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Les saints du 30 avril


SAINT ADJUTOR (+ 1131)
Seigneur de Vernon dans l’Eure, il partit à la Croisade. Quand il en revint, il éleva une chapelle à sainte Marie-Madeleine pour la remercier de l’avoir ramené sain et sauf au pays. Il se fit bénédictin à l’abbaye de Tiron dans le Perche, mais bientôt préféra la solitude de sa petite chapelle où il passa les dernières années de sa vie en ermite, recevant les malades pour leur apporter quelque guérison et les âmes en peine pour les conduire à la joie de Dieu. Il devint un saint très populaire chez les Normands.

SAINTE ARGYRIE (+ 1725)
Martyre. Grecque, elle venait de contracter mariage quand un Turc qui était follement amoureux d’elle, l’accusa d’avoir manqué à sa parole à son égard, affirmant qu’elle devait l’épouser et se convertir à l’Islam. Transférée à Constantinople, elle fut emprisonnée pendant dix-sept ans, partageant sa cellule avec des femmes qui ne partageaient ni sa piété, ni sa vertu. Elle eut beaucoup à en souffrir et elle mourut dans son cachot.

SAINT AYMON (+ 1175)
ou Hamon. Originaire du diocèse de Rennes, il aurait voulu devenir moine, mais il en fut d’abord éloigné parce qu’on craignait qu’il ne fut lépreux. Il put y revenir en proposant de soigner deux moines qui, eux, étaient effectivement lépreux. Il put enfin accéder au sacerdoce et se rendit utile à tous. Il eut grande joie de se voir confier les frères convers, ou frères "lais", laïcs qui étaient tout autant serviteurs que moines, de peu de culture religieuse et spirituelle. Il les aima et beaucoup entrèrent dans une vraie vie de sainteté.

SAINT CLEMENT (9ème s.)
L’hymnographe, moine du Studion à Constantinople qui composa un grand nombre de canons poétiques en l’honneur de la Mère de Dieu. Quelques-uns nous sont parvenus au travers des livres liturgiques.

SAINT DONAT (4ème s.)
Evêque d’Euria, dans l’ancienne Epire, région de Joannina. La tradition lui attribue beaucoup d’étonnants miracles. Il était très vénéré même à Venise où l’on disait que ses reliques auraient été déposées dans l’île de Murano.

SAINT EUTROPE (2ème s.)
Quelques localités en Saintonge rappellent qu’il fut membre d’une mission apostolique d’origine orientale qui implanta le christianisme dans cette région de la Gaule. Saint Eutrope-16190. Son tombeau fut retrouvé 4 siècles après sa mort et devint une des étapes des chemins vers le pèlerinage de Compostelle, ce qui diffusa sa popularité.

SAINT GUALFARD (+ 1127)
Un sellier d’Augsbourg qui donnait ses revenus aux pauvres et, devenu pauvre lui-même, se fit ermite.

BIENHEUREUSE HILDEGARDE DE KEMPTEN (+ 783)
Reine et femme de Charlemagne, mère de l’empereur Charles le Chauve et fondatrice du monastère de Kempten quand l’âge l’éloigna du pouvoir.

SAINTE HOUE (5ème s.)
ou Hoilde. Une âme excellente qui prit le voile des vierges sous la conduite de l’évêque de Châlon, saint Alpin. Ce ne fut que plusieurs siècles plus tard qu’elle fut vénérée quand on découvrit des reliques dans la cathédrale Saint Etienne de Troyes. Chacun estima qu’elles étaient les siennes.

SAINT IGNACE BRIANTCHANINOV (+ 1867)

qui fut évêque de Stavropol, diocèse du Caucase et des bords de la Mer Noire. Originaire de Vologda, il reçut une excellente éducation dans sa famille puis à l’Ecole du Génie militaire de Saint Petersbourg. Le futur empereur Nicolas I fut l’un de ses amis. La vie mondaine laissait un vide dans l’âme et le coeur de saint Ignace. Après une grave maladie, il prit conscience du peu qu’est la vie. Il entra au monastère de Saint-Alexandre de Svir où il servit avec beaucoup d’humilité. Malgré des maladies successives et une santé débile qui faisait de lui un homme toujours épuisé, il mena une vie très active, donnant aux diverses communautés qu’il traversa un grand élan spirituel avec beaucoup de tolérance pour la faiblesse humaine. Devenu inspecteur de tous les monastères de la région de Saint Petersbourg, il connut bien des inimitiés tant près des moines que de la haute société à qui il reprochait ses moeurs relâchées. Il écrivit alors de très beaux commentaires sur la "prière à Jésus". Dans ses écrits, il sut énoncer l’enseignement ascétique des Pères de l’Eglise en conformité avec la vie contemporaine. Nommé évêque de Stavropol, il dépensa ses dernières forces à le parcourir pour lui redonner vitalité. Il se retira enfin dans un monastère pour se préparer à la Divine Rencontre.

SAINT JACQUES (1er s.)
Les Eglises d’Orient font aujourd’hui mémoire de l’apôtre saint Jacques, frère de saint Jean, qui fut martyrisé à la naissance de l’Eglise, à Jérusalem, autour des années 44. Avec leur mère Salomé, ils rêvaient d’une première place dans le Royaume. Ils la reçurent, mais pas par le chemin qu’ils voulaient emprunter.

SAINT JOSEPH BENOIT COTTOLENGO (+ 1842)
Prêtre italien qui fonda à Turin "la petite maison de la Providence" au service des nécessiteux et des malades. La fondation est devenue aujourd’hui une oeuvre imposante.

BIENHEUREUSE MARIE RESTITUTE KAFKA (+ 1943)
Franciscaine autrichienne, elle s'opposa au nazisme et refusa que les crucifix soient enlevés dans l'hôpital où se trouvaient les religieuses. En octobre 1942, elle fut arrêtée pour haute trahison, jetée en prison et condamnée à mort. Une pétition demanda sa grâce au général des S.S., Martin Bormann qui la refuse et elle fut décapité le 30 mars 1943, après avoir demandé à l'aumônier de la prison de tracer une croix sur son front.

SAINT MARIEN (+ 260)

Martyr en Afrique avec saint Jacques. Selon les Actes de leur martyre "la vie de la grâce était si intense chez ces témoins de Dieu qu’il leur semblait trop peu de verser leur sang précieux."

SAINT MAXIME (+ 250)
Martyr. On sait peu de choses de lui. Il vivait en Asie Mineure, était un riche marchand et serviteur de Jésus. Il fut condamné à périr lapidé, durant la persécution de Dèce.

SAINT PIE V (+ 1572)

Antonio Ghislieri était un petit berger gardant les moutons dans la campagne lombarde. La générosité d’un voisin l’enverra à l’école chez les dominicains. A 14 ans, il entre dans l’Ordre des Prêcheurs sous le nom de Michele. Toute sa vie, il sera fidèle à ses voeux religieux et gardera la pauvreté jusque dans les fastes pontificaux. En 1550, il est nommé Grand Inquisiteur dans un diocèse très exposé à la prédication protestante. Six ans plus tard, il sera pape, grâce à l’opiniatreté de saint Charles Borromée, archevêque de Milan qui sera d’ailleurs l’un de ses plus fidèles collaborateurs. Pie V consacrera son pontificat à l’application de la Réforme Catholique définie au Concile de Trente, dans toute l’Eglise, avec une attention particulière pour les diocèses du Nouveau Monde. Les prêtres doivent donner l’exemple de la pureté des moeurs et du dévouement. Les laïcs doivent fréquenter les sacrements et s’instruire dans la foi. Pour favoriser cette restauration de la piété, le pape fait refondre le missel, achever et traduire en plusieurs langues nationales le catéchisme officiel. Il lui faut aussi contrer la diffusion des thèses protestantes. Il encourage les théologiens, crée la Congrégation de l’Index pour protéger les fidèles contre les thèses hérétiques. Il n’hésite pas à excommunier la reine d’Angleterre Elisabeth 1ère. Il appelle les princes chrétiens à une croisade contre les Ottomans musulmans qui, un siècle plus tôt, avaient anéanti l’Empire chrétien d’Orient. La flotte turque, réputée invincible, sera écrasée à Lépante le 7 octobre 1571. Il est le pape dynamique de la réforme romaine qui marquera l’Eglise durant plusieurs siècles.

SAINT PULCHRONE (+ 470)
Il fut évêque de Verdun et c’est à lui que revient l’honneur d’y avoir fondé la cathédrale Notre-Dame en l’honneur de la Vierge Marie, la Théotokos, au lendemain du concile d’Ephèse.

SAINT RAYMOND DE COLATRAVA (+ 1163)
Il naquit à Saint-Gaudens dans le sud de la France, religieux de l’ordre de Citeaux, il fonda un Ordre de chevalerie pour lutter contre les envahisseurs Maures.

SAINT ROBERT DE MOLESMES (+ 1110)
Ce jeune bourguignon entra très jeune chez les bénédictins de Moutier-la-Celle dans l’Aube. A peine son noviciat terminé, il fut nommé prieur. Les bénédictins de Tonnerre ayant voulu l’avoir comme Père Abbé, il accepta, mais les ayant trouvés très relâchés et surtout peu réformables, il prit congé d’eux et revint à Moutier. Quelques ermites l’invitèrent à se mettre à leur tête et il partit avec eux dans la forêt de Molesme en Côte d’Or dans des petites huttes de branchages autour d’une petit chapelle. Les recrues et les dons affluèrent, les huttes disparurent, un monastrère se construisit et les ermites devinrent plus soucieux de leur confort que de l’ascèse. Saint Robert les quitta, mais les dons cessèrent en même temps. Ils le supplièrent de revenir et il revint. La ferveur, elle ne revint pas. Alors avec une vingtaine de moines plus décidés, dont saint Albéric et saint Etienne Harding, il se fixa à Citeaux pour y établir la vie monastique qu’il rêvait. Ainsi naquit l’Ordre cistercien en 1098, mais le pape lui intima l’ordre de reprendre la tête de son monastère. Il obéit, et eut la consolation de voir ses moines revenus à de meilleures dispositions. Il mourut ainsi en paix.

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