613 et 614, Damas et Jérusalem furent prises par le général Schahr-Barâz et la Sainte Croix fut ramenée en triomphe. Mais bientôt le basileus de Byzance, Héraclius remporte une victoire décisive sur les Perses sassanides à la bataille de Ninive et anéantit l'armée perse. Comme son despotisme et son indolence avaient fait naître une opposition, son fils aîné Shirôyé est proclamé Roi le 25 février 628 et quatre jours après, Khosro II fut tué dans son palais.
Léon XIII, pape (1810-1903)
Il est élu pape le 20 février 1878. Son oeuvre fut importante au lendemain de la disparition des États-Pontificaux en 1870. Ce thomiste est un intellectuel, un diplomate et un défenseur des consciences chrétienne. Son souci des Églises orientales l'a conduit à prendre de nombreuses décisions pour que cesse la latinisation conduite par ses prédécesseurs. Les démarches pour les chrétiens chaldéens dans l'empire ottoman, et la création d'un patriarchat copte en Égypte en sont le témoignage.
   
    Mar Dinkha IV
L'actuel primat de l'Église apostolique assyrienne de l'Orient (depuis le 17 octobre 1976) est le promoteur d'un dialogue très poussé tant avec l''Église romaine qu'avec les autres Églises préchalcédonniennes. - En 1984 Visite officielle du patriarche Mar Dinkha IV au Vatican. et rencontre avec le pape Jean-Paul II. - 11 novembre 1994 Signature au Vatican d'une « Déclaration christologique commune11 » par le pape Jean-Paul II et le patriarche Mar Dinkha IV. - Le 15 août 1997, le patriarche Mar Dinkha IV et le patriarche Raphaël I Bidawid de l'Église catholique chaldéenne signent un « Décret synodal conjoint pour la Promotion de l'Unité », marquant les progrès du dialogue entre les deux Églises syriaques orientales - 2007 Nouvelle visite officielle du patriarche Mar Dinkha IV au Vatican et rencontre avec le pape Benoît XV
Mesrop Machtots (saint) (361-440)
un moine arménien (362-440), né dans le village de Hatsekats (région de Taron), en Arménie occidentale et créateur en 405 de l'alphabet arménien. C'est pour étendre la foi et le christianisme débutant que Saint Mesrop Machtots crée l'alphabet arménien avec le soutien du roi Vramchapouh. Archakouni de ce fait, l'Arménie culturelle va se constituer et voir le jour En même temps, il est onvaincu que la conversion des païens serait facilitée par la traduction arménienne des Évangiles, qui fut la grande réalisation de sa vie. il c'est l'homme qui sauva son peuple en sauvant sa langue
 
    Néron, empereur romain (37-68)
Un empereur corrompu, souvent meurtrier cruel, impliqué dans de nombreux scandales. Il mena une politique favorable aux régions orientales de son Empire. Il s'impose contre les Parthes qui lui disputent l'Arménie qu'il fait dévaster en 59 Il y impose Tiridate I comme roi, à la suite de quoi cette région connaît une longue période de paix. Nos mémoires sont marquées par l'incendie de Rome. La population romaine désorientée cherchait des boucs émissaires, et bientôt des rumeurs tenait Néron pour responsable. Il lui offrit des coupables dans une religion minoritaire qui prenait de plus en plus de place, celle des chrétiens qui furent jetés aux lions dans les arènes, alors que d'autres étaient crucifiés en grand nombre, ou brûlés vifs, comme des torches, dans ses jardins en fête.
Nestorius (381-451)
Sans doute d'une famille d'origine perse. Élève de Théodore de Mopsueste à l'École théologique d'Antioche, fut désigné archevêque de Constantinople par l'Empereur Théodose II. Durant les trois années que dura son épiscopat, il combattit l'arianisme, mais il fut lui-même accusé d'hérésie et sa doctrine, le monophysisme, fut condamné au concile d'Éphèse en 431. Il quitta sa charge épiscopale, puis fut exilé dans une oasis d'Égypte où il mourut en 451. Durant son exil, il écrivit une lettre aux habitants de Constantinople dans laquelle il affirme son accord total avec la christologie de Flavien de Constantinople et celle de Léon de Rome.
   
  Nino (sainte) (IVème s.)
Son existence nous est connu par Rufin, un historien de la fin IVème s., qui donna quelques détails sur la conversion de l'Ibérie, région intérieure de l'actuelle Géorgie. Une jeune captive chrétienne, esclave à la cour royale de Mzkhéta, non loin de Tbilissi, entraina dans le christianisme le roi païen Miriam. "Au pays des Ibères au delà du Pont Euxin, au IVe siècle, sainte Ninon. Captive chrétienne, elle acquit, par la sainteté de sa vie, un tel respect et admiration de tous qu’elle attira la reine elle-même, dont le fils en bas âge avait retrouvé la santé grâce à ses prières, le roi et tout le peuple, à la foi du Christ." (Martyrologe romain). Fête le 15 décembre.
De O à Z    

 

  Octave Auguste, premier empereur romain (63 av. JC-14 ap.JC)
Fils adoptif de Jules César, Octave arrive au pouvoir lors les guerres civiles qui suivent l'assassinat de ce dernier. Il reçoit le titre d'Auguste, César-Auguste, et devient l'image de celui qui restaure la paix, fait grandir la prospérité et respecte les traditions. Grâce à son ami Mécène, est le protecteur des arts et des lettres, au point que le « siècle d’Auguste » est synonyme d'un temps culturel mythique.
Origène (185-252)
Né en Égypte, En 215, bien que très jeune, il succède à Clément d'Alexandrie à la tête de la Didascalée à l'École théologique d'Alexandrie (école catéchétique)1. Il se signale dès lors par une rigidité de principes et de mœurs il perdit son père, martyr décapité en 202. Il fréquente la Didascalée, l'École théologique d'Alexandrie.. En 215, il succède à Clément d'Alexandrie à la tête de la Didascalée. Il se signale dès lors par une rigidité de principes et de mœurs. Origène a été l'un des plus grands théologiens de l'école d'Alexandrie, quoique certaines de ses positions théologiques aient pu être controversées au temps des grandes controverses christologiques qui opposèrent les Alexandrins à l'école d'Antioche. Il est l'auteur du schéma corps-âme-esprit, et le grand chef de file de la gnose chrétienne. "Origène d'Alexandrie est réellement l'une des personnalités les plus déterminantes pour tout le développement de la pensée chrétienne." (Benoît XVI-25 avril 2007)
 




    Pantène (saint) (+190)
Il est sans doute d'origine sicilienne. En 180, il est chargé par le patriarche d’Alexandrie, de la direction de l'École d'Alexandrie qu’il transforme en centre intellectuel de la chrétienté orientale. Il réforma et organisa son programme d'études depuis les sujets purement théologiques jusqu'à la plupart des branches de l'activité humaine. On lui attribue, lors de sa réforme, la promotion de l'alphabet grec en remplacement des caractères démotiques difficiles et antiques, ce qui conduisit en définitive à l'établissement de la nouvelle langue copte, dernière phase de l'ancien égyptien. Sa carrière d'éducateur à l'École Catéchétique fut interrompue par le patriarche Demetrius I qui le désigna pour mener une mission chrétienne aux Indes. II ne l'accepta qu'après avoir trouvé un successeur et ce fut le plus brillant de ses élèves : Clément d'Alexandrie. Fête le 7 juillet.
Pompée (106 av.JC-48 av-JC)
De ce grand général romain, l'histoire aura surtout retenu qu'il fut vaincu par César à Pharsale. Pompée s'enfuit alors en Égypte où il est assassiné sur les ordres du roi Ptolémée XIII.
   
    Ptolémée (90-168)
C'était un astronome et astrologue grec qui vécut à Alexandrie. Il est également l’un des précurseurs de la géographie . Ptolémée fut l’ auteur de plusieurs traités scientifiques , dont deux ont exercé par la suite une très grande influence sur les sciences islamiques et européenne .
Sévère d’Antioche (saint) (459-538)
Patriarche d'Antioche de 512 à 518. A cette date, il est déposé par Justin Ier l'empereur byzantin et s'exile en Égypte. Après l'échec d'une réconciliation sous le patronage de Justinien en 531, il est condamné par un concile à Constantinople en 536, malgré la protection de l'impératrice Théodora. Les homélies de Sévère nous documentent sur la liturgie alors en usage à Antioche et son évolution, la topographie religieuse de la ville, ainsi que la société urbaine et sa vie quotidienne, montrant d’ailleurs les limites spirituelles et morales qu’y rencontre encore la prédication chrétienne. Il en va de même pour le diocèse oriental dans son ensemble, où la correspondance du patriarche et diverses sources parallèles font état de résistances païennes, d’évangélisation toujours nécessaire, de dissidences religieuses, notamment juive et manichéenne, et d’oppositions dogmatiques bien localisées. - fête le 8 février
   
    Tamerlan (1336-1405) et les Mongols
Timour-Beg ou Timour-Leng (le Boiteux), connu en français sous le nom de Tamerlan est le fondateur du second empire mongol. Dévot musulman et féroce à l'égal des anciens Mongols, il a rompu la tradition chinoise et celle des vieux empires turcs. Au régime mongol du Yassak, du gouvernement civil séparé de l'Église, ce qui permit l'expansion de l''Église d'Orient, il substitue le droit divin, la théocratie du Coran. Il se fait consacrer dans la ville sainte musulmane de Samarcande. Partout où il passa il détruit les communautés chrétienne. Il attaque la Perse, saccage Bagdad et l'Irak. En Arménie, en 1387, il fait enterrer vifs les chrétiens et jusqu'en Inde, à Delhi, en 1398, où il massacre 100.000 prisonniers.
Théophile d'Alexandrie (+ 412)
Patriarche d'Alexandrie en Égypte, de 385 à 412. Il était un ardent défenseur de la foi définie par le symbole de Nicée. Avec le consentement tacite de l'empereur, il parvint à extirper d'Égypte le paganisme en détruisant les temples païens et la bibliothèque du Sérapéion, en 391. Le rôle qu'il joua dans la querelle origéniste et son attitude à l'égard de saint Jean Chrysostome lui ont valu d'être jugé sévèrement par les historiens. Après avoir été quelque temps du côté des origénistes, il changea brusquement d'attitude, ce qui lui valut de devoir aller s'expliquer à Constantinople, où une cinquantaine de moines avait cherché refuge. Théophile arriva entouré de vingt-neuf évêques égyptiens, réussit à gagner à sa cause des personnages influents de la cour impériale et prit les devants en citant lui-même, en 403, saint Jean Chrysostome, causant ainsi l'exil du patriarche de Constantinople.
   
    Théodose Ier, empereur byzantin (347-395)
En 380, il adhéra au symbole de Nicée, devint l’ardent défenseur des chrétiens et à Thessalonique, il publia l’édit (dit édit de Thessalonique) suivant : « Tous les peuples doivent se rallier à la foi transmise aux Romains par l’apôtre Pierre, celle que reconnaissent Damase et Pierre d'Alexandrie, c’est-à-dire la Sainte Trinité du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » Les empereurs Théodose, pour l’Empire d'Orient et Gratien, pour l’Empire d'Occident, tous deux chrétiens, élèvent le christianisme au rang de seule religion officielle et obligatoire par l'Édit de Thessalonique. Il fit condamner l’arianisme lors du second concile œcuménique de Constantinople en 381
Thomas Parambil (XVIIème s.)
Au même moment où une église syriaque catholique se constituait au Proche-Orient, une fraction importante de l’Eglise malabar d’Inde, catholique depuis 1550, se tournait vers le patriarcat syriaque orthodoxe d’Antioche, afin d’extirper l’influence latine et de renouer avec ses origines syriaques. Ainsi, profitant du déclin de la domination portugaise en Inde, des indiens malabars sous la conduite de l’archidiacre Thomas Parambil, accueillirent en 1665 l’évêque syriaque orthodoxe de Jérusalem Mor Grégorios à bras ouverts. Ils passèrent au patriarcat syriaque orthodoxe (de rire syriaque occidental) et se placèrent sous sa juridiction. Aujourd’hui, ils constituent une Église semi-autonome. En 1930, une partie de cette Eglise devint catholique, tout en gardant le rite syriaque.
   

Temple romain de Garni en Arménie
  Trajan, empereur romain (53-117)
Né à Séville en Espagne, il est le premier empereur non-italien en 98. En Orient, en 106, il crée la province d’Arabie, il lance une importante opération en Perse contre les Parthes et il établit son quartier général à Antioche. Son armée s'empare aussitôt de l'Arménie et de la Mésopotamie. En 116, il défait Khosroes Ier et s’empare de Ctésiphon, la capitale parthe. Mais à cause de nombreuses révoltes il doit quitter l'Assyrie et tout l'Orient est en feu.Il décide de faire marche arrière quelques jours avant sa mort le 11 août 117. Vis-à-vis des chrétiens, il publia ce qu'on appelle "le rescrit de Trajan" qui n'était pas une loi, mais qui supposait des lois antérieures et en fixait l'interprétation. Il se contentait d'appliquer le droit romain en ce qui concerne le culte à l'empereur, en particulier dans la zone sensible des frontières orientales. En ce sens les lettres de saint Ignace d'Antioche et la correspondance de Pline le Jeune, sont très significatives.
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