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Les Églises orientales catholiques

 
 
Découvrir les Églises orientales, ces réalités peu connues

Dès qu'on s'engage à vouloir découvrir les Églises orientales, nous nous trouvons devant une grande complexité, et l'on se pose de multiples questions. Qu'est-ce que cette Église d'Orient qui a connu des centaines d'évêchés, du VIIème et jusqu'au XIIIème siècle, jusqu'en Asie centrale comme en Chine, bien avant Matteo Ricci (1552-1610).

Cette Église qui a disparu ou qui est minoritaire aujourd'hui ? Ces Églises syro-malabare et syro-malankare ? Et pourquoi le latin n'est-il pas leur langue liturgique mais le syriaque ou bien l'arabe pour la plupart d'entre elles ?

Une réponse nous vient de l’archevêque – latin – de Delhi, Mgr Vincent Concessao, à l'occasion de la création d'un diocèse de rite syro-malabar en Inde en 2012. Il « permettra sans aucun doute de prêter une meilleure attention aux besoins spirituels et pastoraux des communautés syro-malabares présentes dans les grandes villes (du nord de l’Inde) ... Les différences entre les rites (de l’Eglise catholique) ne font que contribuer à la croissance de l’Eglise ».

Une grande et déroutante diversité. Les Occidentaux se sentent perdus devant tant de diversités. Pré-chalcédonniennes ou non-chalcédonniennes ? Nestoriennes, jacobites, monophysites, melkhites ? Et ce patriarcat d'Alexandrie dont le titre est revendiqué par plusieurs Églises orientales ?

A quoi s'ajoutent la connaissance des facteurs théologiques, socio-politiques et culturels qui s'entrelacent de telle manière qu’à première vue, il paraît impossible d’en débrouiller l’écheveau.

Pourquoi parler des Églises de deux conciles et des Églises des trois conciles, si loin dans le temps : Chalcédoine, Éphèse, Nicée ... Aujourd'hui encore, ce sont leurs affirmations de Chalcédoine ou d'Éphèse que nous reprenons quand nous proclamons notre "Credo" : la profession de foi du Concile de Nicée-Constantinople.

Mais c'est là que se trouve la richesse dont ces Églises sont les témoins et les gardiennes. Les "lineamenta" préparatoires à la venue du Pape au Liban nous le rappellent : " Les Églises catholiques au Moyen-Orient remontent toutes, comme toute communauté chrétienne dans le monde, à la première Église chrétienne de Jérusalem, unie par l’Esprit-Saint au jour de la Pentecôte. Elles se divisèrent au Vème siècle, après les conciles d’Éphèse et de Chalcédoine, principalement pour des questions christologiques."

Les connaître, c'est entrer dans le mystère de l'Église. Plus que l'histoire qui nous permet d'entrer en connaissance avec un univers bien souvent méconnu par les catholiques romains latins, voire même par certaines Églises de la tradition byzantine.

Elles nous permettent d'en découvrir et d'en apprécier la richesse par-delà une complexité qui peut paraître illogique aux Occidentaux, mais qui est l'expression de la vitalité de l'Église du Christ : chacune de ces Églises exprime la foi du Peuple de Dieu ... comme au matin de la Pentecôte quand chacun entendait la Parole de Dieu dans sa langue.


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