Les saints
du 4 octobre
SAINT AUDACTE (4ème s.) et SAINTE CALLISTHENE
Martyr durant les persécutions de l’empereur Maximin, et sa fille sainte
Callisthène. Ils vivaient à Ephèse quand saint Audacte fut arrêté comme
chrétien. Il eut la tête tranchée. Sainte Callisthène se déguisa en
homme pour échapper et se réfugia à Nicomédie où elle pratiqua l’art
médical. Pour la remercier d’une guérison, une famille lui proposa leur
jeune fille comme épouse et Callisthène dut refuser en révélant son
identité. A la mort de Maximin (312), elle devint la gouvernante du
fils de Constance, soeur de Constantin le Grand, qui était chrétienne.
Elle fit construire un oratoire à Ephèse pour y enterrer les reliques
de son père.
SAINT AMOUN (4ème s.)
Fondateur de la célèbre colonie d’anachorète de Nitrie à soixante kilomètres
au sud d’Alexandrie en Egypte. Une grande amitié l’unissait à saint
Antoine et c’est avec abba Amoun que saint Antoine le Grand fonda "le
désert des cellules" où plus de six cents moines vinrenty vivre la quiétude
de l’hésychasme, avec leur bénédiction, chacun retiré dans sa cellule.
SAINTE AURE (+ 666)
Saint Eloi la mit à la tête d'un grand monastère qu’il fonda à Paris
en 633 et qui compta bientôt trois cents religieuses. Il construisit
pour elles deux églises : l’une dédiée à saint Martial où elles allaient
chanter l’office (c’était en souvenir de son pays d’origine le Limousin)
et l’autre dédiée à saint Paul où elles étaient enterrées. Cette dernière
est devenue l’église Saint Paul -Saint Louis dans le Marais à Paris.
Sainte Aure fut emportée, avec une centaine de ses moniales, par la
peste qui ravagea Paris en 666.
SAINTE DOMNINE (+ 302)
et les saintes Bérénice et Prosdoce, ses deux filles martyres durant
la dernière persécution romaine. Elles vivaient à Antioche de Syrie.
Arrêtées comme chrétiennes, elles préférèrent se jeter dans le fleuve
plutôt que de risquer le déshonneur dont les menaçaient les soldats
qui les conduisaient au tribunal. Saint Jean Chrysostome et saint Augustin
ont fait l’éloge de ces femmes, martyres volontaires. "Non que l’Eglise
approuve leur conduite de s’être données à elles-mêmes la mort, mais
bien leur détermination d’avoir préféré la mort au deshonneur."
SAINT ETIENNE DE SERBIE (+ 1540)
et son épouse sainte Elisabeth. Originaire du Montenegro, il devint
"despote", seigneur, de la région de Srem alors peuplée de Serbes orthodoxes,
zone "tampon" entre les Turcs et la Hongrie catholique latine. Après
la défaite des Hongrois (1526), la prise de Budapest (1529) et le siège
de Vienne par les Turcs, il résista héroïquement contre les envahisseurs.
Ses reliques furent remises à des moines serbes par un janissaire turc
qui avait été chrétien, et, enlevé enfant par les turcs, était devenu
musulman. Elles furent déposées au monastère de Sisatovats. Sainte Elisabeth
revint en Serbie et s’endormit en paix près de ce monastère. Sisatovats
a été détruit par les oustachis croates durant la Seconde Guerre mondiale.
Les reliques de saint Etienne sont désormais à la cathédrale de Belgrade.
SAINT FRANCOIS D’ASSISE (+ 1226)
Né à Assise au foyer de Pierre Bernardone et de Dame Pica, François
vit d’abord une jeunesse folle. Participant à la guerre entre Assise
et Pérouse, il est fait prisonnier. Plus tard, parti pour une autre
guerre, il entend une voix lui dire :" Pourquoi sers-tu le serviteur
et non le maître ?" C’est pour lui le début d’une nouvelle existence.
Rentrée à Assise, "le roi de la jeunesse" se tourne vers les pauvres
et les lépreux. Il a 24 ans. Dans la chapelle de Saint Damien, il entend
le grand crucifix lui dire :" Répare ma maison qui, tu le vois, tombe
en ruines." Le voilà transformé en maçon. Pour réparer la chapelle,
il dépense l’argent de son père qui l’assigne devant l’évêque. Il se
dépouille alors de tous ses vêtements en déclarant qu’il n’a d’autre
père que celui qui est aux cieux. Un matin, il entend l’évangile de
l’envoi en mission des disciples. Appliquant l’Evangile à la lettre,
il parcourt la campagne, pieds nus et une corde pour ceinture, en annonçant
:"Que le Seigneur vous donne sa paix." Des compagnons lui viennent et
il leur rédige une Règle faite de passages d’Evangile. Quand ils seront
douze, ils iront à Rome la faire approuver par le Pape Innocent III.
Parallèlement, Claire Favarone devient la première clarisse. Pour les
laïcs, il fonde un troisième Ordre, appelé aujourd’hui "la Fraternité
séculière." Il envoie ses frères de par le monde et lui-même rencontre
le sultan à Damiette pour faire cesser la guerre entre chrétiens et
musulmans. A son retour, il trouve l’Ordre en grandes difficultés d’unité.
Il rédige une nouvelle Règle et se retire, épuisé, sur le mont Alverne
où il reçoit les stigmates du Christ en croix. Il connaît ainsi dans
son coeur l'infini de l’amour du Christ donnant sa vie pour les hommes.
En 1226, au milieu de très grandes souffrances, il compose son "Cantique
des Cantiques" et le 3 octobre, "nu, sur la terre nue", il accueille
"notre soeur la mort corporelle."
SAINT GOURIA (+ 1563)
ou Gouri. Né à Radonège dans une famille de petits boïars russes, il
fut mis au service du prince Penkov. Calomnié par les autres domestiques,
il fut jeté dans une fosse profonde, ne recevant sa nourriture que tous
les trois jours. Il y passa son temps à recopier des livres qu’un ami
revendait et dont l’argent de la vente était donné aux pauvres. Délivré
au bout de deux années de réclusion d’une manière miraculeuse, il entra
au monastère de saint Joseph de Volokolamsk dont il devint higoumène.
Le tsar Ivan IV le Terrible le fit consacrer évêque de Kazan. Il évangélisa
cette région avec saint Germain de Volokolamsk et saint Barsanuphe,
évêque de Tver.
SAINT HIEROTHEE (1er s.)
La tradition veut qu’il ait été l’un des neuf membres de l’Aréopage
d’Athènes qui se convertirent à la parole de saint Paul. Il fut le premier
évêque de la ville, laissant à saint Denys les hymnes divins qui jaillissaient
de sa contemplation. Saint Denys lui succéda comme évêque d’Athènes.
SAINT JEAN LAMPADISTE (10ème s.)
Originaire de Lampadistos dans l’île de Chypre, il quitta sa patrie
à dix-huit pour aller vivre dans l’ascèse d’un ermitage à Marathasa.
Devenu aveugle, il n’y vécut que quatre années. Les miracles de ce saint
qui s’accomplissent encore aujourd’hui font de ce lieu un pèlerinage
très fréquenté.
SAINT PETRONE (+ 460)
Haut fonctionnaire romain, il avait reçu une éducation digne de son
rang. Il partit quelque temps dans les "déserts" d’Egypte puis revint
à Bologne. La ville venait d’être pillée par les armées d’Alaric. Il
fut choisi comme évêque et consacra sa fortune personnelle à relever
Bologne de ses ruines.
SAINT PIERRE DE CAPITOLIAS (+ 715)
Originaire de la région de Damas, il était admiré par tous pour sa sagesse
et son intelligence qu’il transmit à ses trois fils et à sa fille. Prêtre,
il annonçait courageusement la divinité de Jésus-Christ sur les places
publiques, ce qui décida le calife Walid à le faire arrêter. Son martyre
fut d’une cruauté raffinée. Sur la place publique de sa ville, Capitolias,
devant la foule rassemblée, il fut chaque jour exposé pour être soumis
à la torture. Le vendredi, on lui coupa la langue jusqu’à la racine,
le samedi, on lui coupa une main et un pied. Le dimanche, on lui coupa
l’autre main et l’autre pied, on l’aveugla et il fut attaché à une croix.
Il y mourut percé de trois coups de lance. Son corps resta ainsi durant
cinq jours, puis il fut brûlé et les cendres jetées dans le cours d’eau
voisin. Les chrétiens ne purent recueillir aucune relique, mais c’est
dans leur mémoire et le coeur que saint Pierre reste vivant.
SAINT VLADIMIR DE NOVGOROD (+ 1050)
Fils aîné de Iaroslav le Sage, il fonda, à Novgorod, la somptueuse église
Sainte Sophie qui devint la cathédrale et le centre spirituel de cette
grande cité russe. L’iconostase de Sainte-Sophie est l’une des plus
belles qui soient.
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