Les saints du 1er février
BIENHEUREUSE ELLA (+
1261)
Ella Fitzpatrick, par son époux Guillaume Longue
Epée, était la belle-soeur de Richard Coeur de Lion, prince d’Angleterre.
Son époux n’était pas des plus fidèles, ce dont elle souffrait tout
en étant indulgente pour son inconduite, espérant toujours qu’il reviendrait
à une vie morale plus proche des exigences évangéliques. Ce qui arriva.
Au retour de la 3ème croisade et sauvé d’une tempête, Guillaume Longue
Epée, résolut de ne plus la tromper et de vivre vertueusement. Il tint
parole. Devenue veuve, Ella fonda une abbaye de religieuses augustines
dans le Lancashire, dont elle fut la première abbesse.
SAINT AGREVE (7ème s.)
Venu d’Espagne, il fut très vite remarqué par
sa science et sa fidélité à vivre l’Evangile. Il refusa le mariage pour
se consacrer à Dieu et, par la suite, au peuple de Dieu en devenant
évêque du Puy, en Auvergne. Au cours d’un de ses voyages, il fut attaqué
et tué par des brigands de grand chemin, qui étaient encore païens.
Une source jaillit sur le lieu de sa mort et une localité le rappelle
: Saint-Agrève-07320.
SAINT ANASTASE DE NAUPLIE (+ 1655)
Il vivait à Nauplie, en Grèce. Peintre habile
de son métier, il perdit un jour la tête, à la suite de ses fiançailles
rompues. Il se laissa circoncire et fut coiffé du turban musulman. Revenu
à lui quelque temps plus tard, il renia l’Islam et réaffirma
sa foi chrétienne. Pour cette raison, il fut condamné à être décapité.
Après son exécution, la foule excitée déchira son corps et le découpa
en morceaux.
SAINT ANDRE DE SEGNI (+ 1302)
La famille des comtes de Segni attendait beaucoup
de ce fils brillant d’intelligence. Il épousa la pauvreté et l’humilité
de saint François. Son oncle, le pape Alexandre IV, le tira de la solitude
où il s’était retirée dans les Apennins. Il refusa. Vingt-cinq ans plus
tard, un autre membre de sa famille, le pape Boniface VIII eût le même
déboire. André refusait d’être cardinal. Grand théologien, à l’égal
de saint Thomas d’Aquin, saint Bonaventure et saint Jean Dun Scot, ses
contemporains, il connût également des extases mystiques étonnants.
Son biographe dit de lui :"Il mena une vie angélique plus qu’humaine."
BIENHEUREUSE ANNE MICHELOTTI (+ 1888)
Originaire d’Annecy, elle fut marquée par la spiritualité
de saint François de Sales. Elle fonda la Congrégation des Petites Servantes
du Sacré-Cœur pour soutenir les pauvres dans leur dénuement. Elle-même
vécut dans l’humilité, les incompréhensions les plus grandes. Elle fut
béatifiée en novembre 1975.
BIENHEUREUX ANTOINE LE PÈLERIN (+ 1267)
Né à Padoue dans une famille aisée, il préféra
la pauvreté la plus complète, donnant ses biens aux pauvres et ne vivant
que d’aumônes. « Fol en Christ » selon l’expression russe, il se rendit
en pèlerinage dans tous les lieux saints : Rome, Lorette, Compostelle,
Jérusalem. Pour sa famille, ce n’était que vagabondage. Même ses deux
soeurs religieuses, bien rangées dans le monastère, le méprisaient à
cause de cette vie errante où il n’avait pas même une pierre pour reposer
sa tête.
SAINT AUBERT (+ 1129)
ou Albert. Moine bénédictin de Landevenec en Bretagne,
il devint chapelain des religieuses de Saint-Sulpice, près de Reims.
Il est vénéré dans ce diocèse et dans sa Bretagne natale.
SAINTE BRIGITTE DE KILDARE (+ 523)
En breton, on la nomme Brec’hed ou Berhet. D’origine
irlandaise, elle fut convertie par saint Patrick. Elle refusa tous les
prétendants qu’attirait sa grande beauté. Elle se retira à quelques
kilomètres de Dublin, formant avec plusieurs de ses compagnes, l’une
des premières communautés religieuses féminines en Irlande. Femme d’une
très grande générosité et d’une énergie exceptionnelle, elle est considérée
comme l’une des saintes patronnes de l’Irlande. Son culte s’est étendu
dans le Finistère breton et dans les Côtes d’Armor où deux localités
portent son nom : Loperhet-29213 (Loc-Berhet) et Confort-Berhet. De
nombreuses chapelles lui sont dédiées à Locmariaquer, Noyalo, Merdrignac,
etc ...
SAINT CHARTIER (6ème s.)
De ce bon prêtre du Berri, dont sans doute le
rayonnement fut grand, il ne reste que la mémoire d’un village, ce qui
est déjà un signe que sa sainteté n’était pas passée inaperçue : Saint-Chartier-36400
SAINTE CINNIE ( 5ème s.)
Princesse d’Ulster, elle fut convertie par saint
Patrick qui lui donna le voile de religieuse en fondant avec elle un
monastère.
SAINT CLAIR (+ 1048)
Il fut d’abord moine bénédictin à l’abbaye de
Seligenstadt, près de Mayence, mais il préféra la vie de solitaire à
la vie conventuelle et une vie érémitique très austère, vivant selon
l’idéal qu’il s’était choisi : “Je ne veux connaître que le Christ et
le Christ crucifié”, selon la parole de saint Paul.
SAINTE CREWENNA (5ème s)
Moniale irlandaise, elle accompagna sainte Bréaca,
disciple de sainte Brigitte de Kildare lorsque celle-ci se rendit en
Cornouailles, sur les rives de la Haye. On ne sait rien de plus, mais
le village de Crownan, près de Saint-Erth garde son nom et sa mémoire.
SAINT DAVID (+ 844)
et ses frères les saints Syméon et Georges de
Mytilène. Ils vécurent en Troade, non loin de la Mer Egée, sur le mont
Ida. Syméon voulut imiter les pratiques de saint Syméon le Stylite,
servi par son frère Georges qui était dans un monastère voisin, fondé
d’ailleurs par saint David. Durant la persécution iconoclaste, Syméon
fut exilé et Georges s’en fut prêcher la vraie foi dans les saintes
images. Une fois la paix revenue, saint Georges qui avait été contraint
d’accepter la charge du diocèse de Mytilène, contribua à l’élection
du patriarche saint Méthode. Syméon reprit sa vie de solitaire et David
rejoignit ses deux frères dans les demeures célestes en 844.
SAINT EUBERT (3ème s.)
Avec saint Piat et saint Chryseuil, il évangélisa
la région de Lille et de Seclin, où ses reliques furent longtemps honorées.
L’évêque de Lille, au 19ème siècle, obtint que son culte soit reconnu
par le Saint Siège.
SAINTE GALLE (6ème s.)
Vierge à Valence dans la vallée du Rhône. Fort
riche, elle ne jugea pas nécessaire de se retirer dans la solitude pour
mener une vie d’austérité et de pauvreté. Les malheureux de toute condition
venaient dans sa maison comme des amis et elle les servait, aidée de
plusieurs jeunes femmes. Sa prière protégea sa ville au moment de l’invasion
des Lombards. Elle ne survécut pas longtemps à cette délivrance miraculeuse.
SAINT GUILLAUME REPIN (+1794)
et ses compagnons martyrs durant la Révolution
française. Les uns furent guillotinés à Angers, d’autres, religieuses,
hommes, femmes, jeunes filles, furent la plupart fusillés à Avrillé
en Anjou. Nous les nommons dans ce calendrier à la date de leur martyre,
même s’ils furent béatifiés puis canonisés ensemble. Ils sont
fêtés ce même jour.
SAINT HENRI MORSE (+ 1645)
Originaire du Suffolk en Angleterre, il se convertit
au catholicisme et fit ses études au séminaire anglais de Douai en France,
puis à Rome où il entra chez les jésuites. De retour à Londres, il soigna
les victimes de la peste de 1636, ce qui n’empêcha pas son emprisonnement
sous l’inculpation de trahison. Libéré, il reprit son apostolat neuf
années durant. Arrêté de nouveau, il fut livré au martyr à Tyburn. Il
fut canonisé en 1970 avec quarante martyrs d’Angleterre et du Pays de
Galles.
SAINT JEAN DE LA GRILLE (+ 1163)
Il doit ce surnom à la grille qui entourait son
tombeau, pour le protéger tant était grande la dévotion des pèlerins
à son égard. Breton de naissance, il entra à Clairvaux et fit profession
religieuse dans les mains de saint Bernard lui-même qui l’envoya en
Bretagne pour fonder l’abbaye de Buzay et de Bégard. Nommé évêque d’Aleth,
il transféra le siège épiscopal à Saint-Malo. Il resta ami de saint
Bernard durant toute sa vie.
SAINT NIL DE DAMAS (+ 779)
Placé à douze ans chez un charpentier qui, de
chrétien, était devenu musulman, il fut contraint de danser au cours
d’un banquet ce qui fut considéré comme un acte d’adhésion à l’Islam.
Neuf ans plus tard, son ancien patron le dénonça comme étant resté chrétien.
Durant les tortures qui précédèrent sa décapitation, saint Nil dit à
ses juges :"Je resterai chrétien. Il vous appartient de me frapper.
A moi, il me revient de supporter les coups."
SAINT PAUL TROIS CHATEAUX (5ème s.)
Evêque de ce diocèse de la vallée du Rhône pendant
quarante ans, il était originaire de Reims mais sa famille, fuyant les
invasions barbares des Francs, s’installa dans la région d’Arles. Il
gouverna son Eglise avec beaucoup de sagesse.
SAINT PIERRE DE GALATIE (+ 404)
Son biographe, Théodoret de Cyr, dans son histoire
des moines de Syrie en dit le plus grand bien, d’autant qu’il le connût.
La mère de Théodoret, sous l’influence de saint Pierre, avait été guérie
d’une grave maladie et, surtout, corrigée de sa tendance à une vanité
fardée et trop coquette. Saint Pierre s’endormit dans la paix du Seigneur
à l’âge de 99 ans.
SAINT PRECORD (6ème s.)
Un Ecossais qui vint dans la région de Soissons
au temps du roi Clovis. Il y vécut ne s’occupant que de Dieu seul qui
seule connaît, acceptant que Précord soit appelé un saint.
BIENHEUREUX REGINALD (+ 1220)
Originaire de Saint-Gilles du Gard, il fit ses
études puis enseigna le droit canonique à l’Université de Paris, de
1206 à 1211. Nommé doyen de la collégiale Saint Aignan d’Orléans, il
rencontra saint Dominique lors d’un séjour à Rome et il en devint l’un
de ses plus fervents disciples. Il contribua à l’établissement des Dominicains
à Bologne et à Paris. Son culte fut confirmé en 1877.
SAINT SATURNIN (3ème s.)
et ses compagnons martyrs à Carthage. Ils étaient
tous encore catéchumènes, et la plupart d’entre eux, esclaves. Arrêtés,
ils furent entassés dans un étroit cachot, les uns sur les autres, sans
air et sans lumière, dans une atmosphère suffocante. Condamnés aux bêtes,
ils reçurent ainsi le baptême du sang versé, avant d’être achevés par
le glaive.
SAINT SEVER D’AVRANCHES (7ème s.)
Né dans une humble famille chrétienne du Cotentin
en Normandie, il fut emmené très jeune comme serf par un certain Corbec
qui était encore païen. Ses vertus ébranlèrent son maître qui se convertit
et le libéra. Séver put ainsi se retirer dans une solitude jusqu’au
moment où son grand rayonnement et sa piété décidèrent les habitants
d’Avranches d’en faire leur évêque. Une localité rappelle sa mémoire
: Saint Sever-14380.
SAINT SEVERE (+ 389)
Evêque de Ravenne, il défendit contre l’arianisme,
la foi en la divinité du Verbe de Dieu fait homme, définie au concile
de Nicée. Il accompagna le légat pontifical lors du concile de Sardique
en 344.
SAINT SIGISBERT (+ 656)
ou Sigebert. Roi d’Austrasie (Nord Est de la France
et région rhénane en Allemagne), il gouverna ses Etats avec sagesse
et les dota de nombreux monastères pour y faire rayonner la foi. Il
mourut à l’âge de vingt-cinq ans sans avoir connu beaucoup de succès
durant son règne. Il fut inhumé dans l’église de Saint-Martin de Metz
qu’il avait fondée. Il est également considéré comme le fondateur de
l’abbaye de Malmédy en Belgique.
SAINT TORQUAT (4ème s.)
Sa vie nous est inconnue, même s’il fut mentionné
dans les livres liturgiques du diocèse de Viviers jusqu’au 18ème siècle.
BIENHEUREUSE VIRIDIANE (+ 1247))
qui, après avoir multiplié les vivres au temps
d’une famine, voulut échapper à l’enthousiasme populaire en vivant en
recluse à Castel-Florentino en Toscane (Italie). Ses extases lui donnaient
une grande joie intérieure. Saint François d’Assise vint la voir en
1221 pour s’en réjouir avec elle et la réconforter dans les tourments
spirituels qu’elle connaissait.
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