Les saints
du 14 février
SAINT VALENTIN (+ 268)
L’Eglise le fête aujourd’hui, certains calendriers
des Postes le déplacent au 15 février, on ne sait pourquoi. Il était
dit-on évêque de Terni en Italie et jouissait du renom de thaumaturge.
Un miracle le fait connaître comme chrétien et le préfet de Rome fit
mettre à mort celui qui avait mis ses pouvoirs de prêtre et ses talents
de médecin au service des chrétiens prisonniers pour leur foi. Le 15
février, les Romains célébraient avec faste le
dieu Faunus Lupercus, dans une grande fête païenne dédiée
à l'amour et à la fécondité. Pour contrer
cette célébration, parfois débauchée, le
Pape Gélase Ier, en 495, décida de marquer plus solennellement
saint Valentin, mais sans autre raison. Ainsi fut supprimée progressivement
la dernière fête païenne. Mais nul ne sait pourquoi
une tradition récente l'a fait devenir patron des amoureux, sinon
les besoins financiers du commerce !
SAINT ABRAHAM (+ 422)
Nous le connaissons par Théodoret de Cyr. Saint
Abraham était originaire de Cyr, puis il se retira sur le mont Liban
dans un village encore païen. Mal accepté au début, il fut d’une telle
charité à l’égard des pauvres gens qu’il y rétablit la paix et l’harmonie.
SAINT AUXENCE (+ 470)
Les Eglises d’Orient en font mémoire à ce jour.
Né en Syrie de parents persans, il fut d’abord officier dans la garde
impériale puis renonça à ses privilèges pour vivre dans le dénuement
et la solitude à cause du Christ.
SAINTS CYRILLE ET METHODE (9ème s.)
C’étaient de purs enfants de Byzance, la capitale
de l’Orient chrétien. Nés à Thessalonique, Méthode et son petit frère
surdoué, Constantin (qui recevra sur son lit de mort l’habit monastique
sous le nom de Cyrille) sont envoyés en mission par le patriarche de
Constantinople, tout d’abord chez les Khazars, peuple venu de l’Asie
lointaine et qui ont adhéré au judaïsme. Puis ils sont envoyés en Moravie
où les Allemands s’installaient en maître. Pour évangéliser les peuples
slaves, Cyrille crée un alphabet adapté à leur langue. Les Eglises qui
utilisent le slavon se remplissent et les autres se vident. Ce n’est
pas l’actuel alphabet cyrillique qu’un autre religieux bulgare adaptera
en se mettant sous le patronyme du célèbre moine. Cyrille traduit les
textes biblique et liturgiques. Mais ils sont très vite attaqués par
des clercs germaniques qui leur reprochent de brader les textes sacrés
et d’y mettre des germes d’hérésies en utilisant une langue vulgaire.
Le Pape Hadrien II les soutient. C’est d’ailleurs à Rome que meurt Cyrille
en 869. Son corps fut rapatrié à Salonique en 1976, en signe de la volonté
de communion entre l’Eglise latine et les Eglises orientales. Méthode
va reprendre le flambeau. Moins brillant que Cyrille, mais d’une persévérance
à toute épreuve, il enracine et fait fructifier, au milieu des tribulations,
l’oeuvre évangélisatrice de son frère. Dénoncé comme hérétique par ses
adversaires, il sera mis en prison pendant deux ans par les Allemands.
Lui aussi aura la confiance des papes qui l’ont nommé évêque de Moravie
et Pannonie. Ils sont ainsi tous deux témoins de l’Eglise indivise dans
la pluralité des rites et des langues, fidèles au pape comme au patriarche
de Constantinople dont ils étaient les fils, Cyrille et Méthode ont
été nommés co-patrons de l’Europe, avec saint Benoît.
SAINT DAMIEN (+ 1568)
Né en Thessalie, il sera moine au Mont Athos très
jeune. Mais il sent l’appel des autres et quittant son monastère, il
s’en fut prêcher la Parole de Dieu en Thessalie, à Larissa et à Kissavos.
Il fut accusé par le gouverneur turc d’empêcher les chrétiens de travailler
et de faire du commerce le dimanche. Torturé pendant quinze jours, il
fut exécuté par pendaison. La corde se cassa et il termina ses jours
brûlé vif.
SAINT DERIEN (7ème s. )
La Bretagne l’honore grandement en particulier
dans le Finistère où de nombreuses églises et de nombreux hameaux lui
sont dédiés. Il est le patron de tout enfant malade.
SAINT ISAAC LE RECLUS (+ 1090)
Commerçant de la région de Pskov en Russie, il
alla se retirer dans une grotte située sur les rives escarpées du Dniepr
et s’y retira emmûré. Très fier, il avait refusé l’aide de ses frères.
Mais les tentations le ramenèrent à une vie religieuse plus équilibrée.
Instruit des bienfaits de la vie commune qui, dans l’humilité, préserve
les moines de toute illusion, il revint au monastère où il se consacra
aux tâches les plus humbles.
SAINT LUPANCE (5ème s.)
ou Louans. Moine de l’abbaye de Saint Mesmin près
d’Orléans, il se retira à Chinon. "Cette humble et douce fleur de Dieu"
recevra la récompense de sa fidélité.
SAINT MARON (+ 423)
Il vécut en anachorère dans le nord du Liban dans
la région actuelle d’Homs. Il s’était construit une petite hutte à côté
d’un temple païen abandonné, mais en fait il passait tout son temps
en plein air, s’exposant volontairement à toutes les intempéries.Après
sa mort, un monastère s’élévera sur son tombeau et "Mar Maroun" deviendra
un grand lieu de pèlerinage. Ce monastère sera la capitale religieuse
des chrétiens de Syrie qui furent appelés "ceux de Maroun" ou maronites.
Ils conservèrent ce nom quand, pour éviter d’être exterminés par les
musulmans envahisseurs, ils se réfugièrent dans les montagnes du Liban.
L’Eglise maronite compte actuellement près de deux millions de fidèles
regroupés en un patriarcat rattaché à Rome de tout temps.
BIENHEUREUX NICOLAS PULLIA (+ 1255)
Originaire de la région de Bari en Italie, il
entendit un sermon de saint Dominique qui le décida à suivre la vie
des frères prêcheurs. Son dynamisme lui fit ouvrir une maison
à Pérouse et une autre à Trani. Son culte fut confirmé en 1828.
SAINT JEAN-BAPTISTE DE LA CONCEPTION (+ 1613)
Né à Almodovar, près de Tolède en Espagne, il
entre chez les religieux trinitaires qu’il réforma. Il fut un grand
dévot de l’Eucharistie, vivant, dans la plus stricte observance, la
Règle primitive et pauvre de l’Ordre. Il endura l’hostilité de la part
de nombreux trinitaires et ces épreuves le purifièrent, selon ses propres
paroles. Le pape Clément VIII approuva cette réforme et les « trinitaires
déchaux » comme on les appelle désormais connurent une grande extension.
Plus de trente-quatre maisons avaient adopté cette observance au moment
de sa mort.
SAINT NICOLAS DE CORINTHE (+ 1554)
Originaire de la région de Corinthe, il fut orphelin
très jeune. Marié et père de famille, il exerça la profession de commerçant,
mais sa réussite le fit dénoncer par des concitoyens jaloux qui l’accusèrent
d’avoir injurié Mahomet. Arrêté, jeté en prison tout ensanglanté par
les coups reçus lorsde sa flagellation, il fut promené dans la
ville, vêtu d'une simple paillasse. Conduit à l'hippodrome
où l'on avait allumé un grand feu, il fut brûlé petit
à petit sur certaines parties de son corps. Epuisé, il
tomba sur le sol, le bourreau lui releva la tête avec la chaîne
qui était à son cou et le décapita. Ses reliques
se trouvent au monastère de la Transfiguration des Météores.
SAINT PAULIEN (6ème s.)
Evêque du Puy, "il releva heureusement son Eglise
par sa vertu et son zèle pastoral." Une localité garde sa mémoire :
Saint-Paulien-43350.
SAINT THEODOSE (+ v.554)
Evêque de Vaison-la-Romaine en France, il évangélisa
cette région de Provence dans laquelle il aimait souvent se retrouver
en solitude.
BIENHEUREUX VINCENT DE SIENNE (+ 1442)
Frère Mineur, il accompagna saint Bernardin de
Sienne, grand prtédicateur du 15ème siècle, pendant vingt-deux ans durant
ses voyages à travers l’Italie. Vincent mettait en pratique ce qu’il
entendait de son père spirituel, en particulier sa dévotion au Saint
Nom de Jésus.
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