15.10.02
- Une communion liturgique en demi-teinte.
"L'Eglise catholique et les Eglises
orthodoxes, en célébrant l'Eucharistie authentique, selon leurs traditions
respectives, vivent déjà dans une communion profonde, même si elle n'est
pas pleine."
"Que vienne le plus rapidement possible le jour béni où nous pourrons
vraiment vivre en plénitude notre parfaite communion", a ajouté le pape.
Le patriarche orthodoxe et le pape Jean-Paul II ont partagé la Liturgie
de la Parole, durant la célébration eucharistique de Saint
¨Pierre de Rome, le dimanche 13 octobre.
Après l'Evangile, lu en latin et roumain, le patriarche Teoctist a prononcé
son homélie, dans laquelle il a évoqué la crise spirituelle du monde,
affirmant notamment qu'il convenait de "retrouver le lien pénitence-conversion,
c'est-à-dire le retour au Christ humble et compatissant, mais aussi
la reconstruction de la communion entre les Eglises".
Le patriarche orhodoxe a souligné la nécessaire recherche
de l'unité face au défi du monde contemporain : "La sécularisation
contemporaine s'accompagne d'une fragmentation et d'un appauvrissement
de la vie intérieure personnelle. Ce phénomène affaiblit encore plus
la communion spirituelle entre les chrétiens. C'est pourquoi nous devons
unir la recherche de la sainteté de la vie chrétienne à la réalisation
de l'unité".
A propos de l'appel du Seigneur "à appartenir à son Eglise, une, sainte,
catholique et apostolique", le pape, dans son homélie, s'est
demandé: "N'avons-nous pas parfois repoussé cette invitation? N'avons-nous
pas lacéré la tunique sans couture, en nous éloignant les uns des autres?
C'est l'évidence, notre division est contraire à sa volonté"... "Il
nous sera demandé raison de ce que nous aurons fait pour l'unité des
chrétiens".
"Il n'y a pas de véritable oecuménisme sans la conversion intérieure
et le renouveau de l'âme, sans le dépassement des préjugés et des soupçons,
sans l'élimination des mots, actes et jugements contraires à l'équité
et à la vérité relatives à nos frères. Ce n'est pas possible non plus
sans la volonté de parvenir à l'estime du frère séparé, sans l'instauration
d'une amitié partagée, alimentée par l'amour fraternel".
"Nous devons cultiver -a conclu Jean-Paul II- la spiritualité de la
communion...et alimenter sans cesse la passion de l'unité".
Ensemble, ils ont professé le symbole de Nicée-Constantinople , en roumain,
selon la formule liturgique des Eglises byzantines, démontrant que le
problème théologique fondamental du schisme entre les deux Eglises a
été surmonté.
Toutefois, étant donné que la pleine unité entre orthodoxes et catholiques
n'existe pas encore, le pape et le patriarche orthodoxe se sont séparés
au moment de la liturgie eucharistique.
Au moment de l'échange de la paix du Christ, prévu par la liturgie,
l'évêque de Rome et Sa Béatitude Téoctist se sont donnés une accolade.
A la fin de la messe, ils ont béni ensemble l'assemblée. (source : vis)
Pour plus d'informations : Service de
presse du Vatican
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