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Les Églises orientales
 
 
LE PAPE BENOÎT XVI AU LIBAN ET AU PROCHE-ORIENT
du 14 au 16 septembre 2012
Communion et témoignage
 
 
  Les Églises des deux ou trois conciles  
 
D
ès les premières années, l'Église se réunit pour décider comment traduire la pensée du Seigneur, exprimée par ses paroles et par ses attitudes. Nous le voyons avec les apôtres au concile de Jérusalem.

Ces communautés sont composées non seulement de simples fidèles, mais aussi de fidèles qui sont marqués par leurs connaissances philosophiques dont ils se servent dans leur interprétation de la Parole de Dieu. Cela se constate très tôt car les Écoles de formation doctrinale à Alexandrie, Antioche, Edesse, sont influencées par des courants de pensée helléniques, perses ou araméennes.

Les deux premiers conciles éniqont insisté sur la pleine divinité du Christ et ont formulé la doctrine de la Trinité :

Les quatre conciles suivants se sont attachés à définir l'humanité du Christ et à expliquer l'union, en une même personne, de la nature humaine et de la nature divine :

Certains Églises n'admettant pas les différences qui pouvaient se faire jour danses précisions des nouvelles définitions doctrinales d'où cette expression : Églises de deux conciles, Églises des trois conciles.

 
  Les Églises des deux conciles  
 


Les Églises des deux conciles sont nées du refus des conclusions du Concile d'Éphèse en 431. Elles n'acceptent que le premier concile de Nicée (325) et le premier concile de Constantinople (380-381).

Elles sont liées historiquement avec l'ancienne Église de Perse ou Église de l'Orient : l'Église apostolique assyrienne de l'Orient, l'Ancienne Église de l'Orient et l'Église malabare orthodoxe.

L'Église assyrienne de l'Orient fut missionnaire jusqu'en Chine, en Inde et au Tibet, mais au XIVème siècle elle fut décimée par Tamerlan, puis au XIXème siècle par les Ottomans.

Une divergence liturgique donna naissance à une branche nommée "Église de l'Ancien Orient"
et en Inde une branche nommée "Église-syro-malabare."

 
  Les Églises des trois conciles  
 


Les Églises des trois conciles sont nées du refus des conclusions du Concile de Chalcédoine en 451 et ont pour cette raison longtemps été qualifiées, à tort, de « monophysites ». Ces Églises, en communion réciproque tout en restant indépendantes sur les plans de la liturgie et de l'organisation, constituent ensemble la « Communion orthodoxe orientale ».

Elles se répartissent en plusieurs traditions culturelles. Églises de tradition copte : l'Église copte d'Égypte, l'Église éthiopienne tehawedo, l'Église d'Érytrée tehawedo.

Églises de tradition syriaque : l'Église syriaque orthodoxe, l'Église syro-malankare orthodoxe, l'Église malabare indépendante.

Église de tradition arménienne : l'Église apostolique arménienne

 
  Le quatrième Concile oecuménique, le concile de Chalcédoine en 451, proclamait, en symétrie à celui d'Ephèse, (431) qu'il y a véritablement en Christ deux natures : une nature divine et une nature humaine - et non une absorption de son humanité dans sa divinité comme le prétendait Eutychès d'Alexandrie.

Pour des raisons culturelles et géopolitiques, les Eglises de ces régions aux marges de l'empire refusèrent les décisions de Chalcédoine quand elles en eurent communication. C'est pourquoi on les appelle Eglises non-chalcédoniennes ou pré-chalcédonniennes.

La rupture est due autant à des raisons doctrinales, qu'aux ambiguïtés de traduction entre l'arménien et l'égyptien, le grec et le latin, tout autant qu'à de réelles divergences théologiques.

Les dialogues théologiques actuellement en cours permettent un certain rapprochement. Mais alors, loin d'apporter une conclusion aux problèmes alors débattus, le concile de Chalcédoine s'est donc trouvé ouvrir une longue crise; elle remplit la fin du 5ème siècle, le 6ème tout entier et se prolonge encore actuellement..
 
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