LES LUTHÉRIENS EN ISRAËL
La première présence protestante officielle dans la région fut une présence “œcuménique” avant la lettre. Les protestants de Prusse étant luthériens et réformés le roi Frédéric Guillaume IV souhaita pour son royaume une Église dans laquelle les uns et les autres seraient unis. Pour ce faire, et en guise d’essai, il imagina d’ériger un “évêché protestant” à Jérusalem, ce qui lui permettait, par la même occasion, de mettre pied en Orient.
C’est ainsi que fut créé, en 1842, un évêché anglo-prussien à Jérusalem avec, pour but officiel, d’assurer la protection des protestants (commerçants, aventuriers, naturalistes, etc., mais aussi colporteurs bibliques et missionnaires).
Le premier évêque, Michael Salomon Alexander, un rabbin converti à l’anglicanisme, fonda le diocèse de saint Jacques, mais son œuvre resta minime, sa mission étant limitée par ses propres autorités à la prédication parmi les Juifs et les Druzes. L’épiscopat anglo-luthérien s’est dissout en 1880.
La présence luthérienne continua pourtant, distincte dès lors de la présence anglicane. Ayant reçu un terrain proche du S. Sépulcre, appelé “Muristan”, ainsi qu’un autre sur le mont des Oliviers, les luthériens édifièrent sur le premier l’église du Rédempteur (1898) et un orphelinat, et, sur le second, un Institut d’étude de l’Antiquité, et l’église de l’Ascension.
En 1979, la communauté luthérienne arabe devint autonome de la communauté luthérienne allemande. Se constitua ainsi l’“Église évangélique luthérienne de Jordanie”.
Les autres communautés luthériennes sont : une anglophone, une danoise, une suédoise, une norvégienne, toutes dépendantes directement de leur Église d’origine et non de l’évêque arabe local . On estime le nombre des luthériens (toute origine confondue) à quelques centaines.
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