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LES DIALOGUES OECUMENIQUES DE L'EGLISE D'ARMENIE

L'Eglise Apostolique Arménienne a développé une activité oecuménique particulière. En 1963, les catholicossats d'Etchmiadzin et de Cilicie se réconcilièrent à Jérusalem. Les deux titulaires de ces catholicossats ne s'étaient plus rencontrés depuis 1651.

En 1957, l'Eglise Apostolique participe à la Convention nationale des Eglies des Etats-Unis et à l'Assemblée du Conseil oecuménique, le COE. Elle envoie des représentants au Concile Vatican II (1963-1965) et participe activement à "Foi et Constitution" du COE, en particulier à Montréal en 1963.

Elle poursuit un dialogue et un contact tout particulier avec les Eglises pré-chalcédonniennes, comme avec l'Eglise orthodoxe de Géorgie, le patriarcat de Bulgarie et les autres Eglises orthodoxes.

Avec l'Eglise orthodoxe.

En 1997, lors d'une visite à l'Institut orthodoxe Saint Serge, le patriarche Karekine Ier affirma :"La théologie est une oeuvre de louange et d'adoration, alors qu'elle a souvent tendance à tomber dans l'abstraction et le dessèchement intellectualiste." De son côyé le doyen de l'Institut Saint Serge a soulignéque :"notre unité dans la confession nous est redevenue évidente et éclatante." On était loin de la séparation du 6ème siècle.

Avec l'Eglise catholique romaine.

En 1967, le patriarche de Cilicie, Khoren Ier fut reçu par le pape à Rome, suivi, en mai 1970, par le patriarche catholicos Vazghen Ier. Ce dialogue s'intensifiera d'ailleurs avec les années.

En 1983, Karekine 1er, en visite au Vatican, soulignera avec le pape :" l'urgence de la communion plénière de nos Eglises, en vue de leur mission essentielle : le salut de l'homme d'aujourd'hui."

La déclaration commune de 1996 va plus loin :"Cette communion plonge ses racines dans la foi commune en la Trinité, sainte et vivifiante, proclamée par les Apôtres et transmises au cours des siècles par les nombreux Pères et Docteurs de l'Eglise, par les évêques, les prêtres et les martyrs à leur suite."

"Ils prennent acte avec une particulière satisfaction du grand progrès que leurs Eglises ont réalisé dans la recherche commune de l'unité dans le Christ, le Verbe de Dieu fait chair. Dieu parfait dans sa divinité, homme parfait dans son humanité, sa divinité est unie à son humanité en la personne du Fils unique de Dieu, dans une union qui est réelle, parfaite, sans confusion, sans altération, sans division, sans aucune forme de séparation."

Le voyage que réalise, en 2001, le pape en terre d'Arménie est une étape qui rend plus proche la communion entre les deux Eglises.


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