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Les informations les plus récentes sont placées au début de ces archives et par dates décroissantes.

Vous pouvez toujours nous demander des compléments d'informations, par le courrier électronique:
infocatho@infocatho.org




26.12 - La nuit de Noël à Bethléem.

Le Jubilé de la naissance du Christ s'est ouvert dans la basilique Saint Catherine de Bethléem, attenant à l'église de la grotte de la Nativité. Le président Yasser Arafat et sa femme, ainsi que de plusieurs premiers ministres représentants officiels de différents paysont participé à cette célébration. "C'est ici qu'est né le Prince de la Paix", a déclaré le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah.


Elles expriment avec beaucoup de force l'esprit
dans lequel les chrétiens, pèlerins et palestiniens de Bethléem ont vécu cette entrée dans le Jubilé simultanément avec Rome, grâce à des écrans géants sur lesquels étaient retransmis les événements qui se déroulaient dans la Basilique Saint Pierre de Rome.

Aux côtés du patriarche de Jérusalem figuraient tous les évêques
catholiques de Jérusalem, de tous les rites. A Bethléem, il n'y avait pas de Porte Sainte. Le moment le plus marquant de la célébration fut celui de la procession emportant une image de l'Enfant Jésus à la Grotte de la Nativité. La porte de la grotte était ornée de palmes pour souligner la relation qui dans la liturgie antique de Jérusalem s'établit entre la Nativité et Pâques.

Plusieurs chefs d'État ont participé à cette célébration : le président de l'Autorité Nationale
Palestinienne Yasser Arafat, le président d'Ouganda et les premiers ministres d'Espagne, José María Aznar d'Italie, Massimo D'Alema, et du Maroc.

L'église de Sainte Catherine, agrandie récemment, était comble, même si
l'accès en avait été rendu extrêmement difficile pour beaucoup de fidèles à cause des mesures de sécurité. Bethléem, qui compte 50.000 habitants, accueillera trois millions et demi de pèlerins pendant le Jubilé.

Sur un terrain détrempé et sous les parapluies à cause du mauvais temps, 5.000 pèlerins s'étaient réunis dans le "Champ des Bergers", pour une veillée de prière où intervinrent l'Abbé Pierre et le délégué apostolique du Saint-Siège en Palestine, Mgr Pietro Sambi.

Pour plus d'informations : Agence
Zénit

30.12 - Suède : Séparation Eglise-Etat.

Depuis 1686, la Suède est une nation luthérienne et le roi était responsable de l'application des commandements de Dieu dans tout le royaume. A partir du 1er janvier 2000, l'Etat et l'Eglise sont séparés, ce qui aura de grandes répercusssions sur la vie de la communauté ecclésiale suédoise.

Jusqu'à présent, chaque enfant naissait automatiquement membre de l'Eglise de Suède, même sans être baptisé. Chaque contribuable payait une taxe ecclésiastique prélevée sur sa feuille d'impôts. Les registres d'état-civil étaient tenus par les pasteurs qui délivraient jusqu'aux certificats de bonnes moeurs nécessaires pour obtenir le permis de conduire. Le gouvernement nommait les évêques et l'archevêque d'Uppsala.

Désormais, et après trente années de débats, les citoyens pourront exprimer leur décision de quitter l'Eglise et ne seront plus automatiquement enregistrés dans une paroisse. Les évêques seront élus par les prêtres et un nombre égal de laïcs.

Les revenus de l'Eglise seront à la charge des fidèles qui paieront une taxe annuelle proportionnelle à leur salaire avec en contrepertie la gratuité pour tous les services offerts par l'Eglise.

Même s'ils ne fréquentent pas assidûment les offices religieux, les Suédois sont encore très attachés à leurs traditions religieuses. 77 % des enfants sont baptisés, 50% des jeunes sont confirmés à l'âge de 15 ans et 62% des couples vont se marier à l'église.

Pour plus d'informations : Agence
ENI

28.12 - Ces ouragans qui frappent l'Europe.

Les destructions causés par les ouragans qui ont frappé l'Europe de l'Espagne à la Grande Bretagne en passant par la Belgique, de la France à l'Autriche en passant par la Suisse et l'Allemagne, sont considérables. Plus que les monuments religieux et les zones forestières détruites, ce qu'il faut regretter, c'est la centaine de personnes qui y ont trouvé la mort.

Les vents d'une rare violence, atteignant parfois 213 km/h, comme en Forêt-Noire, ont balayé l'Europe occidentale d'ouest en est, le dimanche, puis le lundi. Plus de cent morts et disparus en sont les victimes, 68 pour la France seulement.

Des millions de personnes se sont vues privées d'électricité. Les voies de communicationt ont été rendues impraticables, routes barrées par des arbres, voies ferrées obstruées, lignes aériennes interrompues.

Des milliers d'édifices prestigieux du patrimoine spirituel ont été touchées : le Mont Saint Michel, la Sainte Chapelle et surtout la cathédrale Notre-Dame de Paris. Dans la seule région de Paris et de l'Ile de France, plus de 150 églises ont été gravement endommagées.

"C'est un rappel à l'humilité, en cette fin d'année où l'on dresse le bilan d'un siècle fier de ses prouesses techniques, écrit l'éditorialiste du quotidien français "La Coix, Bruno Frappat. Et il ajoute :"Face à ces catastrophes, naturelles ou humaines, les hommes retrouvent un sentiment de solidarité. Puisse cette fraternité ne pas se diluer... que sont-ils par rapport au Vénézuéla ou d'ailleurs."

Pour plus d'informations :
Journal la Croix.

28.12 - Suisse : L'Eglise et les couples homosexuels.

Pour l'Eglise, l'homosexualité ne peut pas être admise comme une norme sociale parce qu'elle nie l'altérité sexuelle qui donne sa fécondité à la nature. Par contre en se basant sur le respect de la personne, les évêques suisses admettent que si des gens ont choisi de vivre différemment, ils ont droit, en tant que personnes, à la protection de l'Etat.

Cette prise de position ne vise pas à rappeler l'attitude générale de l'Eglise catholique face à l'homosexualité, mais à examiner quels aménagements sont possibles dans le respect de la liberté des personnes, a expliqué à l'agence de presse APIC, Nicolas Betticher, porte-parole de la Conférence des évêques suisses.

La CES peut donc accepter d'envisager des aménagements légaux dans les quatre domaines principaux du droit de séjour du partenaire étranger, le droit de bail, le droit successoral, et du droit de visite en cas de maladie. "De nombreux pays ont déjà pris des mesures dans ce sens, relève le porte-parole des évêques. Ce sont d'ailleurs ces domaines qui font l'objet de la plus forte demande des milieux "gays". C'est là qu'ils s'estiment surtout discriminés."

Pour les évêques il importe cependant d'éviter toute conception "pseudo matrimoniale". La CES s'oppose donc formellement et explicitement aux formes de partenariat social enregistré tel qu'il est proposé dans la consultation lancée par la conseillère fédérale Mme Ruth Metzler sur la situation juridique des couples de même sexe.

Pour plus d'informations : Agence
APIC

26.12 - L'ouverture de la Porte Sainte.

L'ouverture de la Porte Sainte, dans la nuit de Noël, à 23.25, par Jean-Paul II, avant la célébration de la Messe de Noël dans la Basilique Saint Pierre, a été saluée par un tonnerre d'applaudissements. Il en fut de même, l'après-midi pour la Porte Sainte de la basilique Saint-Jean de Latran qui est la cathédrale du Pape.

Par trois poussées, Jean-Paul II ouvrit cette Porte, accomplissant ainsi la prophétie de son maître, primat de Pologne, le Cardinal Stefan Wyszynski, lorsque Karol Wojtyla fut élu Pape, il y a 21 ans, qui était d'ouvrir la Porte Sainte, de conduire la chrétienté dans l'avenir et de la faire entrer dans le Jubilé de l'an 2000.

Un certain nombre de nouveautés qui sont autant de connotations ont été soulignées par le cérémonial de l'ouverture de la Porte : l'importance de la joie et de la vie nouvelle symbolisées par la musique, les parfums et les fleurs, représentant les cinq continents ; l'importance de la Parole accompagnée de lumière et de fleurs, à travers la Porte Sainte jusqu'à la partie centrale de la Basilique.

Dans son homélie de la messe de la nuit, le Pape a souligné cette signification
"Toi, ô Christ, tu es le Fils unique du Dieu vivant, né dans la grotte de Bethléem ! Après deux mille ans, nous revivons ce mystère comme un événement absolument unique. Parmi tant de fils d'hommes, parmi tant d'enfants venus au monde durant tous les siècles, Toi seul es le Fils de Dieu : ta naissance a changé de manière ineffable le cours des événements humains".

... "Voilà la vérité qu'en cette nuit l'Église veut transmettre au troisième millénaire. Et vous tous, qui viendrez après nous, puissiez-vous accueillir cette vérité qui a totalement transformé l'histoire ! Depuis la nuit de Bethléem, l'humanité a conscience que Dieu s'est fait Homme : il s'est fait Homme pour rendre l'homme participant de sa nature divine".

... "Que la trompette du grand jubilé retentisse, qu'elle proclame que Jésus nous a libérés".

Le sens de la fête était présent et cela s'est ressenti profondément tout au long de la cérémonie dans la prière des 64.200 pèlerins réunis à Saint Pierre, 8.200 dans la Basilique et 56.000 sur la place.

Jean-Paul II a traversé très lentement la Basilique, aussi bien pour entrer que pour sortir, appuyé sur sa canne, c'était parfois même pathétique de le voir s'avancer ainsi courbé. Quelqu'un dans l'assemblée lui a crié : "Courage, Saint Père !" - "Merci !", a répondu le Pape en esquissant un sourire. Un tonnerre d'applaudissements l'a accueilli à sa sortie de la Basilique.

Après lla cérémonie des milliers de fidèles se sont dirigés vers la Porte Sainte, pour en franchir le seuil à leur tour.

30.12 - Mises au point cardinalices.

Le 27 novembre dernier, le cardinal Ratzinger avait donné une conférence à la Sorbonne où il assignait une place secondaire aux "institutions". Membre de la même congrégation romaine, "Pour la doctrine de la Foi", le cardinal Eyt, archevêque de Bordeaux avait répondu que les problèmes actuels viennent justement des institutions ecclésiales. Le cardinal Ratzinger vient de préciser l'énoncé de sa pensée.

Le président de la Congrégation romaine l'a fait dans une chronique du quotidien catholique français "La Croix". Nous ne pouvons donner ici tous les propos, mais seulement quelques-uns :

"La relation entre foi et raison est une option originelle de la foi chrétienne... qu'il existe assurément une relation réciproque entre droit et Eglise, en un sens fondamental, est une question valable, mais indépendante de celle-là."

... " Il est inconstestable que la foi chrétienne, depuis les origines, n'a pas voulu être seulement une idée, mais qu'elle est entrée dans le monde dotée d'éléments institutionnels : fonction paostolique, succession apostolique."

... "Le cardinal Eyt me rappelle avec raison les décisions institutionnelles que j'ai à prendre presque chaque jour ... Les décisions institutionnelles du Magistère ne peuvent devenir fécondes que si elles sont liées à un combat sérieux, convaincu, pour une nouvelle évidence des options fondamentales de la foi."

... " Le cardinal Eyt attire l'attention sur le fait que la raison évolue et qu'elle ne peut pas être figée dans un prétendu âge d'or. Là-dessus, je ne peux être que d'accord sans réserve avec lui."

Pour les textes :
Documentation catholique

28.12 - Taizé à Varsovie.

70.000 jeunes participent depuis le mardi 28 décembre à la 22e rencontre européenne des jeunes de Taizé qui se tient à Varsovie. D'immenses chapiteaux élevés au centre de la capitale polonaise ont accueilli les participants venus de l'Europe entière pour prier et échanger pendant cinq jours.


Les familles de près de trois cents paroisses catholiquesse sont offerts pour loger ces jeunes. Il en est de même pour de nombreuses paroisses orthodoxes et protestantes.

Le pape Jean Paul II, le patriarche Alexis II de Moscou, l'archevêque de Canterbury, Mgr George Carey, ainsi que le secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan ont adressé des messages de soutien aux participants de la rencontre.

Sous le titre "Etonnement d'une joie" le frère Roger de Taizé écrit aux jeunes ." Si démunis soyons-nous, une des urgences aujourd'hui est de mettre la compréhension là où il y a des oppositions... L'Evangile porte en lui une si claire espérance et un tel appel à la joie que nous aimerions aller jusqu'au don de nous mêmes pour les transmettre auprès et au loin."

Pour plus d'informations :
Communauté de Taizé

26.12 - Sur la place Saint-Pierre de Rome.

Le samedi 25 décembre, à midi, de la loggia de la facade de Saint-Pierre de Rome, le Pape a donné son message de Noël qui est un appel à la réconciliation, à la paix, à l'espérance. Puis il adressé ses souhaits de joyeux Noël en 59 langues avant de donner la bénédiction "Urbi et Orbi", à la "Ville de Rome et au monde".

30.000 pèlerins s'étaient réunis à midi sur la place Saint Pierre pour entendre le Pape et recevoir sa bénédiction. Sur 50 chaines de télé, des millions de téléspectateurs à travers le monde suivaient l'événement en direct. Jean-Paul II a rappelé l'un des plus grands mystères du christianisme : Dieu qui se fait homme.

"La naissance du Fils de Dieu est le don sublime, la plus grande grâce en faveur de l'homme que l'esprit humain ait jamais pu imaginer"... "Nous fixons les yeux sur Toi, ô Christ, Porte de la Paix, tandis que, pèlerins d'ici-bas, nous visitons de nombreux lieux marqués par la douleur et par la guerre, où reposent les victimes de violents conflits et de cruelles exterminations."

... "Toi, le Prince de la paix, tu nous invites à bannir l'usage insensé des armes, le recours aux violences et à la haine qui ont cruellement marqué les personnes, les peuples et les continents".

A la fin de son message, et d'une voix forte et au ton assuré, le Pape Jean-Paul II a souhaité un joyeux Noël en 59 langues, dont le mongol, l'hébreu et l'arabe, car il y avait un groupe important de pèlerins chrétiens de langue arabe, sur la place Saint Pierre.

L'après-midi, le Pape s'est rendu à la basilique Saint-Jean de Latran pour l'ouverture de la Porte Sainte de cette basilique qui est sa cathédrale depuis 311.

Pour le texte du
message de Noël.

26.12 - Message du Conseil oecuménique.

Le pasteur Konrad Raiser, secrétaire général du Conseil oecuménique des Eglises, leur a adressé un message de Noël qui est un appelà la réconciliation dans la paix du Christ.

... " A Bethléem, on célébrera les deux mille ans écoulés depuis la naissance du Christ. A Nazareth, à Jérusalem et dans bien d'autres lieux liés à la vie de Jésus, on attend la foule des pèlerins de Noël. Mais ce Noël ne sera pas un Noël comme les autres. Même ceux qui n'appartiennent à aucune Eglise auront part à la lumière qui resplendit en celui que les chrétiens confessent comme le Fils de Dieu qui est entré dans l'histoire des humains."

... "Ce qui est remarquable, c'est que même après deux mille ans, la vie et le message de ce fils du peuple juif continuent de parler à des femmes et à des hommes qui trouvent en lui l'espérance et les certitudes dont ils ont besoin pour vivre."

... "Si nous voulons être fidèles à l'esprit de Jésus de Nazareth, notre message de Noël, cette année, doit être un message de réconciliation : réconciliation entre chrétiens, juifs et musulmans en Israël et en Palestine alors que le processus de paix entre dans sa phase finale. Réconciliation entre chrétiens et musuklmans en Indnésie, au Ngéria, au Pakistant, en Bosnie, au Kosovo. Réconciliation entre chrétiens, musulmans et hindous en Inde. Réconciliation entre tous les membres de la famille chrétienne à travers le monde."

... " Les Eglises sont chargées d'un ministère de réconciliation que chacune doit d'abord exercer au sein de sa propre communauté. C'est alors seulement qu'elles pourront répandre la lumière qu'elles ont reçues en Jésus-Christ. Car "en lui était la vie et la vie était la lumière des hommes et la lumière brille dans les ténèbres et les ténèbres ne l'ont point comprise" (Jean 1. 3 à 5)

Quand nous célébrerons Noël, cette année, puisse cette lumière continuer de resplendir."

Pour toute information :
Conseil oecuménique des Eglises.

26.12 - Message du Patriarche Bartholomée Ier.

L'Eglise orthodoxe célèbre avec solennité la Théophanie du Sauveur au début du mois de janvier. Le Patriarche oecuménique, Sa Sainteté Bartholomée Ier, a tenu à faire parvenir son message à l'occasion de la fête de Noël, y associant ainsi les fidèles catholiques et protestants aux fidèles orthodoxes. "Le Christ est la seule espérance", déclare-t-il.


"Le Patriarche souhaite à l'ensemble de l'Eglise la grâce, la miséricorde et la paix du Christ sauveur né à Bethléem."

... "Ouvrez et élargissez vos coeurs, aimez le Sauveur et Seigneur Jésus-Christ qui, pour nous, s'est fait homme, assurés qu'à ses côtés, vous trouverez la grâce éternelle."

... "N'oubliez jamais que le Christ, né dans une crèche il y a deux mille ans, est la seule espérance, l'espérance de tous, l'espérance du monde entier."

... "L'Eglise vous invite à la connaissance du Christ, à la prière, au repentir et à l'ascèse... Revêtir le Christ présuppose non seulement l'amour envers Dieu mais aussi l'amour envers le prochain."

Pour plus d'informations :
Service Orthodoxe de Presse.

30.12 - Mexique : Un départ discutable.

Le 14 août 1995, le pape avait nommé Mgr Vera Lopez, évêque coadjuteur avec droit de succession de San Cristobal de las Casas, le diocèse de Mgr Samuel Ruiz, au Chiapas. Mgr Vera avait dit son souhait de poursuivre sur place l’oeuvre de Mgr Ruiz, l’évêque des "Indiens", connu pour sa médiation en faveur des indiens du Chiapas. Les pressions des propriétaires terriens et du gouvernement ont modifié la décision de Rome.

Les milieux conservateurs, qui avaient déjà mené la vie dure à Mgr Ruiz, avaient fait pression pour que Mgr Vera Lopez soit à son tour éloigné de cette région peuplée d’Indiens située à l’extrême sud du pays. Jean Paul II l'a nommé le jeudi 30 décembre évêque de Saltillo, au nord-est du Mexique, une ville de 350.000 habitants, important centre industriel, agricole et commercial. Cette ancienne ville coloniale au riche patrimoine architectural est aussi un important centre culturel.

Avant de quitter son diocèse Mgr Ruiz avait transmis canoniquement ses pouvoirs à son successeur de droit. Dans un communiqué plutôt sec, la conférence épiscopale rappelait que c’est le pape lui-même qui nomme librement les évêques "sans qu’interfèrent d’autres instances ou que des cérémonies de passation de pouvoirs... même si le droit canonique précise que le coadjuteur jouit du droit de succession", ajoutaient-ils.

Selon l'agence française DIAL, Diffusion de l’information sur l’Amérique latine (DIAL) : "En clair, Rome ne veut pas que ses relations diplomatiques avec l’Etat mexicain soient compromises par un continuateur de Don Samuel." Or quelques jours auparavant, le nonce avait déclaré devant la presse mexicaine que, le Vatican ayant accepté la démission de Mgr Ruiz, c’est Mgr Vera Lopez qui devenait automatiquement évêque de San Cristobal, vu qu’il a été nommé par le pape, en 1995, coadjuteur avec droit de succession."

Le communiqué du Saint-Siège, le nommant à Saltillo mentionne que "l’amour sincère de l’Eglise, le zèle apostolique et la disponibilité dont a toujours témoigné Mgr Vera Lopez, font de lui un prélat tout indiqué pour l’important diocèse de Saltillo". Ce communiqué insiste encore sur l’engagement de l’Eglise en faveur des populations indiennes de l’Etat du Chiapas.

Pour plus d'informations : Agence
DIAL

30.12 - Angola : Brûlés vifs par l'armée.

Soupçonnés de collaboration avec les rebelles de l'Union Nationale pour l'Indépendance totale de l'Angola (UNITA), quarante-sept villageois d'une localité située à 1.000 km de Luanda, ont été récemment brûlés vifs par l'armée angolaise, selon une déclaration de l'évêque de Saurimo.

Sans préciser de date, Mgr del Corso, évêque dans la région de Lunda-Sud, au nord-est du pays, a déclaré à l'hebdomadaire "Agora" que les militaires gouvernementaux ont mis le feu à tout un quartier et tué à la hache le chef coutumier de la localité de Muabunda devant de nombreux villageois.

Des actes similaires ont eu lieu également dans diverses autres localités de la région, Les soldats ont perpétré de nombreuses ''tueries ces derniers jours'' dans la région de Muabunda, a-t-il encore ajouté.

Pour plus d'informations : Agence
Misna

30.12 - Que l'Afrique se prenne en mains

Au cours d'un entretien sur Radio-France-Internationale (R.F.I.) dont il était l'invité, le cardinal Christian Tumi, archevêque de Douala au Cameroun, a lancé aux Africains un appel à se prendre en charge pour assurer leur avenir. ''Il faut que les Etats africains comprennent que s'ils ne font rien pour le développement, personne d'autre ne le fera à leur place''.


Selon l'archevêque, les dirigeants africains pensent que si les autres ne leur viennent pas en aide, ils ne peuvent rien faire, alors que le continent a toutes les potentialités pour développer son économie.

A propos des relations entre l'Eglise et ses partenaires des pays africains, le cardinal s'est félicité du nouvel état d'esprit de ces derniers, car beaucoup d'organismes qui se méfiaient de l'Eglise, se tournent maintenant vers elle. ''Ces bailleurs de fonds sont de plus en plus conscients que l'Eglise fait beaucoup pour le développement de nos pays.''

''On ne peut pas séparer l'évangélisation du développement'', a souligné l'archevêque de Douala.

Pour plus d'informations :
Radio R.F.I.

28.12 - Sénégal : Pourparlers de paix

Le gouvernement sénégalais et les indépendantistes du Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC), dirigé par Augustin Senghor, un prêtre catholique, ont signé le dimanche 26 décembre un nouvel accord de paix pour régler un conflit qui dure depuis décembre 1982 et qui a connu plusieurs cessez-le-feu, dont le dernier date de juillet 1993.

Ils ont décidé d’une "cessation immédiate, des actes armés isolés ou collectifs", ainsi que les enlèvements de personnes, les pillages de biens et tout autres actes de violence en Casamance.

Les autorités sénégalaises et la rébellion casamançaise se sont ainsi engagées à respecter le cessez-le-feu du 8 juillet 1993, qu’elles ont signé à Ziguinchor, capitale de la Casamance. Dans ce cadre, elles s’engagent "solennellement à créer, à maintenir et à garantir les conditions réelles d’une paix définitive en Casamance". La rencontre a été précédée par une journée de prière pour la paix, observée le vendredi 24 décembre par les différentes religions du sud du Sénégal.

Pour plus d'informations : Agence
Misna

28.12 - Cameroun : L'Eglise et les sectes.

Devant la prolifération des sectes, l'archevêque de Douala ne veut pas prononcer une condamnation globale et cherche à en tirer les leçons.

Dans la seule ville de Douala, la capitale, on dénombre plus d'une cinquantaine de "nouvelles" Eglises, dont le nombre des fidèles ne cesse d’augmenter. Dans un pays où le christianisme est bien implanté et où la dévotion populaire est très vivante, beaucoup des sectes vendent à leurs fidèles non seulement des Bibles, mais surtout des crucifix, des tee-shirts ou des autocollants portant des inscriptions telles que "Jesus est avec nous", "Jésus, c’est la vie, la lumière", "Jésus guérit", ou encore "Jésus reviendra".

"Dans les églises traditionnelles, exique l'un des pasteurs de ces Eglises nouvelles, on a l’impression qu’on est loin de Dieu. Les gens ont besoin d’autre chose", explique Lucie Tununda, de la Mission de Dieu. "Les fidèles ont besoin de rencontrer un Dieu vivant... Ici, on apprend à parler directement avec Dieu, on le sent, on voit sa puissance et ses miracles se manifestent en vous".

Les fidèles animistes encore nombreux reprochent aux sectes d’être agressives et de détourner les populations de leurs croyances ancestrales.

Face à l’ampleur du phénomène, et devant l'inquiétude de ses fidèles, l’Eglise hésite à prononcer une condamnation globale et cherche à s'adapter. "L’Eglise doit même en tirer des leçons", déclare le cardinal Toumi, l’archevêque de Douala. Tout en dénonçant "le fanatisme et le non respect de l’autre" par les nouvelles religions, il souligne qu’il ne rejette pas en bloc toutes leurs actions. Il cite en exemple la solidarité entre les fidèles. "Ils s’aiment entre eux et font des sacrifices les uns pour les autres".

Pour plus d'informations : Agence
Fides

28.12 - Nigeria : Les chrétiens dans la rue.

Le mercredi 22 décembre, quatre églises catholiques étaient incendiées à Ilorin, une ville de 430.000 habitants dans l’Etat de Kwara à l'est du Nigéria. Les chrétiens de Lagos, la capitale du pays, sont descendus jeudi 23 décembre dans la rue pour protester contre les attaques de plus en plus fréquentes de la part des musulmans.

Les manifestants ont rencontré le président de l’Association des Chrétiens du Nigeria, Synday MBang, à qui ils ont exprimé leur mécontentement. Celui-ci leur a annoncé avoir déjà adressé une lettre de protestation au gouverneur de l’Etat de Kwara, Mohamed Lawal, les incidents ayant eu lieu dans sa province.

M. S. MBang a aussi prôné la tolérance religieuse dans ce pays qui compte 45% de musulmans et autant de chrétiens. D’autant que le gouverneur Mohamed Lawal a promis des sanctions contre les auteurs des incendies de ces quatre lieux de culte chrétiens et d’un hôtel.

Les chrétiens sont inquiets de l’islamisation actuelle qui a déjà introduit la charia, comme système juridique dans quatre Etats. Cette décision qui est en contradiction avec la constitution, a été dénoncée tant par le gouvernement fédéral que par les chrétiens et par de nombreux musulmans, mais il ne semble pas que ce processus d'islamisation soit réellement remis en cause.

Pour plus d'informations : Agence
Misna





23.12 - Le message du Patriarche de Jérusalem.

Dans son message de Noël, Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem appelle une nouvelle fois à l'égalité pour tous les habitants de la Terre Sainte. Aussi longtemps que les réfugiés n'auront pas retrouvé leurs droits et leur dignité, que les détenus politiques ne seront pas libérés, le pays ne trouvera pas la paix, souligne-t-il.

La réconciliation entre Israéliens et Palestiniens est, pour lui, la clé de la paix pour toute la région. Jérusalem est toujours au cœur du conflit et toute décision sur l'avenir de la Ville Sainte doit prendre en compte la voix des trois religions, juive, chrétienne et musulmane.

Le patriarche condamne l'extrémisme religieux et invite les musulmans et les chrétiens à laisser tomber le conflit autour de la mosquée de Nazareth. Plutôt que la construction de la mosquée contestée en face de la basilique de l'Annonciation. Mgr Sabbah propose d'ériger à la place un centre de dialogue. Il s'agit de trouver ainsi une solution où aucun ne se sente pas perdant et qui permette de revenir à la fraternité antérieure.

Evoquant la proclamation formelle de l'Etat palestinien pour l'an 2000, il estime que c'est une démarche qui devrait enfin apporter la paix, la sécurité et la tranquillité à ses habitants. Quant à la visite du pape Jean Paul II à Jérusalem Est, il précise qu'elle ne se fera pas en présence d'hommes politiques d'aucun bord, mais uniquement de responsables religieux, pour ne pas la transformer en acte politique.

Pour plus d'informations :
Patriarcat de Jérusalem


21.12 - Les étapes du Pape en Terre Sainte.

Au travers des médias israéliens, jourdaniens et palestiniens, auxquels s'ajoutent les médias égyptiens, il est possible de préciser les étapes du voyage de Jean-Paul II en Terre Sainte. Seule, l'Irak reste encore en attente, et là, ce ne sont pas aux Irakiens de décider, mais aux Américains selon leur attitude. Par contre le passage en Egypte est toujours envisagé.

Avant d'arriver en Israël, Jean Paul II passera par la Jordanie, arrivant à Amman le 20 mars, pour se rendre sur le mont Nebo, à une quarantaine de km de la capitale où, selon la tradition, est enterré Moïse, puis à l'endroit où le Christ a été baptisé au bord du Jourdain sur la rive gauche, en territoire jordanien.

Le Pape arrivera en Israël le 21 dans l'après-midi et le point culminant de ce voyage sera la visite de Jean Paul II au mémorial de l'holocauste à Yad Vashem: "Sans aucun doute la partie la plus importante du programme, de notre point de vue, car le pape rendra hommage aux victimes de l'Holocauste," a déclaré à la radio israélienne Aharon Lopez, ambassadeur d'Israël près le Saint-Siège.

Jean-Paul II rencontrera le président israélien Ezer Weizman et le Premier Ministre Ehud Barak à l'aéroport de Tel Aviv le 21 mars. Il visitera les lieux saints chrétiens de Jérusalem, célébrera une messe pontificale à la basilique de la Nativité de Bethléem le 22 mars. A Bethléem, ville où est né Jésus, qui se trouve dans la zone contrôlée par l'Autonomie Palestinienne, il sera reçu par le président palestinien Yasser Arafat.

Puis il gagnera la Galilée, où Jésus a passé son enfance. Il se rendra au bord du lac de Tibériade, à Capharnaüm, puis sur le Mont des Béatitudes, où il devrait redire le "Sermon sur la montagne" de l'Evangile, devant 50.000 jeunes. Le pape devrait inaugurer à cette occasion une résidence d'une centaine de chambres, la "Domus Galilaeae", construite par le "Chemin néocatécuménal", qui veut en faire une maison d'étude de la Parole de Dieu.

Enfin le pape devrait se trouver à Nazareth le 25 mars pour y célébrer la fête de l'Annonciation, au cours d'une messe solennelle retransmise en mondovision.

Pendant ce voyage, selon le gouvernement israélien, le Pape devrait rencontrer les Grands rabbins ashkénaze et séfarade, "probablement au Mur occidental", le Mur des lamentations et sa visite devrait encore comprendre le dernier jour, le dimanche 26 mars, une rencontre interreligieuse avec les autres "enfants d'Abraham" c'est-à-dire le judaïsme, le christianisme catholique arménien et orthodoxe et l'islam.

Ce sera la première fois qu'un Souverain pontife visitera Jérusalem depuis que la partie orientale de ville, où se trouvent les lieux saints chrétiens, juifs et musulmans, est occupée par Israël. Du côté juif, on parle de "réunification" de la ville sainte. Si une délégation officielle israélienne accompagne le Pape à Jérusalem-Est, il y aurait là sans aucun doute une tournure politique à l'événement.

Par ailleurs, il est fortement question que Jean Paul II se rende en Egypte, avant l'étape en Jordanie qui précédera son arrivée en Israël. En effet, la visite du pape au Mont Sinaï, là où Moïse a reçu les "Tables de la Loi", est toujours envisagée. Si elle a lieu en février, la visite sera consacrée uniquement à l'Egypte. En deux jours, Jean Paul II pourrait se rendre d'une part au Caire pour y rencontrer le président égyptien Hosni Moubarak, d'autre part au Mont Sinaï, où se trouve le monastère grec-orthodoxe de Sainte Catherine.

Mais le Saint-Siège a proposé récemment au gouvernement égyptien d'associer cette visite au voyage de Jean Paul II en Terre Sainte au mois de mars. Le passage du Pape en Egypte se ferait alors plus tôt.

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican

21.12 - Israël : "faux-pas" diplomatique.

Dimanche 19 décembre, la présidence du Conseil israélien a pris les devants en annonçant, avant que le Vatican ne la confirme officiellement la venue du pape à Jérusalem le 21 mars, jour de la fête juive de Pourim (les Sorts), qui commémore la libération du peuple juif en Perse sous la reine Esther. Des responsables du Ministère israélien des Affaires étrangères auraient préféré attendre.

L'annonce prématurée de la visite de Jean Paul II en mars 2000 en Israël a provoqué en effet un réel agacement au Ministère israélien des Affaires étrangères, où des responsables parlaient lundi de "faux pas diplomatique". Mais il s'explique par la situation actuelle qui a pour origine les décisions prises à Nazareth d'accepter la construction d'une mosquée près de la basilique chrétienne.

Echaudé par les provocations islamistes à Nazareth où un groupuscule fondamentalistes profère insultes et menaces contre une éventuelle venue du pape, le gouvernement israélien est nerveux et a voulu ainsi démontrer qu'il restait maitre dans cette situation délicate. Il pourrait même retirer l'autorisation donnée aux islamistes d'édifier une mosquée près de la Basilique de l'Annonciation.

Nazareth est à nouveau sous tension. Les chrétiens de Nazareth craignent pour la venue du pape, car un tract incendiaire a été distribué durant la semaine. Il ne porte aucune signature, mais attaque de façon vulgaire le pape, les chrétiens et la basilique. Le texte du tract, en arabe, affuble Jean Paul II d'épithètes grossiers et lance des menaces à peine voilées si le pape "songe à la visite de 2000".

Les chrétiens de la ville sont également dans le collimateur des auteurs anonymes: "Nous brûlerons vos maisons de nos mains. Tout le monde nous regardera et la presse mondiale parlera de nous"... "La croix doit disparaître, l'islam doit prendre sa place" en Terre Sainte. L'église de l'Annonciation qui doit "être purifiée des incroyants qui la souillent. Nous la transformerons en mosquée!"

Cette provocation a déjà entraîné des violences tout près de la basilique. Vendredi dernier 17 décembre, un chrétien du lieu a été poignardé tandis qu'un autre jeune, qui portait un croix au cou, a été giflé. Des pèlerins ont été insultés. Les jours précédents, des fondamentalistes ont lancé des pierres contre l'église saint Joseph. Des pèlerins ont dû se réfugier dans l'église pour se mettre à l'abri, et un prêtre franciscain a reçu des crachats.

Des musulmans, hommes d'affaires ou gens de la culture, regrettent le climat d'intolérance suscité par les activistes: "L'attitude des fondamentalistes n'est pas l'expression de l'islam, mais seulement d'un groupe de fanatiques…" D'ailleurs, des voix musulmanes se sont élevées contre la construction de la mosquée à Nazareth, venant d'Egypte, d'Arabie Saoudite et de l'Autorité Palestinienne.

Au sein du gouvernement israélien également la préoccupation est vive. On assisterait même à un certain revirement et le permis accordé par le Ministre Ben Ami pour la construction de la mosquée en face de la basilique de l'Annonciation pourrait être annulé si les extrémistes vont trop loin.

Pour plus d'informations : Agence
Fides

23.12 - France : Un message d'espérance.

"Noël, une espérance pour l’an 2000", tel est le thème du message de Noël des évêques de France que le président de la Conférence des évêques de France, Mgr Louis-Maris Billé, a adresséà tous ceux qui voudront accueillir cette parole.

"Noël est là… L’an 2000 est tout proche. Avec le Pape Jean-Paul II ouvrant la porte de la Basilique Saint-Pierre, les catholiques de France, comme ceux du monde entier, vont franchir le seuil du grand Jubilé. Mais ils ne vivent pas cet événement pour eux seuls. "

"Au nom de l’Église catholique qui est en France, je voudrais souhaiter à tous ceux qui veulent bien accueillir cette parole un vrai Noël, un Noël de paix et une entrée pleine d’espérance dans l’année qui va s’ouvrir."

"L’an 2000 est porteur de tant de rêves, d’espoirs, de désirs. Notre société cherche sa route. Elle n’en finit pas de scruter son histoire pour aborder l’avenir en étant un peu plus réconciliée avec elle-même. Elle se sent comme emportée par des changements qu’elle veut et qu’elle redoute. Un monde nouveau se profile qui nous fascine et nous fait peur."

"Dans ce futur, qu’allons-nous devenir? Qu’en sera-t-il de nos enfants? Qu’en sera-t-il de l’homme?"

"Il y a 2000 ans, Jésus est né à Bethléem. À nos yeux de chrétiens, l’espérance a été comme enfouie par Dieu au creux de notre histoire, flamme fragile, mais tenace. Elle attend sans cesse d’être ravivée par le courage, par la solidarité, par l’amour des hommes. C’est ce courage, cette solidarité, cet amour, que je souhaite à tous."

"De la Tchétchénie au Venezuela, notre terre souffre. Nous ne pouvons pas oublier, en ces jours de fête, ces hommes et ces femmes, loin par la géographie, tout proches en humanité. Nous qui avons la chance de pouvoir fêter Noël, ferons-nous un bout de chemin vers ceux qui ne pourront pas le fêter? Il y en a sans doute aussi à notre porte. Les chrétiens retrouvent cette année, de façon neuve, le message de Noël : "Gloire à Dieu au plus haut des cieux, paix sur la terre aux hommes qu’il aime." Ce message n’est pas notre propriété. Nous l’offrons à tous."

"À tous, bon Noël."

Pour toute information :
Conférence des évêques de France


23.12 - Italie : Libérer les enfants-soldats.

En consonance avec le tempsde Noël, une collecte est organisée en Italie en faveur des enfants enrôlés de force dans l'armée de Sierra-Leone, sous le titre de " Un rêve de paix, libérons les enfants-soldats". Il faut trouver 600 francs français pour chacun d'eux.

Les enfants enlevés et réduits en esclavage par les rebelles depuis le début de la guerre civile en Sierra Leone sont environ 6.000. L'évêque de Makeni, Mgr George Biguzzi, mène les négociations avec l'armée du pays. Déjà, 250 enfants ont été libérés et rééduqués pour retrouver une vie normale. Dix d'entre eux participeront au Jubilé des enfants, à Rome, le 2 janvier, où l'on attend environ 40.000 enfants.

Pour mieux être renseigné et participer à cette action, on peut envoyer une télécopie directement au Secrétariat général des enfants pour le Jubilé par le fax : +39 06 68 80 20 88. Bambini e ragazzi per il Giubileo, Via della conciliazione 1 - 00193 Roma - Italie.

23.12 - Suisse : Appel des évêques.

La Conférence des évêques suisses a pris connaissance "avec une émotion toute particulière" de la catastrophe qui a frappé diverses parties du Venezuela. Ils exhortent tous les fidèles à faire preuve de solidarité.

"Elle invite également tous les chrétiens à prier, spécialement durant ce temps de Noël, pour les victimes, leurs familles et plus particulièrement pour les nombreux pauvres lourdement touchés par cette catastrophe. Ils remercient "Caritas-Suisse pour sa première aide substantielle de 50.000 francs (suisses)".

Pour plus d'informations : Agence
APIC

23.12 - France : Les pauvres et les prisonniers.

Dans beaucoup de diocèses de France, une attention toute spéciale est portée aux prisonniers, en particulier dans la grande prison de Fleury-Mérogis. A Paris, même ce sont les pauvres qui sont à l'honneur. La cathédrale leur est entièrement réservée.

La prison de Fleury-Mérogis compte 3.600 prisonniers et beaucoup d'entre eux connaissent un grand dénuement financier. Le diocèse d'Evry et le Secours Catholique diocésain ont rendu possible la distribution de colis aux détenus, en particulier les jeunes détenus, grâce aux bénévoles visiteurs des prisons et aux huit aumôniers de la prison.

A Chartres et d'autres diocèses, ce sont les familles et les enfants des prisonniers, qui, à l'occasion de Noël, se voient aidés et se retrouveront dans une soirée amicale et festive.

A Paris, le Secours catholique a retenu huit bateaux-mouche qui, durant la soirée, emporteront les plus pauvres sur la Seine au cours d'un dîner de fête. Ceux qui le voudront pourront ensuite se rendre à Notre-Dame de Paris pour la messe de minuit qui leur est entièrement réservée et où ils rejoindront les groupes de "Sans domicile" des "Compagnons d'Emmaüs", de Soeurs de la Charité de Mère Teresa et les "marginaux" de "Aux Captifs, la libération".

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques de France

21.12 - France : Les "Sans-papiers".

" La question des "étrangers en situation administrative irrégulière" est loin d'être réglée. Leur présence ne peut être ignorée ". Les évêques de France ont publié un document qui prend tout son sens en ces jours qui nous rappellent que Jésus est né à Bethléem parce que ses parents sont venus se faire recenser.

A propos de la situation des Sans-papiers, le Conseil National de la solidarité des évêques de France, présidé par Mgr. Louis Dufaux, évêque de Grenoble, et le Comité Episcopal des Migrations, présidé par Mgr. Jean-Charles Thomas, évêque de Versailles ont publié un document très actuel et en consonance avec le Jubilé qui, disent les évêques, "nous suggère des chemins de conversion et de renversement de situation".

Ils sont encore des dizaines de milliers en France à vivre cette situation précaire, où nul n'est à l'abri d'une expulsion hors de France, et souvent ce sont des familles entières qui sont en jeu dans cette législation chaotique.

Les évêques proposent non pas des idées théoriques, mais des lignes d'action et de solidarité, en soulignant les enjeux moraux et chrétiens de cette question sociale. La proximité de temps de "sans-papiers" qui se sont adressés à l'Eglise donne à ce texte une force toute particulière.

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques de France

21.12 - Royaume-Uni : Le succès du "Notre Père".

Le "Notre-Père" est en tête d'affiche, le hit-parade, au Royaume-Uni. La mélodie est chantée par Richard Cliff sur "Auld Lang Syne", un air musical très connu.

La BBC et d'autres stations de radio avaient écarté la Millennium Prayer (Prière du millénaire) de Sir Cliff Richard de leurs listes, en arguant que la qualité musicale était médiocre et voici que le monde de la musique a appris, le 29 novembre, que la chanson était en tête avant même celles du fameux groupe pop Boyzone.

L'appui de la publicité, la connaissance du marché de la musique, le passage à la radio, l'élan des jeunes de la communauté chrétienne y sont sans doute pour quelque chose. A quoi s'ajoute la personnalité de Richard Cliff, un chrétien engagé et une personnalité qui a marqué la scène musicale britannique. Son premier grand succès a été "Living Doll" en 1959.

Anobli par la reine Elisabeth en 1995, Cliff Richard ne s'est jamais marié et sa réputation de personne menant une vie saine, sans drogue ni alcool, lui a valu le surnom de "Peter Pan de la pop".

Parmi ceux qui regrettent aujourd'hui de l'avoir écarté figurent les responsables de l'ancienne compagnie de disques de Richard Cliff, EMI, qui ne voulaient pas ce disque et la BBC qui s'est trouvée contredite par ses auditeurs.

Pour plus d'informations : Agence
ENI

21.12 : Prochaines béatifications.

Le Vatican a promulgué le lundi 20 décembre,18 décrets sur les prochains saints et bienheureux. Pie IX sera prochainement béatifié, tandis que Jean XXIII est désormais reconnu comme "Vénérable" en attendant la reconnaissance officielle d'un miracle dû à son intercession.

Au total, deux futurs saints, six futurs bienheureux, 116 martyrs de la guerre civile en Espagne qui pourront également être béatifiés comme tels, et quatre "vénérables".

Sont dans cette liste, deux papes qui ont ouvert les deux Conciles du Vatican, et pour lesquels on évoque la possibilité d'une béatification commune le 3 septembre 2000. Pie IX, figure discutée, a vécu, selon les termes employés au Vatican, à la fin "d'une époque de grandes agitations politiques et sociales", mais qu'il "ne s'est pas laissé vaincre par les événements difficiles qui ont marqué son temps". Il a été le pape de la définition du dogme de l'Immaculée Conception en 1854, et celui du Concile Vatican I dont l'une des constitutions a défini en 1870 le dogme de l'infaillibilité pontificale.

Le pape Jean XXIII (1881-1963), qui devrait quant à lui être bientôt béatifié, est celui qui a voulu l'ouverture du Concile Vatican II. Il a encouragé l'oecuménisme et a créé le Secrétariat pour l'unité des chrétiens en 1960. Il a également travaillé à jeter les bases pour "une nouvelle attitude de l'Eglise catholique envers l'Eglise orthodoxe, la Communion anglicane et avec le monde juif, en ouvrant de façon décisive le dialogue et la collaboration". Les encycliques "Mater et Magistra" de 1961 et "Pacem in Terris" de 1963 sont des documents particulièrement "significatifs" du pontificat de Jean XXIII

Parmi les "Vénérables" figure une mère de famille mexicaine, Maria Concetta Cabrera Armeda (1862-1937) et un laïc portoricain, Charles Emmanuel Rodriguez Santiago (1918-1963).

Parmi les futurs bienheureux, se trouve un Français, Guillaume Joseph Chaminade (1761-1850), prêtre et fondateur en 1817 de la Société de Marie, les Marianistes, et de sa branche féminine, l'Institut des Filles de Marie Immaculée.

Parmi les futurs canonisés, nous trouvons Maria Faustine (1905-1938), religieuse polonaise que Jean Paul II a béatifiée en avril 1993, et Joseph-Marie de Yermo y Parres (1851-1904), prêtre séculier et fondateur de la Congrégation des Serviteurs du Sacré Coeur de Jésus et des pauvres.

Six autres décrets reconnaissent le martyre de personnes qui vont donc également pouvoir être béatifiées. Tous sont morts en 1936 victimes de la guerre civile espagnole, en témoignage de leur foi.

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican

23.12 - Timor : Des voeux pour Noël.

A l'occasion de la commémoration de son "Prix Nobel de la Paix", Mgr Belo, évêque de Dili, la capitale de Timor oriental, et en présence du futur président de l'Etat, a délivré un véritable message de Noël : "Gardons nos coeurs en paix."

Il a repris l'essentiel de son intervention, dans l'hebdomadaire catholique français "La Vie", le 23 décembre.

"Nous avns gagné l'indépendance, mais il nous reste à gagner le pari de la paix, de la justice et de la liberté. A l'heure où je vous parle, des milliers de gens sur ce territoire continuent d'avoir faim, de manquer de soins et d'attendre les convois humanitaires de l'ONU... Le Timor est libre, mais il demeure convalescent."

... " Noël approche, il faut savoir pardonner et savoir, surtout, faire preuve de volonté. Nous avons l'extraordinaire chance de vivre enfin Noël en liberté, de pouvoir enfin célébrer le Christ sans avoir des fusils braqués dans le dos."

... " Pardonner, ce n'est ni oublier, ni laisser les crimes commis demeurer impunis... Mais nous devons garder nos coeurs en paix. Malgré notre douleur, l'espoir de Noël ne doit pas être gâché par l'esprit de vengeance."

Pour plus d'informations : Agence
UCAN

23.12 - Timor : Ouvrez vos écoles.

L'évêque de Dili, Mgr Carlos Belo, a demandé aux responsables musulmans de la capitale du Timor oriental de ré-ouvrir les madrasah, écoles islamiques, pour que les jeunes musulmans reprennent leur formation scolaire et que soit ainsi respectée leur identité religieuse.

C'est au cours d'une rencontre avec la communauté musulmane, la première depuis le début des violences de septembre, que l'évêque a fait cette demande, les invitant même à faire appel à des enseignants venus de l'extérieur, en l'absence d'enseignants locaux qui ont quitté Timor.

Il les a aussi encouragé prendre la citoyenneté timoraise et à maintenir l'usage de leur langue, la langue Bahasa en même temps que de conserver l'usage de la langue portugaise. A Dili, il ne reste que 42 familles musulmanes, soit 220 personnes, toutes les autres ayant émigrées à Java et Sumatra.

Au moment du vote pour l'indépendance, 92% des habuitants de Timor oriental étaient catholiques, 4% protestants et 3% musulmans.

Pour plus d'informations :
Agence Asia News

23.12 - Canada : Caritas et le Vénézuéla.

L’organisme "Caritas Internationalis", l’agence de secours d’urgence de l’Église catholique, a demandé à ses 154 associations nationales de s’unir afin de trouver une somme de US$ 500.000 afin de subvenir aux besoins des victimes de cette tragédie.


L’organisme catholique canadien de coopération internationale "Développement et Paix" a déjà fait parvenir une somme initiale de 30 000 dollars canadiens afin de venir en aide aux victimes. Cette somme a été versée à l’organisme "Pastoral Social - Caritas Venezuela" pour servir à l’achat de biens d’urgence dont des médicaments, des vêtements, des couverture et des aliments.

Comme c’est le cas lors de catastrophes, "Développement et Paix" acheminera les dons de la population canadienne aux sinistrés, plutôt que d’acheminer des vêtements, de la nourriture ou des médicaments, tous secours qui pourraient être inadaptés et demander du temps. Par cet argent, les organismes caritatifs locaux sont mieux à même de se procurer ce qui correspond à l'urgence devant laquelle ils se trouvent.

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques du Canada

21.12 - U.S.A. : Controverse au Capitole

La Chambre des Représentants a un aumônier depuis 1789. Une polémique a éclaté il y a deux semaines, avec l'annonce, par les leaders républicains, de leur choix en faveur du pasteur presbytérien Charles Parker Wright pour le poste d'aumônier, alors que les 18 membres de la Commission parlementaire "ad hoc" avaient décidé, par vote secret, de porter leur choix sur un prêtre catholique, Timothy O'Brien.

Ce prêtre catholique a en effet été écarté, selon l'agence oecuménique ENI, "en raison du sentiment anti-catholique historiquement présent au sein du gouvernement américain depuis sa fondation", à moins que cela ne soit pour "satisfaire la force politique évangélique conservatrice connue aux Etats-Unis comme la "Religious Right" (Droite religieuse).

Plusieurs membres du Congrès se demandent ouvertement si les leaders de la Chambre des représentants n'ont pas cédé aux exigences de cette "Droite religieuse", qui a débuté il y a 20 ans comme mouvement de base parmi les chrétiens conservateurs décidés à

influencer la politique américaine. Certains membres du Congrès sont allés plus loin encore, en accusant ouvertement le président de la Chambre, Dennis Hastert, et le leader de la majorité, Dick Armey, d'être anti-catholiques.

Des représentants des mouvements "Americans United" et "American Civil Liberties Union" ont déclaré que le Congrès devrait en finir avec ces attaques sournoises et abolir ce poste. "L'accusation de bigoterie religieuse entache la réputation de la Chambre et sape la confiance du public dans l'engagement de la Chambre en faveur de la non-discrimination religieuse".

Le Congrès des Etats-Unis s'est doté d'un aumônier depuis sa fondation, en 1789. Ce poste est ensuite devenu un emploi à plein temps. James B. Ford, pasteur luthérien qui prendra sa retraite à la fin du mois, l'a occupé pendant 21 ans.

L'aumônier a une influence certaine et dispense des conseils privés aux membres et aux employés du Congrès, participe aux cérémonies publiques et coordonne l'utilisation de la salle de prière de la Chambre des représentants.

Parmi les anciens aumôniers figurent des presbytériens, des baptistes, des méthodistes, des unitariens, des congrégationalistes, des luthériens et des épiscopaliens (anglicans). Mais ce poste n'a jamais été occupé par un catholique, un juif, un musulman, un bouddhiste ou un hindou.

Pour plus d'informations : Agence
ENI

23.12 - Vénézuéla : Le geste du Pape.

Pour secourir les victimes de inondations de ces derniers jours dans la province de Vargas, le Pape a fait parvenir un don de U$50.000 et a appelé le secours de Dieu sur ce pays.

Il sait que c'est peu de choses mais, "Au travers de ce geste symbolique, le Pape montre son attachement et sa solidarité avec le peuple vénézuélien... c'est une exhortation à tous les catholiques du Vénézuéla et monde à suivre son geste pour qu'ils soutiennent ceux qui sont affectés par cette catastrophe."

Les paroisses et les écoles sont transformées en centres d'accueil, des centaines de volontaires se sont proposés et les organismes caritatifs des Etats-Unis, en particulier les communautés hispaniques des USA, de Cuba, du Mexique, du Pérou et de bien d'autres pays d'Amérique Latine se sont mobilisés, afin que, malgré une telle situation, les sinistrés survivants gardent une petite espérance en raison des fêtes de la Nativité.

Pour plus d'informations : Agence
ACI

21.12 - Venezuela : Le Honduras solidaire.

La catastrophe qui vient de frapper toute la région côtière au nord de Caracas est sans précédent en Amérique Latine. A ce jour ce sont des dizaines de milliers de morts. Les habitants Honduras qui ont connu semblable catastrophe avec l'ouragan Mitch, ont décidé de porter aide aux sinistrés du Vénézuela.

L'archevêque de Tegucigalpa leur a déclaré :"Nous sommes passés par les mêmes douleurs et nous ne pouvons rester indifférents. Ils nous ont aidés lors de l'ouragan Mitch, nous leur devons la même solidarité. Malgré notre pauvreté, nous nous sentons solidaires de nos soeurs et de nos frères du Vénézuéla." La réponse des communautés chrétiennes ne s'est pas fait attendre.

L'archevêque de Caracas, Mgr Velasco, a invité les chrétiens de son pays à dépasser leur souffrance. "Quand la nature devient désastre, nous ne pouvons que sentir nos limites et rester humbles devant Dieu. Mais nous sommes aussi capables de surmonter un tel désastre."

Rappelons que ces inondations ont causé plusieurs dizaines de miliers de morts, disparus dans les boues venues des montagnes et dont on ne retrouvera jamais les corps. Toute la population garde toute sa force d'âme et toute sa dignité. L'élan est grand pour accueillir les rescapés afin que Noël soit, malgré tout, une fête d'espérance dans la vie.

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques du Vénézuéla.

23.12 - Message de Noël des évêques du Tchad.

Sur le thème :"L'an 2000, une nouvelle époque pour une vie nouvelle" les évêques du Tchad ont adressé leur message de Noël à tous les habitants du pays.

Ils leur posent cette première question : "Que pouvons-nous faire, nous, comme Eglise, famille de Dieu en terre tchadienne, pour que toute la population de ce pays entre dans une nouvelle époque, bénie du Seigneur?"

"... Il existe des pratiques qui contribuent à affamer la population : désertification, habitude de brûler la savane pour défricher la terre, exploitation intensive des forêts, rythme de pêche qui ne permet pas aux poissons de se reproduire... A ces comportements liés à la nature s'ajoutent ceux créés par l'homme dans les relations sociales : violence malhonnêteté, corruption...

"... Or, à certaines conditions, pourtant, la population du Tchad pourrait vivre bien : juste distribution des richesses et des ressources, bonne gestion du bien commun, liberté d'expression, défense des droits...

" Cela signifie, concluent les évêques, qu'il est nécessaire d'établir des contrôles, et que le peuple ne doit pas attendre passivement que les choses se fassent : il lui faut se mettre en marche, ensemble, pour permettre à la démocratie d'avancer et à la convivialité de dépasser les rivalités ethniques..."

Pour plus d'informations :
Agence Fides

23.12 - Congo (RDC) : Pour un avenir meilleur.

La 12e assemblée plénière des supérieures majeures de la République Démocratique du Congo (R.D.C.) a tenu ses travaux à Kinshasa sur le thème : " Religieuses, artisans d'un avenir meilleur en route vers les nouvelles solidarités ". Les 185 congrégations religieuses féminines en R.D.C. reconnues par l'Union des Supérieures Majeures (USUMA) y étaient représentées.

En ce temps de guerre et d'agression que vit la R.D.C., l'assemblée a accueilli avec joie la présence aux séances des quatre sœurs venues de la province du Kivu. Celle-ci est située dans la partie du pays actuellement sous contrôle des rebelles et de leurs alliés rwandais.

Pendant les premiers jours des travaux les participantes ont suivi une série de conférences, dont une, qui a fortement interpellé l'assistance, a été donnée par Mme Marie Véronique Kokolo sous ce titre " Religieuses, signes d'espérance ".

Les après-midis étaient consacrés à l'écoute des rapports triennaux de chaque province ecclésiastique ainsi que de ceux des présidentes et secrétaires générales sortantes. Les rapports triennaux étaient présentés en tenant compte des événements actuels dans la société congolaise.

La concélébration eucharistique de clôture de cette 12e assemblée plénière a été présidée par le cardinal-archevêque de Kinshasa, Mgr Frédéric Etsou qui a adressé, à cette occasion, un message de soutien et d'encouragement aux participantes leur demandant de devenir ce qu'elles doivent être dans la société et dans leur vie.

Cette assemblée constitue une interpellation à toutes les religieuses pour qu'elles " actualisent " leurs charismes face aux conséquences provoquées par la guerre en cours en R.D.C. : marginalisation des plus faibles, pauvreté généralisée, etc. " Il s'agit d'accepter cette situation et de proposer des voies et moyens pour sortir de la catastrophe à l'aide des actions communes ", a relevé la secrétaire générale de l'Union des religieuses.

Pour plus d'informations : Agence
D.I.A.


21.12 - Congo (RDC) : Consultation religieuse.

Des responsables des confessions catholique, protestante, orthodoxe, kimbanguiste et musulmane ont proposé l'organisation d'une consultation nationale sur l'état de la nation. L'objectif de ce forum est de mettre les Congolais autour d'une table et de déceler les obstacles à la paix et à la concorde nationale.


Dans le but de rechercher des solutions aux différents problèmes qui paralysent le pays, les responsables religieux ont fait savoir leur projet au président Kabila qui les a reçus en audience à Kinshasa le 10 décembre dernier. Ils étaient accompagnés du secrétaire exécutif aux affaires internationales de la CETA, Conférence des Eglises de Toute l'Afrique.
En effet, le non-respect des Accords de Lusaka signés le 10 juillet 1999 a pour conséquence la poursuite de la guerre, l'aggravation de la misère et le massacre continuel de la population. On observe par ailleurs la multiplication des calamités naturelles, pluies diluviennes, inondations, érosions, propagation des maladies, souvent causées par l'absence d'entretien des équipements et le mauvais état de santé d'une population affaible par les guerres.

Les responsables des confessions religieuses ont pris cette décision d'agir, afin que des solutions indiquées soient envisagées et que le calvaire des Congolais prenne fin. La tenue de cette consultation nationale sera placée sous la direction des responsables religieux eux-mêmes et elle aura lieu dans un cadre appartenant aux Eglises ou confessions indiquées.

Seront conviés à ses travaux, les Congolais de diverses tendances politiques, et des idéologies variées, sans exception. Sont dès lors invités les membres du gouvernement, les représentants de la société civile, ceux des groupes d'opposition, des associations des femmes et des jeunes, les étudiants, les autorités coutumières, les compatriotes de la diaspora.

Les responsables des confessions religieuses tiennent à la réussite de cette initiative et comptent sur la contribution des personnes de bonne volonté. Leur souci est que leurs compatriotes puissent vivre de nouveau dans la joie dans ce paradis qu'est leur pays, la République Démocratique du Congo.

Pour plus d'informations : Agence
DIA.

21.12 - Nigéria : Progression de la "Charia".

L'Etat de Yobe sera le quatrième Etat de la fédération du Nigéria à se référer à la charia pour rendre ses jugements. Avec l'islamisation juridique d'un quatrième Etat de ce pays, l'inquiétude des chrétiens, grandit malgré les assurances apportées.

L'Etat de Yobé, de même que ceux de Zamfara, de Kano et de Sokoto, tous quatre situés au nord, sont de majorité musulmane et les chrétiens y sont minoritaires. Le gouverneur de Yobé, Aboubacar Abba Ibrahim, vient d'approuver la constitution d'une commission de 21 membres musulmans dont la mission est d'étudier les modalités d'application de la loi islamique dans la province.

Si les conclusions de cette commission sont positives, ce qui ne fait guère de doute, aux dires des observateurs, Yobe sera le quatrième Etat de la fédération à se référer à la charia pour rendre ses jugements. Dans le passé, des troubles inter-religieux entre les deux communautés y ont plusieurs fois éclatés, faisant plusieurs centaines de victimes.

Dans la perspective de l'application de la charia, le gouverneur Ibrahim a rassuré les chrétiens de la province, et annoncé que des dispositions spéciales garantiraient leurs droits.

Pour plus d'informations : Agence
Misna




18.12 - Jordanie : Une étape pour Jean-Paul II.

Le pape Jean Paul II se rendrait en pèlerinage en Jordanie l n'est pas encore précisée de date exacte du séjour du pape au Royaume hachémite, mais le Vatican l'envisage fin mars. Cette information a été confirmée dans les milieux diplomatiques.

Cette information a été donnée par le "Jordan Times" édité à Amman, qui se réfère à la visite, dans la capitale jordanienne, de deux envoyés du Saint-Siège. Elle n'a pas été infirmée par le Saint Siège.

Le 18 septembre dernier, le pape avait reçu le roi Abdallah et la reine Rania dans sa résidence d'été de Castelgandolfo, près de Rome. A cette occasion, le nouveau roi de Jordanie, qui a succédé au roi Hussein mort le 7 février dernier, a renouvelé l'invitation faite au pape. Le pape ayant remis sa visite, politiquement très délicate, en Irak, voisin de la Jordanie, avait hésité à répondre positivement pour la Jordanie.

Le pape devrait se rendre sur le Mont Nebo, à 40 kilomètres de la capitale jordanienne, là où selon la Bible, Moïse est mort après avoir vu la Terre Promise dans laquelle il ne devait pas pénétrer. Une autre étape sur la rive gauche du Jourdain est aussi envisagée, là où Jean a baptisé Jésus, ainsi qu'à Machéronte sur le mont Mukawer, à quelque 20 minutes d'hélicoptère d'Amman, où saint Jean Baptiste a été emprisonné et décapité.

Une visite au palais royal de la famille hachémite est en outre au programme selon des sources diplomatiques jordaniennes.

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican

15.12 - Nazareth : La tente de la discorde.

Arguant du mois de jeûne du Ramadan, les militants islamiques de Nazareth ont à nouveau érigé une grande tente près de la Basilique de l'Annonciation et ce, à une dizaine de jours des festivités de Noël et de l'ouverture du Jubilé.

D'un manière qui prête à discussion, les autorités israéliennes avaient accepté une solution de "compromis", rejetée par les chrétiens locaux, le Vatican et de nombreux reponsables politiques israéliens et palestiniens. Les militants islamistes devaient démonter leur "tente de prière" installée illégalement il y a deux ans. Après la pose de la première pierre de la mosquée, ils s'étaient engagés à ne rien entreprendre durant l'année qui verra affluer les pèlerins et les touristes à Nazareth à l'occasion du Grand Jubilé de l'an 2000.

Ils ont ainsi gravement manqué à leur parole d'honneur même si le leader du mouvement islamique de Nazareth, Salman Abu Ahmad, déclare que la tente a été installée pour recevoir les fidèles à l'occasion du Ramadan, et qu'elle sera démontée à la fin du mois de jeûne, comme si les nombreuses mosquées de Nazareth ne pouvaient pas suffire pour répondre à l'afflux des fidèles.

Pour plus d'informations : Agence
KIPA

18.12 - Moscou : Création d'une faculté catholique.

Lors de sa venue pour consacrer la nouvelle cathédrale catholique de Moscou, le Cardinal Angelo Sodano a inauguré le 13 décembre dernier le nouveau siège de la Faculté de Philosophie des Père jésuites, à Moscou.

Le siège de la Faculté est situé dans un édifice acheté par la Compagnie de Jésus il y a un an, et qui a été complètement restauré. Il a commencé à fonctionner avec 300 élèves, une grande partie desquels sont des laïcs, et 70 professeurs. Il y a une importante participation d'orthodoxes aussi bien parmi les élèves que les professeurs.

Pour le moment la Faculté doit se passer de bibliothèque. La seule bibliothèque catholique existant en Russie est celle du Centre culturel jésuite de Novosibirsk qui possède 12.000 volumes, en russe et dans d'autres langues.

Pour plus d'informations : Agence
VID

18.12 - Belgique : Un message pour Noël.

C'est un véritable message de Noël que vient de nous délivrer le cardinal Danneels en publiant : "Passeport pour un nouveau millénaire". Sans nier les problèmes, il nous révèle les signes d'espérance, un message optimiste.

L’archevêque de Malines-Bruxelles propose d'abord un examen de conscience, non pour s’arrêter au passé de la société ou de l’Eglise, ni se lamenter du présent, mais pour aller de l’avant.

L’archevêque ne nie pas les problèmes: l’Occident accuse une certaine sécheresse spirituelle, les préoccupations s’y émiettent dans un univers mercantile, et l'on peut constater même une inquiétante allergie vis-à-vis des étrangers et des immigrés. Sans employer le mot, l’archevêque relève quantité d’indices d’une profonde crise culturelle. Le XXe siècle s’achève sur une déchristianisation plus poussée que jamais et d’ailleurs loin d’être terminée.

Or, ceci ne l’incite pas au désespoir. Sécularisation ne signifie pas l'absence de Dieu. Et là, il insiste sur l’épisode évangélique des disciples d’Emmaüs rentrant chez eux tout tristes après la mort de Jésus: en fait, souligne-t-il, "Jésus faisait route avec eux mais ils ne le savaient pas".

Le message de Noël en arrive ainsi à l’originalité de la foi chrétienne face aux questions d’une fin de siècle, où la réflexion sur le sens de l’existence et sur le mystère de la réalité est souvent happée par un souci que le cardinal juge trop pragmatique et utilitariste.

"Annoncer, célébrer et servir". Ces trois verbes repris en titre de la troisième et dernière partie du message résument les trois pôles de la mission de l’Eglise. La mission que le cardinal aimerait faire découvrir aux lecteurs de son nouveau livre est celle qui apporte l’espérance.

Texte sur le site de la
conférence des évêques de Belgique

18.12 - Grande-Bretagne : Recul de la foi religieuse.

Selon un sondage paru le jeudi 16 décembre dans le "Daily Telegraph" de Londres, moins de la moitié des Britanniques croient en Jésus comme Dieu et Fils de Dieu. 22% le tiennent même pour une figure fictive. Mais un sondage n'est qu'indicatif en raison de la façon dont les questions sont libellées.

Il y a trente ans encore 71% des sondés affirmaient croire en Jésus comme Fils de Dieu. Ils ne sont plus que 45% aujourd'hui. Seuls 48% de la population indiquent appartenir à une Eglise. L'Eglise anglicane, qui est encore Eglise d'Etat, rassemblait en 1990 selon les chiffres officiels 40% de la population contre 27% seulement aujourd'hui. Selon le même sondage seuls 3% des Anglicans vont à l'église à Noël et à Pâques, 46% n'y mettent jamais les pieds.

Le nombre des catholiques lui reste stable à 9%. Alors que 65 % des personnes interrogées déclarent croire en Dieu, seuls 28% l'admettent selon la conception chrétienne.

Pour plus d'informations : Agence
KNA

15.12 - Belgique : Défis pour le monde du travail.

Les défis qui se poseront au monde du travail au XXIe siècle et les solidarités qu'il conviendra d'organiser ont été au coeur de la rencontre de responsables du Groupe européen de pastorale ouvrière.


Le GEPO regroupe les instances pastorales ouvrières d'une dizaine de pays d'Europe occidentale, dont la France, l'Espagne, le Portugal, l'Italie, l'Allemagne et la Suisse romande, ainsi que les représentants européens de la Coordination internationale des jeunesses ouvrières chrétiennes (CIJOC), de la JOC internationale (JOCI) et du Mouvement mondial des travailleurs chrétiens (MMTC).

Si la croissance économique se poursuit, la situation des travailleurs n'en est pas pour autant améliorée : chômage, travail partiel ou précaire, conditions de travail de plus en plus dures, concentrations d'entreprises, nombreux licenciements.

En France, par exemple, la loi 35 heures hebdomadaires de travail peut paraître favorable aux travailleurs et à l'emploi dans certaines entreprises, mais parfois au prix de lourdes pertes d'acquis sociaux et d'une flexibilité que les représentants des travailleurs jugent intolérables.

Les responsables des mouvements chrétiens ont aussi relevé le développement en Europe d'une "économie informelle", qui n'est plus l'apanage du Tiers Monde, en particulier dans le tourisme, dans l'hôtellerie, dans les travaux publics et dans l'agriculture. Depuis peu, elle s'infiltre dans le secteur de la santé et dans les multimédia.

Les participants de la rencontre de Bruxelles ont également fait le point sur la situation des Eglises et de la pastorale ouvrière des différents pays. Souvent, ont-ils constaté, les Eglises ont tendance à se replier sur elles-mêmes et à se centrer sur le culte. Ils ont toutefois relevé des initiatives intéressantes prises dans de nombreux diocèses, particulièrement à l'approche du Jubilé qui est un appel à une juste redistribution de biens.

Pour plus d'informations : mmtc@skynet.be

18.12 - Suisse : Ecône, lourdes dettes.

Dans la dernière édition de la "Lettre aux amis et bienfaiteurs", le supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint Pie X fait appel aux dons et aux prêts des fidèles. Les investissements considérables grèvent lourdement les finances des disciples de Mgr Lefebvre.

"Les dettes ne diminuent que trop parcimonieusement" écrit-il. En Suisse, la nouvelle église d'Ecône, dédiée au Cœur Immaculé de Marie, inaugurée en octobre 1998, d'un coût total de plus de 35 millions de francs français, empêche des développements en Argentine et ailleurs.

Les investissements immobiliers qui se comptent par dizaines de millions devraient encore être plus nombreux, par exemple, pour financer les projets de nouvelles écoles et églises traditionalistes dans toute la Suisse : sept millions de francs français pour l'église de Littau, plus de 1.800.000, uniquement pour les frais de transformation de la nouvelle implantation de Granges-Paccot, 40.000.000 pour le projet d'un centre communautaire à Wil, etc ...

Or ne pouvant plus y faire face, la Fraternité Saint Pie X a lancé pour la première fois sa propre collecte de Carême. Elle a même copié sans se faire trop de scrupules la pochette de carême de "l'Action de Carême" des catholiques suisses, en écrivant dessus "Fastenopfer" et "Action de carême".

Un tel procédé a entraîné des protestations de "l'Action de Carême", que les responsables de la Fraternité rejettent sans complexe, estimant qu'il n'y a aucun dommage car ils ne s'adressent qu'à leurs propres fidèles. Ils ajoutent que les sommes recueillies ne doivent pas servir à financer des œuvres caritatives ou humanitaires, mais précise la Fraternité, "à soulager la détresse spirituelle" en construisant de nouvelles églises, ce qui est plus important.

En Suisse, où l'on constate une certaine stabilité du nombre des disciples de Mgr Lefebvre soit de 5 à 6000 pratiquants dominicaux, selon le supérieur du District suisse de la Fraternité Saint Pie X avec quelques progrès notamment à Bâle et dans le canton de St-Gall progression due davantage à la démographie interne qu'à un flux venant de l'extérieur de la famille traditionaliste.

Au niveau mondial, selon les chiffres de la Fraternité, on compte plus de 400 prêtres, dont l'âge moyen est de moins de 40 ans, 180 séminaristes, 120 religieuses, 65 oblates et 55 frères. Quant aux fidèles, ils seraient entre 150 et 200.000 répartis dans une soixantaine de pays.

Pour plus d'informations : Agence
Kipa

15.12 - Le Pape et le patriarche arménien.

Le lundi 13 décembre, le pape Jean Paul II a reçu le nouveau patriarche catholique de Cilicie des Arméniens, Nerses Bedros XIX, élu au mois d’octobre 1999, ainsi qu’une centaine de membres du Synode du patriarcat de Cilicie des Arméniens, à qui il a rappelé leur devoir de communion dans l'Eglise.

Jean-Paul II a souligné la responsabilité délicate du patriarche de l’Eglise catholique arménienne récemment élu, et l’a encouragé, dans la réorganisation de l’Eglise arménienne catholique, pour une communion, qui doit se réaliser d’abord à l’intérieur de l’Eglise arménienne catholique, puis avec l’Eglise apostolique arménienne séparée de Rome, à laquelle le pape a voulu exprimer ses vœux à l’approche de Noël.

Il a invité les évêques arméniens à approfondir ces trésors de spiritualité qui leur sont propres à leur liturgie particulière et si riche de tradition.

Le Pape également a fait allusion aux tragiques événements qui ont frappé l’Arménie le 27 octobre 1999, lorsque des terroristes sont entrés dans le parlement arménien en tuant huit personnes. Enfin il a encouragé les catholiques arméniens à se mettre au service de tous les Arméniens, dont beaucoup sont dispersés à travers le monde, quelle que soit leur appartenance religieuse.

Les catholiques arméniens sont environ 102.000, tandis que les arméniens de l’Eglise apostolique sont environ deux millions.

Pour plus d'information :
Salle de presse du Vatican

13.12 - Belgique : Approuver l'euthanasie ?

Des intentions législatives pourraient apporter des modifications allant jusqu'à approuver l'euthanasie. Les évêques de Belgique en sont préoccupés et ils l'on déclaré dans un récent communiqué.

" Les chrétiens sont profondément convaincus de la valeur unique de chaque personne et de la dignité de chaque être humain. Durant les mois et les années passées, nous, évêques de Belgique, avons pris position à plusieurs reprises et ouvertement concernant certaines questions en lien avec ce problème."

... " En 1994, nous avons publié le texte :L'accompagnement des malades à l'approche de la mort. Dans cette lettre, nous avons plaidé pour qu'on se soucie davantage de l'accompagnement de la personne en fin de vie. C'est ainsi qu'après avoir exprimé notre appui aux soins palliatifs, nous avons abordé les questions relatives à l'euthanasie.

... " Nous répétons aujourd'hui que l'on doit être proche, par tous les moyens, des personnes gravement malades. Quand le malade ne peut plus espérer la guérison et que la lutte avec la mort est entamée, l'accompagnement, l'amitié, les soins et les remèdes contre la douleur deviennent très importants. Dans ce contexte nous demandons une attention particulière pour l'ensemble de l'accompagnement thérapeutique des personnes âgées. Jamais on ne peut détourner cette aide jusqu'à rompre la relation avec le mourant en mettant fin à ses jours, d'autant plus que l'approche progressive de la mort est souvent l'occasion d'un approfondissement des liens avec l'entourage.

" Et si le malade lui-même demande la mort, cela ne nous semble pas être une justification suffisante. Personne n'a la pleine disposition de soi-même au point de pouvoir prendre la décision d'abréger ses jours et de détourner au service de son désir de mort l'art de guérir.

... " Si on légifère en la matière, nous serons reconnaissants à ceux qui veilleront à ce que la loi en la matière se rapproche le plus possible de la norme fondatrice 'tu ne tueras pas'. Néanmoins, nous attirons l'attention sur le fait qu'une réglementation légale ne remplace jamais la norme éthique."

Pour le texte intégral :
Conférence des évêques de Belgique

13.12 - France : A Paris, on croît au diable.

Chaque diocèse, selon les normes de l'Eglise, a un prêtre exorciste désigné par l'évêque du lieu pour cette fonction délicate et importante. Parfois, le même exorciste est en charge pour deux diocèses. Paris s'est équipé d'un service remarquable, où se retrouvent des prêtres et des psychologues, des religieuses, dans un cadre de prière et d'accueil. Le diocèse de Paris cautionne d'autres exorcistes. Il en a nommé un à la cathédrale et l'a doté d'un local indépendant.

Cet exorciste "privé" est accepté comme tel par les autorités épiscopales et son public est nombreux, d'autant que bien des demandeurs trouvent les exorcistes "officiels" trop incroyants du diable quand on leur expose les fantasmes diaboliques qui vous hantent. Il semble même que le "privé" fait plus "recette" que l'officiel.

Pour plus d'informations :
Diocèse de Paris

18.12 - Paris : Pour une meilleure théologie.

Le cardinal Lustiger a déposé à Rome une demande de reconnaissance canonique pour créer sa propre faculté de théologie à Paris où se trouvent déjà celle de l'Institut Catholique et celle des Pères Jésuites. Une décision pour le moins controversée.

Cette demande a été déposée voici quelques mois auprès de la Congrégation pour l’éducation catholique, qui avait déjà procédé, il y a quelques années, à une première visite d'information en venant au "Studium" diocésain. De son côté, le cardinal Lustiger s'est rendu aux U.S.A. pour étudier le statut des facultés de théologie ouvertes dans certains diocèses, comme Denver.

Le Studium qui s’occupe de la formation intellectuelle des séminaristes du diocèse est l’un de ses propres organismes de formation regroupés au sein de "l’Ecole cathédrale", fondée il y a 15 ans. "La fac du cardinal" provoque des remous dans les milieux universitaires catholiques. Certains redoutent qu’elle soit perçue par l’opinion publique catholique comme un désaveu du travail accompli au Centre Sèvres, dirigé par les Pères jésuites, ou à l’Institut catholique de Paris, dont le chancelier, c'est-à-dire le représentant du Saint-Siège, n'est autre que le cardinal Lustiger en personne.

Depuis son arrivée à Paris, le cardinal Lustiger n'envoyait aucun séminaristes se former au séminaire de l'Institut Catholique, préférant les regrouper dans ses propres "maisonnées-séminaire" ou même les faire étudier à l'étranger.

Cette initiative va, de surcroît, apporter de l’eau au moulin des détracteurs du cardinal Lustiger, agacés par son absence de collégialité avec ses frères-évêques et par sa propension à faire cavalier seul, voire à outrepasser ses fonctions.

Pour l’heure, Rome n’a pas donné de réponse et consulte encore la Conférence épiscopale de France et les facultés concernées, d'autant que cette création, si elle devait exister, doit répondre à de nombreux critères d’habilitation. Il lui manque, par exemple, une véritable bibliothèque universitaire de travail et le cardinal a commencé des tractations pour obtenir un jumelage avec celle de ... l'Institut Catholique de Paris.

Mais l’archevêque de Paris semble déterminé car il voit dans ce projet le prolongement logique de son propre séminaire diocésain, qu’il a créé en 1984. Il s’inquiète, dans un article intitulé "La pratique théologique dans un monde sécularisé" à paraître dans le numéro de janvier de la revue "Etudes", que la pratique théologique puisse devenir "un simple département des sciences humaines". Cette faculté de théologie pourrait alors s'ouvrir à tous les diocèses.

Mgr Pierre d’Ornellas, évêque auxiliaire de Paris et directeur du Studium a déclaré à la presse : "L’université du clergé diocésain est pour nous une priorité. Nous voulons lier, de manière intrinsèque, la formation pastorale, intellectuelle et spirituelle des futurs prêtres pour l’annonce de l’Evangile au monde d’aujourd’hui. Nous voulons aussi que cette formation soit centrée sur la Parole de Dieu."

Mgr Valdrini, recteur de l’Institut catholique de Paris, fait remarquer que précisément, la faculté de théologie de son université, créée en 1889, et qu'a fréquentée comme étudiant le cardinal Lustiger, "s’appuie sur la Parole de Dieu et conduit à une expérience spirituelle et pastorale."

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Diocèse de Paris

15.12 - Vers une réhabilitation de Jean Hus.

Un Congrès international sur le réformateur et héros national Jan Hus vient de s'ouvrir à Rome. Il pourrait mener à une prise de position plus favorable et plus positive à l’égard de celui qui a été condamné, comme hérétique, à être brûlé vif par le Concile de Constance en 1415 et qui est un des initiateurs de la Réforme de Luther.

"Indépendamment des convictions théologiques qu'il défendit, on ne peut pas nier à Jean Hus une intégrité de vie personnelle et un engagement en faveur de l'éducation morale de la nation", avait déclaré le Pape Jean-Paul II, lors de sa visite à Prague en 1990.

Suivant cette orientation, l'actuel archevêque de Prague, le Cardinal Miloslav Vlk, a créé une commission oecuménique d'étude. Le Congrès en cours à Rome se déroule dans le cadre d'un processus historique et théologique de revalorisation de Hus. Il est à l’initiative du Comité pour la préparation du Jubilé, en collaboration avec la Conférence Épiscopale tchèque, l'Académie des Sciences de la République tchèque et l'Université de Prague.

La première journée a été consacré au contexte social dans lequel a agi Jean Hus et le caractère oecuménique de ses doctrines. Le deuxième jour elle sera consacrée àeur contenu théologique et la participation de Jean Hus au Concile de Constance. Les dernières sessions seront consacrées à l'étude de son influence et de celle du mouvement réformateur qui s'en est inspiré, en Bohème et en Europe, avec une attention particulière au rôle de ce mouvement dans la naissance et le développement de la Réforme protestante.

Les intervenant et les nombreux historiens et chercheurs tchèques, polonais et allemands seront rejoints le 17 décembre par le président de la République tchèque, Vaclav Havel.

Jean Hus avait adopté les thèses philosophiques et théologiques de John Wycliffe (mort en 1384), qui prônait entre autres une Église idéale et désincarnée, et rejetait l'autorité de l'Église institutionnelle. Excommunié par le Concile de Constance, il fut remis aux autorités civiles qui le condamnèrent à mourir sur le bûcher en 1415. Pour beaucoup de Bohêmes, Jean Hus était mort comme un martyr .

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Salle de presse du Vatican

15.12 - Rencontre avec le Patriarcat de Moscou.

Le Cardinal Sodano s'était rendu à Moscou pour présider la cérémonie de consécration de la Cathédrale de l'Immaculée Conception, le dimanche 12 décembre. A cette occasion, il a rencontré le Patriarche Alexis II et des membres du Saint-Synode ainsi que des membres du gouvernement. Il a annoncé des pas décisifs dans le dialogue avec les orthodoxes russes.


Il s'agit d'une visite qui doit donner "une certaine impulsion" aux relations entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe de Moscou. C'est ainsi que le premier ministre russe, Vladimir Putin, a qualifié la visite du Cardinal Angelo Sodano, secrétaire d'État du Vatican, qu'il a rencontré mardi dernierau Kremlin.

De son côté le cardinal italien a déclaré à la presse que selon lui l'unité des chrétiens était comparable à la construction d'une maison. "On a posé davantage de briques", a-t-il déclaré et "on pourrait dire que nous sommes maintenant arrivés au premier étage". Il a annoncé que les préparatifs pour la rencontre historique entre le Pape et le patriarche de Moscou, Alexis II, "pourraient commencer à la fin du Jubilé de l'an 2000".

Le Cardinal Sodano et le premier ministre russe ont également abordé la question de la recherche d'une solution pacifique au conflit sanglant qui a lieu en ce moment en Tchétchénie, afin que la sécurité des populations civiles affectées par le conflit soit garantie.

L'agence Itar-Tass a révélé qu'au cours de sa rencontre avec le Cardinal Sodano, le premier ministre russe avait déclaré que son gouvernement attachait une importance particulière au développement des relations avec le Saint-Siège et qu'il était parfaitement conscient du rôle du Saint-Siège dans les relations internationales.

Pour plus d'informations : Agence
Zénit

19.11 - O.N.U. - Où est la liberté religieuse ?

Lors de la 54ème assemblée de l'ONU, le 10 novembre dernier, l'observateur permanent du Saint Siège, Mgr Martino a rappelé que les documents de l'ONU, s'ils étaient clairs sur les principes, restaient pratiquement inappliqués.

La " Déclaration Universelle des Droits de l’Homme " de 1958 affirme le droit de toute personne à manifester sa propre croyance, individuellement ou avec d’autres. La " Déclaration sur l’Elimination de toutes les formes d’Intolérance et de Discrimination " de 1981, a rappelé le droit inaliénable à la liberté religieuse. " Mais beaucoup reste encore à faire pour établir une culture universelle des droits de l’homme. Il y a encore dans le monde trop de cas de répression religieuse, où des individus, des familles, des groupes, des nations, sont victimes de discrimination pour des motifs religieux ".

..." La liberté religieuse est le coeur des droits de l’homme. Le droit à la liberté religieuse se fonde sur la dignité de la personne, sur l’exigence intérieure à laquelle on ne peut renoncer, d’agir librement, selon sa propre conscience ".

..."Aucun pouvoir humain ne peut préparer ou interdire des actes de ce genre ; mais la nature sociale de l’homme requiert des expressions extérieures de ses actes religieux intérieurs, et que chacun professe sa croyance en communauté ....De nombreux gouvernements affirment la liberté de croyance, mais interdisent ou contrôlent les manifestations extérieures."

... " La liberté religieuse est la pierre angulaire de la structure des droits de l’homme… et l’expression la plus profonde de la liberté de conscience… C’est pourquoi nous ne demandons aucun privilège, mais seulement le respect d’un droit élémentaire. Aucun progrès humain authentique n’est possible sans le respect du droit naturel et fondamental à connaître la vérité et à vivre selon cette vérité ".

... " Le recours à la violence au nom de la religion est une perversion de l’enseignement réel des plus grandes religions… L’utilisation de la violence ne peut jamais avoir une justification religieuse ".

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican


15.12 - Rituel inhabituel pour l'ouverture du Jubilé.

L'ouverture de la Porte Sainte du Jubilé se déroulait selon un rituel pénitentiel, avec une demande d'accès dans l'Eglise, ce qui n'était pas sans rappeler l'attitude et la démarche des pénitents public de jadis. En la nuit de Noël, le Pape Jean-Paul a voulu que l'accent soit mis sur l'aspect joyeux d'une année jubilaire, en soulignant que le Christ est au centre de la nouvelle évangélisation qu'elle inaugure.

Durant cette ouverture de la Porte Sainte on trouve également des rappels des cultures de l'Asie, de l'Afrique et de l'Océanie. C'est la première fois que l'on rencontre ainsi une présence interculturelle dans le rite papal d'ouverture de l'Année sainte.

La cérémonie d'ouverture devrait débuter, vers 23 heures, par une procession composée de cardinaux, d'évêques, de chefs d'État, de représentants du Corps Diplomatique, de gens de la rue et des représentants des cinq continents, évoquant les cinq synodes des évêques.

La Porte aura été auparavant démurée et le Pape l'ouvrira simplement en poussant de ses mains le battant de la porte, sans faire usage d'autres instruments, contrairement à ce qui avait lieu dans le passé.

Une fois la Porte Sainte ouverte, celle-ci sera ornée de fleurs et parfumée de parfums d'Asie et d'Océanie. Après un moment de prière, le pape devrait franchir la porte sainte "entre 23 heures 20 et 23 heures 25". Il restera à genoux sur le seuil, pour un moment de prière, et après l'acclamation du Choeur, il retournera à l'atrium, devant la Porte Sainte. Revenant encore une fois sur le seuil de la Porte Sainte, le Pape, qui reçoit le livre des Évangiles, le montre aux fidèles pour montrer à l'Eglise et au monde que l'Evangile est source de vie et d'espérance.

Il entrera ensuite dans la Basilique et s'arrêtera devant la sculpture de la Pietà. Des cors africains retentiront alors en signe de joie tandis que le Pape se rend devant l'autel, et la célébration de la Nativité de Notre Sauveur et Seigneur Jésus-Christ se poursuivra comme à l'ordinaire.

Plus de 55.000 personnes ont demandé de participer à la cérémonie d'ouverture de la Porte Sainte. La Basilique ne peut toutefois accueillir que 7.000 personnes. Des écrans géants seront donc placés à l'extérieur afin de permettre à tous les pèlerins de suivre cet événement. Les fidèles du monde entier pourront également suivre la cérémonie en direct car un nombre sans précédent de chaînes de télévision a demandé de retransmettre l'événement.

Pour plus d'informations :
Service de presse du Vatican

13.12 - Le Pape et la peine de mort.

A la veille du Jubilé de l'an 2000, le Pape Jean-Paul II a redemandé, le dimanche 12 décembre, à la communauté internationale, de trouver une solution pour mettre fin aux exécutions capitales dans le monde. Et pour celles qui ont déjà été décidées, il demande un "moratoire".


Le Saint Père a lancé cet appel à la fin de sa traditionnelle rencontre dominicale avec les fidèles, à l'occasion de la prière de l'Angélus. Quelques heures plus tard, une manifestation populaire organisée par les responsables de la campagne internationale pour le moratoire concernant la peine de mort, à l'occasion de l'an 2000, avait lieu au Colisée.

Ce n'est pas la première fois que le Saint Père aborde le thème de la peine capitale. A plusieurs reprises il a demandé que des condamnés soient graciés dans des pays où la peine de mort est encore en vigueur. "Le grand Jubilé est une occasion privilégiée pour promouvoir dans le monde des formes de plus en plus mûres de respect de la vie et de la dignité de chaque personne... Je renouvelle par conséquent mon appel à tous les responsables, afin que l'on arrive à un consensus international en faveur de l'abolition de la peine de mort".

Citant la dernière version du Catéchisme de l'Église Catholique, il a déclaré : "Les cas où il est il absolument nécessaire de supprimer l'inculpé sont très rares, s'il y en a".

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican

18.12. - Rencontre avec le Patriarche oecuménique.

Le secrétaire d'Etat du Saint-Siège, le cardinal Angelo Sodano se trouve en Turquie pour participer à la réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), qui rassemble des chefs d'Etat et de gouvernement à Istanbul les 18 et 19 décembre. Il a rencontré le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartolomée 1er le 18 décembre.


Si nous ne connaissons pas les sujets qui y furent abordés, il est à noter que ces échanges sont fréquents depuis quelque temps et ont en vue l'éventuelle venue de tous les patriarches chrétiens en Terre Sainte au début du mois de janvier, à l'occasion de la Sainte Théophanie.

A cette occasion le cardinal Angelo Sodano rencontrera également la petite communauté catholique locale. Il est accompagné de Mgr Jean-Louis Tauran, secrétaire pour les rapports avec les Etats, de l'archevêque Luigi Conti, nonce apostolique en Turquie, et de Mgr Dominique Rézeau, représentant permanent du Saint-Siège à Vienne auprès de l'OSCE.

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican

13.12 - Deux cardinaux en désaccord.

Durant un colloque organisé à la Sorbonne, à Paris, le cardinal Joseph Ratzinger a donné une conférence sur "la vérité du christianisme ?" A ses yeux, les problèmes institutionnels du christianisme sont secondaires car ils ne sont pas la cause de l'incompréhension suscitée par le christianisme dans la culture actuelle. Le cardinal Pierre Eyt s'interroge sur les omissions dont témoigne ainsi le cardinal romain. Pour l'archevêque de Bordeaux, l'institution n'est pas secondaire dans le témoignage que donne l'Eglise aujourd'hui.

Partant du postulat que ce qui transforma le Christianisme en religion mondiale consista dans sa synthèse entre raison, foi et vie, le président de la Congrégation pontificale pour la doctrine de la Foi concluait que pour redonner aujourd'hui un sens compréhensif à la notion de christianisme comme religion de vérité, il était indispensable que l'amour et la raison en soient les piliers fondamentaux.

Dans cette perspective, il faut revenir à ce qui a été la conception de l'Antiquité chrétienne qui demeure valable parce qu'elle est fondamentale. Les problèmes institutionnels deviennent secondaires, car ils ne sont pas la cause de l'incompréhension actuelle suscitée par le christianisme contemporain.

Homme de terrain et de pastorale, proche de la vie des fidèles, le cardinal Eyt, qui est aussi le président de la Commission doctrinale des évêques de France, souligne que les problèmes institutionnels ne sont pas à sous-estimer, encore moins à ignorer au nom de la raison et de la foi. Les questionnements contemporains se heurtent non à la rationnalité, mais, à ce que le cardinal Martini appellent "les noeuds disciplinaires et doctrinaux."

L'archevêque de Milan les avait énumérés lors du synode des évêques pour l'Europe. Ils s'appellent : la place de la femme dans l'Eglise, la participation des laïcs à certaines responsabilités ministérielles, la sexualité, la discipline du mariage, le rapport avec les Eglises orthodoxes, le rapport entre démocratie et valeurs, le rapport entre les lois civiles et la loi morale.

Le cardinal Eyt souligne que "notre temps est marqué par une évolution profonde qui peut apporter quelques chose de nouveau et de plus clair, quelque chose qui se présenterait dans une "rationalité" autre que celle de l'Antiquité et du Moyen Age. Je me refère, ajoute-t-il, à l'avolution de la pensée de Jean-Paul II sur la peine de mort, entraînant l'évolution du Catéchisme de l'Eglise catholique en ce domaine."

Pour plus d'informations :
Commission doctrinale des évêques de France

13.12 - Chine : Les arrestations se multiplient.

La détention d'un évêque, de plusieurs prêtres et séminaristes appartenant à l'Eglise "clandestine" dans la Chine nord-orientale, semble indiquer l'extension d'une situation qui était surtout celle des régions nord et de quelques-une de la côte sud, même si l'arrestation de Mgr Luc Li Jingfeng de Fengxiang semble être plus le fait de fonctionnaires locaux que du pouvoir central.

En effet cet évêque de la Province du Shaanxi était en bons termes avec les responsables des Affaires religieuses, même en refusant de se rattacher à "l'Eglise patriotique". Il put exercer ainsi son ministère pastoral durant de longues années.

A la veille du nouveau millénaire, le pouvoir avait pris l'habitude de supprimer toute rencontre "de masse" de la part des fidèles pour les fêtes majeures de Noël, de Pâques et de l'Ascension. Il est possible que les rumeurs des tractations entre le Vatican et la Chine soient aussi la cause de plus grandes pressions gouvernementales pour rattacher les diocèses à l'Eglise officielle.

Pour plus d'informations :
UCAN

13.12 - U.S.A. : Le périple de Ste Thérèse continue.

Depuis le 5 octobre où, venant d'Argentine, la châsse de sainte Thérèse de Lisieux est arrivée à New York, les diocèses et les paroisses l'accueillent avec ferveur. Chaque fois, ce sont des foules priantes, qui renouvellent leur foi et leur engagement chrétien à la lumière de la spiritualité de l'humble carmélite qui nous enseigne sa "voie d'enfance".

Ce pèlerinage en terre américaine doit se poursuivre en terre américaine par la Californie, le Névada, l'Orégon, l'Etat de Washington, l'Utah et Hawaï, avant de partir le 28 janvier pour les Philippines. Nous vous donnons les étapes de la fin du mois de décembre, dans notre rubrique qui lui est consacrée.

Voyage en Amérique du Nord.

13.12 - Canada : Un chaleureux message de Noël.

La Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) vient de rendre public le message de Noël de Mgr Gerald Wiesner, évêque de Prince George (Colombie-Britannique) et président de la CECC. Dans ce message intitulé : "À l'occasion de Noël et du Grand Jubilé, ouvrons nos portes, nos foyers et nos coeurs", il exprime en termes simples et directs les voeux de tous les évêques à l'intention de tous ceux qui vivent au Canada.

En voici quelques citations :

" Au terme du siècle présent et à l'approche d'un nouveau millénaire, je désire m'adresser aux Canadiens et aux Canadiennes de toutes religions et de toutes races, de même qu'aux personnes de nationalités étrangères qui vivent dans notre pays. Au nom des évêques catholiques de tout le Canada, je veux partager avec vous les sentiments qui nous habitent en ce temps particulier et vous faire part des intentions que nous portons dans notre prière face aux années qui nous attendent."

... "Les sentiments qui nous inspirent aujourd'hui sont d'abord ceux de la gratitude. Nous remercions notre Créateur pour le pays extraordinaire dans lequel nous vivons. Nous désirons remercier la pléiade de pionniers qui, avec courage et persévérance, ont franchi les mers pour instaurer la très belle société démocratique qui porte maintenant le nom de Canada.

" Nous remercions les peuples des Premières Nations pour les nombreux sacrifices qu'ils ont dû subir dans le processus qui a conduit à la mise en place du pays que nous chérissons."

... " Des remerciements doivent être adressés aussi aux prêtres, religieux et religieuses de l'Église catholique, de même qu'aux responsables de toutes les autres traditions religieuses... Nous voulons remercier toutes les personnes qui ont consacré leur vie et leurs ressources au bien commun : professeurs, dirigeants du monde du travail, politiciens, employés gouvernementaux, bénévoles et bâtisseurs. "

..."Au seuil du nouveau millénaire, voici les intentions de prière que nous voulons exprimer ... par elle nous désirons exprimer notre engagement à bâtir une société où il sera possible de vivre dans la vertu, où la majorité des gens vivront dans la joie, où tous les enfants seront entourés d'amour, où les préjugés n'auront plus leur place et où Dieu sera reconnu par toutes les personnes."

L'ensemble de ces intentions forme une merveilleuse prière universelle. Vous en trouverez le texte par ailleurs.

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques du Canada

18.12 - Ethiopie : Evêques, prêtres et laïcs.

Le vendredi 17 décembre s'est conclue à Addis-Abeba une rencontre de l'épiscopat à laquelle ont participé une centaine de délégués des huit diocèses catholiques du pays, prêtres, religieux et laïcs, pour faire le point sur l'évangélisation de l'Ethiopie dans le contexte africain.

Commencée le 14 décembre, elle a d'abord déterminé les problèmes les plus urgents, puis elle a esquissé les stratégies et les nouvelles méthodes pastorales à mettre en oeuvre pour une plus grande participation des laïcs aux divers ministères de l'Eglise.

Une telle démarche est caractérisée par une grande nouveauté car elle la première dans l'histoire de l'Eglise d'Ethiopie. "Elle a pris en compte la situation culturelle, géopolitique, économique et religieuse de notre pays... c'est un pas important qui doit contribuer à renforcer l'identité de l'Eglise locale", a déclaré l'évêque de Nekempte, Mgr Bobbelaar.

Cette assemblée a porté une attention particulière aux problèmes de la jeunesse qui quitte en masse l'Eglise pour rejoindre d'autres groupes religieux. Enfin, tous ont souhaité un prochain synode et pas seulement une assemblée sans pouvoirs de décision.

Pour plus d'informations : Agence
Misna

18.12 - Burundi : Les droits de l'homme essentiels.

Le jeudi 16 décembre le pape Jean Paul II a reçu les lettres de créance du nouvel ambassadeur du Burundi auprès du Saint Siège. Ce fut pour le Pape l'occasion de lancer un "appel pressant" aux responsables de la régions des Grands Lacs en Afrique "afin que cesse toute forme de violence contre les populations".

"Je souhaite, a-t-il dit à Mr Aloys Mbonayo, qu'à la faveur de la nomination d'un nouveau Médiateur dans la crise que vit votre pays, que les différentes parties en cause se retrouvent rapidement autour de la table des négociations avec le désir sincère de mettre fin aux hostilités et de parvenir à une solution définitive qui, dans le droit et la justice, respecte la dignité des personnes et des peuples ainsi que l'amour qu'ils portent à leur terre".

Il a également insisté sur la nécessité de la "solidarité internationale" vis à vis du Burundi, pour "la conclusion d'un accord global sur les problèmes qui touchent la région des Grands Lacs", qui respecte "les droits légitimes de chaque nation" et favorise "une coopération fructueuse entre tous les pays de cette partie du continent africain".

Enfin, le pape a vivement condamné les "exécutions sommaires et tous les actes de violence homicides" comme "des atteintes intolérables au respect dû à la vie" qui "compromettent gravement l'avenir de la société". Il est urgent que les droits de la personne et les conventions internationales soient respectés par tous les belligérants... que les personnes déplacées à cause des conflits puissent rejoindre librement leurs collines et leurs maisons en toute sécurité", et que les exilés "reprennent le chemin de leur pays".

De son côté, le nouvel ambassadeur a rendu hommage à l'oeuvre de l'Eglise catholique en faveur de la réconciliation au Burundi, ainsi qu'à ses actions au service de l'éducation des jeunes comme dans le domaine de la santé et du développement.

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican

18.12 - Rwanda : En toute franchise.

En recevant le jeudi 16 décembre le nouvel ambassadeur du Rwanda près le Saint-Siège, Mr Jacques Bihozagara, le Pape Jean Paul II a évoqué la situation des prisonniers accusés d'avoir participé au génocide par les autorités rwandaises et les difficiles relations entre l'Eglise et l'Etat.

Il a demandé aux instances gouvernementales qu'elles fassent en sorte d'assurer à tous les prisonniers "des conditions de vie décentes et la possibilité d'être jugés en toute équité selon les principes du droit, en conformité avec les règles morales fondamentales"..."Je souhaite aussi que la mesure et la qualité des peines infligées aux coupables soient attentivement évaluées et déterminées".

Sans vouloir s'immiscer dans les décisions judiciares, le pape espère que la justice n'en arrive pas à la mesure extrême qui consisterait à "la suppression des personnes". "Je souhaite que, dans un climat de sérénité et de vérité, une coopération confiante se développe entre la communauté catholique et les responsables du pays", a souligné Jean Paul II. "La justice est un préalable indispensable du pardon et de la réconciliation. C'est un droit essentiel pour toute personne d'être respectée dans sa dignité et pour toute communauté d'être traitée de manière juste".

Sans évoquer directement les accusations de génocide portées à l'égard de l'évêque rwandais, Mgr Augustin Misago, Jean Paul II a insisté sur le fait que "la qualité des relations entre l'Eglise catholique et l'Etat rwandais est certainement l'un des éléments qui peuvent permettre à la société d'avancer sur les chemins d'une espérance nouvelle pour son avenir".

Dans son discours, le nouvel ambassadeur du Rwanda avait admis qu'il existait "un malaise dans les relations entre l'Eglise et une certaine opinion publique" au Rwanda, ainsi que certains "problèmes" lors de la traduction en justice des coupables de génocide". "C'est ainsi, a-t-il expliqué, que l'inculpation d'un prêtre, d'une religieuse, voire d'un évêque à titre individuel, est interprétée comme une attaque portée contre l'Eglise catholique".

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican

15.12 - Une journée de prière pour l'Afrique

Au retour d'une visite en Sierra Leone fin novembre, la délégation du Conseil oecuménique des Eglises vient de publier un rapport qui devrait être lu dans toutes les Eglises d'Afrique et du monde. Il demande la eéconciliation dans les pays de ce continent et souhaite que les chrétiens fassent du 25 décembre une journée de prière pour l'Afrique.

Selon un communiqué de presse de la Conférence des Eglises de toute l'Afrique (CETA), "le Conseil des Eglises de Sierra Leone (CCSL) a préparé un texte qui devrait être lu dans toutes les Eglises d'Afrique et du monde entier, le jour de Noël".

Pour plus d'informations :
Conseil oecuménique des Eglises

15.12 - Soudan : Entre espoir et incertitude.

Dans le conflit qui dure depuis 17 ans, le sort des chrétiens du Soudan est une nouvelle fois entre les mains du président Omar El-Bashir qui a annoncé un "auto coup d'État" à la télévision dans la nuit de dimanche 12 décembre à lundi. Depuis, le pays vit dans l'incertitude et les chrétiens du Sud ont un peu d'espoir en ce président qui a fait preuve récemment d'une plus large tolérance à leur égard.

"Ce sera un Noël joyeux, même si l'état d'urgence a été décrété", a déclaré Mgr Giancarlo Ramanzini, vicaire général du diocèse de Khartoum. J'espère que cette crise se résoudra pour le bien de tout le pays, dans toutes ses composantes sociales et religieuses".

Ces jours derniers en effet, le président avait montré une certaine ouverture vis-à-vis de la minorité chrétienne, persécutée depuis des années à cause du plan gouvernemental d'islamisation du pays mené par Hassan al-Turabi, président du Parlement qui imposait l'islamisation forcée.

Deux prêtres accusés de conspiration terroriste ont été acquittés par le tribunal devant lequel ils étaient accusés de terrorisme. Le président El Bashir avait déclaré qu'il s'agissait d'un "geste de paix" au début du Ramadan, le mois de pénitence des musulmans. Les deux prêtres, le Père Hilari Boma et le Père Zubeir Sebit, sont sortis de la prison de Kobar (Khartoum), le 6 décembre. Ils ont été reçus avec une prière d'action de grâces dans la cathédrale Saint Matthieu. Le lendemain, 18 personnes, qui était concerné dans le même procès, furent libérées.

Le geste du président a incité l'Église se déclarée prête à la réconciliation. Mgr Gabriel Zubeir Wako, archevêque de Khartoum, a déclaré : "Nous transmettons notre pardon et notre volonté de réconciliation à tous ceux qui nous ont persécutés".

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Fides


13.12 - Nigéria : Extension de la loi islamique.

Le gouverneur de l’Etat de Kano et son homologue de Sokoto, deux Etats du Nord Nigéria, à dominante islamique, ont décidé de se référer désormais à la loi islamique de la charia et des comités spéciaux vont assurer la mise en place de la loi islamique.


Les dirigeants de l’Etat de Sokoto ont déjà interdit la vente de l’alcool. Dans l’Etat de Kano, dont la capitale Kano est la 3ème ville du pays avec 699.000 habitants, l’introduction de la charia sera déterminée par des comités spéciaux car elle aura d’importantes répercussions, avec le risque de voir partir de nombreux chrétiens qui, originaires du sud du pays, se sont installés au nord. Déjà, comme au Zamfara, des taxis et bus spéciaux sont réservés aux femmes. Les garçons et filles auront bientôt, eux aussi, des écoles séparées.

Dans l’Etat de Zamfara qui fut le premier à se référer à la loi islamique, les tribunaux spéciaux islamiques commenceront à siéger dès le 27 janvier prochain. Ils pourront alors imposer des peines de mort par décapitation ou par lapidation, ainsi que l’amputation des mains pour certains coupables.

En raison de cette évolution juridique de la société nigériane dans ces Etats, les relations entre le nord et le sud du pays se sont à nouveau tendues. Le président fédéral, Oluségun Obasanjo, un chrétien pratiquant du sud, tente de résoudre ce problème de l'application de la charia au plus vite pour faire baisser la tension actuelle qui atteint gravement la stabilité socio-culturelles du pays.

Le Nigeria est le pays le plus peuplé d’Afrique. Etat fédéral, il est composé de 36 Etats, avec une population de 120 millions d’habitants dont 43% de musulmans principalement au nord et 34% de chrétiens au sud et à l'est, le reste étant constitué par les religions animistes traditionnelles.

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Misna




11.12 - Ukraine : Dialogue catholique-orthodoxe.

Avec l'appui du Saint Siège et du Patriarcat de Moscou, vient d'être créée une commission mixte "catholique-Eglise orthodoxe russe" pour résoudre les contentieux concernant les propriétés de l'Eglise gréco-catholique, confisquées par le régime soviétique et données à l'Eglise orthodoxe.

Elle rassemblera les représentants de l'Eglise catholique de rites latin et byzantin ainsi que ceux de toutes les Eglises orthodoxes d'Ukraine. Et c'est là que réside l'une des plus grandes difficultés. Il existe, en Ukraine, trois Eglises orthodoxes. La première et la plus importante, est rattachée au Patriarcat de Moscou et l'exarque en est le métropolite Wladimir.

Deux autres se sont séparées du Patriarcat en 1992, l'Eglise du patriarcat de Kiev, sous l'autorité du métropolite Philarète, très discuté dans toutes les Eglises orthodoxes et non reconnu par elles, ainsi qu'une Eglise orthodoxe autocéphale ukrainienne, soutenue par le pouvoir et elle-même divisée en deux groupes.

Le problème des biens réclamés par l'Eglise gréco-catholique d'Ukraine reste aujourd'hui l'un des obstacles majeurs au dialogue des Orthodoxes avec l'Eglise catholique.  C'est en partie à cause de cette question que la Commission mixte internationale pour le dialogue théologique entre l'Eglise catholique et l'Eglise orthodoxe ne s'est plus réunie depuis 1993.

Cette commission internationale se réunira, après sept années de silence, en juillet 2000 à Baltimore aux USA et rassemblera les représentants de toutes les Eglises orthodoxes, ce qui n'avait pas été le cas lors de la dernière réunion, en juin 1993, à Balamand au Liban.

Pour plus d'information :
Secrétariat pour l'Unité

11.12 - Russie : Une 2ème cathédrale à Moscou

L'église de l'Immaculée-Conception à Moscou vient d'être restaurée et devient la cathédrale catholique de la capitale de la Russie le dimanche 12 décembre. C'est un événement pour les catholiques de ce pays.

Elle sera consacrée par le cardinal Sodano, de la Secrétairerie d'Etat du Saint-Siège, accompagné par le cardinal George Maximilian Sterzinsky, archevêque de Berlin, et le cardinal américain Adam Joseph Maida, archevêque de Détroit, représentant l'Allemagne et les U.S.A., deux pays qui ont participé à sa restauration. En effet, l'église construite en 1911 avait été confisquée par les autorités soviétiques en 1936 et transformée en ateliers et en auberge sur quatre étages. Restituée en 1996, elle se trouvait en fort mauvais état.

C'est pour souligner l'importance de sa réouverture officielle au culte, présentée par le Saint-Siège comme "un symbole de la renaissance de l'Eglise catholique en Russie", que le cardinal Sodano vient à Moscou, où, avant la révolution soviétique, se trouvaient une dizaine d'églises catholiques. L'une d'elles, celle de Saint-Pierre et Saint-Paul, fait actuellement l'objet de démarches particulières auprès de la municipalité de Moscou et l'Eglise orthodoxe russe ne fait pas obstacle à cette restitution. Une deuxième église est aujourd'hui à la disposition de la communauté catholique de Moscou, Saint-Louis de France, qui ne fut jamais fermée au culte et qui abrite plusieurs paroisses qui n'ont pas retrouvé leurs locaux.

A l'occasion de sa venue à Moscou, l'envoyé du Pape, le cardinal Sodano, doit rencontrer le patriarche de toutes les Russies, Alexis II et le métropolite Kirill, chargé des relations extérieures du Patriarcat ainsi que des autorités gouvernementales russes.

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Zénit

11.12 - France : Partir en coopération.

"Nous avons besoin de jeunes volontaires", tel est l'appel lancé par le vicaire épiscopal d'Alger. Plusieurs centaines de jeunes français sont prêts à donner un ou deux ans de leur vie sur des projets de développement sur tous les continents.


Le service militaire, en France, vit ses derniers jours et il est déjà remplacé par une véritable armée de métier. Déjà, depuis des années, des jeunes obtenaient que ce service militaire soit un véritable service civil et humanitaire dans les pays du Tiers Monde.

Ils sont désormais des centaines de jeunes, gens et jeunes filles, à se proposer pour un volontariat dans des communautés rurales ou urbaines en Afrique, tout particulièrement. La Délégation Catholique pour la Coopération (la D.C.C.) les aide à répondre à ce service caritatif dans les domaines de la pauvreté, des soins hospitaliers et de l'éducation.

Pour plus d'informations :
D.C.C.
 
11.12 - Europe : Jeunesse à l'oeuvre.

Sous l'impulsion du jeune Conseil oecuménique européen, émanation du C.O.E., un groupe de 14 jeunes, protestants, orthodoxes et anglicans, sillonne sept pays d'Europe jusqu'en juin 2000, pour découvrir et partager les réalités culturelles, sociales et religieuses du Vieux Continent.

Initié par le pasteur évangélique luthérien allemand, Gerhard Lind, ce projet se déroule avec l'aide financière du Conseil oecuménique des Eglises. Le groupe est composé de 14 jeunes participants, deux par pays : Allemagne, République tchèque, Angleterre, Italie, France, Grèce et Roumanie.

Il passera un mois dans chaque pays. Visites, rencontres dans les paroisses, participation à la vie des Eglises jalonneront le programme établi par les jeunes eux-mêmes avec un coordinateur par pays.

L'un des atouts de ce projet est l'autonomie dont les initiateurs l'ont doté, comme un "test". C'est à ces quatorze jeunes de construire leur vie en communauté durant ces sept mois, en apprenant à se connaître et à vivre ensemble.

La première rencontre s'est terminée à la fin octobre dans un monastère orthodoxe tchèque, où il a été questions des perspectives oecuméniques. En décembre, ils découvrent l'Allemagne et l'étape française interviendra en mars 2000.

Le groupe ne compte aucun jeune catholique, mais des rencontres avec les communautés catholiques, et spécialement celles des jeunes, sont prévues dans chaque pays.

Pour plus d'informations :
Conseil oecuménique des Eglises.

11.12 - Le Pape ne se rendra pas en Irak.

Le pape Jean Paul II ne se rendra finalement pas en Irak, annonce le Saint-Siège dans un communiqué publié le 10 décembre. L'embargo américain et britannique et les attaques aériennes permanentes qui pèsent sur le pays rendent impossible ce voyage.

Les autorités irakiennes ont fait savoir que les conditions anormales dans lesquelles se trouve le pays en raison de l'embargo et de l'interdiction de survol du territoire ne permettaient pas d'organiser et d’assurer de manière adéquate une visite du Saint-Père à Ur en Chaldée, en Irak.

Pour la seule journée du lundi 6 décembre, 20 raids aériens américains ont lancé, depuis le porte-avion "USS John F. Kennedy", des attaques sur les objectifs des provinces de Basra, Dhiqar, Missan, Najaf, Qadissiya, Muthana et Karbala, toutes situées au sud de l’Irak.

D’autre part et malgré les démentis, y compris ceux du cardinal Angelo Sodano, des pressions américaines ont été exercées pour que ce voyage ne se fasse pas. En début décembre encore, le porte-parole du Département d'Etat américain, James P. Rubin, admettait de telles pressions de la part de Washington.

A plusieurs reprises, le pape a condamné l'embargo, dû aux pressions des Etats-Unis et de l'Angleterre, principalement. Ces deux pays continuent du reste à bombarder régulièrement l'Irak, y compris sa population civile et des enfants,comme les Russes en Tchéchénie.

Sans autorisation de vol des Etats-Unis, notamment, on voyait dès lors mal le pape Jean Paul II se déplacer par la route depuis Amman, en Jordanie, pour rejoindre Bagdad puis Ur à travers plus de 1.000 km de désert.Ce voyage apostolique, initialement prévu en décembre, a été reporté à plusieurs reprises à des dates ultérieures. Le mois de mars avait également été avancé.

Si Jean Paul II ne va pas en Irak, en revanche, sa visite en Terre Sainte est toujours envisagée, et les responsables chargés de l'organisation matérielle des voyage du pape, se rendent sur place le 13 décembre pour en régler les détails concrets, même si était envisagée l'annulation du voyage du pape à Nazareth. Cette annulation pourrait peut-être inciter les autorités israéliennes à renoncer à la construction d'une mosquée près de la basilique de Nazareth.

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Salle de presse du Vatican

11.12 - Angola : Face à la catastrophe.

Devant l’ampleur de ce qui est une véritable catastrophe humanitaire, l'évêque de Malanje (Angola), Mgr Luis María Pérez de Onraita, en visite en Espagne, a lancé un appel urgent en faveur de l'avalanche des 70.000 réfugiés qui viennent d'arriver dans son diocèse.

Il a précisé que le diocèse avait notamment besoin d'un tracteur pour cultiver la terre, ce qui leur permettrait d'alimenter les 70.000 réfugiés affamés auxquels il donne chaque jour à manger avec l'aide d'une équipe de volontaires chrétiens et de différentes organisations non gouvernementales.

La situation en Angola s'est aggravée au cours des derniers mois à cause des colonnes de réfugiés qui fuient la guerre qui oppose en ce moment l'armée gouvernementale à la guérilla de l'Unita. Le problème de la faim est tel en Angola que rien que dans la région de Malanje, 230.000 personnes sont nourries par l'Église, les Nations Unies et les organisations humanitaires qui travaillent là-bas, dans le cadre du Programme Mondial d'Alimentation.

21 % des habitants de cette province souffrent de malnutrition, 10 % sont dans un état particulièrement critique. La moitié des habitants ont été déplacés par la guerre. A ces problèmes il faut encore ajouter les incidents quotidiens dus aux mines antipersonnelles qui ont jusqu'à maintenant provoqué la mort de 24 personnes dans la région.

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Zénit


11.12 - Congo (RDC) Saccage d'une mission

La mission catholique de Basankusu, située à 1200 kilomères au nord-est de Kinshasa a été entrèrement saccagée puis détruite par des rebelles congolais qui y ont mis le feu.

Les forces gouvernementales venaient de se retirer et la ville a été conquise par les rebelles qui y ont accompli de nombreux actes de vandalisme. Les combats continuent dans les environs de Basankusu.

Les missionnaires de Mill Hill, 3 prêtres néerlandais, un prêtre britannique et un frère ainsi que d'autres personnes de la mission dont les religieuses se sont refugiés dans une localité plus sûre. Ils sont tous sains et saufs.

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Misna

06.12 - Indonésie : Massacre de 31 chrétiens.

Vendredi matin 3 décembre sur l'île de Seram, dans l'archipel des Moluques, les habitants musulmans du village Buano Utara ont attaqué des habitants chrétiens du village Alang Asaudi. 31 personnes ont été tuées lors de ces affrontements.

C’est un porte-parole de la police qui les a annoncés dimanche. Déjà en novembre dernier, des affrontements sanglants avaient eu lieu entre des représentants des deux religions. Ils avaient fait au moins 40 victimes. Kafrawi Ridwan, président du Conseil indonésien des mosquées, vu la proximité du ramadan et de la fête de Noël, a lancé un appel aux deux communautés : "Comme croyants, il nous est interdit de détruire et de salir ces jours saints que nous allons célébrer prochainement."

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UCAN

09.12 - Suisse : Un Observatoire des religions.

L'Observatoire des religions,que viennent de fonder conjointement les universités de Lausanne, Zurich et Fribourg, avec le soutien du Fonds national de la recherche scientifique suisse (FNRS), se donne pour mission de comprendre le changement de l'ensemble du champ religieux et ses effets sur la vie socio-culturelle du pays.

Cette nouvelle institution, rattachée au Département interfacultaire d'histoire et de sciences des religions de l'Université de Lausanne, vise à coordonner l'activité de plusieurs équipes pluri-disciplinaires pour fournir une vision d'ensemble sur le phénomène religieux en Suisse, du catholicisme à l'islam en passant par le protestantisme ou les nouveaux mouvement religieux.

L'Observatoire n'entend pas se contenter d'une démarche purement théorique mais veut privilégier l'étude de terrain dans une perspective sociale et collective. Il s'agit de réfléchir à la gestion de la pluralité religieuse. Faut-il favoriser le libre marché de la religion ou faut-il plutôt défendre un héritage fondateur des valeurs suisses?

L'Observatoire, par l'intermédiaire d'une fondation, souhaite également faire de la recherche immédiate par exemple en envoyant des collaborateurs sur des événements tels que le drame du Temple solaire ou les Journées mondiales de la Jeunesse à Paris d'il y a deux ans.

La nouvelle institution se considère également comme un service public. De plus, elle fonctionnera d'ici 2 à 3 ans comme un centre d'information et de documentation ouvert au public et au monde politique.

Le nouvel Observatoire marque sa fondation par un colloque organisé du 13 au 15 décembre sur le thème "La régulation de la religion par l'Etat, quelles perspectives?" De nombreuses personnalités européennes y participeront dont la sociologue française Danièle Hervieu-Léger, son collègue J. Baubérot, et les professeurs James Beckford, de l'Université de Warwick et E. Pace, de Padoue.

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KIPA

09.12 - Jacques Delors monte en chaire.

L'ancien ministre et président de la Commission européenne est intervenu, le mardi 7 décembre, dans la cathédrale de Strasbourg qui n'était pas assez grande pour la foule venue écouter sa conférence sur "l'esprit évangélique de la construction européenne."

Il y a affirmé la nécessité de donner une âme à la construction européenne. Dans la recherche d'un équilibre entre tradition et modernité, Jacques Delors affirme que "la contribution du christianisme demeure essentielle, précisément pas la sagesse dont elle se nourrit dans sa vision du destin de l'homme...

... " Par cet appel à un renouvellement dans la fidélité aux valeurs données en héritage par l'Evangile."

Pour plus d'informations :
COMECE

09.12 - Une bibliothèque pour les prêtres, sur le Web.

L'une des bibliothèques les plus importantes existant sur Internet vient d'être créée à l'initiative de la Congrégation vaticane pour le Clergé pour offrir un instrument unique non seulement aux 400.000 prêtres répartis à travers le monde, mais aussi à tous les chrétiens qui souhaitent trouver une réponse aux grandes questions que soulève la foi chrétienne.

Ceux qui entreront dans la page http://www.clerus.org trouveront, dans la section "Documentation" tout le magistère pontifical sur les prêtres et les diacres. La grande nouveauté, c'est de permettre à ceux qui choisiront d'entrer dans la "bibliothèque" d'avoir accès à une série de classiques de la littérature chrétienne classés par thèmes.

Cette collection sera progressivement enrichie. Rien qu'en italien la page contient déjà plus de 1.100 volumes. Cette bibliothèque est présentée en espagnol, anglais, italien, allemand et en français.

D'autre part, avec cette page web, la Congrégation pour le Clergé offre aux évêques et aux prêtres la possibilité de recevoir par courrier électronique tous les documents et les articles d'intérêts publiés sur les thèmes qui sont de la compétence de cet organisme du Vatican, comme : la documentation officielle, les catéchèses et les articles sur la formation permanente et la spiritualité des prêtres.

Pour plus d'information :
Le site lui-même.


06.12 - Assemblée européenne des religieux

Du 6 au 12 décembre, se tient à Dubrovnik en Croatie, la 9ème assemblée Générale de l'Union des Conférences européennes des supérieurs majeurs qui regroupe en Europe 403.000 religieux et religieuses engagés dans la vie apostolique active. Le thème en est :"Appelés à être une bénédiction pour le siècle à venir." Bien d'autres sujets importants sont à l'ordre du jour.

Les représentants de 39 conférences nationales de 23 pays d'Europe vivront trois grandes étapes durant ces journées. La première en est la présentation de chacune de ces conférences. Ce sera une prise de conscience importantes que cette mise en commun des situations diffférentes qu'elles vivent dans des sociétés civiles et religieuses qui ne leur imposent pas le même contexte apostolique.

Elle doit permettre des échanges fructueux, qui se concrétiseront lors de la journée thématique "Appelés à être une bénédiction". Des orientations communes et plus concrètes, pourront alors en être dégagées, car l'européanisation est une réalité qui se vivra de plus en plus entre l'Europe occidentale et l'Europe orientale, l'Europe du Nord et l'Europe méditerranéenne.

Enfin seront étudiées les relations avec les évêques et les conférences épiscopales des divers pays concernés, ainsi qu'avec les nouveaux mouvements charismatiques.

Pour plus d'informations : Agence
VID

06.12 - Mexique : Histoire et critique historique.

L'ancien recteur de la basilique de Notre-Dame de Guadalupe, Mgr Schulemburg, n'admet pas la canonisation de Juan Diego, l'indien à qui la Vierge Marie est apparue et qui est à l'origine de ce pèlerinage international. L'ancien recteur va jusqu'à mettre en doute l'existence de Juan Diego.

Dans une lettre envoyée au Saint-Siège, il assure que le procès de béatification avait été mené, en 1990, sans fondements historiques sérieux, reprenant d'ailleurs les arguments qu'il avait alors présentés à la Congrégation pour la Cause des Saints.

Ces affirmations atteignent l'un des plus grands sanctuaires de l'Eglise latino-américaine. Pour cette raison, des experts et des historiens ont repris, pour les réfuter toutes les objections de celui qu'on appelle l'Abbé incrédule". Des preuves historiques irréfutables ont été ainsi rassemblées dans un volume initutlé :"L'apparition de la Vierge de Guadalupe", grâce ux professeurs Gonzalez Fernandez, Eduardo Chavez et José Guerrero.

Le secrétaire de la Conférence épiscopale du Mexique a déclaré le 4 décembre :"L'Eglise du Mexique n'a pas à se préoccuper de ce qu'avance Mgr Schulemburg. Juan Diego sera canonisé.

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques du Mexique

06.12 - Décléricaliser les Ordres religieux.

A la recherche d’une spiritualité plus incarnée et plus inculturée, les présidents et les secrétaires généraux de la Conférence Latino-américaine des Religieux (CLAR) et de la Conférence des Religieux d'Espagne (CONFER), se sont rencontrés, la semaine dernière, pour un échange d'opinions, pour la mise en oeuvre de projets et une évaluation de la situation de la vie consacrée.

Le CLAR regroupe 22 Conférences nationales de religieux et de religieuses de l'Amérique Latine et des Caraïbes, pour un total d'environ 120.000 religieuses et 30.000 religieux. Durant cette rencontre, les délégués ont illustré les lignes inspiratrices de l'option préférentielle pour les pauvres, option qui est à rénover au cours des années prochaines.

Ils ont également abordé, selon les termes de leur communiqué, la question du dépassement "du patriarcalisme, sexisme, machisme et autres pratiques discriminatoires aussi bien dans la société qu'au sein de l'Église", ainsi que "la question de la recherche d'une spiritualité incarnée, libératrice et inculturée qui se nourrit de la lecture de la Bible et du vécu de l'Eglise-communion."

Dans ce contexte, le CLAR a mis en évidence la nécessité urgente de "décléricaliser" aussi bien l'image institutionnelle que la pratique de l'Église et en particulier de la vie religieuse. Cette rencontre latino-américaine ne sera pas indifférente à la rencontre européenne de l'Union des Conférences européennes de religieux et religieuses qui se tient à Dubrovnik du 6 au 12 décembre.

Pour plus d'informations : Agence
VID

06.12 - Sénégal : Coopération avec les diocèses allemands.

En vue de promouvoir la réalisation de projets socio-économiques en milieu rural au Sénégal et la formation de leurs animateurs, le mouvement des catholiques ruraux du Sénégal (MCRS) et son homologue de la Bavière ont signé à Dakar un accord de coopération bilatérale grâce aux "Caritas" du Sénégal et de la Bavière.

Cet accord permettra un soutien de la partie sénégalaise pour la coordination des équipes diocésaines et pour l’exécution d’un programme de formation permanente des responsables dans les secteurs de l’agriculture et de la doctrine sociale de l’Eglise. La formation des responsables pour l’accompagnement de la Foi, ainsi que la promotion des échanges entre les communautés de différentes cultures sont également prévues par cet accord.

Ces relations ne sont pas récentes. Elles remontent à l’année 1954, mais elles viennent de recevoir un "second souffle". Elles ont déjà permis la construction, au Sénégal, d’un collège d’enseignement secondaire et beaucoup d’églises dans l'archidiocèse de Dakar. Chaque diocèse de l’Eglise de Bavière est jumelé à un diocèse du Sénégal.

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques d'Allemagne


06.12 - Burundi : Les jeunes ont leur Web.

Sous le code :"http://www.cejeka.com", les jeunes du "Centre Kamenge" de Bujumbura ont ouvert leur site depuis quelques jours, grâce à l'aide des Pères de Saint François Xavier. Il mérite d'être connu.

Le centre naît en 1991 et le projet est confié à la Communauté des Pères Xavériens par le diocèse de Bujumbura. Il se trouve dans les quartiers nord de la capitale burundaise. Les Soeurs de la Congrégation de Sainte Dorothée sont également présentes pour l'animation de ce centre.

Il s'agit d'un ensemble culturel, religieux et sportif, caractérisé par un engagement ferme en faveur de la paix et de la convivialité ethnique. "Créer un lieu de rencontre pour les jeunes, disponible chaque jour et à toute heure, pour que chacun, de toute ethnie, de tout groupe social, de toute religion, de toute origine puisse vivre avec les autres. Pour lutter contre les grands maux urbains: désoeuvrement et ses conséquences: la délinquance, l'alcoolisme, la violence...

Sur le site Internet, on trouve pour l'instant l'histoire du centre et les activités que l'on y exerce. Mais les jeunes ont bien l'intention d'aller plus loin et de s'ouvrir à la vie de l'Eglise universelle. "Ensemble pour bâtir un monde de frères", tel est le texte qui entoure le logo choisi, une clombe de la paix.

Pour plus d'informations : Centre Kamenge.

04.12 - Le COE et les Eglises orthodoxes.

Créée en décembre 1998, la Commission spéciale sur la participation orthodoxe au Conseil oecuménique des Eglises (COE) se réunit du 6 au 8 décembre pour examiner les solutions qui doivent réduire les tensions entre les Eglises orthodoxes, les Eglises protestantes et le Conseil oecuménique des Eglises.

Elles étaient apparues au grand jour en 1998, à la veille de la Huitième Assemblée du COE d'Harare, quand les Eglises orthodoxes de Bulgarie et de Géorgie se sont retirées et que les Eglises orthodoxes, unanimes dans une déclaration faite en mai 1998 à Thessalonique, ont exprimé leur mécontentement devant la situation actuelle.

Elles mettaient l'accent sur leur longue tradition œcuménique, mais elles déploraient le fait que les structures actuelles du Conseil oecuménique rendaient difficile une participation adéquate des orthodoxes.

Elles critiquaient aussi la trop grande influence protestante de multiples et petites Eglises au sein du COE, la stagnation dans les discussions théologiques multilatérales entre chrétiens, le langage liturgique utilisé au COE, très éloigné, sinon étranger aux liturgies des Eglises d’Orient, ainsi que la question de l'ordination de la femme.

En décembre 1998, à la Huitième Assemblée de Harare, le COE décidait donc de créer une commission mixte composée d'orthodoxes et de protestants, afin d'examiner les critiques et d'élaborer des solutions possibles.

Pour plus d'informations : Agence
ENI

04.12 : France : Le cardinal rajeuni.

Le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, vient de fêter le vingtième anniversaire de son ordination épiscopale. A cette occasion la revue diocésaine lui a consacré quelques pages, dont "la une", où l'on n'a pas hésité à faire une faute de traduction : "Happy Birthday, Monseigneur !".  Après tout, pourquoi utiliser le terme anglais et américain "anniversary" ? Le cardinal a conservé son coeur de vingt ans. Il est donc proche du jour de sa naissance : "Happy Birthday, Monseigneur !"...

A cette occasion, l'un des jeunes prêtres ordonnés par le cardinal lui dit toute son admiration :" Je rends grâce que Paris ait eu depuis vingt ans un évêque clairvoyant et lucide ... à l'occasion du vingtième anniversaire de votre ordination épiscopale, (on fera) l'inventaire des grandes réalisations diocésaines que l'on vous doit et qui préparent les chrétiens aux défis du nouveau millénaire..."

Et les chrétiens questionnés au sortir des messes, rendent grâce à Dieu :"Il a Dieu avec lui, il a l'Esprit-Saint avec lui, çà se voit !" ..."Il nous fallait un homme d'envergure, avec Lustiger, on l'a !" ... "Il est très beau quand il prie. Il donne envie de prier." ... "Il incarne la joie, l'espérance."

Pour plus d'informations :
Eglise de Paris

04.12 - Bethléem : Première célébration du Jubilé.

Le grand Jubilé de l'an 2000 a commencé le samedi 4 décembre en Terre Sainte par un événement oecuménique sans précédent dans l'histoire : une célébration commune des deux mille ans de la Rédemption par les Églises catholique, protestantes, anglicane, arménienne, copte et orthodoxes, sur la place de la Basilique de la Nativité à Bethléem.

Les douze patriarches, archevêques et exarques des différents rites, ainsi que le Custode franciscain de Terre Sainte ont prié ensemble et donné un témoignage au monde entier de leur identité commune, de ce qui les unit et de leur désir de parvenir le plus rapidement possible à l'unité totale.

Yasser Arafat a participé à la "cérémonie de la lumière" qui a terminé la rencontre. Des enfants ont apporté des bougies allumées à la grotte de la Nativité, les ont données aux patriarches qui, à leur tour, allumèrent les bougies des participants, tandis que Yasser Arafat alluma l'arbre de Noël traditionnel sur la place. L’événement a été retransmis en direct par différentes chaînes de télévision dans presque tout le Moyen Orient.

Le Comité Interconfessionnel des Églises de Jérusalem (JICC), créé en décembre il y a trois ans pour la préparation et la célébration du Jubilé, a choisi cette date pour permettre aux différentes Églises d'avoir le temps nécessaire afin de préparer ensuite leurs propres fêtes de Noël.

Pour cette occasion, les patriarches et les chefs des communautés catholiques, orthodoxes et protestantes de Terre Sainte ont rédigé un message d'espérance et d'amour adressé au monde entier et en particulier aux fidèles de Palestine, d'Israël, de Jordanie et des pays arabes. "Nous devons reconnaître en toute honnêteté et en toute franchise que nous n'avons pas parfaitement conservé au cours de notre pèlerinage séculaire en Terre Sainte, l'unité de l'esprit avec le lien de la paix, et qu'a été imparfaite notre obéissance à la prière du Sauveur lors de la dernière Cène : "qu'ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi et moi en toi, pour que le monde croie", est-il déclaré dans ce message.

Pour plus d'informations :
Patriarcats du Moyen Orient


04.12 - Nazareth : Israël s'inquiète ? Enfin !

Tout en campant sur ses positions, le gouvernement israélien commence à s'inquiéter des effets produits par la construction d'une mosquée proche de la basilique chrétienne. Des voix s'élèvent contre cette décision dans tous les milieux religieux et même au sein des instances politiques de l'Etat israélien.

Le Premier ministre Ehud Barak espère que la visite du Pape n'en sera pas affectée au mois de mars prochain. "Cette visite est de la plus haute importance pour nos relations avec le Saint Siège et le monde chrétien en général."

Le maire de Jérusalem Ehud Olmert, considère que c'est une grave erreur du gouvernement : "Le terrain qui a été concédé est un don abusif qui manque de tout fondement juridique... Cette décision ne nous aidera pas à maintenir des bonnes relations avec l'Eglise. Les liens étaient déjà fragiles. Cette construction de la mosquée est ressentie par tous les chrétiens comme une humiliation."

Depuis le 30 novembre, la radio, la télévision, les journaux rapportent les déclarations du ministre des Affaires religieuses, Rabbin Yitzak Cohen, qui critique vivement son collègue Ben Ami qui a donné le permis de construire "avec beaucoup de légèreté".

La population juive y voit un appui donné aux extrémistes musulmans. Les autorités palestiniennes gardent un silence "diplomatique", sans se prononcer dans un sens ou un autre, mais l'ostensible venue de Yasser Arafat à Bethléem le 4 décembre pour l'ouverture du Jubilé est significative.

L'un des négociateurs des relations diplomatiques entre Isaël et le Vatican, le Père Jaeger, conclut par un conseil : "Le gouvernement israélien pourrait faire des pas plus appropriés en faveur de toute la communauté islamique et non pas en faveur des seules franges fondamentalistes. Par exemple restituer les biens religieux musulmans confisqués par Israël après la guerre de 1948, restaurer les mosquées et les cimetières abandonnés, faire construire de nouvelles mosquées dans des localités appropriées... Le Premier ministre Barak s'est rendu compte de la gravité du faux pas accompli. Il faut que tout son gouvernement réétudie ma situation et pourvoie à l'annulation de cette initiative inconsidérée".

Pour plus d'informations : Agence
ACI

04.12 - Moyen Orient : Un appel en faveur de la paix.

Réunis en marge de la VIIe Conférence mondiale des religions pour la paix, tenue du 25 au 29 novembre en Jordanie, les responsables et représentants des grandes religions ont lancé un appel aux chefs d'Etat du Moyen Orient à "travailler ensemble pour surmonter les obstacles religieux, politiques et humains qui existent entre les peuples et les nations".

Ils ont souligné l'importance d'écouter ceux qui lancent des appels insistants à la paix. Les chefs d'Etat doivent, selon eux, démontrer leurs valeurs spirituelles et morales en oeuvrant pour la paix, dans la justice, surtout en Terre Sainte, le berceau des trois religions qui ont pour père Abraham.

Ils ont également accepté trois propositions. La première est la tenue d'un Sommet mondial des responsables spirituels et religieux au siège de l'ONU le 28 août 2000.

Ils ont approuvé la création d'une "chaine de télévision la chaîne internationale de la paix" qui diffuserait un message de tolérance, de paix, de respect des droits des personnes individuelles et de la diversité des cultures.

Ils ont enfin approuvé la proposition d'une conférence internationale de jeunes responsables religieux en mars 2000 à Netanya en Israël à l'occasion de la visite prévue de Jean Paul II en Terre Sainte.

Parmi les participants, l'on notait le Dalaï-lama, l'imam Wallace Din Mohammed des Etats-Unis, Mgr Michael Fitzgerald, secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux et de nombreux rabbins d'Israël. Etaient également présents des représentants des pays encore marquées par de récents conflits comme le vicaire général de Sarajevo, Mgr Mato Zovkic.

Pour plus d'informations : Agence
Kipa.

04.12 - Uruguay : Les relations Eglise-Etat s'améliorent.

Après des décennies de laïcité agressive, l'entrevue de l'archevêque de Montevideo avec le nouveau président semble augurer des relations normalisées et plus libérales en Uruguay.


Officiellement séparée de l'Etat uruguayien depuis 1917, l'Eglise connaissait bien des difficultés. L'Uruguay était réputée comme le pays le plus anticlérical et même le plus anti-religieux du continent latino-américain. La sécularisation avait été portée à l'extrême. Noël s'appelait officiellement la "Journée de la famille", l'Epiphanie, la "journée des enfants" et la semaine pascale était dévenur "la semaine du tourisme."

Mgr Cotugno, archevêque de Montivideo, a commenté son entrevue avec le président Jorgé Batle, dans la cathédrale même de la capitale. Le président veut promouvoir la liberté civile et religieuse. "Nous sommes d'accord sur les valeurs fondamentales et sur la nécessité de continuer un dialogue approfondi", a-t-il déclaré.

Le président a même émis le voeu que si le Pape venait en Amérique ,  Latine, il s'arrête longuement en Uruguay, plus longtemps qu'en 1987 où il n'était resté que 19 heures. Une grande croix commémore cette visite dans l'une des rues de la capitale.

Pour plus d'informations : Agence
ACI

04.12 - Uruguay : Les relations Eglise-Etat s'améliorent.

Après des décennies de laïcité agressive, l'entrevue de l'archevêque de Montevideo avec le nouveau président semble augurer des relations normalisées et plus libérales en Uruguay.


Officiellement séparée de l'Etat uruguayien depuis 1917, l'Eglise connaissait bien des difficultés. L'Uruguay était réputée comme le pays le plus anticlérical et même le plus anti-religieux du continent latino-américain. La sécularisation avait été portée à l'extrême. Noël s'appelait officiellement la "Journée de la famille", l'Epiphanie, la "journée des enfants" et la semaine pascale était dévenur "la semaine du tourisme."

Mgr Cotugno, archevêque de Montivideo, a commenté son entrevue avec le président Jorgé Batle, dans la cathédrale même de la capitale. Le président veut promouvoir la liberté civile et religieuse. "Nous sommes d'accord sur les valeurs fondamentales et sur la nécessité de continuer un dialogue approfondi", a-t-il déclaré.

Le président a même émis le voeu que si le Pape venait en Amérique ,  Latine, il s'arrête longuement en Uruguay, plus longtemps qu'en 1987 où il n'était resté que 19 heures. Une grande croix commémore cette visite dans l'une des rues de la capitale.

Pour plus d'informations : Agence
ACI



02.12 - Canada : Des jeunes à Radio-Vatican.

Dans le cadre des célébrations du Grand Jubilé de l'an 2000, Radio-Vatican accueillera des jeunes stagiaires canadiens pour un stage de deux à trois mois dans ses studios de Rome.

Ce projet, intitulé "Radio Jubilé Jeunes" s'adresse à des jeunes étudiants et à des jeunes travailleurs dans le domaine des communications sociales et ayant manifesté un intérêt certain pour l'Eglise.

Ces stagiaires sont originaires de tous les continents et ont entre 20 et 30 ans. Ils séjourneront à Rome entre novembre 1999 et janvier 2001. 6 candidats proposés par la Conférence des évêques du Canada ont déjà été acceptés. Ils sont soit journalistes dans des grands hebdomadaires, soit dans des radios chrétiennes locales.

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques du Canada.