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Les saints du 21 avril

SAINT ANASTASE LE SINAITE (7ème s.)
Il était né à Chypre avant l’arrivée des Arabes. Il fit peut-être des études de médecine comme semble en témoigner sa culture médicale. Il se fit moine au Mont-Sinaï. Mais à cette époque, la profession monastique en Orient, même en cette époque troublée, n’est pas un obstacle aux voyages comme nous le constatons par bien d’autres saints pèlerins. On le trouve à Damas et en Egypte. De passage à Alexandrie, il s’intéresse aux controverses théologiques et défend la foi du concile de Chalcédoine : le Christ est vrai Dieu et vrai homme. Arrive le tourbillon de la conquête arabe qui bouleverse la société chrétienne. Anastase encourage les chrétiens des régions conquises à rester fidèles à leur foi. Beaucoup de chrétiens sont déportés par les conquérants vers des régions insalubres. Saint Anastase et d’autres moines se dévouent auprès d’eux, partageant leurs épreuves et les réconfortant. Nous avons de lui un traité de christologie et une catéchèse populaire où s’expriment son ouverture d’esprit et sa profondeur théologique.

SAINT ANSELME DE CANTORBERY (+ 1109)
Originaire du Val d’Aoste, il veut se faire moine alors qu’il a 15 ans. Mais son adolescence le fait changer d’avis : la vie mondaine lui semble plus amusante et attirante, plaisant à tous et à toutes. A la mort de sa mère, il quitte son père dont le caractère était invivable et gagne la France "à la recherche du plaisir". Ce qui ne l’empêche pas de poursuivre en même temps ses études. Et c’est ainsi qu’à 27 ans, sa vocation de jeunesse se réveillera à l’abbaye du Bec en Normandie où il était venu simplement pour étudier, attiré par la renommée de cette école dirigée par Lanfranc. A peine moine profès, le voilà choisi comme prieur, n’en déplaise aux jaloux. Mais sa douceur gagnera vite les coeurs. Il est élu abbé et mènera de front cette charge et une intense réflexion théologique : selon lui, puisque Dieu est le créateur de la raison, celle-ci, loin de contredire les vérités de la foi, doit pouvoir en rendre compte. A cette époque, des relations étroites existaient entre l’abbaye du Bec et les monastères anglais proches de Cantorbery. En 1093, lors d’une visite de ces monastères, saint Anselme se retrouve élu évêque de Cantorbery. Son attachement à l’indépendance de l’Eglise contre les prétentions des rois d’Angleterre lui vaudra plusieurs exils. Il aspire à retrouver la paix du cloître, mais le pape ne l’autorise pas à quitter sa charge. C’est donc au milieu des tracas occasionnés par sa réforme de l’Eglise d’Angleterre qu’il mène à bien l’oeuvre théologique qui lui vaudra le titre de "Docteur magnifique".

SAINT CONRAD DE PORZHAM (+ 1894)
Confesseur. Jusqu’à l’âge de trente ans, il travailla avec ses parents dans leur ferme de Porzham en Basse-Bavière. Puis il alla se présenter au couvent des Capucins qui desservaient le célèbre sanctuaire marial de Notre-Dame d’Altötting. Ils le reçurent comme frère convers ou laïc vivant au monastère. Ils firent de lui le portier du couvent pendant 44 ans, accueillant avec sourire et patience fournisseurs, visiteurs et pèlerins. Beaucoup de religieux et de religieuses reconnurent qu’ils devaient leur vocation grâce à quelques-unes des paroles tombées de ses lèvres quand ils venaient en pèlerins ou en commerçants. Un bénédictin curieux a calculé qu’en raison de quarante coups de sonnettes par jour, saint Conrad dut accomplir près de 500.000 actes de vertu dans sa vie d’accueil.

SAINT MAXIMIEN (+ 434)
Il était originaire de Rome et fut ordonné prêtre à Constantinople par le patriarche Sisinius lui-même. Nestorius succéda à Sisinius, dont la doctrine hérétique sur la personne du Christ fut ardemment combattue par saint Maximien. Le concile d’Ephèse condamna Nestorius et, deux ans plus tard furent proclamées la totale divinité et la totale humanité du Christ Jésus. Saint Maximien fut alors élu pour le remplacer comme patriarche de Constantinople, à la grande joie du pape de Rome, saint Célestin. Saint Cyrille, patriarche d’Alexandrie, attribua la restauration de l’unité de l’Eglise aux prières et à l’activité de ce sage pasteur.

SAINT SIMEON (+ 345)
Catholicos perse. Le nombre des chrétiens était grand en Perse au IVème siècle, mais l’empereur Sapor pendant son long règne de 310 à 380, confondit l’empire romain et la foi chrétienne. Il y eut ainsi trois grande persécutions, dont l’une condamnait les chrétiens à devenir esclaves. Saint Siméon écrivit à l’empereur. Ce pourquoi il fut arrêté, chargé de chaînes et traîné de Séleucie jusqu’à Suse. Le vieil évêque fut mené devant l’empereur lui-même qui le condamna à être décapité. Il fut tiré de la prison en même temps qu’une centaine d’autres chrétiens, prêtres et évêques et furent tués, les uns après les autres, saint Siméon le dernier pour avoir refusé d’adorer le soleil.

SAINT WOLBODON (+ 1021)
Confesseur. Il était chanoine d’Utrecht quand il fut élu évêque de Liège en Belgique. Il sut résister aux prétentions de l’empereur germanique.


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