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Les saints du 16 avril


SAINTE AGAPE (4ème s.)
et ses deux soeurs, sainte Irène et sainte Chionie, et plusieurs autres compagnons de martyre sous l’empereur Dioclétien. Découvertes comme chrétiennes, Agapé et Chionie furent brûlées vives. Agathon, Cassia et Philippa furent temporairement épargnés à cause de leur jeune âge, mais, devant leur persistance à rester fidèles au Christ, ils furent à leur tour mis sur un bûcher. Irène fut arrêtée parce qu’on avait découvert les livres des Saintes Ecritures chez elle. Refusant de céder aux menaces, elle fut enfermée dans une maison de débauche pour y être exposée, devant les visiteurs qui respectèrent la pureté qui rayonnait d’elle. Conduite alors devant le bûcher, le juge lui donna l’ordre de s’y jeter elle-même. C’est en chantant qu’elle entra dans les flammes.

SAINT BENOIT JOSEPH LABRE (+ 1783)
Confesseur. Il est l’aîné d’une famille de quinze enfants d’un laboureur d’Amettes dans le nord de la France. Il passe sa jeunesse dans les champs avec son père et ses frères. Mais il rêve d’être moine pour ne vivre que de Dieu. A 19 ans, il se présente dans plusieurs monastères de chartreux. L’un ne prend pas de novices à cause d’un incendie récent. Dans l’autre, on le trouve trop jeune. Admis à la chartreuse de Montreuil-sur-Mer, il n’est pas gardé à cause de sa santé trop fragile. A pied, il se rend à la Grande-Trappe de Soligny : il est toujours trop jeune. Il revient à Montreuil, c’est un nouvel échec. La Grande Trappe de Sept-Fons ne l’accepte pas non plus et le Père Abbé lui dit :"Dieu vous veut ailleurs." Désormais c’est "ailleurs" qu’il vivra dans l’errance et le pèlerinage perpétuel. Il ne cherche plus à se fixer. Son monastère sera la route, son seul compagnon de prière sera Dieu seul. En sept ans, il parcourut près de 30.000 kilomètres d’un sanctuaire à l’autre, en Espagne, en Suisse, en Allemagne et jusqu’en Pologne, vivant dans le plus extrême dénuement, partageant avec les pauvres, les soupes populaires et les humiliations, toujours en oraison et toujours patient. Les prêtres qui le confessent sont émerveillés par sa vie mystique et son humilité. Mais son lieu de prédilection, c’est Rome où il passe ses journées en prière dans les églises, logeant avec tant d’autres pauvres dans les ruines du Colisée, distribuant à de plus pauvres ce qu’on lui donne. Dans les rues, les gamins se moquent de lui. Il les entend et rend grâces à Dieu. Le mercredi saint 1783, on le ramasse mourant sur les marches d’une église. Dès sa mort connue, les gamins et le peuple de Rome s’en vont par les rues de Rome en criant :"Le saint est mort!" Les miracles se multiplient sur son tombeau. Bénéficiant ainsi d’un culte précoce et populaire, il est un défi au matérialisme d’une société vouée à l’argent. Il est le saint des sans-domicile fixe, des pauvres et des exclus.

SAINT CALLIXTE et SAINT CHARISE (3ème s.)
Tous deux martyrs à Corinthe. Avec sept de leurs compagnons, ils furent jetés à la mer pour avoir été surpris dans une église le jour de Pâques.

SAINT DROGON (+ 1189)
ou Druon. Confesseur. Il s’était loué comme berger, dans l’Artois, chez une riche paysanne pour trouver la solitude propice à la prière. De berger, il se fit pèlerin neuf années durant puis reclus pour l’amour du Christ qu’il rejoignit à Sebourg, près de Valenciennes.

SAINTE ENGRACE (+ 304)
et ses dix-huit compagnons, martyrs à Saragosse. Leur culte fut longtemps très populaire et le lieu de leur sépulture un pèlerinage où l’on venait du Portugal, d’Espagne et du Pays Basque. Peu à peu, ils furent oubliés. Il ne nous reste que les "actes" de leur martyre dont les détails ont été ajoutés par la dévotion qui les entouraient.

SAINT FRUCTUEUX (+ 665)
Confesseur. Il transforma la Galice espagnole en une véritable Thébaïde, à l’image des Pères du Désert. Son ascendant personnel était si grand que les disciples vinrent à lui très nombreux. Il fut ensuite appelé à devenir évêque de Braga au nord du Portugal.

SAINTE GALINA (3ème s.)
et ses compagnons, martyrs à Corinthe. Ils furent condamnés à être noyés. On les fit monter sur un bateau, une pierre au cou et les mains attachées dans le dos. Puis, les uns après les autres, ils furent jetés à la mer. On rapporte que l’un d’eux déclara :"C’est mon second baptême pour la purification de l’homme intérieur."

SAINT HERVE (+ 1021)
Confesseur. Il naquit dans une famille noble et riche de Touraine. Quand il voulut devenir moine à Saint-Martin de Tours, les moines hésitèrent craignant des représailles de la part de sa famille. Mais devant son insistance, ils l’acceptèrent et en firent le trésorier du chapitre de Saint-Martin. Hervé y dépensa la fortune paternelle pour restaurer la basilique, puis la reconstruire après un incendie. Quand il voulut devenir ermite, les moines le firent revenir après quatre années d’absence. Il accepta humblement ce qui était pour lui une charge. Il prenait cependant tout le temps nécessaire à la prière et à la louange de Dieu, ce qu’il jugeait être sa véritable vocation.

BIENHEUREUX JOACHIM DE SIENNE (+ 1303)
Dès l’enfance, il manifestera un grand amour de la Vierge qui lui apparaît alors qu’il a treize ans à peine. Il décide de rentrer chez les Servites de Marie où il montre une grande compassion pour les malades et les affligés. Un jour qu’il rencontre un épileptique, il demande à Dieu de le guérir et lui-même prendra sa maladie. Joachim reçoit cette grâce. L’homme est guéri et lui, il tombe définitivement malade. Il meurt le Vendredi-Saint comme il en avait exprimé le désir.

SAINT MICHEL DE BOURLA (+ 1772)
Martyr à Smyrne. Il était chaudronnier chez un turc. Comme bien d’autres en ce temps, il céda à la pression de ses employeurs. Il renia le Christ au début du Grand Carême. Mais quand il entendit les chrétiens restés fidèles chanter au jour de la joie pascale :"Christ est ressuscité !" il revint à sa foi chrétienne et, pour cette apostasie aux yeux des Turcs, il fut décapité.

SAINT PATERNE D’AVRANCHES (+ 565)
Est-il le même que celui de Vannes, ce n’est pas si sûr. La similitude des noms ne conduit pas à l’assimiler à l’évêque de Vannes. Saint Paterne, ou saint Pair, naquit à Poitiers. Il fut d’abord moine à Saint-Jouin-de-Marnes avec saint Scubillion. Puis tous deux partirent vers la Normandie pour y trouver la solitude d’un ermitage. Mais l’évêque de Coutances l’en tira pour l’ordonner prêtre puis évêque d’Avranches. Si grande fut sa vertu qu’on le canonisa du vivant même de son compagnon, saint Scubillion, qui le rejoignit près de Dieu dix ans plus tard.

SAINT THURIBE (+ 460)
ou Turibio. Confesseur et évêque d’Astorga. Nous savons de lui qu’il correspondit avec le Pape saint Léon le Grand pour maintenir la vraie foi devant les hérésies de son temps. L’adjonction du "Filioque procedit - il procède du Père et du Fils" concernant le Saint-Esprit ne se fit pas sans difficulté à cette époque et saint Thuribe défendit ardemment la foi authentique de l’Eglise.

SAINT VAIZE (+ 490)
Evêque de Saintes et martyr des Wisigoths. Une localité, Saint-Vaize-17100, rappelle l’héroïsme de ce saint évêque.

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