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Pour vivre au rythme de l'Eglise universelle.
Les Églises orientales
 
 
  Découvrir les Églises orientales par une lecture ecclésiale  

On ne peut réduire l'existence et la réalité des Églises orientales en quelques formules chronologiques ou politiques. Elles sont membres à part entière de l'Église, qu'elles soient ou non en communion avec l'Église romaine.

L'Église est universelle et multiple parce qu'elle est, dans le Christ, le Fils de Dieu incarné, l'expression du Mystère de la vie trinitaire. (cf Vatican II - "Unitatis redintegratio")

UNE ÉGLISE QUI VEUT VIVRE LA VÉRITÉ
quoi qu'il en coûte.

L’Église ne peut être un témoin désincarné et le message évangélique de la foi, parce qu’il est nécessairement transmis par nos moyens humains. ne peut s'exprimer qu’au travers de l’évolution des cultures et des mentalités propres à chaque peuple, en un langage et sous une forme liés au génie de ce peuple et dans les contextes de son histoire.

Le Concile Vatican II l'a rappelé. " Cette comprénétation de la cité terrestre et de la cité céleste ne peut être perçue que par la foi. Bien plus, elle demeure le mystère de l'histoire humain." (Gaudium et spes § 40) Cela les Églises orientales en sont les témoins.

Dans le même temps l’Église, sacrement du Christ, doit maintenir l’essentiel de sa réalité de Corps du Christ parmi les hommes et amenés à chercher et à découvrir le noyau central, commun et irréductible de la foi. C’est un défi permanent et jamais résolu.

Toute ecclésiologie quand elle se lit à la lumière de l'Histoire nous rappelle la parabole où Jésus distingue le bon grain de l’ivraie, celle qui nous rappelle qu'il ne faut pas couper la bonne herbe en croyant déraciner l’ivraie.

Et ceci est d’autant plus remarquable que cela se déroulait, dès les premiers siècles, dans un climat d’insécurité, voire de persécutions exercées par les autorités impériales à l'encontre des chrétiens, comme aujourd'hui dans l'insécurité des violences interreligieuses.

UNE ÉGLISE QU'ON NE PEUT "STANDARDISER"

La multiplicité des Églises orientales et leur diversité sont une richesse. Il faut se rappeler que l'Occident chrétien a subi l'influence du juridisme romain et que l'Orient est resté plus hellénique quand il s’agit de Byzance et que les Églises originaires d’Antioche ont été marquées par la sagesse orientale. Aujourd'hui chacune de ces Églises orientales nous le rappellent après 20 siècles.

Nous ne devons pas « standardiser » l’Église née du Mystère trinitaire de Dieu à la seule mesure du monde occidental comme si elle s'était revitalisée au sein d’une Église en crise lors de la Renaissance italienne. De même je ne peux pas vivre l’Église qu’avec la seule sensibilité slave des liturgies tout autant qu’avec la sensibilité anglaise plus pragmatique ou la seule culture latine logique et rationelle.

UNE ÉGLISE AUX DIMENSIONS DU MONDE

Nous ne pouvons ignorer qu'au moment où l'Église en Occident était affrontée au "grand déménagement" des peuples barbares, l'Eglise des bords du Tigre et de l'Euphrate investissait une part de sa vitalité dans un extraordinaire élan missionnaire, qui lui fait effectivement atteindre « les extrémités du monde». L'apôtre saint Thomas a rejoint les rives de l'Océan indien, au Kerala, et les Églises malankare ou des "chrétiens de saint Thomas", sont en grande vitalité.

Aujourd'hui où l’Église se trouve face à une mondialisation qui s’accélère, une mondialisation encore mal maitrisée, elle se doit de vivre une ecclésiologie aux dimensions du monde.

A l'heure de l’immense migration des populations, aussi bien à l’intérieur d’un pays que dans leurs diasporas d’un continent à l’autre, les Églises orientales, autant peuvent nous soutenir de leur expérience millénaire, faite d'échecs, d'aléas et de "réussite".

LA DIVINE LITURGIE DANS LA VIE DE L'ÉGLISE

Et l'on ne peut qu'être frappé par l'attachement profond de ces Eglises orientales à leurs traditions liturgiques et rituelles extrêmement vénérables et très anciennes. Ces Eglises, en vérité, ont "survécu" non pas en se repliant sur elles-mêmes et en s'accrochant à leurs traditions, comme si c'était la seule sauvegarde de leur identité.

Les Divines liturgies orientales nous déconcertent. Elles sont une des grandes spécificités de la vision religieuse orientale. La liturgie terrestre y est une réplique de l'adoration des anges dans les cieux. La cérémonie du culte conduit les fidèles dans le mystère même de la Résurrection.

A partir de la Parole de Dieu, la Divine liturgie leur a donné de vivre, de chanter, d'anticiper l'éternité céleste, en se joignant au chœur des anges. C'est certainement là une manière tout "autre" de vivre le christianisme.

On peut se demander comment vivre de nos jours le "choc" de la modernité. Elles nous disent, jusque dans leur martyre, qu'elles l'ont vécu dans le sens de la Résurrection, la Résurrection est la nature même du Christ en son Église.


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