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Les saints du 19 mai

SAINT ADOLPHE (+ 711)
ou Hadulphe. Moine de Saint Vaast qui devint évêque de Cambrai. Son hagiographe, tout en donnant quelques légendes, a l’honnêteté de préciser :”On ne connaît pas le détail des actes de son épiscopat qui dura douze ans. Mais la réputation de vertu et de sainteté qu’a laissée ce digne évêque dit assez que tous ses moments furent consacrés à la sanctification de ses ouailles et à la pratique des vertus épiscopales.”

BIENHEUREUX ALCUIN (+ 804)
Sa famille était originaire d’York en Angleterre et c’est là qu’il fit ses études dans l’école épiscopale où l’on enseigneit les arts (lettres), la grammaire et les Saintes Ecritures. Il aimait fréquenter la bibliothèque qui contenait aussi Aristote, Virgile et Cicéron. Alcuin fut chargé très tôt d’y être professeur. Il alla à Rome pour rapporter à son évêque le “pallium” et c’est sur le chemin du retour qu’il rencontra Charlemagne à Parme. De cette rencontre naquirent une grande amitié et une grande estime entre eux deux. Sa mission accomplie, Alcuin revint à la cour de Charlemagne et c’est ainsi que fut fondée l’école du palais (école palatine). Il fut en même temps attaché à l’abbaye de Saint Josse-sur-Mer dont il fut abbé. A quelque temps de là, l’empereur lui donna la charge de l’abbaye de Saint Martin de Tours dont les domaines étaient considérables. Alcuin était fidèle, mais n’hésitait pas à tenir tête à l’empereur, malgré tant de largesses. C’est ainsi qu’il lui écrivit cette remarque à propos de la conversion forcée des Saxons :”On peut être attiré par la foi, mais non y être forcé. Etre contraint au baptême ne profite pas à la foi.” L’Eglise accepta le culte populaire qui range le très docte Alcuin parmi les bienheureux.

SAINT CORNEILLE (+ 1537)
Apparenté au Grand-Prince de Moscou, il préféra se retirer au monastère de Saint Cyrille-au Lac-Blanc. Pour mieux vivre l’hésychia, il se fit solitaire à Komel et ce n’est qu’à l’âge de soixnte ans qu’il accepta d’être entouré de disciples qu’il mit sous la conduite d’une règle monastique inspirée à la fois de saint Nil de la Sora et de saint Joseph de Volokolamsk. Mais un beau jour, les moines se montrèrent indociles et saint Corneille humblement retourna au Lac Blanc. Une invasion des Tatares l’obligea à revenir à Komel et il mourut tandis qu’on y récitait l’hymne acathiste.

SAINT DIMITRI DONSKOI (+ 1389)
Après l’époque de la longue et implacable domination tatare qui avait réduit la Russie à un état lamentable, Dimitri rénova le royaume et l’Eglise, préparant ainsi l’émancipation du joug mongol. Il y fut aidé par saint Serge de Radonège et saint Théodore de Rostov. Il réunifia les principautés russes de Souzdal, de Riazan et de Tver, affronta les Tatares et les Lituaniens, puis, dans la plaine de Koulikovo, sa victoire sur la Horde d’Or marqua le réveil spirituel et national du peuple russe. Les Tatares continuèrent leurs incusions, mais il sut les contenir sans jamais les vaincre totalement.

SAINT DUNSTAN (+ 988)
abbé bénédictin, il devint évêque de Worchester et de Londres, puis archevêque de Cantorbery. Durant ce siècle de fer, il ranima la ferveur monastique en Grande-Bretagne. C’était un homme assez extraordinaire. On dit de lui qu’il n’était pas seulement théologien, mais aussi orfèvre, peintre, fondeur, architecte. L’Eglise anglicane en conserve sa mémoire.

BIENHEUREUSE EMILIENNE (+ 1246)
ou Humiliane. Née à Florence, elle fut mariée à seize ans à un mari brutal. Elle s’en vengea en le soignant avec patience, amour et délicatesse durant sa maladie mortelle. Devenue veuve, elle entra dans le Tiers-Ordre de Saint François. Elle connut des extases et des visions. Elle mourut à l’âge de vingt-sept ans.

SAINT IGNACE DE VOLOGDA (+ 1522)
Mis en prison à l’âge de treize ans, avec ses frères, par le prince de Moscou, pour des raisons de politique, il y vécut trente-cinq ans et y rendit son âme à Dieu, sans avoir connu la liberté, acceptant cette épreuve avec une grande paix intérieure.

SAINT JEAN (+ 1231)
et les douze moines de Kantara à Chypre qui témoignèrent de leur attachement à la foi orthodoxe devant le roi latin de Chypre qui les condamna à être attachés par les pieds derrière des chevaux lancés au galop dans les rues. Puis on détacha leur corps expirants pour les jeter dans un bûcher dressé à cette intention, et sur lequel se trouvaient des ossements d’animaux pour mieux les déshonorer.

BIENHEUREUX JEAN DE SAINT-DOMINIQUE MARTINEZ(+ 1619)
Martyr dominicain mort en prison à Suzuta au Japon. C’est au terme de cette grande persécution que l’Eglise japonaise devint une Eglise du silence pendant près de 250 ans.

SAINTE MARIE-BERNARDE (+ 1924)
Verena Bütler était originaire du canton d'Argau en Suisse, mais toute sa vocation s'accomplira en Amérique Latine. Religieuse capucine, elle partit en Equateur, puis en Colombie en 1888, après avoir été supérieure du couvent d'Altstätten en Suisse. Elle aimait répéter :"Celui qui reçoit le corps du Christ ne saurait mépriser ses frères." Elle les servit dans sa vocation éducative et caritative en fondant en Colombie la congrégation des franciscaines de Marie Auxiliatrice.

SAINT PATRICE (4ème s.)

Evêque de Prousse, martyr avec plusieurs chrétiens. Ils furent décapités en chantant une ultime prière d’action de grâces.

SAINT PIERRE CELESTIN (+ 1296)
Pape. Il y avait deux ans que durait le conclave qui devait élire un pape, mais les factions romaines et les cardinaux soumis à l’empereur germanique n’arrivaient pas à s’entendre sur un nom. Devant les menaces, ils élirent un saint vieillard qu’ils tirèrent de sa cellule monastique. Il arriva à Aquila monté sur un âne et comprit bien vite qu’il n’était pas fait pour cette charge. Au bout de six mois, il donna sa démission et fut enfermé par son successeur, Boniface VIII dans le château de Fumone à Agnani. Il y resta dix mois avant de mourir en disant “Je n’ai jamais eu de cellule où l’on put aussi bien prier.”

SAINTE PUDENTIENNE (2ème s.)
La grande famille romaine des “Pudens” fut l’une des premières à devenir chrétienne et à offrir aux nouvelles communautés chrétiennes les maisons dont elle disposait.

SAINT SERGE DE CHOUKHTOV (+ 1609)
Il se considérait indigne de la vie monastique. Alors il se fit pèlerin, de Solovki dans le Grand Nord jusqu’à Jérusalem, de Novgorod à Constantinople, menant une vie rude et pauvre. A 73 ans, il se prépara à l’étape dernière et se stabilisa au monastère de Choukhtov, près de Novgorod. Six ans plus tard, il se reposa dans le Seigneur.

SAINT THEOPHILE DE CORSTE (+ 1740)
Prêtre franciscain, il ranima la vitalité de nombreux couvents par sa fermeté et sa douceur, forçant même l’admiration des moines qui lui étaient le moins favorables.

SAINT YVES (+ 1303)
Il était le fils d’un pauvre chevalier breton. Orphelin très jeune, il est élevé par sa mère. Puis il s’en vient à l’Université de Paris. Très doué, il y étudie les arts, c’est-à-dire les lettres, la théologie pour être prêtre, et le droit. Ayant parachevé ses études dans la prestigieuse faculté de droit d’Orléns, il revient au pays. On le nomme à la fois curé de Trédrez, petite paroisse près de Saint Michel en Grèves et official (juge ecclésiastique) à Tréguier. Sous l’influence de moines franciscains avec qui il a de longues discussions sur la perfection et la pauvreté, il se décide à partager ses ressources avec les pauvres. Juge, il assume ses fonctions dans un esprit de conciliation et de justice et, gratuitement, se fait le conseiller ou le défenseur des plaideurs démunis, gardant, sous les attaques parfois acerbes de ses collègues d’en face, une joyeuse égalité d’humeur. Fidèle à l’exemple des saints, saint Martin entre autres, à une vie de prière centrée sur l’Eucharistie et l’étude de l’Ecriture Sainte, il s’adonne aussi à la prédication, souvent dans plusieurs paroisses le même jour, et à l’assistance spirituelle. Sa maison, le manoir de Minihy, devient un abri pour les pauvres. On l’appelle “le prêtre saint”. Après sa mort, il connaîtra un culte populaire très fervent, en Bretagne et bien au-delà.

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