11.09.02
- Russie : Les expulsions se multiplient.
Le P. Edward Maszkiewicz, de la paroisse
de Rostov sur le Don, a été arrêté puis expulsé le 10 septembre
à la frontière biélorusse alors qu'il voulait rentrer en Russie.
Il a été gardé quelques heures sur place puis il a été renvoyé sans
aucune explication. Rappelons que quelques heures plus tôt, hier matin,
un autre prêtre polonais qui oeuvrait depuis longtemps en Russie a été
expulsé parce que son nom figurait sur une liste de personnes non autorisées
à rentrer sur le territoire de la fédération russe.
Le nonce apostolique à Moscou, Monseigneur Jerzy Zur, a adressé une
demande formelle d'explications au ministère des Affaires Etrangères,
tandis que la hiérarchie catholique locale semble ignorer les véritables
raisons du comportement du gouvernement russe. D'après la presse locale,
l'exécutif serait en train de transformer les tensions interconfessionnelles
entre catholiques et orthodoxes en une véritable crise politique.
Le porte-parole du Saint-Siège, Joaquin Navarro Valls, a parlé pour
la première fois de "persécutions", au regard des mesures auxquelles
sont soumis les membres du clergé catholique en Russie.
Intervenant dans le cadre de la réunion annuelle de l'Organisation pour
la Sécurité et la Coopération en Europe l'OSCE - , Mgr Ettore Balestrero,
représentant du Vatican, a directement interpellé les 55 Etats membres,
parmi lesquels la fédération de Russie. "Il existe encore des pays,
dont certains représentants sont ici, dont les communautés catholiques
locales manque de prêtres et ont donc besoin de la coopération de personnel
étranger afin d'exercer leur liberté de religion", a-t-il déclaré.
Il a regretté que "les membres de certaines de ces communautés soient
traités de manière arbitraire, ou d'une manière discriminatoire notamment
en ce qui concerne la délivrance de visas pour le personnel non-résident".
En effet depuis le mois de février dernier au moment de la création
des quatre diocèses catholiques -, cinq prêtres catholiques ont été
expulsés de la fédération de Russie, accusés notamment de prosélytisme.
"La liberté religieuse est une liberté fondamentale. Aucune loi civile
ne doit désormais être utilisée pour limiter des activités religieuses",
a déclaré Mgr Balestrero, appelant au respect de l'accord de Vienne,
signé en 1989. Ce document rejette toute limitation à la liberté de
religion. "Quand des convictions religieuses sont librement choisies
et vécues de manière cohérente, elles constituent une ressource pour
un pays, plus qu'un risque potentiel, a ajouté le prélat. Les Etats
membres de l'OSCE doivent donc rejeter toute pression possible exercée
dans leur juridiction par une autre religion, même si celle-ci est importante".
Pour plus d'informations : Agence Misna
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