Les saints
du 28 février
Dans les années bissextiles,
on reporte au 29 les saints mentionnés avec *
SAINT ROMAIN et SAINT LUPICIN (+ 440)
Confesseurs. Deux frères dont les cheminements
spirituels et le caractère étaient fort différents, mais bien
complémentaires. Plutôt que de s'opposer, ils unirent leurs différences,
pour se rejoindre dans un même service de Dieu. Romain avait trente
cinq ans lorsqu’il quitta son Bugey natal, n’emportant avec lui que
"la vie des Pères du Déset." Il prit son chemin vers l’Est, traversa
de grandes forêts et finit par atteindre la Bienne. Il venait de trouver
ce qui lui convenait : de la terre labourable, une fontaine, des arbres
et du silence. Il vécut là quelques années comme s’il était dans le
désert égyptien de la Thébaïde. Puis des disciples vinrent à lui, si
nombreux qu’il dût leur bâtir deux monastères distants de 3 kilomètres
l’un de l’autre. Condat qui deviendra la ville de Saint Claude, et Leucone
qui deviendra Saint Lupicin. Son frère en effet vint le rejoindre, mais
attendit son veuvage. Romain garda la direction de Condat et confia
Leucone à Lupicin. Romain était indulgent, doux et patient. Romain,
sévère et intransigeant. Cela composait un heureux mélange. Quand le
relâchement s’introduisait à Condat, Lupicin reprenait les choses en
main et rétablissait la discipline. Quand les moines de Leucon commençaient
à se décourager de trop de rigueur, Romain devenait leur supérieur,
les faisant dormir et manger davantage, leur rendant bonne humeur et
santé. La gloire de Dieu, dans les deux cas, y trouvait son compte.
BIENHEUREUSE ANTOINETTE DE FLORENCE (+ 1472)
Elle se maria à quinze ans et devint veuve très
jeune encore. Elle se remaria et mais elle connut à nouveau le
veuvage. Alors elle décida d’entrer chez les clarisses de sa ville natale,
Florence. Elle eût beaucoup à souffrir à cause de l’un de ses fils qui
ne cessa de la tourmenter. Mais son père spirituel, saint Jean de Capistran
la réconfortait et elle reçut de Dieu de grandes consolations.
* BIENHEUREUX AUGUSTE CHAPDELAINE (+ 1856)
et ses compagnons, martyrs. Ils étaient membres
de la Société des Missions Etrangères de Paris et après deux années
d’activités missionnaires, ils sont arrêtés et torturés dans une Chine
qui n’avait pas vu de prêtres catholiques depuis plus d’un siècle et
demi.
BIENHEUREUX DANIEL BROTTIER (+ 1936)
Il rêvait de donner sa vie pour l’évangélisation
de l’Afrique. Il ne put rester à Saint Louis du Sénégal où il venait
d’être nommé, car sa santé est trop fragile. Il se consacrera à la construction
d’une cathédrale du "Souvenir Africain", à Dakar, demandant à tous ceux
qui ont été en Afrique de lui payer une ou plusieurs pierres. Quand
arrive la guerre de 1914-1918, il est aumônier militaire, risquant sa
vie sur le front et dans les tranchées, mais toujours mystérieusement
protégé. Après la guerre, l’évêque de Dakar lui révèlera qu’il l’avait
mis sous la protection de sainte Thérèse de Lisieux. Aussi, quand il
se voit confier l’Oeuvre des Orphelins Apprentis d’Auteuil, il confie
l’oeuvre à sainte Thérèse. La chapelle est la première dédiée à la petite
sainte qui vient d’être canonisée. L’oeuvre prend une expansion extraordinaire.
Il meurt d’épuisement l’année où est consacrée la cathédrale du "Souvenir
Africain".
*SAINT GREGOIRE DE NAREK (+ 1010)
Né en Arménie près du lac de Van, le jeune Grégoire
perd sa mère et son père décide d’entrer au couvent, confiant son garçon
au monastère de Nrek, où il est élevé par son grand-oncle. Passionné
pour l’étude, le jeune moine lit les Pères de l’Eglise arménienne ainsi
que les traductions des Pères grecs. Des jaloux l’accusent d’hérésie.
Pour lui tendre un piège, on lui apporte un pâté, un jour de jeûne.
Il rend la liberté aux oiseaux cuits et ceux-ci s’envolent emportant
avec eux sa réputation d’hérétique. Sa renommée se répand. On lui demande
de nombnreux écrits. Actuellement encore, ses "Elégies sacrées" où s’exprime
son expérience mystique, constituent le principal livre de prière de
l’Eglise arménienne.
SAINT GUILLAUME FIRMAT (+ 1103)
Ce tourangeau avait tout pour réussir une vie
mondaine. Mais ce n’était pas son projet. Il obtint de ses parents de
se retirer dans une vie solitaire. "Mon fils, tu peux disposer de tes
biens comme tu l’entendras", lui dit sa mère. Il se retira d’abord dans
une forêt voisine de Laval, puis se rendit en Palestine. On le retrouve
quelques années plus tard en Bretagne, puis à Mantilly dans l’Orne et
c’est un jour qu’il était à Mortain, près d’Avranches, qu’il part tout
joyeux et serein vers le ciel.
SAINT HILAIRE (+ 468)
Pape. Il naquit en Sardaigne et nous le trouvons
d’abord légat de Pape de Rome, défendant la vraie foi lors du "brigandage
d’Ephèse" en 449 où fut rétablie la doctrine d’Eutychès qui niait les
deux natures du Christ en l’unité d’une seule personne". Le patriarche
saint Flavien est déposé; Hilaire qui a protesté comme légat du Pape,
est expulsé par les gardes et doit fuir pour ne pas être arrêté. Devenu
Pape, il se fit le ferme défenseur de l’orthodoxie en confirmant les
conciles de Nicée, d’Ephèse et de Chalcédoine. Il construisit plusieurs
églises et chapelles dans Rome, soutient l’évêque d’Arles en Gaule et
rappelle l’Eglise d’Espagne à une meilleure fidélité à l’Eglise de Rome.
SAINT HEREMBERT (+ 671)
Confesseur. Seigneur d’Ambert, né à Poissy en
Ile de France, il fut d’abord religieux de Fontenelle (actuellement
Saint Wandrille) puis évêque de Toulouse. Mais il avait peur de la responsabilité
spirituelle d’une telle charge devant Dieu, que ses scrupules le firent
retourner au monastère.
SAINTE KYRANNA (+ 1751)
Martyre. Originaire d’un village proche de Thessalonique,
elle fut remarquée par un janissaire dévoré d’amour pour elle à cause
de sa beauté. Conduite de force devant le juge par son amant décu, elle
fut faussement accusée par lui. Jetée en prison, elle eût à subir les
pires affronts et les gardes s’acharnèrent sur elle, au point que les
détenus de droit commun se révoltèrent pour la soutenir. Son geôlier,
durant les sept jours de tels supplices, la suspendait par les aisselles,
ensanglantée. Et c’est ainsi qu’elle rendit son âme à Dieu.
SAINT NICOLAS DE PSKOV (+ 1576)
Fol en Christ à l’époque du tsar Ivan le Terrible.
Il vivait sans vêtement dans la ville de Pskov, similant la folie
pour être humblement serviteur du Christ pauvre et dépouillé. Lorsque
le tsar vint à Pskov pour la réduire, saint Nicolas lui présenta, non
point le sel et le pain, mais de la viande saignante. Ivan le Terrible
s’écria indigné :" Je suis chrétien, je ne mange pas de viande pendant
le Carême - Et le sang des chrétiens, tu le bois bien !" lui répliqua
saint Nicolas. Après cet avertissement, le tsar quitta la ville et le
bienheureux Nicolas put s’endormir dans la paix du Seigneur, protecteur
de la ville.
SAINT NYMPHAS et SAINT EUBULE (1er s.)
Confesseurs. Ils étaient les disciples de saint
Paul qui les cite, Nymphas dans sa lettre aux Colossiens (chapitre 4,
verst 15) et dans sa 2ème lettre à Timothée (2 Tim. 4.21)
* SAINT OSWALD (10ème s.)
Il servit le Christ comme chanoine de Winchester,
puis comme moine de Saint Benoît à Fleury-sur-Loire et revint à Winchester
comme évêque puis archevêque d’York.
SAINT PROTERE (+ 457)
Archevêque d’Alexandrie et martyr. Prêtre, il
eut à souffrir de Dioscore, son archevêque qui était attaché à l’hérésie
monophysite. Après le concile de Chalcédoine, il fut élu lui-même archevêque
d’Alexandrie. Mais les partisans de Discore ne désarmaient pas. Alors
qu’il officiait le Jeudi-Saint, les hérétiques surgirent dans l’église
et l’éventrèrent à coups de roseaux effilés. Ces événements consommèrent
la séparation définitive entre orthodoxes et monophysites.
BIENHEUREUX ROGER LE FORT (+ 1367)
Originaire de la région de Limoges, il est élevé
par son oncle qui est évêque de Toulouse. Il est étudiant à Orléans
et il est élu évêque de cette ville, à son grand étonnement. Il se consacre
totalement à cette charge apostolique. Nommé ensuite à Limoges, il y
fonde un monastère. Nommé enfin à Bourges, il fonde un hôpital. Et c’est
là qu’il meurt ayant donné tous ses biens aux pauvres.
SAINT RUELLIN (+ 650)
Confesseur. Disciple de saint Tugdual, il fut
désigné par lui pour être son successeur. Il fut un grand évêque, remarquable
par la pureté de sa vie, sa science et sa douceur.
BIENHEUREUX THOMAS DE CORI (+ 1729)
Confesseur. Il naquit dans le Latium, en Italie,
près de Rome, d’une pauvre famille de paysans. Confié par ses parents
à un chanoine de Cori qui éduquait des élèves, il découvrit la joie
de servir le Christ et fut admis chez les franciscains. Sa bonté et
sa fermeté, ainsi que son sens pédagogique en firent un maître des novices
puis l’animateur d’un couvent destiné aux retraites et récollections
spirituelles. Après plusieurs années de ce ministère, ses supérieurs
lui demandèrent de devenir prédicateur. Attaché à la maison de Civitella,
il y vécut vingt années de prédication et de solitude, de gardien du
couvent et de frère dévoué aux plus humbles tâches. Ses dernières années
le clouèrent dans la souffrance. De la croix, il passa à la joie de
la résurrection.
BIENHEUREUSE VILLANA (+ 1360)
Elle aurait voulu vivre dans un couvent. Ce qu’elle
fit en fuguant de chez elle. Mais son père la reprit et la maria de
force. Et c’est alors qu’elle abandonna sa vie spirituelle pour la vie
mondaine, au point d’en délaisser les exercices élémentaires de la religion.
Un jour qu’elle s’admirait dans une glace, elle se découvrit comme démoniaque.
Ce fut la conversion totale et désormais seul compta l’amour divin.
Elle demanda à être admise comme tertiaire dominicaine. Grandes furent
ses austérités, plus grande encore sa charité. En plusieurs circonstances,
elle eut la grâce d’entretiens célestes. Quand elle mourut, elle fut
immédiatement l’objet d’une grande vénération.
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