Les saints
du 27 janvier
SAINTE ANGELE MERICI
(1540)
Née à Desenzano sur les bords du lac de Garde
en Italie, elle fut orpheline à seize ans. C’est l’un de ses oncles
qui l’élèvera, mais il aura fort à faire avec cette belle-fille indépendante.
Elle vivait en plein paganisme de la Renaissance. Jusqu’au jour où son
caractère l’entraînera à se donner à Dieu d’une manière aussi
indépendante. Elle devient tertiaire de saint François, car elle veut
vivre cette consécration dans le monde et la vie quotidienne. Pour gagner
de quoi vivre, elle devient demoiselle de compagnie dans des familles
de la bourgeoisie de Brescia en Lombardie. Ce qui lui permet, simultanément,
une vie de silence, d’ascèse et de prière quand elle rentre dans sa
petite chambre. Elle pèlerine en Terre Sainte, à Rome et ailleurs. Elle
enseignait le catéchisme aux enfants. Et cette demoiselle de compagnie
entretient beaucoup de relations avec la bourgeoisie qui se rend aux
réceptions de ses maîtres. Comme elle est de bon conseil, on vient la
consulter et ramène souvent ainsi la concorde dans les familles. Le
Pape Clément VII apprenant ses réussites, lui demanda de venir catéchiser
les fillettes romaines. Mais elle trouva de bonnes raisons pour se dérober
à cette demande. En 1535, alors qu’elle s’est retirée en ermite dans
une cellule, elle a une vision qui l’incite à se consacrer à l’éducation
de la jeunesse. Elle fonde la Compagnie de Sainte Ursule (placée sous
le patronage de cette vierge martyre), les Ursulines, destinée à des
femmes qui désirent vivre en vierges consacrées tout en restant dans
le monde. Quand elle meurt, elle leur laisse un admirable testament
spirituel, fondé sur l’abandon à Dieu et la contemplation, au milieu
du monde. Elle fonda ainsi la première congrégation religieuse enseignante
en Europe.
SAINTE DEVOTE (+ 300)
A Mariana en Corse, l’on fête cette jeune martyre
qui est aussi la patronne de Monaco.
SAINT DIMITRIOS (1784)
Il avait vingt-cinq ans quand il fut arrêté. Il
servait dans une taverne du quartier de Galata à Constantinople. Un
jour qu’une rixe éclatait entre gens qui avaient trop bu, l’un d’eux
reçut un coup de couteau et Dimitrios les chassa sans précaution. Les
Turcs accusèrent le jeune chrétien qui, sur le champ, fut mis en demeure
de choisir entre l’Islam ou la mort. Il refusa d’apostasier. Le juge
le laissa entre les mains de ses accusateurs qui l’emmenèrent devant
le cabaret où il fut décapité, martyr de sa foi.
SAINT DOMITIEN (+ v. 473)
Le martyrologe romain fait mémoire de ce saint
moine de Palestine originaire de Mélitène en Arménie.
SAINT GEORGES MATULAITIS (+ 1927)
Evêque de Vilnius et fondateur d’Ordres religieux
: la Congrégation des Clercs de Marie-Immaculée, les Soeurs de l’Immaculée-Conception
et les Servantes de Jésus Eucharistie. Il fut un évêque d’une grande
activité pastorale à une époque difficile pour son pays et son Eglise,
entre la Pologne, la Russie et les nationalistes lituaniens. Il se fit
le promoteur de la justice sociale et du service des pauvres, des travailleurs
agricoles et des ouvriers. Il lance l'association catholique des travailleurs
et fonde une revue pour promouvoir l'enseignement social de l'Eglise.
Il fut béatifié en 1987.
SAINT GILDUIN (+ 1077)
Ordonné diacre, ce fils d’un seigneur de Dol de
Bretagne, devint chanoine, puis les chanoines l’élisent comme évêque
en raison de sa bonne conduite. Mais, lui, se trouvant trop jeune, va
trouver le pape Grégoire VII à Rome pour qu’il accepte de nommer un
autre évêque. Sur le chemin du retour, Gilduin, atteint d’une forte
fièvre, s’arrête chez les bénédictins, près de Chartres. Et c’est là
qu’il meurt en 1077.
SAINT GULSTAN (11ème s.)
Un humble frère convers au monastère de Rhuys
en Bretagne. Il travaillait au jardin et entretenait la propreté du
monastère. Il épluchait les légumes et faisait la lessive. Mais sa plus
grande joie était de savoir que son misérable travail permettait aux
frères plus instruits de chanter la gloire de Dieu au choeur et de recopier
les saints manuscrits. Il aimait surtout rester en méditation dans l’église
abbatiale quand aucune tâche matérielle le retenait. Ses frères reconnurent
en lui une authentique sainteté.
BIENHEUREUX HENRI DE OSSO Y CERVELLO (+ 1896)
Originaire de Vinebre en Espagne, il fut un prêtre
dynamique qui, pendant trente années, développa des entreprises apostoliques
réfléchies et réalisées avec abnégation. A une époque où la société
espagnole, traversée par des courants anticléricaux avait besoin de
chrétiens formés, il fonda la Compagnie de Sainte Thérèse, religieuses
consacrées à l’éducation des jeunes filles, pour une véritable culture
des valeurs, dans le cadre de la spiritualité de sainte Thérèse d’Avila.
Il fut béatifié en 1979.
SAINT JEAN CHRYSOSTME (+ 407)
Les Eglises d’Orient font aujourd’hui mémoire
de la translation, à Constantinople, des reliques de saint Jean Chrysostome
que l’Eglise d’Occident célèbre le 13 septembre. Il soutint la foi catholique
même contre la pression du pouvoir impérial. Ce qui lui valut d’être
destitué de son siège patriarcal de Constantinople et d’être exilé sur
les bords de la mer Noire, aux confins du Caucase, à Soukhoumi en Abkhazie
géorgienne.
SAINT JEAN-MARIE MUZEI (+ 1887)
Il faisait partie des jeunes pages de Mwanga,
roi de l’Ouganda. Il refusa, comme ses compagnons de martyre, dont Charles
Lwanga, de céder aux moeurs pervertis du roi à l’égard des jeunes garçons.
Il fut décapité pour cette raison et son corps fut jeté dans un lac.
Il est le dernier martyr de cette persécution. Il fut canonisé avec
ses compagnons en octobre 1964
BIENHEUREUX JEAN DE VARNETON (+ 1130)
Disciple de saint Yves de Chartres, et évêque
de Thérouanne, il sût s’entourer d’hommes avisés et pieux pour rétablir
une discipline dans l’Eglise parfois fort distendue. On le voit en exprimer
ce souci dans plusieurs conciles régionaux, à Saint Omer, à Beauvais,
à Reims et à Châlons.
SAINT JULIEN DE SORA (2ème s.)
Martyr à Sora, il eût la tête tranchée sous le
règne d’Antonin le Pieux pour avoir défendu sa foi en Jésus-Christ malgré
les tortures.
SAINT JULIEN DU MANS (1er s.)
Premier évêque du Mans qui aurait été envoyé en
mission par saint Pierre lui-même. Dieu seul connaît les détails de
sa vie. S’il fut le premier évêque, ce serait plutôt au début du 4ème
siècle que se placerait son existence.
SAINT MAUR (+ 555)
ou Maire, qui anima un monastère dans les Alpes
à Bodon ou Val-Benoît, ainsi nommé en raison de ce monastère.
SAINTE MAURE et SAINTE BRITTA (4ème s.)
Vierges, qui, sans doute, vécurent auprès
du tombeau de saint Martin de Tours. Elles sont mentionnées par
saint Grégoire de Tours qui mentionnent que leurs reliques furent
découvertes par son prédécesseur, saint Euphrone.
Le diocèse de Tours en fait mémoire.
SAINT PIERRE L’EGYPTIEN (5ème s.)
Il vivait au Désert de Scété. Ses apophtègmes
sont célèbres "Un fils n’abandonne pas son père." disait-il souvent
à ceux qui étaient harcelés par le doute ou la tentation.
BIENHEUREUSE ROSALIE DU VERDIER (+ 1794)
Marie-Louise de la Sorinière était une jeune religieuse
de la Congrégation des Soeurs du Calvaire en Anjou quand elle fut arrêtée,
durant la Révolution. Elle fut condamnée à mort. Sur le chemin de son
exécution, elle eut le temps de remettre la pelisse qu’elle avait sur
elle à une pauvre femme grelottant de froid qui l’implorait Elle fut
béatifiée en 1984, avec les 98 martyrs d’Avrillé, près d’Angers, que
l’on fête le 3 juin.
SAINT SULPICE DE BAYE (?)
Honoré en Basse Normandie et dans le Hainaut.
Les reliques de ce solitaire lui ont valu cette mémoire, jadis, en ces
deux régions.
SAINT THIERRY (+ 1022)
Evêque d’Orléans où "il brilla comme un flambeau
céleste" nous disent ses biographes. Qui ajoutent tout bonnement "Le
reste de la vie de notre saint n’est guère connu." Ce qui est le cas
de beaucoup de saintes gens dont on attendait surtout la puissance d’intercession
auprès de Dieu, plutôt que des exemples difficiles à suivre quand on
est un manant qui veut imiter un évêque.
SAINT VITALIEN (+ 671)
Pape. Dès son élection, il eût le souci d’établir
de bonnes relations entre Rome et Constantinople, ce qui lui vaut d’être
inscrit dans les diptyques liturgiques de Byzance et de recevoir, durant
quinze jours, la visite de l’empereur Constant II. Pendant le même temps,
il unifie la date de la célébration de Pâques en Occident, assure l’indépendance
de l’Eglise d’Angleterre par rapport à l’influence irlandaise, ce qui
donnera à cette Eglise un grand élan missionnaire pour l’évangélisation
de l’Europe du Nord grâce à sa cohésion. Il consacre un moine grec,
Théodose de Tarse, comme métropolitain de Canterbury. Il accroît la
culture religieuse des clercs latins et orientaux vivant à Rome.
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