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Les saints du 10 mars

SAINTE ANASTASIE (+ 567)
Vierge. Elle était d’une grande beauté et l’empereur Justinien, lors des réceptions de la cour, n’avait d’yeux que pour elle, au point qu’une grande jalousie naquit au coeur de l’impératrice Théodora. Elle dut même s’habiller en homme pour échapper aux avances de l’empereur. Ayant ainsi réussi à se cacher pendant six mois, elle gagna la solitude dans le désert de Scété sous le nom d’Anastase l’eunuque. Elle y vécut de nombreuses années. L’abbé du monastère ne révélera la chose qu’après sa mort, quinze ans plus tard.

BIENHEUREUX ANDRE DE VALLOMBREUSE (+ 1097)
Originaire de Parme en Italie, il fut le disciple et le défenseur du diacre saint Ariald qui fut persécuté et excommunié parce qu’il s’opposait à la simonie de l’évêque de Milan. Après le martyre de son maître, il se retira dans l’abbaye de Vallombreuse. Puis, il fut abbé du monastère de Strumi, sur l’Arno, et il se distingua par son action pacifique pour réconcilier Florence et Arezzo.

SAINT AREY (5ème s.)
Evêque de Gap et confesseur. Il fut consulté par saint Colomban pour harmoniser la datation de la fête de Pâques. Il organisa la vie paroissiale dans son diocèse. Une localité conserve sa mémoire : Saint Arey-38350.

MR - SAINT ATTALE (+ 626)
Confesseur. Originaire de la Bourgogne, il fut d’abord moine de Lérins, mais comme il n’y trouvait pas assez de rigueur, il se rendit à Luxeuil pour se ranger sous la direction de saint Colomban. Il le suivit à Bobbio où il lui succéda dans la charge abbatiale.

SAINT BLANCHARD (+ 659)
Confesseur. Fêté à Nesle-la-Repose, dans la Brie, nous ne savons rien de lui, sinon qu’il est aussi honoré dans le diocèse d’Auch et qu’une localité conserve encore sa mémoire : Saint Blancart-32140.

MR - SAINT CAÏUS (+ 171)
et saint Alexandre
qui furent de farouches défenseurs de la foi, devant les chrétiens hérétiques disciples de Montan. Ils furent arrêtés, comm eux, et c'est ainsi que Caïus, Alexandre et les montanistes furent unis par delà leurs querelles théologiques et reçurent ensemble la glorieuse couronne du martyre durant la persécution de Marc Antonin et de Lucius Verus, à Apamée sur le Méandre en Phrygie.mg.


SAINT CODRAT DE CORINTHE (+ 258)
et ses compagnons martyrs, Denis, Cyprien, Anectus et Crescent. Au temps de la persécution de Dèce, le proconsul de Corinthe les fit attacher derrière des chevaux et ils furent ainsi traînés au sol par toute la ville, jusqu’à l’extérieur des murs. Là où ils furent décapités, une fontaine jaillit qui coule encore auprès de l’église où se trouvent leurs reliques.

MR - SAINT DROCTOVEE (+ v. 580)
Il était le disciple de saint Germain qui le fit venir à Paris pour être à la tête du clergé qui desservait la nouvelle basilique Saint-Vincent-Sainte-Croix qu’il avait fondée avec l’aide du roi. Il eût en charge d’assurer la mise en oeuvre du service liturgique. La basilique Saint-Vincent ne deviendra abbaye que quelques années plus tard et sera l’abbaye de Saint Germain des Prés. A sa mort vers 580, saint Droctovée y fut inhumé. Il fut inscrit au 10 mars dans le martyrologe d'Usuard de 859 qui deviendra la base du martyrologe romain.mg.

MR - BIENHEUREUX ÉLIE DU SECOURS (+ 1928)
Martyr mexicain. Matthieu Nieves del Castello était prêtre prêtre de l’Ordre de Saint-Augustin sous le nom d'Élie. Quand sévit la persécution contre l’Église, il fut arrêté à Cortazar alors qu’il exerçait son ministère, caché dans une grotte, et fusillé après avoir béni le peloton d’exécution et distribué aux soldats ses effets personnels.


SAINT EMILIEN (+ 675)
Confesseur. Il était fêté à Lagny-sur-Marne, non loin de Paris où il avait été le successeur de saint Fursy. Ils furent tous deux de saints moines dont la vie et la sainteté se résument en une grande fidélité à leur idéal monastique.

SAINT HIMELIN (+ v. 750)
Irlandais ou écossais, peu importe. Nous savons que revenant d’un pèlerinage à Rome, il mourut en Belgique, à Vissenaken où il est toujours vénéré.

BIENHEUREUX JEAN DE VALLOMBREUSE (+ v. 1380)
Il était moine du monastère bénédictin de la Sainte Trinité à Florence. Il se lança dans la magie noire et ce nécromancien dépravé, dénoncé auprès de l’abbé-général, fut enfermé dans une prison sordide. C’est là que, revenant sur lui-même, il se repentit et préféra rester dans sa prison jusqu’à sa mort pour y expier ses fautes dans cet étrange ermitage. Il correspondra alors avec sainte Catherine de Sienne.

MR - SAINT JEAN OGILVIE (+ 1615)
P
rêtre de la Compagnie de Jésus et martyr. Écossais né à Drumna-Keith, converti du calvinisme à l’Eglise catholique, il entre dans l'Église catholique romaine à Louvain, en Belgique. Après plusieurs années passées en exil dans divers royaumes d’Europe à l’étude de la théologie, une fois ordonné prêtre à Paris, il revint clandestinement dans sa patrie, où il accomplit avec le plus grand soin le ministère pastoral auprès de ses concitoyens jusqu’à ce que, sous le roi Jacques Ier, il fût jeté en prison, en raison de sa fidélité à l’Eglise romaine. On l'empêcha de dormir huit jours et huit nuits pour qu'il dénonce d'autres catholiques. Il résista, fut encore torturé, puis condamné à mort pour haute trahison et conduit au gibet pour y recevoir la palme du martyre à Glasgow. Béatifié en 1929, il a été canonisé en 1976.

MR - SAINT MACAIRE DE JERUSALEM (+ 334)
Patriarche de Jérusalem de 313 à sa mort, il fut un bâtisseur grâce à l'appui de l'impératrice sainte Hélène. Il fit construire les basiliques du Saint Sépulcre, du Mont des Oliviers et de Bethléem.mg.

MR - BIENHEUREUSE MARIE-EUGENIE MILLERET (+ 1898)
Née à Metz le 25 août 1817, elle partagea son enfance entre l’hôtel particulier des Milleret de Brou et la vaste propriété de Preisch, aux frontières du Luxembourg, de l’Allemagne et de la France. Comblée dans une famille incrédule dont le père voltairien est un haut-fonctionnaire et la mère, excellente éducatrice, ne pratique que le formalisme religieux, elle connaîtra une véritable rencontre mystique avec Jésus-Chriist au jour de sa première communion : « Je ne l’ai jamais oublié. » En 1830, son père ruiné doit vendre la manoir de Preisch puis l’hôtel de Metz. Ses parents se séparent en 1831 et elle vient à Paris avec sa mère qui sera emportée brutalement par le choléra en 1832. Elle est recueillie dans une riche famille amie, à Châlons. L’adolescente de 17 ans connaît alors le désarroi et la solitude dans les mondanités qui l’entourent : « Je passai quelques années à me questionner sur la base et l’effet des croyances que je n’avais pas comprises... Mon ignorance de l’enseignement de l’Eglise était inconcevable et pourtant j’avais reçu les instructions communes du catéchisme. » (Lettre à Lacordaire - 1841) Son père la fait revenir à Paris. Durant le carême 1835, elle retrouve la lumière en entendant l’abbé Lacordaire prêcher à Notre-Dame. « Votre parole me donnait une foi que rien ne devait plus faire vaciller. » « Ma vocation date de Notre-Dame » dira-t-elle plus tard. Elle se passionne alors pour le renouveau du christianisme de Lamennais, de Montalembert et de ses amis. Parmi eux, l’abbé Combalot dont elle entend les prédications à Saint-Eustache en mars 1837. Il rêvait de fonder une congrégation dédiée à Notre-Dame de l’Assomption, pour former les jeunes filles des milieux dirigeants, irréligieux pour la plupart. Elle rêvait de réaliser une vocation religieuse. Elle hésite d’abord à le suivre, puis elle acquiesce. En avril 1839, elles sont deux à se réunir pour cela rue Férou dont le changement de numérotation rend difficile la localisation et se retrouvent bientôt quatre dans un appartement, 104 rue de Vaugirard, étudiant la la théologie, l’Ecriture Sainte et les sciences profanes. Kate O’Neill, une irlandaise, est déjà là qui prendra le nom religieuse de Thérèse-Emmanuel et dont la forte personnalité l’accompagnera toute sa vie de son amitié. Et c’est la rencontre avec l’abbé d’Alzon qui fondera les Pères de l’Assomption en 1845. Cette grande amitié durera 40 ans. Pétri des idées de Lamennais, attaché à l’Eglise, il l’entraîne ; elle le modère. Il est combattif ; elle le nuance. Les fondations ne se comptent plus à travers le monde. Rome reconnaît cette nouvelle congrégation en 1867. Les « Constitutions » de la Congrégation de l’Assomption seront définitivement approuvées le 11 avril 1888. Quand elle découvre l’impuissance de la vieillesse, « un état où ne reste plus que l’amour », elle s’efface peu à peu. « Je n’ai plus qu’à être bonne. » Sa santé s’altère. Vaincue par la paralysie en 1897, elle n’aura plus que son regard pour le dire. Le 10 mars 1898, à Paris, elle rejoint le Christ ressuscité, qui, sur terre, était son unique passion.

SAINT MATTHIEU ELIE NIEVES DEL CASTILLO (+ 1928)
Né en 1882, dans une famille modeste de paysans mexicains, à Yuriria, il fut orphelin très jeunes et dut remplacer son père pour assurer la subsistance de sa famille. Dès qu'il le put, il entra au séminaire des Augustins et prit le nom religieux d'Elie del Socorro, en l'honneur de Notre-Dame du Perpétuel Secours. Prêtre en 1916, il fut envoyé dans un pauvre village en 1921, connaissant lui-même la pauvreté. En 1926, les persécutions gouvernementales l'obligèrent à devenir clandestin pour continuer son apostolat auprès de la population. Découvertdans la grotte où il se retirait, il fut emprisonné et fusillé le 10 mars 1928, en bénissant le peloton d'exécution. Il fit partie des saints mexicains que la pape Jean Paul II a canonisé durant le Jubilé 2000.mg.

SAINT MICHEL D’AGRAPHIA (+ 1544)
Originaire de Granitsa en Thessalie, il se maria et s’en vint à Thessalonique comme boulanger. Si grand était son amour pour le Christ qu’il décida durant un Carême de lui donner sa vie. Accusé d’avoir blasphémé le nom de Mahomet, il ne répondit qu’en louant le Dieu Trinité. Il fut condamné à être brûlé vif. “J’ai hâte, dit-il alors, d’être cuit comme un pain de choix afin d’être offert sur l’autel de la Sainte Trinité. Du tribunal au lieu de son supplice, la foule emplit les rues, les uns criant leur haine, d’autres priant en silence. Il fut enduit de souffre et sitôt allumé, son corps “s’embrasa comme un cierge votif” (Hiéromoine Macaire)

MR - SAINT PIERRE CH'OE HYONG (+ 1866)
et Jean-Baptiste Chon Chang-un
, martyrs en Corée. Pères de famille, ils administraient le baptême et éditaient des livres chrétiens, ce qui leur valut d’être arrêtés à Nei-Ko-Ri et soumis à la torture. Ils demeurèrent tellement fermes dans la foi qu’ils provoquèrent l’admiration de leurs persécuteurs eux-mêmes.

SAINT SILVESTRE (+ v. 420)
Evêque, il fut l’un de ceux qui évangélisèrent l’Irlande.

MR - SAINT SIMPLICE (+ 483)
Né à Tivoli en Italie, il fut pape de 468 à sa mort. On lui doit l'organisation du service paroissial dans les grandes basiliques romaines et la construction des sanctuaires en l'honneur de saint Etienne et de sainte Bibiane. Il appliqua les décisions du concile de Chalcédoine, favorisa l'unité de l'Église et soutint les catholiques orientaux, en face de l’hérésie monophysite. Quand s’écroula l’empire romain d’Occident, en 476, il fut contraint de s’entendre et composer avec l'empereur Odoacre qui était adepte de l’arianisme. Mais en aucun cas, il ne céda sur les articles de la foi trinitaire et sur l'égale divinité du Père et du Fils au sein de la Sainte Trinité, ce que niait l'hérésie arienne.mg.

SAINT VICTOR (3ème s.)
Martyr africain, il est mentionné par saint Augustin dans son commentaire du psaume 115.


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MR = inscrit au Martyrologe Romain - édition 2004
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