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Les saints du 15 novembre


SAINT ALBERT LE GRAND (+ 1280)
Jeune étudiant issu d'une famille noble de Bavière, les premières années de sa vie nous sont mal connues. Il naquit à Lauingen ville située sur les bords du Danube. Il entra dans l'Ordre des Prêcheurs ou dominicains. Très doué pour les études, il ne passe par inaperçu et très vite il est chargé d'enseignements tout en poursuivant ses recherches personnelles. Sa grande préoccupation est de rendre accessible au monde latin la pensée du philosophe grec Aristote, redécouvert à travers la tradition arabe de Cordoue. Il veut l'harmoniser avec la pensée chrétienne. Professeur à Paris, il se prend d'amitié avec un de ses étudiants tout aussi doué que lui : saint Thomas d'Aquin, amitié fidèle et sans faille. Lorsqu'Albert se rend à Cologne poursuivre son enseignement, son disciple saint Thomas le suit. Quand son disciple sera accusé d'hérésie, le vieux maître Albert fera le voyage de Cologne pour prendre sa défense. Il aurait aimé consacrer toute sa vie à la pensée et à l'enseignement. Mais il est religieux, alors par obéissance, il devient provincial dominicain et bientôt évêque de Ratisbonne (Regensburg). Deux années suffisent pour qu'on se rende compte que le dévouement est insuffisant, alors on le rend à ses chères études. Son savoir est quasi encyclopédique (38 volumes) au point qu'on veut en faire un maître de l'ésotérisme. Mais sa foi est encore plus grande que sa théologie et sa philosophie : " C'est pourquoi on le dit Notre Père, il n'est pas de prière douce et familière qui commence d'une manière plus familière et plus douce ", écrit-il dans son commentaire de saint Matthieu. L'Eglise l'a proclamé docteur de l'Eglise et patron des scientifiques.

SAINT ARNOUL D'ORLEANS (+ 871)
Il fut le vingt-cinquième évêque de l'antique siège épiscopal de Toul. C'est tout ce que l'on sait vraiment de lui, et c'est déjà beaucoup puisque cela le conduisit à la sainteté.

BIENHEUREUX ARTHUR (+ 1539)
Fidèle à l'Eglise romaine, il refusa de reconnaître le roi Henri VIII d'Angleterre comme chef spirituel de l'Eglise. Dans son abbaye de Glastonbury, on découvrit des " bulles " du Pape, un écrit contre le divorce du roi et une vie de saint Thomas Beckett. Il n'en fallut pas plus pour qu'il soit arrêté avec d'autres " traitres à sa Majesté ".

BIENHEUREUX CAIUS DE COREE (+ 1627)
Ancien bonze coréen, il se convertit et s'enfuit au Japon, où, devenu tertiaire dominicain, il aida les frères de l'Ordre. Il mourut martyr à Nagasaki.

SAINT CARNE (5ème siècle)
Martyr dans le diocèse de Saint Brieuc en Bretagne où une petite localité conserve sa mémoire : Saint Carné-22100.

SAINT CESSATEUR (7ème s.)
ou Cessadre, évêque de Limoges. Il était d'une grande générosité pour les malheureux et d'une activité prodigieuse au service de son Eglise.

SAINT DIMITRI (+ 307)
Originaire de Thrace en Grèce, il fut décapité sous l'empereur Maximien.

SAINT DESIRE (+ 655)
ou Didier ou Géry, évêque de Cahors et successeur de saint Rustique, son frère. Une localité s'est mis sous son vocable : Saint-Géry-46330.

SAINT EUGENE (+ 95)
Compagnon de saint Denis de Paris, il aurait été l'un des premiers évangélisateurs de l'Ile de France. Il meurt martyr à Paris.

SAINT FINTAN (+ 878)
moine irlandais qui vécut vingt-cinq ans en reclus près de l'abbaye de Rheinau non loin de Bâle en Suisse.

SAINT HABIB (+ 306)
diacre et martyr ainsi les saints martyrs Samonas et Gurias. Arrêtés durant la persécution de Dioclétien, Habib et Samonas connurent de cruels tourments, comme celui d'être pendus par une seule main pendant des heures. Puis ils furent enfermés trois mois dans l'obscurité totale d'un cachot, enfin décapités. La persécution reprit de plus belle et Gurias fut arrêté à son tour. Comme on lui annonçait la liste des tortures qu'il devait subir, il répliqua : "Ces supplices affermissent ma volonté comme l'arbre qu'on arrose pour porter du fruit. " Il fut traîné vers le bûcher avec une lanière accrochée dans la bouche, et quand le feu se mit à crépiter, il rendit l'âme aussitôt. Saint Gurias fut enterré dans le même tombeau que saint Habib et saint Samonas.

BIENHEUREUX HUGUES DE FARINGDON (+ 1539)
Abbé du monastère de Readin, il était lié d'amitié avec le roi d'Angleterre, Henri VIII. Lors de la Réforme imposée par le roi, il refusa de lui donner son abbaye. Il fut martyrisé avec deux moines de son abbaye, Jean Eynon et Jean Rugg. Tous trois ont été béatifiés en 1867.

BIENHEUREUX JEAN THORNE (+ 1539)
et ses compagnons bénédictins de Glastonbury. Ami du roi Henri VIII, il ne le suivit pas dans son schisme, il resta fidèle à l'Église romaine et pour cette raison fut exécuté avec son père abbé, le bienheureux Richard Whiting et un frère, le bienheureux Roger James, accusés tous trois d'avoir caché les trésors de l'abbaye pour les protéger de la mainmise par le roi Henri VIII. Ils furent béatifiés en 1895.

SAINT LEOPOLD II D'AUTRICHE (+ 1136)
Margrave d'Autriche, apparenté à l'empereur Frédéric Barberousse, il gouverna avec prudence son pays, très soucieux des responsabilités civiles qui étaient les siennes. Si grande était sa charité qu'il transforma son palais en asile pour les pauvres et les orphelins. Il introduisit le monachisme cistercien en Autriche et fonda la célèbre abbaye bénédictine de Mariazell. Il est la patron principal de la catholique Autriche.

BIENHEUREUSE LUCIE BROCOLELLI (1476 - 1544)
Originaire de l'Ombrie, elle se maria, puis avec l'accord de son époux, elle devint tertiaire dominicaine à Viterbe. Elle fut envoyée comme prieure à Ferrare, mais cette stigmatisée de la Passion du Christ, était incapable de dirigée sa communauté. Déposée, elle connut d'abord bien des vexations, puis elle fut oubliée et vécut ainsi trente-neuf ans sans jamais se plaindre. Son culte fut confirmée en 1710 par le pape Clément XI.

SAINT MALO D'ALETH (+ 460)
Il serait né au pays de Galles quand l'inspiration lui vint d'évangéliser les Bretons non loin de la ville d'Aleth qui désormais porte son nom. Mais des querelles lui firent quitter son troupeau et remettre à un autre sa charge d'évêque. Il s'achemina vers l'Aquitaine et c'est en Saintonge qu'il termina son pèlerinage terrestre. Saint-Malo-35400

SAINT PAISSY VELITCHKOVSKY (+ 1794)
D'une famille nombreuse dont le père était prêtre, il grandit à Poltava en Ukraine. Envoyé à l'école ecclésiastique de Kiev, il fut déçu de l'enseignement qui y était donné, trop proche de la scolastique latin et loin de l'enseignement des Pères grecs et orientaux. Alors il se retira dans la solitude d'un petit monastère, un skite de Roumanie avec d'autres moines chassés à l'époque par Pierre le Grand. Il aurait aimé vivre définitivement au Mont-Athos, mais l'occupation turque rendait la situation difficile. Il se fit moine en redonnant vie au monastère de Simonos Petras. Lassé par les tracasseries turques, il quitta l'Athos avec quelques moines et retourna en Roumanie à Dragormina. Avec ses frères, il expérimenta " la prière intérieure " tout en traduisant avec une grande rigueur critique de nombreux Pères : Hésychius, Théodore Studite, Isaac le Syrien, etc... aidé d'ailleurs par de nombreux collaborateurs. La guerre russo-turque lui fit quitter Dragormina et il ouvrit plusieurs monastères accueillant bientôt plus de mille moines venue de la Russie et des Balkans. Ces traductions et son rayonnement de sainteté furent à l'origine d'un vaste mouvement de restauration de la vie spirituelle russe.

SAINT PAVIN (7ème s.)
Prieur du monastère Saint Vincent du Mans, puis du monastère Sainte Marie de Baugé. Un lieu dit " Saint-Pavin-les-Champs " en garde la mémoire.


BIENHEUREUX RICHARD WHITING et ROGER JAMES (+ 1539).

Bénédictin anglais de Glastonbury, et Père Abbé au moment où les monastères devaient être remis en propriété à la Couronne pour être supprimés, il refusa de remettre son abbaye et, pour cela, fut condamné, sous l'inculpation de haute trahison,à être pendu. Roger James était le plus jeune des moines de l'abbaye, où il était sacristain. Il fut également pendu, avec son Père Abbé, au sommet de la colline qui surplombait Glastonbury.

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