Les
saints du 14 décembre
SAINT JEAN DE LA CROIX
(+ 1591)
Juan est né en Vieille-Castille dans une famille
pauvre. Il est très jeune quand meurt son père. Sa mère doit se louer
comme nourrice et lui-même, pour payer ses études, travaille comme infirmier
à l'hôpital de la ville. A 21 ans, il décide d'entrer chez les Pères
Carmes et ses supérieurs l'envoient à l'Université de Salamanque. Il
aspire à retrouver la règle primitive de l'Ordre, faite d'austérité
et de prière, mais il n'essuie que des refus. Devenu prêtre, il songe
à changer d'Ordre religieux, quand Dieu lui fait rencontrer sainte Thérèse
d'Avila. Avec elle, il réalisera cette réforme dans une vie toute faite
d'absolu. Il devint ainsi, auprès de ses frères, un signe de contradiction.
On l'emprisonne neuf mois à Tolède, menottes aux mains, dans un cachot.
Et, de son âme dépouillée de tout appui humain, jaillira le " Cantique
spirituel ". Il finit par s'enfuir et il est recueilli par des carmélites
déchaussées. Commence alors pour Jean de la Croix, une période d'activité
rayonnante, ouvrant à tous, carmes et carmélites, gens du peuple et
universitaires, l'étroit sentier de la parfaite docilité à l'Esprit-Saint.
De retour en Castille, il exerce de lourdes responsabilité, tout en
désirant la parfaite ressemblance d'amour avec son Seigneur crucifié.
Démis de toute charge, malade, calomnié, enfin se déchire la "toile
de cette vie", il entre dans la vision de Dieu et va chanter son Cantique
spirituel. "A la fin du jour, c'est sur l'amour qu'on vous examinera."
(St Jean de la Croix - Maxime 80)
SAINT AGNEL (+ 596)
Moine basilien à Naples et célèbre thaumaturge
dont les prières sauvèrent la ville assiégée par ses ennemis.
BIENHEUREUX BARTHELEMY BUONPEDONI (+ 1300)
Né près de San Geminiano en Toscane, il était
domestique de l'abbaye bénédictine de San Vito à Pise. Devenu tertiaire
franciscain, il fut ordonné prêtre à trente ans par l'évêque de Volterra
et nommé dans une petite paroisse. C'est là qu'il fut atteint de la
lèpre. Il passera les vingt dernières années de sa vie au service des
lépreux, remarquable par sa patience et sa douceur. Son culte fut confirmé
en 1909.
BIENHEUREUX BONAVENTURE BONACORSI (+ 1313)
Originaire de Pistoie en Toscane, il était chef
des Gibelins de sa ville qui étaient partisans de l'indépendance italienne
vis-à-vis de l'empire germanique. Il fut converti en 1276 par saint
Philippe Beniti, qui essaya de rétablir la paix entre les Gibelins et
les Guelfes. Ayant suivi saint Philippe dans l'Ordre des Servites, il
prêcha la paix à son tour. Son culte fut autorisé en 1882.
BIENHEUREUX CONRAD D'OFFIDA (+ 1306)
Originaire de la région d'Ascoli Piceno en Italie,
il entra chez les Pères franciscains dès l'âge de 14 ans. Il encouragea
la pratique de la vie érémitique dans son Ordre. Il mourut à Bastia
en Ombrie pendant qu'il prononçait un sermon. Son culte fut confirmé
en 1817.
SAINT DANIEL DE VORONETS (+ 1496)
Né dans une pauvre famille de Moldavie, il se
fit moine à seize ans. Grande fut son austérité et sa vie mystique d'hésychaste.
Ses disciples furent nombreux et fondèrent beaucoup de monastères. Lui
même refusa de devenir higoumène, charge qu'il n'accepta qu'à 80 ans,
quelques années avant sa mort.
SAINT DIOGENE (5ème s.)
Evêque d'Arras d'origine grecque. Envoyé dans
les Gaules par le Pape Sirice à la fin du 4ème s. il fut sacré évêque
d'Arras par saint Nicaise de Reims. Il fit construire la première église
de la ville, mais il fut martyrisé par les Vandales dans la même période
que saint Nicaise.
SAINT FOLQUIN (+ 855)
ou Folcuin. Cousin germain de Charlemagne et évêque
de Thérouanne. Il fut un saint évêque qu'on ne connaît que par sa présence
au sixième et septième concile de Paris. Même la légende de sa vie est
très silencieuse. Sa mémoire est conservée dans plusieurs localités
dont Saint Folquin-62370.
SAINT GUIGNER (+ 455)
ou Fingar, ou Vigner ou Venier, ou Eginer, martyr.
Il était le fils d'un roi de l'Irlande. Converti au christianisme par
saint Patrick, il fut chassé de son pays par son père et s'en fut évangéliser
l'Armorique où il fonda un monastère. A la mort de son père, il voulut
revenir dans son pays. Arrivés dans la Cornouaille insulaire, Théodoric,
prince breton, par haine des Irlandais, massacra sa petite troupe. On
fait mémoire de saint Guigner dans le pays vannetais où ses reliques
furent transportées : Pluvigner-56330.
SAINT HERON (+ 250)
et de nombreux autres martyrs à Alexandrie, les
saints Arsène et Isidore. Egalement, un enfant, saint Dioscore. Après
de multiples et cruels supplices, Héron, Arsène et Isidore furent jetés
dans une fournaise et moururent brûlés vifs. Saint Dioscore, après de
dures flagellations, fut libéré, grièvement blessé, et recueilli par
la communauté chrétienne dont la foi s'en trouva renforcée. Saint Eusèbe
nous raconte les actes de ces martyrs.
SAINT JEAN DU PAIN (+ v. 1150)
Frère laïque cistercien à l'abbaye de Sagramenia
en Espagne, il fut surnommé "Jean du pain et de l'eau" en raison de
sa totale abstinence de nourriture et de boisson, sauf le pain et l'eau.
SAINT NICAISE (+ 407)
Dans ces années, il y avait grande invasion des
Vandales en Champagne. Ils étaient destructeurs et leur christianisme
arien leur faisait détester les tenants de la foi du Concile de Nicée.
Les habitants de Reims préférèrent s'enfuir. Mais l'évêque saint Nicaise
ne voulut pas abandonner les vieillards et ceux qui ne pouvaient se
sauver. Il attendit les barbares sur le parvis de la cathédrale. Il
voulait les persuader par la douceur, mais ses paroles restèrent vaines.
Les Vandales le tuèrent ainsi que sa sœur Eutropie, deux de ses clercs,
Florent le diacre, et Jucundus le lecteur, qui se tenaient à ses côtés.
Le massacre se poursuivit ensuite dans toute la ville.
BIENHEUREUX NIMATULLAH YOUSSEF KASSAB AL-HARDINI (+ 1858)
Né dans une famille de chrétiens maronites au Liban, il entra dans l'Ordre libanais maronite. Ordonné prêtre en 1835, il devint directeur du scolasticat de son Ordre, fonda "l'école sous le chêne", écola gratuite pour les enfants des environs du monastère. Durant les guerres de 1840 à 1860, beaucoup de monastères et d'églises furent détruits ou brûlés. Il resta paisible dans sa confiance en Dieu "Le sage, c'est celui qui sauve son âme." disait-il. Élu Général de son Ordre, il mourra à 50 ans, d'une pneumonie, après une vie humble et mystique.
SAINT PHILEMON (4ème s.)
saint Apollonios et leurs compagnons martyrs durant
la persécution de Dioclétien. Ils étaient trente-sept chrétiens de Thèbes
en Egypte. Philémon était un musicien connu, joueur de cithare. Il fut
pendu à un arbre et servit de cible à des archers. Apollonios eut les
jambes brisées et fut traîné au sol par toute la ville. Le gouverneur
lui-même confessa la foi des chrétiens et, avec quatre des gardes, ils
furent enfermés chacun dans un sac et jetés à la mer. Un dauphin recueillit
les cinq sacs et ramenèrent les reliques sur le rivage à Alexandrie.
SAINT THYRSE (3ème s.)
et les saints martyrs Lucius et Callinique à Césarée,
durant la persécution de Dèce. Lucius, révolté de la conduite inhumaine
du gouverneur, se présenta devant lui pour la lui reprocher. Arrêté
sur-le-champ, il fut déchiré à coups de verges puis décapité. Devant
ce retour de la persécution, de nombreux chrétiens partirent dans la
montagne pour y chercher refuge. Thyrse voulut convaincre le gouverneur
par la patience et l'explication de ce qu'était un chrétien. Il fut
également arrêté et, pieds et poings liés, livrés à la sauvagerie des
bourreaux qui lui crevèrent les yeux, puis l'écrasèrent lentement avec
de lourdes pierres. Callinique, prêtre païen, devant le courage et la
foi des chrétiens, se déclara chrétien à son tour. Enfermé dans un étroit
coffre de bois, il fut lentement scié, des heures durant, par ses bourreaux.
En chantant la gloire du Dieu unique et de Jésus-Christ, lui qui n'avait
pas reçu le baptême d'eau, reçut ainsi le baptême du sang.
SAINT VENANCE FORTUNAT (+ 600)
Troubadour de la région de Ravenne, en Italie,
rimant sur tout, rimant sur rien, mais toujours attablé aux meilleures
tables. Guéri d'une maladie des yeux après des prières à saint Martin,
il voulut partir en pèlerinage au tombeau du saint évêque, choisissant
des détours par Metz et l'Austrasie. Mais ses chansons n'obtinrent qu'un
demi-succès dans le pays de Brunehaut. De Tours, il se rend à Poitiers.
Et c'est là qu'il se convertit et, ordonné prêtre, devient aumônier
du monastère de sainte Radegonde. Il continua de rimer pour la vie des
saints. Ses hymnes, qui sont parmi les merveilles de la littérature
religieuse latine : le " Pange lingua " et le " Vexilla Regis ", sont
encore dans la liturgie romaine.. Sa poésie y exprime toute sa vie spirituelle
et sa méditation intérieure. Choisi comme évêque de Poitiers, il meurt
quelques années plus tard.
SAINT VIATEUR (+ v. 390)
Il fut évêque de Bergame en Italie, mais une tradition
voulut en faire un des premiers évêques de Brescia dès l'époque apostolique.
Ce qui n'est pas prouvé.
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