Les saints
du 23 avril
SAINT ADALBERT (+ 997)
Evêque de Prague. Après des études à Magdebourg, ce fils d’un magnat
de Bohème revint dans son pays où il fut choisi pour devenir évêque
de Prague. Il vécut cette charge pastorale avec beaucoup d’abnégation
d’autant que le clergé lui-même, par sa conduite, neutralisait les efforts
de réforme du saint évêque. Il se retira quelque temps pour devenir
moine au Mont-Cassin, et quand il revint à Prague, il fut très mal reçu
par ses fidèles. Il se dirigea alors vers Gdansk puis vers le nord de
la Pologne pour évangéliser ces régions encore païennes. Et c’est au
cours de cette mission qu’il fut arrêté par des païens, avec ses deux
compagnons. Chargés de fer, ils moururent percés d’un coup de lance.
Leurs reliques sont désormais à Gniezno.
BIENHEUREUX ALEXANDRE SAULI (+ 1592)
Confesseur. Originaire de Milan en Lombardie, il entra chez les Barnabites
et s’y consacra sans réserve au service de Dieu. Saint Charles Borromée,
évêque de Milan, se réjouit de son influence. Alexandre fut élu supérieur
général de sa congrégation à trente-deux ans, mais Dieu l’appelait à
d’autres ministères. Il fut sacré par saint Charles Borromée pour devenir
évêque d’Aléria dans l’île de Corse où il se trouvadans la pauvreté,
sans église ni maison. Il rendit confiance aux prêtres, établit un séminaire,
restaura les églises abandonnées. A l’intention de son clergé, il écrivit
un livre intitulé "Entretiens" dont saint François de Sales fit l’éloge.
La ville de Gênes aurait voulu qu’il en devint évêque, il refusa. Il
ne quitta son île que sur ordre du Pape Grégoire XIV qui lui confia
le diocèse de Pavie.
SAINT FELIX (+ 212)
saint Fortunat et saint Achillée, martyrs et fondateurs de l’Eglise
de Valence en Gaule. Ils y avaient été envoyés par saint Irénée de Lyon
et leurs exploits apostoliques entraînèrent leur arrestation, puis leur
martyre. Les actes qui nous le décrivent sont surtout le fruit de la
ferveur populaire.
SAINT GEORGES (+ 303)
Martyr. Au 4ème siècle, tous les sujets de l’empereur Dioclétien sont
instamment invités à offrir des sacrifices aux dieux de l’empire. Cet
ordre est tout spécialement appliqué aux militaires, car il est le signe
de leur fidélité aux ordres impériaux. A Lydda, en Palestine, un officier,
originaire de Cappadoce, refuse. Il est exécuté pour refus d’obéissance.
La popularité de son culte sera telle que la piété populaire ne pourra
se contenter des maigres données de l’histoire. On le fait couper en
morceaux, jeter dans un puits, avaler du plomb fondu, brûler dans un
taureau de bronze chauffé à blanc, donner en nourriture à des oiseaux
de proie. Chaque fois, saint Georges ressuscite et en profite pour multiplier
les miracles. A ces fiorutures morbides, s’ajoute au 11ème siècle, la
lutte victorieuse de saint Georges contre un dragon malveillant qui
symbolise le démon. Ce dont on est sûr, c’est qu’au 4ème siècle, l’empereur
Constantin lui fait édifier une église à Constantinople. Cent après,
on en compte une quarantaine en Egypte. On les voit s’élever en Gaule,
à Ravenne, en Germanie. En France, 81 localités se sont placées sous
sa protection et portent son nom. On ne compte pas avec précision le
millier d’églises dont il est le titulaire. Il est le patron céleste
de l’Angleterre et de l’Ethiopie. On a voulu nier son existence. L’absence
de précisions ne font pas disparaître la mémoire de ce martyr
de Palestine.
SAINT GEORGES (+ 1752)
Martyr. Les Eglises d’Orient unissent à la fête de saint Georges, le
Grand Martyr, la mémoire de saint Georges de Ptolémaïs, martyr originaire
de Chypre. Il était au service d’un ambassadeur occidental à Saint Jean
d’Acre (Ptolémaïs). Il avait coutume de faire les courses chez une paysanne
turque qui avait une fille avec qui il aimait converser. Les voisines,
furieuses d’avoir perdu cette clientèle, accusèrent saint Georges, devant
le juge, d’avoir promis d’embrasser l’Islam et d’épouser la fille. Ce
que notre saint nia devant le tribunal. Rien ne le fit fléchir et il
reçut la sentence de mort avec sérénité. Les Turcs
qui l’entouraient le criblèrent de balles, puis s’amusèrent à percer
son corps inanimé à coups de glaives.
SAINT GERARD DE TOUL (+ 994)
Confesseur et évêque de Toul. Il se dévoua tout spécialement aux oeuvres
de bienfaisance en établissant écoles et hôpitaux dans son diocèse.
BIENHEUREUX GILLES (+ 1272)
Confesseur. A l’âge de vingt ans, frère Egide ou Gilles d’Assise, quitte
ses boeufs pour suivre le Poverello dont il est la quatrième recrue.
Il voyagea d’abord beaucoup. Il se rendit à Tunis où les Maures le renvoyèrent
en Italie au lieu de lui donner la couronne du martyre qu’il désirait.
Nous le trouvons sur les routes de la Terre Sainte, pèlerin gagnant
son pain comme journalier dans les fermes ou comme fossoyeur dans les
cimetières. Les trente dernières années de sa vie se passèrent dans
les ermitages franciscains des environs de Pérouse où le pape Grégoire
IX et des cardinaux venaient prendre conseil de lui. Les "fioretti"
de saint François ont recueilli de lui une centaine de propos toujours
pleins de profondeur et souvent pleins d’humour, raillant les dissertations
cérébrales des théologiens comme des "secrétions sans importance." Saint
Bonaventure, le grand théologien, qui l’avait connu disait de lui :"Cet
illétré pratiqua la vertu à un degré sublime et mérita d’être élevé
aux sommets de la contemplation. Je l’ai vu ravi en extase. Il semblait
mener ici-bas une vie angélique plutôt qu’humaine."
SAINT LAZARE LE BULGARE (+ 1802)
Martyr. Il était un pauvre berger dans la région de Pergame en Asie
Mineure. Une femme turque l’accusa d’avoir tenté de l’outrager. Il fut
mis en prison et soumis à la torture pour le contraindre à adhérer à
la religion musulmane. Ses gardes s’enivrèrent et s’amusèrent de lui
: ils lui brûlèrent les membres et la langue avec des fers rougis, lui
serrèrent les tempes avec des osselets et lui posèrent une couronne
incandescente sur la tête. Ainsi brisé, il fut pendu recevant la couronne
du martyr.
BIENHEUREUSE MARIE-GABRIELLE SAGHEDDU (+ 1939)
Originaire de la Sardaigne, elle entra comme religieuse au monastère
de Grottaferrata, près de Rome, à l'âge de 21 ans.
Influencée par les écrits du P. Couturier, l'apôtre
de l'Unité, elle offrit sa vie pour l'oecuménisme. Atteinte
de douloureuses maladies, elle offrit sa vie à cette intention
à l'âge de 25 ans. Jean Paul II a célébrée
sa béatification le 25 janvier 1983, au terme de la Semaine de
prière pour l'Unité des chrétiens.
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