Les saints
du 3 novembre
SAINT MARTIN DE PORRES
(+ 1639)
Fils d'une ancienne esclave noire péruvienne et d'un noble espagnol
castillan qui ne voulut pas le reconnaître, il supportera, toute sa
vie, les humiliations et le mépris que lui attiraient sa naissance illégitime
et la couleur de sa peau. Dès son adolescence, il partageait son pain
avec plus pauvre que lui dans les rues de Lima. A 22 ans, il entre comme
tertiaire laïc dominicain à Lima, où il accomplira avec beaucoup de
délicatesse et de patience sa charge d'infirmier. Sa bonté envers les
chiens, les chats et même les dindons est immense, ce qui le rend très
populaire auprès des populations indiennes. Un jour qu'il apprend que
son couvent est couvert de dettes, il supplie le prieur de le vendre
comme esclave puisqu'il est le fils d'une ancienne esclave : " pour
être utile au moins à quelque chose dans la communauté. " Ses journées
se passent à recevoir, écouter et aider les pauvres. Ses nuits se passent
en prière. Bientôt, malgré ses ruses de sioux, tous les frères savent
qu'il " ne faut pas s'étonner des extases de frère Martin " à qui le
Seigneur donne tant de grâces mystiques.
SAINT ACHERIC et SAINT GUILLAUME (+ 758)
Deux gentilshommes dégoûtés de l'inutilité de la vie mondaine. Ils cherchèrent
mieux et c'est dans la solitude, qu'ils trouvèrent Dieu. Ils se construisirent
un petit ermitage près de l'église de Belmont dans le massif des Vosges.
Un monastère se forma qui regroupait les chrétiens qui s'associaient
à leur vie religieuse et spirituelle. Après leur mort, les pèlerinages
se succédèrent et ce fut le noyau d'une nouvelle localité : Echery-68160
SAINT ACHEMENIDE (5ème s.)
Les Eglises d'Orient fêtent aujourd'hui ce fils d'un préfet du
roi perse Jezdgerd, qui, pour avoir embrassé la foi chrétienne
refusé d'adorer le solei, fut condamné à conduire les chameaux
de l'armée, dévêtu, comme tout esclave du dernier rang, sous
le soleil brûlant de ces régions. Un jour qu'il reconnut et vit ainsi,
tout brûlé, son ancien dignitaire, le roi eût pitié de lui et voulut
le faire abjurer en le couvrant d'un fin vêtement de lin. Achéménide
refusa d'échanger sa foi contre un vêtement. Il fut alors expulsé nu,
hors du royaume perse. Hors de ces frontières, il retrouva toute sa
dignité et put enfin reprendre en paix sa vie fidèle et agréable à Dieu.
L'Eglise en Occident le fête le 8 août
SAINT AKEPSIMAS (4ème s.)
évêque de Paka en Perse, martyr avec son prêtre saint Joseph et son
diacre saint Aithala durant la sauvage persécution du roi perse Sapor
II. Le saint évêque avait quatre-vingts ans quand il fut arrêté et torturé
avec ses deux compagnons. Inutiles tortures que la dislocation des membres
et les flagellations jusqu'au sang. Après trois mois de cachots, sans
aucun soin, Akepsimas mourut écartelé, Joseph et Aithala furent lapidés.
SAINTE ALPAIS (+ 1210)
Elle naquit près de Sens. Jeune bergère, elle fut atteinte de la lèpre
à 20 ans. Si grande était la répulsion des gens de son village, qu'ils
lui jetaient la nourriture, de loin, devant la tanière où elle avait
été réléguée. Dans cette solitude, plutôt que de se lamenter de la volonté
de Dieu, elle s'offrit. Un véritable miracle la guérit complètement
qu'elle attribua à la douceur de la Vierge Marie. Désormais, elle devient
la conseillère que l'on consulte et sa vie n'est qu'un long parcours
de révélations et de prodiges. Pendant des années, elle ne se nourrit
que de l'Eucharistie. Après sa mort, un prieuré fut construit sur sa
tombe. Il n'en reste que l'église à Cudot. Elle fut canonisée par le
pape Pie IX en 1874.
SAINTE ANNE DE YAROSLAV (+ 1113)
Fille du Grand Duc, elle se rendit à Constantinople afin de mieux organiser
la mission chrétienne de l'Eglise en Russie. A son retour, elle devint
moniale dans l'un des monastères fondés par son père. Et c'est de là
qu'elle réorganisa de nombreux monastères selon ce qu'elle avait vu
à Byzance et qu'elle accomplit son œuvre d'enseignement du peuple russe.
SAINT BENIGNE D'ANGOULEME (5ème s.)
L'on peut déduire, des chroniques de Grégoire de Tours, que saint Bénigne
était évêque d'Angoulême et qu'il fut chassé de sa ville épiscopale
par les wisigoths ariens. Il se retira dans la solitude, près de Tours,
sans doute parce qu'il était originaire de cette région. D'autres témoignages
en font un martyr de la foi, victimes des hérétiques ariens.
SAINT BERTHOLD (+ 1197)
fut le Père abbé de deux monastères à Engelberg en Suisse. L'un comprenait
une quarantaine de moines et l'autre quatre-vingt moniales. Il fut un
grand théologien à l'encontre des théories pessimistes d'Arnaud de Brescia
et de Burchard qui prétendaient que tous ceux qui avaient vécu avant
le Christ, y compris Abraham et Moïse, ne pouvaient être que damnés
en enfer.
SAINT BOMER (+ 525)
Dans la région du Mans, sur les bords de la Braye. Après un temps de
vie monastique au célèbre monastère de Micy ou Saint Mesmin dans les
proches environs d'Orléans, cet auvergnat quitta les bords de Loire
et s'en vint chercher une plus grande solitude sur les rives de cette
rivière. L'évêque du lieu, saint Innocent, l'accueillit avec bonté et
quelques années plus tard l'ordonna prêtre en raison de son rayonnement
auprès des populations locales à qui il annonçait la Parole de Dieu
et qu'il conduisait dans la prière. Une localité perpétue sa mémoire
: Saint-Bomer-28330
SAINT CESAIRE (+ 250)
et ses compagnons martyrs, saint Germain, saint Théophile et saint Vital
qui donnèrent le témoignage de leur foi à Césarée de Cappadoce durant
les persécutions de l'empereur Dèce.
SAINT CLETHER (+ 250)
ou Cléder, un breton de Cornouailles qui aurait été livré au martyre
dans l'Herefordshire.
SAINT DOMNUS DE VIENNE (+ 657)
Evêque, il succéda à saint Désiré, le martyr de Vienne en France. Il
racheta beaucoup de prisonniers des guerres fréquentes à cette époque
et qui étaient alors vendus comme esclaves.
SAINT EGECE (+ 525)
Il fut évêque dans le Rouergue, région de Rodez. Son rayonnement fut
bien grand, puisque, malgré la discrétion et le silence des historiens,
des fidèles le vénérèrent longtemps après sa mort.
SAINT ELERIUS (6ème s.)
Ce saint gallois aurait gouverné un monastère dans le nord de son pays.
Les légendes de sainte Wenefride parlent de lui, une sainte historique
elle, mais dont les événements contés dans sa biographie ne peuvent
que prêter au doute.
SAINT GEORGES DE NEAPOLIS (+ 1787)
Evêque de Néapolis à la fin du 18ème siècle, il fut arrêté par des bergers
turcs musulmans alors qu'il se rendait auprès des chrétiens de Malakopé
(Asie Mineure turque) dont le prêtre était obligé de se cacher en raison
des représailles de l'armée turque. Après l'avoir volé et apprenant
son identité, ils le tuèrent. L'Eglise orthodoxe le considère comme
un martyr.
SAINT GUENAEL (+ 518)
ou Gwenaël. Il fut élevé au monastère de Landevennec dans le Finistère.
Il y devint moine en 511. Quand saint Guénolé mourut en 532, il lui
succéda à la tête de l'abbaye. En 539, il se démit de son abbatiat et
se rendit en Irlande, avec onze de ses moines, pour y recevoir l'exemple
de la vie monastique de ce pays, marquée par saint Colomban. Il y resta
trente-quatre ans et, à son retour, il préféra fonder un nouveau monastère
près de Lorient dans le Morbihan.
SAINT HUBERT (+ 727)
On le dit apparenté à Charles Martel. Il est vrai qu'on le trouve à
la cour de Pépin d'Héristal, maire du Palais. Il épouse Floribanne,
la fille du roi Dagobert, et les chroniqueurs nous disent qu'il était
connu par " les folles joies de sa vie mondaine " peu édifiante, jusqu'au
jour où la grâce de Dieu et les conseils de saint Lambert, évêque de
Maestricht l'entraînèrent vers la sainteté. La tradition légendaire
raconte cette belle histoire du cerf qu'il vit durant une chasse, un
jour de Vendredi-saint, et qui lui apparut avec une croix entre ses
bois " Chasser un jour pareil ? pourquoi ne vas-tu pas prier ? " Dès
le 11ème siècle, il était le patron des chasseurs. Ce qui est historique,
c'est qu'en 688, il abandonne le duché d'Aquitaine à son frère pour
se consacrer totalement à Dieu. Après une vie monastique exemplaire,
il est élu évêque de Liège-Maestricht et Tongres, puisque saint Lambert
venait d'être martyrisé. Saint Hubert fut un grand évêque, proche de
ses fidèles qu'il rejoignait là où ils vivaient, dans les clairières,
sur les rivières, dans les villages. Attentif à toute misère, il aidait
les malheureux et les prisonniers. Il mourut des suites d'une blessure
occasionnée par un ouvrier maladroit qui lui écrasa la main gauche.
SAINTE IDA (15ème s.)
ou Itte. Elle avait épousé un seigneur suisse qui bientôt la soupçonna
d'infidélité alors qu'il n'en était rien. Il la défenestra. Elle sortit
indemne de cette chute de plus de vingt mètres. Miraculeusement sauvée
d'une mort affreuse, elle se retira dans les forêts de la région, vivant
inconnue en ermite soutenue par les simples villageois. Après dix-sept
ans de cette vie retirée, le seigneur son époux la découvrit un jour
qu'il chassait. Il lui demanda pardon de son accusation mensongère et
voulut la ramener au château. Ce qu'elle refusa, s'étant consacrée à
la vie religieuse. Elle entra dans un monastère voisin dont elle devint
l'abbesse et c'est là que Dieu vint la chercher pour l'éternité.
SAINT MARCEL DE PARIS (4ème s.)
Il en fut l'évêque. Saint Venance Fortunat en écrivant sa vie précisait
: " La plupart de ses actions ont été dérobées par la jalousie du temps.
" Ce qui ne l'empêche pas de citer quelques faits merveilleux de sa
douceur et de sa miséricorde à l'égard des pécheurs. Il dit également
de lui : " Il s'appliquait avec une ferveur admirable à toutes les fonctions
de sa charge, à la conversion des pécheurs, à l'instruction des ignorants,
à la visite des malades, au secours des prisonniers. Il travaillait
à entretenir l'amitié entre tous ses fidèles. " Celui qui fut un des
grands évêques de Paris naquit dans une humble famille, près du Petit-Pont,
non loin de Notre-Dame. L'histoire retient de saint Marcel qu'il présida
le concile qui se réunit à Paris en 360-361. Les évêques des Gaules
y proclamèrent solennellement leur foi en la divinité du Christ telle
que l'avait définie le premier concile de Nicée en 325. Saint Hilaire
de Poitiers, revenu d'exil, participait à ce concile, lui qui avait
été un des plus ardents défenseurs de la foi de Nicée face à l'arianisme.
Cependant au travers des épisodes "légendaires" comme celui du dragon
qu'il combat, nous entrevoyons sa personnalité : "Il rassemble le peuple
de la Cité et marche à sa tête." L'administration romaine n'existe pratiquement
plus, ébranlée par les invasions barbares. Saint Marcel prend le relais
des institutions défaillantes. Il s'oppose aux bandes armées, il assainit
les marais des bords de la Bièvre, il est proche des petites gens qui
sont encore païens pour la plupart. "La vitalité de Paris et de son
Eglise, dans les siècles qui suivent, repose en grande partie sur son
oeuvre."
SAINTE LAVENA (6ème s.)
Elle est surtout la mère de saint Guénaël et les fidèles estimèrent
que sa sainteté était réelle pour l'avoir ainsi transmise à son fils.
SAINT NAAMAS (5ème s.)
Ce diacre né à Rodez avait toutes les qualités et toutes les vertus
du diacre Saint Etienne et du diacre saint Laurent aux dires de ses
contemporains. Et cette sainteté en faisait même un exorciste efficace
pour chasser les démons qui tremblaient devant lui. Malheureusement,
ceux qui ont repris ces dires sont quelque peu gênés pour en préciser
l'historicité. Mais nous pouvons honorer ce saint diacre qui a bien
vécu dans le Rouergue, même si nous connaissons pas tous les détails
de son existence.
SAINT PAPOUL (1er s.)
Il est de ceux dont on dit qu'ils ont évangélisé les Gaules dès l'âge
apostolique. Il y serait venu avec saint Saturnin, le premier évêque
de Toulouse. Son monastère devint un évêché. Une ville du Lauraguais conserve la mémoire de ce saint
prêtre martyr : Saint Papoul-11400
SAINT PIMEN DE ZOGRAPHOU (18ème s.)
Né à Sofia en Bulgarie, il devint moine au monastère bulgare de Zographou
dans la Sainte Montagne de l'Athos, d'abord dans la vie cénobitique
puis érémitique. A cette époque, les chrétiens avaient beaucoup à souffrir
du joug des turcs. A l'âge de 55 ans, il retourna dans son pays pour
soutenir les fidèles par sa prédication et la restauration des églises.
Il reconstruisit aussi de nombreux monastères qu'il ornait d'admirables
fresques qu'il peignait de sa main. C'est pourquoi il est vénéré comme
le patron des peintres iconographes bulgares.
SAINT PIRMIN (+ 753)
Originaire de l'Espagne wisigothique, il se rendit sur les bords du
Rhin où il fonda plusieurs monastères et en réforma d'autres en les
plaçant sous la règle de saint Benoît.
SAINT RUMWALD (7ème s.)
ou Rowena. Fils du comte de Northampton, en Grande-Bretagne, sa naissance
provoque un revirement de ses parents qui se convertissent. Cela arrive
bien souvent de nos jours quand les parents découvrent cette richesse
de la vie que Dieu leur donne et dont ils sont responsables. Il meurt
très jeune.
SAINT SEVER ( ?)
Si l'on en croit la tradition, il serait originaire du pays des Scythes
(actuelle Roumanie). Il évangélisa les populations des rives de l'Adour
dans le sud-est de la France.
SAINT THEODORE (8ème s.)
Comme il enseignait la vénération des Saintes Images durant la persécution
iconoclaste (8ème-9ème siècles), le saint évêque d'Ancyre fut soumis
à de nombreux mauvais traitements. On ignore les circonstances de sa
mort, mais on sait qu'il offrit son sang et sa vie en sacrifice agréable
au Seigneur dont il put voir ainsi face à face le visage de Gloire qu'il
avait entrevu dans le rayonnement mystique des icônes.
SAINT VALENTIN (+ 304)
et le diacre saint Hilaire, martyrs à Viterbe en Italie. Pour leur foi
en Jésus-Christ, ils furent jetés dans le Tibre avec une grosse pierre
au cou, mais ils ne périrent pas noyés. Les bourreaux s décidèrent alors
de leur trancher la tête.
SAINTE WENEFRIDE (11ème s.)
ou Winifrède. Vierge dans le pays de Galles. Repoussant la brutalité
d'un certain Caradoc qui la trouva seule à la maison, elle réussit à
s'enfuir jusqu'à l'église où ses parents étaient alors en prière. Mais
elle fut rattrapée sur le seuil même de l'église où elle fut tuée par
son poursuivant. La légende veut qu'une fontaine jaillit à cet endroit.
Elle existe encore et la ville en prit le nom : Holy-Well, la fontaine
de la sainte. Si les détails de la légende ne sont pas historiques,
l'existence de sainte Wenefride est certaine.
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