Les saints
du 18 avril
BIENHEUREUX ANDRE HIBERNON
(+ 1602)
Confesseur. Ses frères franciscains disaient de lui :" Il était doué
de toutes les vertus." Né en Espagne à Murcie, il est pauvre. Il se
place chez l’un de ses oncles et, à force de privations sur son maigre
salaire, il met assez d’argent pour donner une petite dot à sa soeur
qui, sans cela, ne pouvait se marier. Puis il quitte le monde pour la
vie conventuelle, ne voulant connaître qu’un seul enseignement : celui
de la croix. Beaucoup de Maures lui durent leur conversion en cette
époque de la "Reconquista". Il ne leur parlait que de Jésus et Jésus
les entraînait à sa suite. Ce fut cela le miracle de sa vie.
SAINT APOLLONIUS (+ 186)
Martyr. Patricien romain, il fut sommé de rendre raison de la foi qui
était la sienne. Comme c’était un personnage considérable et des plus
cultivés, les philosophes vinrent écouter le rapport qu’il lut devant
le Sénat. Il fut traité avec beaucoup d’égards, mais ce rapport lui
valut un procès où il affirma "prier Dieu tous les jours pour l’empereur
qui règne sur la terre par la seule volonté divine."
SAINTE ATHANASIE (9ème s.)
Elle naquit dans l’île d’Egine en Grèce. Une destinée étonnante
pour celle que ses parents contraignirent au mariage. Seize jours après
les noces, des barbares firent une incursion dans l’île et massacrèrent
son jeune époux qui travaillait aux champs. Un édit impérial ordonnait
à l’époque aux veuves de se marier avec un païen. Ce qu’elle fit, et
elle le convertit si bien qu’il voulut entrer dans un monastère. Elle
fit de même et quatre ans plus tard elle fut élue higoumène. Elle dut
se rendre à Constantinople, mais elle garda la nostalgie de la solitude
d’Egine. Dieu lui donna la grâce de l’appeler à la joie du ciel sept
ans plus tard.
SAINTE AYE (8ème s.)
Elle épousa saint Hidulphe et tous deux se regardaient comme consacrés
à Dieu. Leur martyrologe n’en dit pas plus. Il dit l’essentiel :"On
ne connaît point le détail des oeuvres saintes opérées par ces deux
vertueux époux, faute de documents." (P. Guérin). Qu’importe puisque
l’essentiel a été dit.
SAINT COSMAS (9ème s.)
Evêque de Chalcédoine. Il sut résister à l’empereur iconoclaste et,
pour sa foi dans le culte des Saintes Images, qui sont le témoignage
de l’Incarnation du Fils de Dieu, il connut les tourments et l’exil.
SAINT ELEUTHERE (+ 130)
Martyr à Messine en Sicile, avec sa mère sainte Anthie. La tradition
veut qu’il ait été évêque en Illyrie (actuelle Slovénie) puis venus
en Sicile, ils connurent de cruels supplices avant d’être exposés aux
bêtes, puis égorgés dans les jeux du cirque. La tradition veut aussi
que leurs reliques soient à Rieti en Ombrie.
SAINT EUTHYME DE CARELIE (+ 1435)
Confesseur. Vers 1410, il s’en vint en Carélie finlandaise pour évangéliser
les chrétiens néophytes. Il fonda à leur intention un monastère orthodoxe
dont le rayonnement était un soutien pour leur foi nouvelle. Il dut
affronter les Suédois qui, eux aussi, évangélisaient mais en missionnaires
de l’Eglise latine. Six années après sa mort, l’Eglise russe le compta
officiellement au nombre des saints.
SAINT JEAN-FRANCOIS REGIS CLET (+ 1820)
Martyr à Ou-Tchan-Fou en Chine au temps où tant de missionnaires donnèrent
le témoignage de la foi qu’ils annonçaient au peuple chinois. Il est fêté au diocèse de Grenoble le 17 février.
SAINT GAUDIN (+ 1176)
ou Galdin. Archevêque de Milan. Dès qu’il fut ordonné prêtre, il reçut
la charge de chancelier de l’évêque. Il connut, en 1262, le sac de Milan
par l’empereur Frédéric Barberousse qui en voulait à la liberté que
prenaient les magistrats de la ville. Il aida les habitants de telle
manière que ceux-ci le demandèrent comme évêque en 1266. Il fut un pasteur
efficace, humble et tout donné à son peuple qui remarquait qu’au sortir
de la prière, il était comme un homme divin, rempli de force et de douceur.
SAINT JEAN DE JOANNINA (+ 1526)
Martyr. Avec ses parents, originaires de Joannina en Epire grecque,
il tenait à Constantinople une petit échoppe de tailleur. Les pressions
des Turcs étaient incessantes pour qu’il quitte la foi en Jésus-Christ.
Il désirait témoigner jusqu’au martyre. Mais son confesseur l’en dissuada
jusqu’au jour du Vendredi Saint 1526 où, devant les attaques des voisins
musulmans, il confessa le Christ, rejetant publiquement Mahomet. Ce
pourquoi il fut immédiatement arrêté et condamné, au jour du "Vendredi
du Renouveau", le vendredi après Pâques, à être brûlé vif quand des
chrétiens intervinrent pour éteindre le feu. Il fut alors traîné hors
des murailles pour y être décapité.
SAINT JUBIN (+ 1082)
ou Gebuin, archevêque de Lyon. Il était l’archidiacre de Langres, dans
l’Est de la France, quand son évêque vint à Lyon, en 1077, pour l’élection
d’un nouvel évêque. Le précédent, Hugues avait dû se retirer, accusé
de simonie. Placé à la tête de cette antique métropole, Géduin demanda
au pape saint Grégoire VII de lui accorder le droit de primatie sur
les provinces de Sens, de Tours et de Rouen, ce qu’il obtint en 1079.
Il rendit son âme à Dieu trois ans plus tard, vénéré par tous les lyonnais.
BIENHEUREUSE MARIE DE L’INCARNATION (+ 1618)
ou Madame Acarie. Barbe Avrillot était fille d’un conseiller du Roi
et, pour obéir à ses parents, elle épouse Pierre Acarie, maître des
comptes, certainement très pieux mais d’humeur contrariante. Elle lui
donnera six enfants. Elle sera une épouse parfaite, paisible et joyeuse.
Elle a un charme extrême qui fait d’elle une exquise dame de la haute
société qui l’appelle "la belle Acarie". Elle a une vie intérieure intense
:" Trop est avare à qui Dieu ne suffit." Ajoutant :"Quand on donne du
temps à Dieu, on en trouve pour tout le reste." Son rayonnement spirituel
est grand et son salon devient le rendez-vous des universitaires de
l’époque et des grands hommes d’Eglise comme saint Vincent de Paul et
le cardinal de Bérulle. Elle contribue à l’installation des Ursulines
et à celle des Prêtres de l’Oratoire. Surtout, séduite par la lecture
de sainte Thérèse d’Avila, elle introduit en France le Carmel réformé,
projet approuvé par saint François de Sales et par Bérulle. Les carmélites
arrivent à Paris en 1604. Avec l’aide de "Madame Acarie", les fondations
vont se succéder : Pontoise, Dijon, Amiens, Tours, Rouen. A la mort
de son mari bien-aimé, ayant établi ses enfants, elle entre au Carmel
d’Amiens où elle est Marie de l’Incarnation, simple soeur converse dont
l’obéissance et la charité sont admirables. Transférée au Carmel de
Pontoise, elle rentre dans la paix de ce Dieu qui tant lui suffisait.
SAINT NAUCRACE (+ 848)
Confesseur. Il était moine au célèbre monastère de Studion à Constantinople
au temps de la persécution iconoclaste. Il fut d’abord emprisonné en
811, puis à nouveau en 815, et ce pendant 5 années. Libéré à la mort
de l’empereur Léon V l’Arménien, il eut la joie d’assister au "Triomphe
de l’Orthodoxie" le 11 mars 843 quand fut définitivement reconnu le
culte des Saintes Icônes.
SAINT PARFAIT DE CORDOUE (+ 850)
Martyr. Il desservait une paroisse et, comme tous ses confrères, il
savait qu’il risquait sa tête à vouloir convertir les musulmans. Il
se méfia donc quand deux musulmans l’abordant dans la rue lui demandèrent
ce qu’il pensait de Mahomet et de Jésus car, disaient-ils, "nous ne
désirons que nous instruire". Il se mit à leur prouver que Mahomet était
un faux prophète et que seul Jésus était le sauveur. Ils souhaitèrent
le bonjour à saint Parfait, le laissèrent rentrer tranquillement chez
lui, puis quelques jours après, ils le dénoncèrent à des amis. Traduit
devant le tribunal arabe, il fut condamné à mort. Une fois encore et
publiquement, il dit ce qu’il pensait de Mahomet et du Coran. Son culte
passa en France puisque les chanoines de la cathédrale de Paris chantèrent
longtemps une messe solennelle en son honneur chaque 18 avril.
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