Les saints
du 4 février
SAINT ANDRE CORSINI
(+ 1373)
Après avoir gaspillé sa jeunesse de riche seigneur
florentin dans le jeu et la débauche, allant même jusqu’à outrager sa
mère qui le lui reprochait, il se convertit et fit profession religieuse
chez les Pères Carmes de Florence en 1318. Par humilité et repentir,
il va mendier dans les rues, conspué par ceux qui l’ont jadis connu.
Ordonné prêtre en 1328, il monte à Paris pour achever le cours de ses
études théologiques et réside au couvent des Carmes, au pied de la Montagne-Sainte-Geneviève,
à l’emplacement de la rue Basses-des-Carmes et de la rue des Carmes,
dans le 5ème arrondissement . Prieur à Florence, puis évêque de Fiesole
en Toscane (1360), il ne change en rien la manière de se comporter,
continuant sa vie d’humble pénitence. Protecteur des pauvres, il est
aussi l’apôtre de la réconciliation et de la paix entre les villes italiennes
qui se déchirent. Depuis 1969, son culte n’est plus étendu à l’Eglise
universelle, mais est reconnu pour les Eglises locales.
SAINTE VERONIQUE (1er s.)
ou Bérénice. La dévotion du "Chemin de la Croix"
évoque le souvenir de cette femme qui aurait bravé la foule hostile
pour essuyer le visage du Christ pendant sa Passion, recueillant ainsi
sur son linge la Sainte Face. Plusieurs légendes sont à l’origine de
ce récit. Le nom de Véronique qui en grec, "vera icona", veut
dire : "l’icône authentique". Le linge que, dit-on, le Christ
aurait envoyé au roi d’Edesse, Abgar, avec son image. A quoi la piété
occidentale ajoute un élément de la quête du Graal, ou même en faisant
de Véronique, l’épouse de Zachée qui tous deux vinrent jusqu’à Soulac
et Amadour. Laissons notre piété se tourner seulement vers ces femmes
qui pleuraient durant la Passion du Seigneur, et à qui Jésus a dit qu’elles
feraient mieux de pleurer sur elles et Jérusalem.
SAINT ABRAHAM LE PERSE (4ème s.)
Evêque d’Arbèle en Mésopotamie, il refusa d’adorer
le soleil, malgré les intolérables souffrances dont ses bourreaux firent
précéder sa décapitation.
SAINT AVERTIN (+ 528)
Berrichon d’origine, il vint à Troyes attiré par
la réputation de saint Loup. Ermite à Verrières, il se consacra à la
contemplation et à l’ascèse. Ce qui lui valut une grande réputation
de sainteté et les honneurs de voir ses reliques reconnues dans la cathédrale
de Troyes jusqu’à la Révolution.
SAINT CYRILLE DU LAC NEUF (+ 1532)
A quinze ans, il entra au monastère de Komel en
Russie. Quand son père vint l’y voir, il réussit à le convaincre d’entrer
lui aussi dans la vie monastique. Puis ce fut au tour de sa mère de
prendre le même chemin. Quant à lui, il se retira, quinze ans après,
dans un ermitage, solitaire, sur les rives du Lac-Neuf, construisant
deux petites églises de ses propres mains, l’une dédiée à la Résurrection
du Christ, l’autre à la Mère de Dieu Hodigitria. Il dût même y fonder
un monastère tant fut grand le nombre des disciples qui vinrent le rejoindre.
SAINT EUTYCHE (4ème s.)
Nous le connaissons par une inscription du pape
saint Damase qui nous apprend que, sous l’empereur Dioclétien, Eutyche
fut emprisonné, resta sans nourriture ni eau pendant douze jours, puis
donna le témoignage de sa fidélité au Christ, en mourant noyé.
SAINT GEORGES (+ 1238)
ou Iouri, prince de Vladimir en Russie. Alors
qu’il combattait en première ligne de ses armées, contre les Tatares,
il fut massacré par eux. Enterré d’abord à Rostov-Veliki, ses reliques
furent ensuite déposées à Vladimir.
SAINT GILBERT (+ 1190)
Fils d’un chevalier normand, compagnon de Guillaume
le Conquérant, son père l’avait envoyé faire ses études à Paris et c’est
là qu’il rencontre saint Bernard. A vingt-quatre ans, il est mis en
prison pour avoir soutenu saint Thomas Beckett contre les exigences
exagérées du roi Henri II d’Angleterre. Il fonda un type de monastères
originaux qui comprenaient dans l’un des chanoines réguliers, dans l’autre
des moniales le tout formant une petite agglomération avec des soeurs
et des frères "convers", c’està-dire à l’époque, d’humble origine et
sans instruction. Ceux-ci et celles-ci s’occupait des soucis matériels
des monastères, des orphelinats et des léproseries qui leur étaient
joints. A la mort de saint Gilbert, il y en eût treize de ce type. Et
plus de vingt quand le roi Henri VIII les supprima.
SAINT ISIDORE DE PELUSE (+ 449)
Apparenté à saint Cyrille d’Alexandrie, il reçut
une excellente éducation, profane et sacrée, dans la célèbre école théologique
de cette ville. Mais il préférait la science de Dieu. De la solitude
où il s’était retirée dans l’Est du Delta du Nil, à Peluse, il dispensa
son enseignement par l’innombrables lettres qui nous sont d’ailleurs
parvenues. Certaines d’entre elles nous révèlent sa miséricorde. C’est
ainsi qu’il recommande à son parents, saint Cyrille d’Alexandrie, de
ne pas accabler le patriarche d’Antioche qui avait soutenu Nestorius
et que le concile d’Ephèse venait de condamner.
BIENHEUREUX JACQUES BERTHIEU (+ 1896)
Originaire de Saint-Flour en Auvergne, il fut
missionnaire à Madagascar dont il est le premier martyr et le premier
saint. Il fut condamné à mort et exécuté à Ambiatibe. Il a été béatifié
en octobre 1965.
SAINT JEAN DE BRITTO (+ 1693)
Jésuite portugais, apôtre des Indes Orientales
où son apostolat dans la région du Tamil Nadu fut remarquablement fécond, approchant les brahmanes. Un rajah converti renonça à la polygamie. Une de ses épouses rejetée accusa la missionnaire de vouloir renverser les divinités hindoues. Il donna alors le témoignage de sa foi dans un cruel martyr.
SAINTE JEANNE DE FRANCE (+ 1501)
Reine de France et épouse du roi Louis XII qui
la répudia, elle fonda à Bourges l’Ordre des Annonciades dont les membres
s’efforcent d’imiter les vertus de la Vierge Marie.
SAINT JOSEPH (+ 1686)
Martyr des musulmans en Syrie à qui il reprochait
leurs usages religieux. Arrêté à Alep, il fut conduit jusqu’au lieu
de son exécution à coups de fouet ininterrompus sous les moqueries d’une
foule en délire, puis il fut décapité.
SAINT JEAN DE LEONISSA (+ 1612)
Né à Léonissa près de Spolète en Italie, il entre
à 16 ans chez les Pères Capucins ordre de spiritualité franciscaine.
Envoyé à Constantinople pour soigner les chrétiens captifs des Turcs,
il se dévoue auprès des galériens. Ayant tenté un jour d’entrer dans
le palais du sultan, il est arrêté, condamné à mort, mais il s’en sort
indemne de ses supplices et, chassé de Constantinople, il rentre en
Italie. Là, pendant vingt années, il poursuivra sa prédication et son
apostolat.
SAINT LIEFARD (+ 640)
Evêque anglais il accompagna le roi Ceadwalla
lors d’un pèlerinage à Rome. Il résida quelque temps au diocèse de Nantes,
ce qui lui vaut d’être vénéré en Bretagne et d’avoir un hameau qui perpétue
sa mémoire dans la Grande-Brière en Loire-Atlantique. Il fut tué à Cambrai,
pendant le voyage de retour, ce pourquoi l’Eglise d’Angleterre le considère
comme un martyr.
BIENHEUREUSE MARIE RIVIER (+ 1838)
A Nîmes on fait aujourd'hui mémoire de celle qui se dévoua aux enfants abandonnés et pour cela fonda les soeurs de la Présentation de Marie.
.
SAINT MODAN ((6ème s.)
Fils d’un chef irlandais, il prêcha l’Evangile
sur les bords du Forth et, vers la fin de sa vie, le saint Abbé quitta
son monastère pour vivre en solitaire à proximité de Dumbarton, en Ecosse,
sur les bords de la Clyde.
SAINT NICOLAS LE STUDITE (+ 868)
Moine du monastères des Acémètes à Constantinople,
sa communauté du Stoudion fut exilée durant la persécution iconoclaste.
Saint Nicolas et saint Théodore continuaient de soutenir la foi de l’orthodoxie.
L’empereur, l’apprenant, les fit arrêter tous deux, flageller, puis
incarcérer. A la mort de Léon V, ils furent libérer et revinrent dans
un monastère près de Constantinople. Neuf ans après, la persécution
reprit et toucha une fois de plus saint Nicolas. Enfermé comme un prisonnier
au Studion, il subit de nombreuses vexations. Libéré au retour de la
paix et du rétablissement du culte des Saintes Images, il refusa de
devenir higoumène du monastère pour mieux se préparer à l’éternel repos.
SAINT PHILEAS (4ème s.)
et saint Philorome, martyrs en Egypte. Philéas
était évêque de Thmuis sous l’empereur Dioclétien. Amené à Alexandrie,
il fut interrogé par un juge impérial, Philorome, qui, plein d’admiration
pour son courage, insista auprès des autres juges pourqu’on cesse de
vouloir le faire apostasier. Philorome fut lui aussi et pour cette raison,
condamné à la peine capitale et reçut ainsi le baptême de sang.
SAINT RABAN MAUR (+ 856)
Il fut étudiant sous la direction d’Alcuin à Tours,
puis abbé de l’abbaye de Fulda et enfin archevêque de Mayence. Ce n’est
qu’en Allemagne que sa canonisation est reconnue. Ses oeuvres sont nombreuses
et leur style concis, clair et simple furent imprimés dès les premières
années de l’imprimerie, bien que certains d’entre eux soient fort discutables,
en particulier ses "allégories de l’Ecriture."
SAINT REMBERT (+ 888)
Evêque de Brême, il fut le disciple et le successeur
de saint Anschaire. Lors des invasions normandes, il n’hésita pas à
vendre les vases sacrés de son Eglise pour racheter certains de ses
fidèles capturés.
BIENHEUREUX SIMON DE SAINT-BERTIN (+ 1148)
Moine de Saint-Bertin, il fut abbé de l’abbaye
d’Auchy dans le nord de la France. Elu Abbé de Saint-Bertin, à quelque
temps de là, son élection fut si contestée qu’il dut attendre 7 années
avant d’exercer sa charge abbatiale.
SAINT THEOPHILE LE PENITENT (6ème s.)
On ne sait de lui que ce que raconte les auteurs
du Moyen Age en particulier Ruteboeuf dans son "Miracle de Théophile",
Cet économe d’Adana en Turquie fut destitué par son évêque. Réduit à
la mendicité, il fit appel au diable pour l’en sortir. Repenti, il consacra
sa vie à faire pénitence de cette faute et c’est ainsi que son évêque
put un jour lui donner raison.
SAINT VINCENT DE TROYES (+ v. 546)
Le diocèse de Troyes en Champagne le conserve
dans sa liste épiscopale à la date de 536.
SAINT VULGIS (+ v. 760)
Evêque régional, c’est-à-dire, évêque missionnaire
itinérant, auxiliaire d’un évêque résidentiel, il évangélisa
cette région de Belgique alors qu’il était abbé du monastère de Lobbes.
Retour
© 2000-2001 - Tous droits de reproduction et de traduction réservés
- infocatho
|