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Le dialogue de l'Église catholique avec les anciennes Églises de l'Orient est entré dans une phase plus intense depuis une vingtaine d'années d'autant que la tradition latine préférait que ces Églises s'unissent en s'intégrant dans l'Église de Rome. Ce qui fut le cas de plusieurs d'entre elles, du moins, en partie, au cours des siècles. Ces Églises unies à Rome, co-existaient en même temps que celles rattachées aux anciens patriarcats, en particulier ceux d'Antioche et d'Alexandrie. Avec le temps, grâce au Concile Vatican II et aux Églises orientales catholiques, les dialogues qui se sont instaurés ont permis, bien souvent, une meilleure compréhension de ce qu'on appelait improprement, le monophysisme ou le nestorianisme. Ces Églises, gardiennes des plus authentiques traditions théologiques et liturgiques, sont désormais un enrichissement pour l'Église romaine latine qui, dans le même temps est invitée à prendre davantage la mesure de l'apport de ces Églises de l'Ancien Orient qu'elles soient ou non rattachées au siège patriarcal de Rome. Il s'agit, selon les cas, d'un accord théologique ou sacramentaire ou bien d'une déclaration en vue d'avancer sur le chemin de l'Unité. Nous le préciserons dans chaque cas. Patriarcat copte orthodoxe d’Égypte Le Pape Paul VI et S.S. Chenouda III, Patriarche des coptes (1973) ..." En accord avec nos traditions apostoliques transmises à nos Églises et conservées en elles, et en conformité avec les trois premiers conciles œcuméniques, nous confessons une seule foi en l’unique Dieu. Un en trois Personnes, la divinité du Fils unique incarné de Dieu, deuxième Personne de la Sainte Trinité, Verbe de Dieu, splendeur de sa gloire et image fidèle de sa substance, qui s’est incarné pour nous en prenant pour Lui-même un corps réel avec une âme raisonnable, et qui avec nous a partagé notre humanité, à l’exclusion du péché. Nous confessons que notre Seigneur et Dieu, Sauveur et Roi de nous tous, Jésus-Christ, est Dieu parfait pour ce qui est de sa divinité, et homme parfait pour ce qui est de son humanité. ..." La vie divine nous est donnée et est alimentée en nous par les sept sacrements du Christ dans son Église: le baptême, le saint chrême (la confirmation), la sainte eucharistie, la pénitence, l’onction des malades, le mariage et les saints ordres. Nous vénérons la Vierge Marie, Mère de la vraie Lumière, et nous confessons qu’elle est la Mère de Dieu toujours Vierge. Elle intercède pour nous et, étant Theotokos (Mère de Dieu), sa dignité dépasse celle de tous les chœurs des anges. Nous avons, dans une large mesure, la même conception de l’Église, fondée sur les apôtres, et du rôle important des conciles œcuméniques et locaux. Notre spiritualité est bien et profondément exprimée dans nos rituels et dans la liturgie de la messe qui contient le centre de notre prière publique et le sommet de notre incorporation au Christ dans son Église. Patriarcat syro-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient – Damas 1971 - Le Pape Paul VI et S.S. Mar Ignatius Jacoub III, Patriarche syrien-orthodoxe d’Antioche. Extraits de la déclaration signée au terme de leur rencontre. ..." Le Pape et le Patriarche ont reconnu la profonde communion spirituelle qui existe déjà entre leurs Églises. La célébration des sacrements du Seigneur la profession de foi commune dans le Seigneur Jésus-Christ, la Parole de Dieu fait homme pour le salut des hommes, les traditions apostoliques qui font partie de l’héritage commun des deux Églises, les grands Pères et Docteurs, y compris Saint Cyrille d’Alexandrie, qui sont leurs maîtres communs dans la foi — tout cela témoigne d’une action du Saint-Esprit qui a continué à agir dans leurs Églises même lorsque il y a eu des faiblesses et des défaillances humaines. ..." La période de récrimination et de condamnation mutuelles a fait place à une volonté de s’efforcer ensemble, sincèrement de diminuer et, éventuellement de supprimer le fardeau de l’histoire qui pèse encore lourdement sur les chrétiens. ..." Un progrès a déjà été fait, et le Pape Paul VI et le Patriarche Mar Ignatius Jacoub III sont d’accord sur le fait qu’il n’y a pas de différences dans la foi qu’ils professent, concernant le mystère du Verbe de Dieu, fait chair et devenu réellement homme même si, au cours des siècles, des difficultés ont surgi des différentes expressions théologiques par lesquelles cette foi était exprimée. 1984 - Le Pape Jean-Paul II et S.S. Mar Ignatius Zakka Ier, Patriarche syrien-orthodoxe d’Antioche. Extraits de leur déclaration commune : ..." Leur Saintetés confessent la foi des deux Églises, formulée par le Concile de Nicée en 325, exprimée dans le Credo de Nicée. Les mésententes et les schismes qui sont survenus dans les siècles suivants entre les deux Églises, — ils le reconnaissent aujourd’hui — n’atteignent pas la substance de leur foi, étant donné que ces difficultés ont surgi seulement pour des raisons de divergences dans la terminologie, de différences culturelles, de formulations variées préconisées par diverses écoles théologiques pour exprimer la même réalité. ..." C’est pourquoi, ils estiment qu’aujourd’hui il n’y a pas de fondement réel aux tristes divisions et schismes qui se sont produits par la suite entre les deux Églises en ce qui concerne la doctrine de l’Incarnation. En paroles et en actes, ils confessent la vraie doctrine au sujet du Christ Notre Seigneur en dépit des différences dans l’interprétation de cette doctrine qui ont eu lieu au temps du Concile de Chalcédoine. ..." Nous voulons donc réaffirmer solennellement notre profession de foi en l’Incarnation de notre Seigneur Jésus-Christ, telle que l’ont déjà déclarée en 1971 le Pape Paul VI et le patriarche Moran Mar Ignatius Jacoub III. Ils ont nié qu’il existe une différence dans la foi qu’ils confessent dans le mys?tère du Verbe de Dieu fait chair et devenu réellement homme. A notre tour nous confessons qu’il s’est incarné pour nous, en prenant pour lui-même un corps réel avec une âme raisonnable. Il a partagé en toutes choses notre humanité à l’exclusion du péché. ..." Nous confessons que notre Seigneur et notre Dieu, notre Sauveur et Roi de l’univers, Jésus-Christ, est Dieu parfait pour ce qui est de sa divinité et homme parfait pour ce qui est de son humanité. En lui sa divinité est unie à son humanité. Église Apostolique arménienne : Siège d’Etchmiadzine, 1970 - Le Pape Paul VI et S.S. Vasken I, Catholicos Suprême de tous les Arméniens. ..." Cette unité ne peut se réaliser que si tous, pasteurs et fidèles, cherchent à se connaître vraiment les uns les autres. A cette fin, ils exhortent les théologiens à s’adonner à une étude commune tendant à approfondir leur connaissance du mystère de notre Seigneur Jésus Christ et de la révélation faite en Lui. Fidèles à la tradition transmise par les Apôtres et les Pères, et, en même temps, conscients des exigences d’un monde qui cherche Dieu dans les nouveaux développements de notre époque, ils pourront ouvrir de nouvelles voies qui permettront de surmonter les divergences existantes encore et amèneront leurs Églises à une unité plus parfaite dans la profession de leur foi en face du monde. De leur part, le Pape et le Catholicos essayeront de faire tout le possible pour appuyer ces efforts et leur donner leur bénédiction de pasteurs. ..." Cependant la recherche risque elle-même de rester stérile si elle n’est pas enracinée dans toute la vie de toute l’Église. C’est pourquoi ils souhaitent que se développe une collaboration plus étroite dans tous les domaines possibles de la vie chrétienne. 1996 - Le Pape Jean-Paul II et S.S. Karekine I, Catholicos Suprême de tous les Arméniens. ..." La réalité de cette foi commune en Jésus Christ et dans la succession même du ministère apostolique, a été parfois voilée ou ignorée. Des facteurs linguistiques, culturels et politiques ont largement contribué à l’apparition de divergences théologiques qui ont trouvé une expression dans la terminologie utilisée pour la formulation de leur doctrine. Sa Sainteté le Pape Jean-Paul II et Sa Sainteté Karékine Ier ont exprimé la ferme conviction que, en vertu de la foi commune et fondamentale en Dieu et en Jésus Christ, et en vertu de la déclaration présente, les controverses et les divisions regrettables qui ont parfois découlé des façons différentes d’exprimer cette foi, ne devraient plus continuer à influer de façon négative sur la vie et sur le témoignage de l’Église d’aujourd’hui. ..." Ils expriment humblement devant Dieu leur douleur pour ces différends et ces désaccords, ainsi que leur détermination à effacer de l’esprit et de la mémoire de leurs Églises l’amertume, les récriminations mutuelles, et parfois même la haine qui se sont manifestées par le passé, et qui aujourd’hui encore, peuvent voiler les relations véritablement fraternelles et chrétiennes existant entre les autorités et les fidèles des deux Églises, étant donné, en particulier, la façon dont ces relations se sont développées au cours des dernières années. ..." La communion qui existe déjà entre les deux Églises, l’espérance et l’engagement en vue de parvenir à la pleine communion entre eux, devraient pousser à établir des contacts plus fréquents et un dialogue plus régulier et plus profond, de façon à atteindre un plus haut degré de compréhension réciproque et le rétablissement du partage de leur foi et de leur service. Dialogue avec l'Église Assyrienne de l’Orient Déclaration christologique commune Dialogue avec l’ensemble des Anciennes Églises de l’Orient Comité préparatoire pour la mise en place d’une Commission de dialogue entre des représentants de l'Église catholique et les Anciennes Églises orientales (Rome, 27-29 janvier 2003). |
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