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13.10.02 - Angleterre : L'ordination d'homosexuels actifs.

Plus de la moitié des prêtres anglicans de l'Eglise d'Angleterre seraient opposés à l'ordination sacerdotale d'homosexuels actifs, selon une enquête menée par le quotidien britannique "The Telegraph".

Une telle action risquerait de provoquer l'éclatement de l'Eglise d'Angleterre, car d'après un sondage national auprès de 500 membres du clergé anglican, 54% des prêtres ne soutiendraient pas l'ordination d'un homosexuel qui vit une relation active, contre 36% seulement qui y seraient favorables. Selon le journal londonien, le résultat du sondage représente un revers pour Rowan Williams, le tout prochain archevêque de Cantorbéry.

Ce dernier estime en effet que la position de son Eglise sur l'homosexualité est hypocrite. Il a admis d'ailleurs avoir ordonné en connaissance de cause un homosexuel actif. La semaine dernière, l'archevêque Williams a précisé sa position dans une lettre à "Reform", le groupe de tendance évangélique qui l'avait sommé de prêcher l'enseignement traditionnel disposant que les membres du clergé doivent s'abstenir d'avoir des relations sexuelles hors des liens du mariage. Il a souligné qu'il ne voulait pas "faire un précédent" en exigeant davantage que le respect des canons de l'Eglise d'Angleterre.

Le sondage montre que si le nouveau primat de la Communion anglicane avait l'intention de promouvoir une vue plus libérale dans ce domaine, il se heurterait à une forte résistance, qui risquerait de faire éclater son Eglise. Un quart des prêtres sondés affirment avoir sérieusement réfléchi à sortir de l'Eglise d'Angleterre, en évoquant parmi les raisons principales l'ordination d'homosexuels.

Par contre, plus de 70% des sondés, dont certains étaient opposés à l'époque à l'ordination des femmes, ont dit être désormais favorables à la consécration de femmes comme évêques. Ils ne pensent pas que l'implication des femmes dans le ministère ordonné soit opposée aux Ecritures saintes comme le pourrait l'être l'ordination d'homosexuels actifs.

Malgré leur désaccord avec lui, plus des deux tiers des clercs interrogés espèrent que son entrée en fonction comme archevêque de Canterbury sera positive pour l'Eglise dans son ensemble et sont confiants qu'il guérira les divisions plus qu'il ne les envenimera. (source : apic)

Pour plus d'informations : Agence Apic



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