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Jean-Paul
II a fait de l'Unité des chrétiens l'un des soucis majeurs de
son ministère apostolique. A chaque voyage apostolique, il rencontre
les responsables des Eglises chrétiennes. Il suscite des actions
communes qui dynamisent un oecuménisme qui pourrait n'en rester
qu'au dialogue théologique. Il oriente cette théologie dans
une réflexion originale et nouvelle. L'encyclique " Ut unum
sint " de 1985 est un inventaire qui n'ignore aucune des difficultés,
mais engage profondément l'Eglise du Christ dans un dialogue
de charité.
Nous ne pouvons donner l'ensemble des intervention, documents
discours de Jean Paul II en ce domaine. Nous en avons choisi
quelques-uns, vous proposant égelement quelques renvois
au site du Vatican.
UN
SOUCI
"C'est là une tâche précise pour l'Évêque de Rome en tant que
successeur de l'Apôtre Pierre. Je l'accomplis avec la conviction
profonde d'obéir au Seigneur et dans la pleine conscience de
ma fragilité humaine. En effet, si le Christ lui-même a confié
à Pierre cette mission spécifique dans l'Église et lui a recommandé
d'affermir ses frères, il lui a fait éprouver en même temps
sa faiblesse humaine et la nécessité particulière de sa conversion.
En notre époque œcuménique, marquée par le Concile Vatican II,
l'Évêque de Rome remplit en particulier la mission de rappeler
l'exigence de la pleine communion des disciples du Christ."
(Ut Unum Sint. § 4)
" Le témoignage des chrétiens en faveur de la dignité humaine
et des droits de l'homme fondamentaux et sacrés serait naturellement
plus clair et plus efficace s'il pouvait être communiquée à
l'unisson par une Eglise unie. " A la cathédrale de Spire (Allemagne)
4 mai 1987 - (DC 1987-590)
A
CHAQUE VOYAGE
" J'ai moi-même répété, depuis que je suis Pape, que l'un des
premières et importantes tâches de mon pontificat est cette
restauration de l'unité entre les chrétiens. C'est pourquoi,
dès le début, une grande partie de mon voyage de pèlerin a été
consacré à aborder le sujet de l'unité chrétienne et à rencontrer
les représentants des autres Eglises et communautés ecclésiales.
" Homélie à l'aéroport de Bélize. 3 mars 1983 - (DC 1983-430)
DES
GESTES SIGNIFICATIFS
Le 30 novembre 1979, il se rend à Constantinople pour rendre
visite au Patriarche oecuménique Dimitrios Ier. Le 29 mai 1982,
il se rend à Cantorbéry pour rendre visite à l'archevêque primat
de la Communion anglicane, Robert Runcie. Il est le premier
pape à prêcher dans l'église évangélique luthérienne de Rome
le 11 décembre 1983. Le 12 juin 1984, il rend visite au Conseil
oecuménique des Eglises à Genève. Ces derniers mois, c'est le
voyage en Roumanie à l'invitation du Patriarche Théoctist et
le voyage du patriarche de Roumanie à Rome.
Le voyage en Géorgie, où il est reçu par le Patriarche de l'Eglise
orthodoxe de Géorgie, Elie II fut d'une grande important, malgré
les difficultés qu'il connut. A Jérusalem, c'est la visite
au Patriarche orthodoxe de Jérusalem, Diodoros Ier. " Il existe
une légitime diversité qui, en aucun façon, ne s'oppose à l'unité
du Corps du Christ, mais au contraire rehausse la splendeur
de l'Eglise et contribue fortement à sa mission. Aucune de ces
richesses ne doit être perdue dans la pleine unité à laquelle
nous aspirons. " Au Patriarche Diodoros. 25 mars 2000 - (DC
2000-383)
DES
ACTIONS COMMUNES
Elles se sont multipliées durant ces dernières années, selon
un certain pragmatisme événementiel si l'on peut parler ainsi.
C'est le fait que les méditations du Chemin de croix du Vendredi
Saint, d'année en année, aient été rédigées par le patriarche
oecuménique Bartolomée Ier en 1994, une religieuse protestante
suisse en 1995, le catholicos patriarche suprême des Arméniens,
Karékine Ier en 1997 et le théologien orthodoxe français Olivier
Clément en 1998. C'est l'ouverture de la Porte Sainte à Saint-Paul
hors-les-Murs en janvier 2000, la célébration des témoins de
foi au Colisée en mai 2000. Ces gestes qui sont à l'initiative
de l'évêque de Rome, veulent unir dans la prière tout autant
que dans le dialogue. Le texte intégral de ces rencontres se
trouve sur le site du Vatican - Discours. " Un office divin
oecuménique est toujours à la fois, comment ne pas le remarquer,
une heure de joie et un motif de peine. Une heure de joie parce
qu'elle nous fait clairement prendre conscience de notre union
commune avec le Seigneur et Rédempteur. Un motif de peine parce
que cette union, déjà existante à la racine, n'aboutit pas encore
à une communauté ecclésiale complète. Mais c'est déjà un fruit
précieux de l'Esprit-Saint si nous partageons ensemble cette
joie et cette peine. " A la rencontre oecuménique de Salzbourg.
26 juin 1988 - DC 1988-780
UNE
DEMARCHE THEOLOGIQUE
Sans être innovante, la démarche de Jean Paul II s'appuie sur
des points d'insistance qui lui sont propres, en particulier
celle de la communion partielle signifiée par les saints et
les martyrs (Ut Unum Sint § 84). " L'oecuménisme ne sera riche
d'avenir que si nous posons la vérité de façon tout à fait désintéressée,
si nous nous écoutons les uns les autres avec patience, si nous
portons les fardeaux des autres comme nous portons notre propre
fardeau. " A la rencontre de Paderborn (Allemagne) 22 juin 1996
- DC 1996-661 " L'oecuménisme vise à faire progresser la communion
partielle existant entre les chrétiens, pour arriver à la pleine
communion dans la vérité et la charité. " (Ut Unum Sint. § 13)
" Nous n'avons pas à faire des spéculations avec des -si- et
des -mais-. Ici aussi s'applique sans aucun doute la mise en
garde de Jésus : Il ne vous appartient pas de connaître les
temps et les moments. (Actes1. 6) Nous sommes tenus de faire
aujourd'hui ce qu'il convient de faire aujourd'hui afin que
demain puisse arriver ce qui sera nécessaire demain. " Rencontre
oecuménique d'Augsbourg (Allemagne) 4 mai 1987 - (DC 1987-587)
LES
DIALOGUES
Jean Paul II a impulsé une accélération aux dialogues initiés
par Paul VI dans les commissions mixtes internationales. Les
uns ont déjà abouti à des accords partiels mais importants,
avec la Communion Anglicane, avec l'Eglise évangélique luthérienne,
avec l'Eglise orthodoxe syriaque d'Antioche, avec l'Eglise assyrienne
de l'Orient, avec l'Eglise apostolique arménienne, avec l'Eglise
éthiopienne. L'encyclique " Ut Unum Sint " en dresse l'inventaire.
" Les structures d'unité qui existaient avant la division sont
un patrimoine d'expériences qui oriente notre cheminement vers
le retour à la pleine communion. "( Ut Unum Sint § 56 A) |
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