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LE
TEMPS DE DIEU
Le
temps liturgique Commentaire dominical
Un saint par jour
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Les grands mystiques chrétiens ont fait
l'expérience personnelle, dans leur approche vers
Dieu, d'une nécessaire purification et ils en ont
tiré la conclusion qu'après la mort, il
fallait encore approfondir son amour avant
d'accéder à Dieu et de jouir pleinement de
cette gloire qui nous est donnée de partager avec
Lui.
De tout temps, l'Eglise a joint l'intercession pour les
morts à sa prière d'action de grâces,
en raison de la solidarité qui unit les hommes et
les baptisés. Les prières
eucharistiques ont toujours mentionné cette
intention, vivant ainsi "la communion des saints."
Mais dans l'antique liturgie romaine, cette intercession était absente des messes épiscopales
solennelles et ne se disait que dans les messes
privées. Son vocabulaire a une saveur toute
particulière "A ceux qui nous ont
précédés avec le signe de la foi et
qui dorment du sommeil de la paix, donne-leur le lieu du
rafraîchissement, du bonheur céleste, de la
lumière et de la paix." On retrouve là les
expressions populaires de tombeaux des catacombes.
En 998, saint Odilon, abbé de l'abbaye de Cluny en
Bourgogne, établit, dans le millier de
monastères qui en dépendaient, un office
liturgique à l'intention de tous les frères
défunts, pour que Dieu les accueille en sa Gloire
éternelle, même si leur vie connut quelques
défaillances.
Avec l'extension et le rayonnement de l'Ordre
bénédictin de Cluny, cette coutume
s'étendit à toute l'Eglise d'Occident, dans
le même temps que se précisait la doctrine
des "Ames du Purgatoire."
La prière de l'Eglise n'ignore pas que nous sommes
pécheurs. Elle prie pour ceux et celles qui
lui furent confiés et ne veut la perte d'aucun de
ceux-ci. Cette commémoration est une fête,
une fête de l'unité de l'Eglise, une
fête de la foi et de l'espérance.
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