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Les saints du 22 juin

SAINT AARON DE BRETAGNE(+ 538)
Une île de Bretagne portait son nom. Elle est devenue la ville de Saint-Malo quand elle fut rattachée à la terre. La cathédrale y conserve des reliques précieuses. Une localité près de Lamballe s’est placée sour la patronage de ce saint moine dont Dieu seul connaît la sainteté et la vie : Saint Aaron-22400.

SAINT ALBAN (+ 209)
Les Anglais voient en lui leur premier martyr. Son biographe, Bède le Vénérable, dit de lui qu’il était un païen charitable qui avait recueilli chez lui à Verulanium, localité devenue Saint Alban, un prêtre chrétien poursuivi par la police. Celui-ci le convertit et le baptisa. Quand les policiers arrivèrent, ils arrêtèrent saint Alban qui, pour sauver le prêtre, avait revêtu son uniforme religieux. Il fut mis à mort à sa place.

SAINT FLAVIUS CLEMENS (1er s.)
Martyr à Rome. Son cousin était l’empereur Domitien. Celui-ci le fit condamner à mort sous l’accusation d’athéisme parce qu’il adorait le Christ à l’exclusion de tous les dieux païens officiels.

SAINT JEAN Ier (+ 430)
Evêque de Naples et ami de saint Paulin de Nole.

SAINT JOHN FISHER (+ 1535)
Son ami Thomas More écrivait de lui :" Je ne connais personne qui lui soit comparable pour la science, la sagesse et la vertu." Né à Beverley dans le Yorkshire, prêtre en 1491, évêque de Rochester en 1504, il devint la même année chancelier de l’université de Cambridge. Ce fut lui qui invita Erasme à venir y professer le grec et la théologie (1513). Bien qu’il eût le même dégoût des moeurs de la cour romaine que son ami Thomas More, John Fisher refusa comme lui de se séparer du pape lors du schisme d’Henri VIII. Il eût la tête tranchée pour cette raison.

SAINT JULIEN (3ème s.)
Martyr à Rimini en Italie et patron de cette ville. Recueilli mort, enfermé dans un sac, les habitants de Fliopoli reconnurent que ce ne pouvait être que le corps d’un saint martyr. Plus tard, sous l’effet d’une tempête, le tombeau se détacha dans la mer et vint s’échouer à Rimini où depuis il est en grand honneur. Une belle légende entoure désormais cette vie, étonnante après la mort.

BIENHEUREUX INNOCENT V (+ 1276)
Pape. Pierre de Tarentaise était dominicain. Il devint provincial de son Ordre, puis archevêque de Lyon et c’est à ce titre qu’il y accueillit le concile qui travaillait à l’unité des Eglises en 1274. Elu pape, son pontificat ne dura que six mois.

BIENHEUREUX LAMBERT (+ 1125)
Elevé tout enfant dans l’abbaye de Saint Bertin au diocèse d’Arras, il en devint l’abbé. Mais ce monastère avait besoin de réformes. Notre bienheureux s’en va donc à Cluny, puis revient les appliquer, appelé par les douze moines qui avaient survécu aux querelles nées depuis son départ. Sous son impulsion , la communauté retrouve force et vigueur. A sa mort, cent-vingt moines l’entourèrent jusqu’en sa dernière demeure.

SAINT PAULIN DE NOLE (+ 431)
Issu d’une des plus nobles et plus puissantes familles romaines, Meropius Anicius Paulinus était à vingt-cinq ans gouverneur de la province de Campanie. Il avait environ trente ans quand il épousa une chrétienne espagnole nommée Teresa. Un fils leur naquit qui mourut au bout de huit jours. Paulin se mit alors à approfondir le christianisme qui, peut-être, pensait-il, remédierait à son affreux chagrin. Il reçut le baptême en 390, le sacerdoce en 394. Ils étaient entrés, sa femme et lui, dans la voie des conseils évangéliques. Ils vendirent au profit des malheureux leurs immenses propriétés d’Espagne, de Gaule et d’Italie, ne gardant que celles qu’ils avaient à Nole, près du tombeau de saint Félix. C’est là qu’en 394, ils se retirèrent pour le reste de leur vie. Ils élevèrent à saint Félix une splendide basilique, flanquée d’une construction dont le bas servait d’hospice aux pèlerins et à l’étage de couvent à Paulin et à ses disciples. Toutes les cellules donnaient sur le maître-autel de l’église; on se relevait la nuit pour chanter matines. On jeûnait souvent. Le maître continuait d’écrire et cultivait un jardin. Tereesa dirigeait la maison. En 409, Paulin se laissa nommer évêque de Nole. Avec un tranquille héroïsme, il défendit son petit troupeau contre les Goths pillards et tueurs qu’Alaric avait laissés dans le pays après le sac de Rome (410). C’était un homme de coeur, affectueux et fidèle. Il eut de nombreux amis dont saint Martin, saint Ambroise, saint Augustin, Sulpice Sévère, l’empereur Théodose et le pape Anastase. Il leur adressait des lettres charmantes et des vers. Prudence et lui sont les derniers en date des poètes latins.

SAINTE PRECE (7ème s.)
Fille de l’évêque de Metz, saint Goéric, elle reçut de son père la fondation d’un monastère sur les bords de la Moselle dont elle devint la première abbesse et où conduisit sa communauté dans la prière et la pénitence.

SAINT THOMAS MORE (+ 1535)
Fils d’un haut magistrat londonien, il se distingue par son intelligence, sa bonne humeur et sa piété. Une apparente vocation religieuse le conduit à la Chartreuse de Londres, mais il n’est pas fait pour la solitude contemplative. Il est bâtit pour la vie active dans le monde. Très vite, il se révèle un des plus grands juristes et un des humanistes les plus cultivés de son temps. L’amitié d’Erasme et la publication de "L’Utopie" (une vision humoristique d’une république idéale) le placent au premier rang de la nouvelle culture et des aspirants à un renouveau religieux. Avec cela son réalisme, sa clairvoyance souriante le font reconnaître du roi Henri VIII d’Angleterre comme un magistrat exceptionnel. D’où sa promotion aux fonctions de Lord-chancelier du Royaume. Mais les années de rêve dans sa résidence de Chelsea, au milieu d’une nombreuse famille, débordante de gaieté, de ferveur et d’hospitalité, ne se prolongent pas longtemps. Ni sa lucide intégrité ni sa foi éclairée ne lui permettent de suivre Henri VIII dans le schisme où les errements conjugaux du roi allaient s’engager. Sir Thomas More, fidèle à la foi catholique, bien qu’ayant renoncé à ses haute fonctions pour garder sa liberté de jugement, paiera de sa tête cette fidélité.


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