L’article 8 de la Constitution de 1992 spécifie: « La République d’Angola doit être un État laïc, et l’État et les Églises doivent être séparés. Les religions doivent être respectées et l’État doit protéger les Églises et leurs lieux et objets de culte, pourvu qu’elles observent les lois étatiques"En pratique, le gouvernement est tolérant envers les organisations religieuses et a contribué par sa politique à la libre expression des cultes.
Pour être reconnus, ceux-ci doivent maintenant rassembler au minimum 100.000 membres adultes résidant dans le pays et être représentés dans les deux tiers des provinces au moins. Les ministères de la Justice et de la Culture reconnaissent cependant les 85 groupes religieux préalablement enregistrés, qui ont conservé leur statut légal, quel que soit le nombre de leurs membres.
La plus grande partie de la population est chrétienne ; l’Église catholique estime que 55 % d’entre elle est catholique. Le nombre de protestants est en décroissance (elles représentent environ 10% des groupes religieux présents sur le territoire). La communauté musulmane est sur le point de satisfaire aux conditions requises par l’enregistrement
Aucun acte de violence ou de discrimination à l’encontre de croyances ou de pratiques religieuses n’a été signalé en 2006 et 2007. Bien que l’attitude des citoyens angolais envers l’islam ait été généralement négative, elle provient surtout des différences culturelles entre les Angolais et les musulmans ouest africains immigrés plutôt que d’une intolérance religieuse.
Religions indigènes
A l’intérieur du pays, il existe toujours des membres de la population rurale adeptes des pratiques traditionnelles des religions indigènes.
Ces dernières années, des agences gouvernementales, des représentants de l’Église et des organisations de la société civile se sont mobilisés pour alerter la population contre les religions traditionnelles faisant intervenir les chamans, les sacrifices animaux et la « sorcellerie ».
La liberté d’information
Le conflit entre Radio Ecclesia, propriété de l’Église catholique, et le gouvernement n’a pas encore été résolu, mais la situation s’est cependant améliorée.. Un grand nombre de ses émissions sont en fait maintenant diffusées via Radio Vatican, et peuvent donc être entendues au-delà de Luanda. En 2004, le président Dos Santos avait publiquement déclaré que Radio Ecclesia pourrait avoir une diffusion nationale. En 2005, les opérateurs de la radio ont commencé à s’organiser pour émettre à partir de cinq autres provinces.
La guerre civile
Une étape importante vers la réconciliation sur tout le territoire angolais a été franchie en août 2006 lorsque, après les 27 ans de guerre civile qui ont bouleversé le pays jusqu’en 2002,l’armée la violence a aussi pris fin dans la province de Cabinda. Le gouvernement a finalement signé un traité de paix avec le principal groupe rebelle du Cabinda. Cette région du nord, riche en pétrole, réclamait depuis des années son indépendance à l’égard du pouvoir central.
Le rapatriement a entraîné l’urgente nécessité de créer des infrastructures pour une réintégration viable; les zones concernées ont donc été pourvues de centres médicaux nouveaux ou restaurés, d’écoles et de logements pour les enseignants. Des ONGs et des organisations internationales ont mis sur pied des projets de micro-crédits pour relancer l’économie du pays, projets qui jusqu’à présent ont aidé plus de 10.000 personnes. L’Église catholique a aussi confirmé que le gouvernement avait donné son accord pour financer la construction d’écoles et d’églises et pour restituer les biens confisqués durant la guerre civile.
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