Les saints
du 19 avril
SAINT AGATHANGE (+ 1819)
Martyr. Ses parents étaient fort pauvres. Encore adolescent, il quitta
la Thrace natale pour devenir matelot sur un navire de commerce turc.
Le capitaine le prit en affection et voulut le convertir à l’Islam,
ce qu’il obtint sous la menace. Mais dès qu’il le put, Agathange rejoignit
la Sainte Montagne de l’Athos où il fut accueilli comme réfectorier
et prit l’habit monastique. Cependant le remords le poursuivait d’affirmer
la foi qu’il avait apostasiée. Il s’embarqua pour Smyrne le lundi de
Pâques, se présenta devant le tribunal administratif habillé selon le
mode des Turcs. Devant le juge, il sortit de son manteau une croix et
l’icône de la Résurrection. On le prit pour un fou, mais, comme il persistait,
il fut mis en prison, condamné à mort et il fut exécuté. Il avait à
peine 19 ans.
SAINT CAIUS (4ème s.)
et ses compagnons martyrs en Arménie pour avoir rendu témoignage au
Christ jusqu’à l’effusion de leur sang.
BIENHEUREUX CONRAD D’ASCOLI (+ 1289)
Avec son ami Jérôme qui deviendra le pape Nicolas IV, il entre chez
les franciscains où ils enseignent et prêchent. Jérome qui est devenu
Maître Général de l’Ordre, autorise son ami Conrad à aller en Afrique
où il opère miracles et conversions. A son retour, il exerce son ministère
à Rome puis à Paris où il enseigne la théologie jusqu’au moment où Jérôme
devient pape, sous le nom de Nicolas IV et l’appelle à Rome pour en
faire un cardinal, mais Conrad meurt en cours de route.
SAINT ELPHEGE (+ 1012)
Martyr. Evêque de Cantorbery au moment des invasions des Vikings.
Il secourut les populations et tenta d’apaiser les envahisseurs. Pour avoir protégé ainsi les habitants, il fut décapité par les Danois.
SAINTE EMMA (+ 1045)
Sa mère était, parait-il, une femme insupportable. Son père ne vint
jamais à bout de cette mégère et il reporta toute son affection sur
sa fille qui avait toutes les vertus. Il lui fit épouser un mari charmant,
le comte Ludger, dont elle eut deux fils. L’un d’entre eux, saint Meinwerk,
devint évêque de Paderborn. Veuve, elle consacra les quarante dernières
années de sa vie à secourir les malheureux, à construire des églises
et des monastères dont celle de Saint Ludger en Westphalie, lui donnant
le nom de son inoubliable époux. Emma, une authentique laïque qui découvrit
la sainteté dans la vie conjugale et familiale.
SAINT EXPEDIT (4ème s.)
Il figure dans les plus anciens martyrologes avec saint Caïus dont nous
venons de parler. Son nom lui valut d’être préposé à l’expédition rapide
des affaires, et il en devint très populaire en Allemagne, en France
et même ailleurs.
SAINT GARNIER (+ 1287)
ou Werner. Il vivait dans son pays natal, la Rhénanie quand revenant
de la Sainte Table, trois misérables se saisirent de lui à Oberwesel,
l’attachèrent à un pilier la tête en bas, pour lui faire vomir l’hostie
consacrée. Mais ils ne le purent, alors ils lui ouvrirent les veines.
Son culte passa les frontières, se répandit en Franche-Comté puis en
Auvergne. Saint Werner devint en français saint Garnier.
SAINT LEON IX (+ 1054)
Pape. Le premier pape de la réforme grégorienne est né à Egisheim en
Rhénanie. Elève de l’école épiscopale de Toul, puis chanoine de sa cathédrale
et enfin évêque, il se préoccupera de la vie régulière des monastères
de son diocèse. Nommé pape par l’empereur, il n’accepta de ne l’être
qu’après son élection par le peuple de Rome. Il parcourut l’Occident
pour éviter les pratiques de la simonie qui achetait les charges épiscopales
et monastiques. Vis-à-vis de l’Orient chrétien, il tente la conciliation
par une ambassade de cardinaux, mais elle échoua devant l’intransigeance
du patriarche Michel Cérulaire. La rupture qui s’en suivit ne peut lui
être imputée. La fin de son pontificat fut assombri par l’expansion
normande dans le sud de l’Italie. Il fut d’ailleurs fait prisonnier
après que les armées pontificales aient été battues en juin 1053. Il
peut rentrer à Rome 8 mois plus tard, en mars. Mais, épuisé par les
épreuves, il meurt quelques semaines après. Les historiens retiennent
de lui qu’il sut choisir de grands collaborateurs dont l’un deviendra
le pape Grégoire VII. Ils retiennent aussi son abnégation, sa patience
et son souci de la vie spirituelle du peuple chrétien. Les anathèmes
réciproques lancés entre le patriarche de Constantinople et le Pape
de Rome ont été levés le 7 décembre 1965 par le pape Paul VI et le patriarche
Athénagoras pour en effacer la mémoire et ouvrir la voie vers l’unité.
SAINT SYMEON (+ 1594)
Confesseur. Fils d’un prêtre de la région de Volos en Grèce, il quitta
ses parents à l’âge de 15 ans pour la Grande Laure du Mont Athos, puis
pour le monastère de Philothéou. Devenu higoumène, il fut en butte à
l’hostilité de plusieurs de ses moines et il dut s’enfuir pour leur
échapper. Malgré l’interdiction de prêcher l’Evangile, il parcourut
la Thessalie et la Béotie et jusqu’à Athènes. Il fut arrêté et risquait
d’être brûlé vif quand le magistrat lui rendit la liberté ne trouvant
en sa conduite aucun motif de condamnation. Il s’en fut à Constantinople
où il fut rappelé par Dieu pour la joie éternelle.
SAINT THEODORE DE PERGE (2ème s.)
Martyr en même temps que sa mère sainte Philippa et de deux ses compagnons
soldats comme lui. Les agents recruteurs de l’empereur, de passage à
Pergé en Pamphylie, voulurent l’enrôler dans les armées impériales,
mais au moment d’être marqué du sceau des conscrits, il s’écria :"J’ai
été marqué du sceau du baptême et refuse d’adorer les idoles." Il fut
alors étendu à terre et cruellement flagellé à coups de nerfs de boeufs.
Puis on l’attacha derrière des ânes sauvages qui le traînèrent à terre.
Sa mère Philippa, qui était en prison, fut amenée avec lui et avec deux
autres soldats chrétiens pour être cloués au bois de la croix. Théodore
y resta trois jours avant de rejoindre le Divin Crucifié.
SAINT TIMON (1er s.)
Un des sept premiers diacres (Actes des apôtres 6. 5). Il ne put rester
en silence et la tradition veut qu’il évangélisa la région de Corinthe
où il fut condamné à être crucifié.
SAINT URSMAR (+ 713)
Confesseur. Originaire du nord de la France aux environs d’Avesnes,
il devint moine au monastère de Lobbes où il vécut jusqu’à l’extrême
vieillesse dans la prière et l’ascèse. Il y fut vénéré de son vivant
et, durant des siècles, on se rendait à la "Fontaine de Saint Ursmar"
pour y guérir de toutes sortes de maladies.
SAINT VINCENT DE COLLIOURE (+ 291)
Il était honoré à Perpignan et son corps était religieusement vénéré
dans l’église de Collioure jusqu’au 17ème siècle. Une grande fête sur
la mer conduisait sa statue avec celles de saint Maxime et de sainte
Libérate. Tout le reste est légende. Mais si on a vénéré sa mémoire,
c’est peut-être aussi parce qu'elle venait d’une existence, obscure
peut-être pour les historiens, mais réelle. La fête l'a conservée
même si elle a oublié qui était celui qui en fut
à l’origine.
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