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- Les informations les plus récentes sont
placées au début de ces archives et par
dates décroissantes.
Informations
du 24 au 30 novembre 99
30.11 -
Russie : Plus de liberté religieuse.
Désormais les organisations religieuses anciennes
et qui dépendent d'une structure
centralisée, comme c'est le cas pour l'Eglise
catholique et les Eglises protestantes, n'auront plus
à l'avenir à se faire enregistrer chaque
année.
La loi de 1997
distinguait dune part les religions
"traditionnelles" comme lorthodoxie, lislam,
le judaïsme et le bouddhisme, qui disposaoent de
droits étendus, et les religions
"non-traditionnelles" dont le catholicisme et le
protestantisme, auxquelles une série de limites
étaint imposées.
Selon cette loi, pour quune religion "non
traditionnelle" puisse être inscrite sur les
registres elle devait prouver quelle avait une
reconnaissance officielle depuis au moins 15 ans. Or, il
y a 15 ans, lURSS existait encore et ne permettait
lexistence légale de l'Eglise catholique
même si des paroisses pouvaient être ouvertes
à Moscou ou à Saint Petersbourg.
Les religions "non-traditionnelles" qui ne remplissaient
pas cette condition des 15 ans devaient renouveler leur
inscription tous les ans. Elles ne sont plus soumises
à ces obligations.
Par contre reste entier le problème de
linscription sur les registres des
congrégations religieuses, comme celle des
jésuites par exemple. Les autorités
russes considèrent ces communautés comme
des distinctes et indépendantes de lEglise
romaine, même si les jésuites étaient
déjà reconnus comme tel sous
l'impératrice Catherine.
Pour plus d'informations : Agence Zénit
30.11 -
Suisse : Bénédiction de couples
homosexuels.
Comme plusieurs autres Eglises Réformées de
Suisse, celle de Schaffhouse a admis la
bénédiction de couples
homosexuels.
Le Synode de cette Eglise prévoit qu'une
cérémonie de bénédiction peut
avoir lieu pour des couples non-mariés civilement.
Elle doit se faire en accord avec le Conseil de paroisse
et se distinguer clairement du mariage. Le
communiqué publié à l'issue du
synode souligne qu'il veut ainsi montrer que
l'homosexualité peut être comprise comme une
empreinte de la sexualité humaine et qu'elle peut
être vécue de manière responsable et
épanouissante. C'est pourquoi il s'agit de
dépasser les condamnations et les
discriminations.
Ce qu'il ne rappelle pas, c'est que le Créateur
fit le couple "homme et femme" et que c'est à lui
qu'est donné de vivre en plénitude la
sexualité qui est participation à l'amour
créateur de Dieu. On peut s'épanouir
dans l'homosexualité, c'est vrai, mais est-ce
vraiment cela qui est béni de Dieu. Ce qu'il
ne dit pas, c'est que cette Eglise Réformée
conçoit la "bénédiction" au sens des
rites de la liturgie catholique romaine. Mais ce
n'est là qu'un rite coupé des sacrements
dont il est l'expression dans la foi
catholique.
Pour plus d'informations : Agence KIPA
30.11 -
Rome : Le courage du Pape.
Malgré sa grande fatigue, le Pape a voulu, le
dimanche 28 novembre se rendre dans une paroisse romaine,
comme il le fait chaque semaine. Au retour, pour
l'Angélus, il a pris la parole, mais il lui fut
difficile de tenir jusqu'au bout les salutations qu'il
adressait aux pèlerins et il dut se retirer en
chancelant.
Sans interrompre ses nombreuses activités, le Pape
doit se ménager. Or il continue à un rythme
épuisant que seul son courage et sa volonté
d'être au service de l'Eglise lui permettent de
maintenir. Les "visites ad limina" se succèdent et
chaque fois, il parle avec à propos de l'Allemagne
comme du Portugal, non seulement dans le discours qu'il
lit aux évêques, mais dans les remarques
pleines de finesse qu'il adresse à l'un ou
l'autre.
Il tient à avoir connaissance des grands dossiers
que les cardinaux lui présentent et il veille avec
précision sur les préparatifs des voyages
prévus en Terre Sainte ou à Fatima. Il
maintient qu'il sera là pour l'ouverture des
Portes Saintes du Jubilé aussi bien à
Noël qu'au jour de l'Epiphanie.
30.11 -
Redéfinir le rôle des diacres et des
diaconesses.
La Commission Théologique Internationale qui a
commencé ses travaus le lundi 29 novembre ce matin
au Vatican, sous la présidence du cardinal Joseph
Ratzinger, a mis à son ordre du jour deux grands
sujets : le pardon de l'Église pour les fautes
historiques de ses fils et une étude du diaconat
et pendant une certaine période de l'histoire de
l'Église du terme
"diaconesse".
Les sessions seront dirigées par le Père
Georges Cottier, secrétaire général
de la Commission et théologien de la Maison
Pontificale.
En ce qui concerne le diaconat, la commission
éclaircira les deux points suivants : le Concile
Vatican II a institué le diaconat permanent dans
l'Église latine, alors que, jusque là, la
tradition considérait le diaconat comme une
étape vers le sacerdoce. Il n'existe en effet
qu'un seul sacrement de l'Ordre, avec trois degrés
: le diaconat, le sacerdoce et l'épiscopat. Les
théologiens étudieront d'abord le diaconat
en tant qu'étape vers le sacerdoce puis le
diaconat permanent qui cesse d'être une
étape vers le sacerdoce puisqu'il devient
permanent.
La Commission abordera le sujet des "diaconesses".
"Diaconat" signifie "service". Jadis, dans
l'Église on a parlé de "diaconesses". Il y
a donc lieu de définir quel type de service
offraient les "diaconesses" dans l'Église, sans
que ce soit une participation au sacrement de
l'Ordre.
Les participants à l'Assemblée examineront
et discuteront un "instrument de travail" de 18 pages sur
la mémoire du passé et la repentance, non
sous l'angle du jugement à porter mais sur "les
principes qui permettent de faire cet acte de pardon". La
commission n'abordera donc pas de thèmes concrets
comme l'Inquisition ou les Croisades. Elle se limitera
à expliquer pourquoi l'Église demande
pardon.
Pour plus d'informations : Salle
de presse du
Vatican.
30.11 -
Rome : Cinéma et spiritualité.
Le Festival international du cinéma qui se
déroule actuellement à Rome sur le
thème "Cinéma et spiritualité" est
l'occasion, non seulement de présentations
remarquables, mais, simultanément, d'un colloque
organisé par le Conseil Pontifical de la Culture
et la revue "Le monde du spectacle".
Sur ce thème sont ainsi présentées
les productions les plus récentes, films japonais,
indiens, itéliens, grecs, israéliens,
américains, etc ... depuis le 24 novembre et ce
jusqu'au 8 décembre. A partir du 2 décembre
un colloque international conjoint abordera le
thème : "Images pour un dialogue entre les peuples
et une culture de la Paix."
Les partenaires en sont : le Conseil Pontifical de la
Culture, le Conseil Pontifical des communications
sociales, la Filmathèque du Vatican et "l'Ente
dello spectacolo".
Pour plus d'informations : Ente
dello
spectacolo
30.11 - Sri
Lanka : Massacre dans une église.
Les informations se précisent sur le bombardement
du sanctuaire catholique de Notre-Dame de Madhu, au Sri
Lanka qui a causé la mort de 44 personnes, le 20
novembre dernier. Le gouvernement et la
guérilla indépendantiste s'accusent
mutuellement.
Selon des sources officielles, sur les 44 morts, il y
aurait 13 enfants. Le bombardement a par ailleurs fait 60
blessés, parmi les 3.500 personnes qui avaient
trouvé refuge dans le Sanctuaire de la Vierge
construit par les hollandais au XVIe siècle. Ce
sanctuaire attire non seulement les catholiques mais
aussi les bouddhistes, les hindous et les musulmans.
Les combats qui se déroulent dans la région
n'ont jamais réussi à dissuader les
pèlerins qui continuent à venir prier Notre
Dame de Madhu. Plus de 10.000 réfugiés
errent sans abri et sans nourriture dans les alentours du
sanctuaire qui continue à accueillir, nourrir et
protéger ceux qui fuient la guérilla qui
ravage les villages de la région.
Le dimanche 28 novembre, le Pape Jean-Paul II a
demandé aux chrétiens du monde entier de
prier pour le Sri Lanka et il a demandé aux
"parties impliquées dans le conflit d'avoir le
courage d'emprunter résolument le chemin de la
paix que l'on ne trouve certainement pas avec les armes
en main". Il a également dit se souffrance de voir
comment un sanctuaire vénéré par les
catholiques et d'autres religions du pays, a pu
être profané et transformé en un lieu
de mort".
Pour plus d'informations : Agence UCAN
30.11 -
Cuba : Cartes de Noël
Afin de marquer la célébration de la
naissance du Christ au jour de Noël,
l'épiscopat cubain vient d'éditer 250.000
cartes de fête. En effet le 25 décembre
est jour comme un autre, devant la loi. Ce n'est
même pas un jour de congé. Ce qui
n'empêche pas les Cubains de célébrer
Noël.
Cette initiative se veut être une dynamique et un
témoignage de l'identité cubaine de
l'Eglise. Ces 250.000 cartes comportent 8
modèles différents. A la
différence de beaucoup d'éditions
latino-américaines qui suivent les traditions de
l'iconographie européenne de style baroque, ces
cartes de voeux de Noël sont la reproduction
d'oeuvres de peintres cubains reconnus, et pour certains,
contemporains.
Pour plus d'informations : Agence ACI
30.11 -
Algerie : L'Islam et l'évêque d'Alger
Dans son bulletin diocésain de novembre 1999, Mgr
Henri Tessier, archevêque d'Alger, a abordé
la question épineuse des tensions dans le dialogue
entre la société civile et la
société religieuse. Il souhaite dans
cet article que les coyants reprennent sans cesse la
réflexion sur leurs sources
révélées pour qu'elles
éclairent, ce qui est imprtant dans le cadre d'une
société islamique, les
réalités humaines d'aujourd'hui, ce qui
éviterait la montée des fondamentalismes
intégristes.
" Il me semble, écrit l'archevêque
d'Alger, que la solution de ces tensions est à
chercher dans une autre voie que celle de l'affrontement
systématique. Il faut maintenir un dialogue
entre les responsables de la société civile
et ceux de la société religieuse. Les
premiers agissent sous la pression des citoyens et dans
une logique qui se veut hmanitaire. La
société religieuse doit entendre les
questions que posent les citoyens, au nom de
l'idée qu'ils se font de leurs droits et des
droits de l'homme (et de la femme)."
En sens inverse, les responsables de la
société civile doivent entendre les
questions que posent les responsables religieux. Les
solutions concrètes à trouver sont
enrichies par ce dialogue qui permettra de chercher
à concilier les requêtes des citoyens et les
convictions des hommes de foi."
... " Une solution est à chercher dans la
distinction des plans. Il y a le plan de la
conscience religieuse auquel s'adresse la
communauté religieuse. Il y a par ailleurs le
plan de la vie en société que les
responsables civils doivent réglementer pour le
bien commun. .. Le bien commun de la
société ne peut être assuré
quand la société civile et la
société religieuse sont en lutte ou
cherchent à s'éliminer l'une l'autre."
... " Les questions des citoyens peuvent être
parfois, de fausses questions et les religions doivent
trouver, dans leurs traditions, les arguments, pour
défendre aujourd'hui meurs positions. Mais
parfois aussi les questions des citoyens peuvent
être de bonnes questions et les responsables de
l'interprétation du "Livre
révélé" doivent alor faire un nouvel
effort de compréhension de leur Livre pour
accueillir ces questions. "
" Dans ces concertations, les croyants devraient aussi
faire place à une recherche commune. Ils sont
en effet dans la même situation. Chacun
à partir de sa foi propre veut servir l'être
humain (homme et femme). Chacun croit aussi que son livre
révélé est donné par Dieu
pour les hommes de tous les remps et de toutes les
cultures. Les croyants doivent reprendre, sans
cesse, la réflexion sur leurs sources
révélées pour qu'elles
éclairent les réalités humaines
d'aujourd'hui. Ne pourraient-ils pas le faire plus
souvent ensemble, entre croyants des trois religions
révéles ?"
Pour plus d'informations : Eglise
d'Algérie. fax : + 213/ 2 - 73.41.78
25.11 -
Cameroun : Milan au nord-Cameroun
Le cardinal Martini, archevêque de Milan, est parti
le jeudi 25 novembre au nord-Cameroun, à
Djamboutou, dans le diocèse de Garoua pour
inaugurer une nouvelle église dédiée
à saint Charles Lwuanga. Elle a
été construite par les paroissiens, avec
l'aide du diocèse de Milan grâce aux quatre
prêtres milanais "Fidei Donum" qui animent cette
périphérie de Garoua.
Le diocèse est immense. La paroisse tout
autant. Elle compte 20.000 fidèles
appartenant à plusieurs ethnies, et comprend une
dizaine de villages distants les uns des autres d'une
centaine de kilomètres parfois.
Quatre laïcs milanais forment équipe avec les
prêtres italiens, un couple qui se charge plus
particulièrement de la pastorale familiale et deux
jeunes hommes pour la pastorale des jeunes.
Pour plus d'informations : Diocèse
de Milan.
25.11 - De
saint Nicodème au colisage aérien.
Sous ce nom de colisage, se cache une activité
sociale qui, depuis bientôt 20 ans apporte, jour
après jour des médicaments et du
matériel médical dans de nombreux pays
d'Afrique, ainsi qu'à Madagascar, Haïti, et
ailleurs. Au service de 300 associations dans 50 pays
différents, cette initiative qui s'est
appelé "Messagerie médicale" ou "Foyer
saint Nicodème" est devenue "Aviation sans
frontière" travaille avec efficacité et,
nous ajoutons, sans bruit.
Chaque année, au départ de Paris-Orly, le
personnel navigant de plusieurs compagnies
aériennes, commandants de bords et
équipages, avec l'aide de la direction des
Aéroports de Paris, acheminent plusieurs milliers
de colis médicaux. L'un des pilotes ou une
hôtesse les conduisent jusqu'à
destination.
Cette activité fonctionne 7 jours sur
7. L'association fut fondée d'abord pour les
oeuvres missionnaires. "Les Foyers saint
Nicodème", puis "la messagerie médicale" et
maintenant "Aviation sans frontière" ont
élargi les
bénéficiaires. Quatre
bénévoles se relaient le soir après
leur travail, pour les confectionner. Deux antennes
ont été ouvertes à La Réunion
et à Pointe-à-Pitre.
Une autre antenne "Des ailes pour aider", réalise
un service différent pour une tout autre
direction, l'Egypte et le Soudan-Sud. Là il s'agit
d'aider les oeuvres de soeur Emmanuelle et de son
adjointe, soeur Sarah, dans la banlieue du Caire,
d'acheminer des voitures pour vieillards et infirmes, et,
pour le Soudan, des tonnes d'oranges
récoltées sur les marchés de l'Ile
de France, pour que les enfants du désert aient
quelques vitamines.
Pour plus d'informations : Aumônerie de
l'aéroport d'Orly.
par l'intermédiaire de "Infocatho"
27.11 -
Brésil : Une étude sur les
médias.
Afin d'évaluer avec précision et d'une
manière exhaustive la présence et l'impact
de l'Eglise dans les médias, et surtout les
nouveaux moyens de communication, le Centre des
statistiques religieuses et d'investigations sociales
(CERIS) a entrepris une démarche de recherche, en
s'apuyant sur les réalités locales et
diocésaines, afin d'étudier ces questions
"au plus près".
Ce diagnostic inclut toutes les conditions de la vie
sociale et les séminaristes y sont tout
particulièrement associés puisqu'ils sont
l'avenir des activités de l'Eglise.
Le dynamisme des mouvements évangéliques en
Amérique du Sud, avec l'aide des médias,
avait besoin d'être ainsi
évalué. Les sondages ont
commencé sur le diocèse de Santo Amaro.
Pour plus d'informations : Diocèse
de Santo
Amaro.
23.11 -
Argentine : Un CD-Rom sur les sectes
La multiplication des groupes sectaires ou proches a
décidé l'agence AICA (Agence d'Information
Catholique d'Argentine) et la Fondation pour
l'étude des sectes (SPES) d'éditer un CD
qui offre une collection de fiches sur les sectes et les
nouveaux mouvements religieux, dans un but de
clarification.
Des centaines de milliers de personnes peuvent prendre
connaissance des groupes sectaires au travers de leurs
sites "internet" et des multimédias.
En utilisant les mêmes techniques l'on pourra
désormais s'informer sur les origines, les
pratiques, les stratégies et les
références doctrinales de ces
mouvements. La fondation SPES offre ainsi, en CD et
sur disquette un manuel complet sur ces
phénomènes religieux.
Fondation SPES. Bolivar 216/18 - promer piso
departamento A.
1066 Buenos Aires. - tél : + 54/ 1 -
4343.7702
ou Agence AICA.
25.11 -
Belgique : Vivre deux traditions religieuses.
Pour les chrétiens réunis aux 2èmes
"Assises pastorales européennes" à
Bruxelles, du 11 au 14 novembre, le dialogue avec les
traditions spirituelles d'origine asiatique n'est pas
seulement une vue de l'esprit, mais une
réalité vécue par nombre de nos
contemporains occidentaux. Cette rencontre était
organisée par l'équipe des "Voies de
l'Orient", un espace d'inspiration chrétienne
fondé en 1980 à Bruxelles.
"Boire à plus d'un puits, suivre plusieurs guides,
vivre simultanément la foi chrétienne et
une foi hindoue: est-ce possible? est-ce souhaitable? Si
oui, à quelles conditions?" Cette
problématique réunissait des catholiques,
des anglicans et des réformés d'une
quinzaine de pays, dont beaucoup ayant longuement
séjourné en Asie, avaient une
expérience de la rencontre, en Orient ou en
Occident, avec des bouddhistes, des hindous, des
taoïstes et une connaissance personnelle des
enseignements de ces traditions.
A l'affirmation posée par le pasteur Basset :"Je
suis chrétien et je crois à la
réincarnation", le P. Claude Geffré, de
l'Institut Catholique de Paris, que cette conviction met
directement en cause l'originalité du
christianisme comme religion. Venu de Delhi, le P.
Michael Amaladoss, jésuite, a rappelé que
sa foi chrétienne personnelle était
ndissociable de la tradition hindoue.
Comment quelqu'un peut-il mener une sorte
d'équilibre statique entre deux traditions
parallèles ? A tous, il est apparu comme plus
fécond de mettre en évidence une dynamique
spirituelle, dans laquelle, sans quitter sa tradition
propre, on s'expose à une autre tradition,
acceptant de se laisser tout entier mettre en cause par
elle. Pèlerin de sa propre tradition, chacun reste
un "mendiant dans le temple d'un autre" selon
l'expression d'une participante qui a longuement
vécu au cur de l'Inde hindoue.
Il y a là comme un va-et-vient, transformé
par l'expérience de la rencontre. Le
chrétien, lui aussi, se trouve renvoyé vers
sa tradition, vers sa communauté d'origine."Sous
peine de se perdre dans un jeu de miroirs, le rapport
à une communauté croyante est vital pour
vivre l'ouverture sans quitter sa propre tradition, sans
faire une "sortie de route", selon l'expression du
P. Scheuer de l'Université de Louvain.
Pour plus d'informations :
Agence KIPA
25.11 - Irak :
Négociations avec Rome
La délégation vaticane conduite par Mgr
Carlo Maria Vigano, qui vient de passer quatre jours en
Irak pour préparer la visite de Jean-Paul II, est
rentrée hier à Rome, mais rien n'a encore
été révélé de la date
prévue.
Les représentants du Saint-Siège ont
rencontré les autorités irakiennes. Il
y a quelques jours le patriarche chaldéen
catholique de Bagdad, Sa Béatitude Raphaël
Bidawid, avait déclaré que le voyage
pourrait avoir lieu entre le 16 et le 20 janvier. Le
Vatican n'a cependant pas confirmé ces dates.
Le vice premier ministre irakien Tareq Aziz, qui est
chrétien, n'a pas voulu lui non plus
révéler le contenu des rencontres qu'il a
eues avec Mgr Vigano. Il a seulement
déclaré que les discussions se
poursuivaient, précisant toutefois que la
délégation du Vatican devrait revenir en
Irak dans peu de temps pour continuer les
négociations. Sa Béatitude Raphaël
Bidawid a déclaré de son côté,
que les deux parties devaient consulter leurs
supérieurs avant de poursuivre les
négociations.
La délégation vaticane n'a pas pu se rendre
à Ur patrie d'origine d'Abraham, où le Pape
devrait se rendre en hélicoptère
après avoir atterri à Bagdad grâce
à un couloir aérien ouvert
spécialement par l'ONU. Les travaux de
restauration qui sont en cours dans la ville, en sont la
cause. "Elle aura le temps d'y aller lors de sa prochaine
visite. Rome est éternelle, mais Bagdad aussi", a
déclaré le patriarche.
Pour plus d'information :
Agence
Zénit
27.11 - France :
Webmaster ou tisserand.
Les quelques 80 partenaires hébergés dans
le site de la conférence des évêques
de France se sont réunis les samedi 20 et
dimanche21 novembre pour une réunion de
travail. Ce site qui dépasse les 550.000
consultations/pages par mois présente une
vitalité étonnante et une capacité
de renouvellement très efficace. Les participants
ont opté pour la poésie afin de se nommer
autrement que "Webmaster". Ils se disent :"Les
tisserands de la toile ecclésiale". Les
tisserands électroniques...
27.11 -
Irlande : un " voyage de pénitence".
"Je comprends que certaines personnes blessées par
lEglise ne soient pas encore prêtes à
pardonner", a déclaré
lévêque de Killaloe, le 26 novembre,
au moment de partir pour une marche de pénitence.
"Cependant, je les invite à dialoguer avec nous
afin de voir si nous pouvons contribuer à la
guérison progressive de ces blessures".
Durant trois semaines, Mgr William Walsh organise un
"voyage de pénitence" à travers tout son
diocèse. Une manière pour lui de demander
pardon pour les grandes blessures, de connotation
sexuelle provoquées par des membres du
clergé catholique.
Il espère ainsi dissiper le malaise qui entoure
les institutions catholiques qui sont marquées par
les révélations dabus sexuels de
certains prêtres et religieux.
Il y joint aussi le manque de respect manifesté
par les fidèles catholiques et l'Eglise, à
légard de ceux dont le "statut marital ou
non-marital" nest pas en accord avec
lenseignement de lEglise.
Pour plus d'informations :
Eglise
d'Irlande.
23.11 -
Eglise : Report du Synode général
La dixième Assemblée générale
du Synode des évêques a été
reportée en 2001, en raison du calendrier
surchargé de Jean-Paul II. Ce Synode
général devait être au terme des
synodes par continents.
Étant donné que l'agenda du Saint
Père pendant tout le Jubilé est
extrêmement chargé, le Saint-Siège a
pris la décision de reporter la dixième
Assemblée Générale du Synode des
évêques, qui était prévue pour
octobre 2000, à l'an 2001, aux mêmes
dates.
C'est le Cardinal Jan P. Schotte, secrétaire
général du Synode, qui l'a annoncé,
au terme de la septième réunion du IXe
Conseil ordinaire de la Secrétairerie qui vient
d'avoir lieu au Vatican et au cours de laquelle une
première ébauche de l'instrument de travail
de cette Assemblée a été
élaborée. L'Assemblée aura pour
thème : "L'évêque, ministre de
l'Évangile du Christ pour l'espérance du
monde".
Pour plus d'informations : Salle
de presse du
Vatican
23.11 -
Rencontre oecuménique à
Moscou
Le Comité Chrétien Interconfessionnel de
Consultation, qui est un organisme de dialogue entre
orthodoxes, catholiques, anglicans et protestants, se
réunit à Moscou du 23 au 25
novembre. Cette rencontre devrait permettre de
prolonger les dialogues en cours, malgré les
difficultés réelles qui se font jour.
Rencontre Internationale sur le thème
"Jésus-Christ le même hier, aujourd'hui et
toujours : le christianisme à la veille du
Troisième Millénaire", aura lieu à
Moscou du 23 au 25
novembre.
Il s'agit d'une initiative organisée en raison de
l'imminence du Jubilé, par le Comité
Chrétien Interconfessionnel de Consultation. Cet
organisme de dialogue entre orthodoxes, catholiques et
protestants sera présidée par le
métropolite de Smolensk et de Kaliningrad, Kirill,
président du Département pour les Relations
Ecclésiastiques Extérieures du Patriarcat
de Moscou, par l'archevêque catholique de ma Russie
d'Europe, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, et par le pasteur
baptiste, Pëtr Konovalcik, représentant les
différentes dénominations protestantes de
la Communauté des États
Indépendants.
Le président du Conseil Pontifical pour la
Promotion de l'Unité des Chrétiens, le
cardinal Edward I. Cassidy, participera à cette
rencontre ainsi que l'Archevêque Walter Kasper,
secrétaire de ce Conseil. Il s'agit de la
troisième rencontre de ce style.
Les précédentes ont eu lieu à Moscou
et à Minsk, en 1994 et en 1996. Le cardinal
Cassidy profitera de sa visite à Moscou pour
participer à des "discussions bilatérales"
entre représentants du Saint-Siège et du
Patriarcat de Moscou. Ces rencontres permettront
d'échanger des points de vue sur les deux
principaux problèmes qui subsistent entre Rome et
Moscou, le "prosélytisme" catholique et les
greco-catholiques d'Ukraine.
Pour plus d'informations : Agence ENI
- 23.11 - Douze
canonisations à Rome.
Le Pape Jean Paul II a proclamé douze nouveaux
saints, le 21 novembre 1999 sur la Place Saint-Pierre.
Parmi eux, le premier saint argentin, Benoît de
Jésus, frère des Ecoles
chrétiennes.
Né le 31 octobre 1910 à Buenos Aires
(Argentine), le frère Benoît de Jésus
a longtemps vécu en Espagne. Entré en 1922
dans la congrégation des Frères des Ecoles
chrétiennes, il a consacré la plus grande
partie de son apostolat à l'enseignement, à
Astorga, dans la province de Burgos. En 1934, il sera
fusillé par les républicains espagnols
durant la révolution des Asturies, avec ses sept
compagnons qui ont été également
canonisés le 21 novembre.
Toutes les cloches de l'Argentine ont sonné en
l'honneur de sa canonisation.
Avec cette cérémonie de canonisation sur la
Place Saint-Pierre, la 38ème depuis le
début de son pontificat, Jean Paul II aura
canonisé 296 bienheureux.
Pour plus d'informations : Salle
de presse du Vatican
27.11 -
Allemagne : Nous continuons sans
évêques.
Le service social de la Ligue des femmes catholiques
allemandes (SkF), qui gère près de la
moitié des 270 centres de consultation catholiques
pour les femmes désirant avorter, se maintiendra
au sein du système étatique, malgré
la décision des évêques de le
quitter.
L'association critique la décision des
évêques allemands de se soumettre à
la consigne du pape de ne plus délivrer de
certificats permettant d'avoir accès à un
avortement dépénalisé. "Il est
incompréhensible que les arguments et les raisons
de conscience exprimés par les
évêques n'aient pas trouvé
d'écho à Rome".
Aux yeux de la Ligue, c'est par ces centres liés
au système qu'on peut atteindre vraiment les
femmes confrontées à ce conflit
existentiel. La Ligue des femmes catholiques fera tout
son possible pour maintenir ce qui peut être
maintenu proche de l'Eglise. C'est pourquoi le
passage des 125 centres gérés par la SkF
à l'association "Donum Vitae" nouvellement
fondée ne se fera qu'en dernier ressort.
Elle rappelle, à ce propos, qu'elle est une
association de droit public, qui ne travaille pas sur
mandat des évêques, mais se base sur le
principe de la mission apostolique des laïcs dans
une organisation plus que centenaire.
Pour plus d'informations :
Agence KNA
25.11 - France : Un
premier anniversaire.
Les sites "Info-catho" et "Flashpress" ont maintenant un
an. Créés indépendants l'un de
l'autre, à Washington en octobre 98, ouverts
à Paris le 25 novembre 98 et destinés
à dépasser les limites hexagonales
françaises, ils se sont fondus en un seul, tout en
gardant leurs deux dénominations. Le "portail"
d'accueil compte actuellement plus de 500 passages
quotidiens.
C'est, pour l'équipe qui tisse cette toile, une
réponse que la présence d'Infocatho
n'était pas inutile. D'autant que depuis quelques
mois, la progression est régulière.
Certaines rubriques originales vont s'étoffer, ne
serait-ce que celle qui veut "sourire". Budapest,
Kinshasa, Vancouver, Reyjavik, Saint-Brieuc et Manille ne
semblent pas insensibles à de telles innovations
et même en demandent d'autres.
Pour plus d'informations. Consultez le sommaire
panoramique.
23.11 -
France : Congrès des directeurs de
pèlerinages.
Du 15 au 18 novembre, 350 directeurs de
pèlerinages, venus de toute la francophonie, se
sont retrouvés à Annecy dans la Savoie
à la veille des grandes migrations religieuses de
l'année du Jubilé.
Le thème central en était :"Dans la Mission
de l'Eglise, le pèlerinage", avec deux axes
principaux : "Le pèlerinage, démarche de
foi", par le P. Dubreil, théologien, et "Le
pèlerinage, démarche d'Eglise", par Mgr de
Berranger, évêque de
Saint-Denis-en-France.
Ce 52ème congrès a été
ponctué de plusieurs temps de pèlerinage en
particulier à la basilique de la Visitation,
auprès des reliques de saint François de
Sales et de sainte Jeanne de Chantal.
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques de
France
25.11 -
France : La cathédrale de Lille.
Notre-Dame de la Treille à Lille devint
cathédrale en 1913 quand fut créé le
diocèse de Lille. Beaucoup auraient aimé un
autre sanctuaire. En effet, construite en 1854, elle
était inachevée et n'avait aucune facade
autre qu'un mur inesthétique. Elle est enfin
dotée d'une facade originale et simple.
Ce que l'on peut appeler le "voile de Véronique"
est une réalisation moderne et originale. 110
plaques de mabre translucide sont suspendues à un
cadre en ogive. Une rosace de vitraux sur le
thème de la Résurrection complète la
facade.
Mgr Defois, évêque de Lille, l'a
présentée aux fidèles qui s'en
réjouissent.
Pour plus d'informations : Diocèse
de Lille.
27.11 -
France : Premières émissions de la TV -
KTO
La chaîne TV du diocèse de Paris est
prête à diffuser ses premières
émissions. A partir du 30 novembre, quelques
minutes puis de jour en jour, un temps de plus en plus
long. La polémique qu'a fait naître
cette initiative, semble vouloir être plus
discrète. L'absence de concertation avec
l'ensemble de l'épiscopat ne correspond pas
à la collégialité souhaitable dans
l'Eglise. Mais les évêques confrères
du cardinal de Paris acceptent ses raisons et sa
manière d'agir.
Dans le quotidien catholique français "La Croix"
du 27 novembre, sur plusieurs pages, un tour d'horizon et
des entretiens éclairent la situation, même
si plusieurs questions restent sans réponse, en
l'état des choses. Le suivi annuel d'un
budget qui atteint plus de 50 millions, dont les salaires
d'une équipe de 30 personnes. Un budget qui
représente 15% des ressources du diocèse de
Paris ne sera-t-il pas un frein aux
responsabilités caritatives et pastorales ? Que
sera, dans un an, une grille de programme très
axée sur la liturgie et les
cérémonies du Jubilé ? Ce
contenu n'est-il pas inadapté aux attentes
spirituelles de la majorité des parisiens, fort
éloignés des connaissances
religieuses ? Et bien d'autres problèmes
sont à envisager.
Le cardinal Lustiger répond à cela que la
Providence, avec le temps, en décidera. C'est
un pari de la foi.
L'Eglise catholique en Angleterre et en Ecosse s'est vue
contrainte de cesser ses émissions au bout de
quelques mois. Souhaitons au diocèse de
Paris-Ville une plus grande longévité.
Pour plus d'informations : Diocèse
de Paris
23.11 -
Belgique : "l'Eglise de Scientologie" tous
azimuts.
S'estimant victime de discrimination religieuse, la
Scientologie a annoncé qu'elle portait plainte
contre la Belgique auprès de lOSCE
(Organisation pour la sécurité et la
coopération en Europe), en raison des
perquisitions dont elle a été l'objet le 30
septembre. Pendant le même temps, et pour la
troisième fois, la Scientologie s'est vue
condamnée en France, à Marseille.
En Belgique, l'organisation dénonce la "politique
discriminatoire et lintolérance des
autorités belges à lencontre des
minorités religieuses", à la suite d'une
série de vingt- cinq perquisitions contre la
scientologie, considérée en Belgique comme
une secte. Plusieurs milliers de dossiers dadeptes
de la Scientologie ont été saisis, mais
aucune inculpation na été
prononcée.
Elles faisaient suite à une plainte pour
escroquerie déposée en 1997 par un ancien
membre. Active depuis 1974 en Belgique, elle a
été classée parmi les sectes
dangereuses en 1997 et y compterait quelque 5.000
adeptes.
En France, le tribunal de Marseille a condamné
pour escroquerie un scientologue qui s'est vu
infligé deux ans de prison, dont six mois fermes
et dix-huit avec sursis. Pour les mêmes
inculpations, quatre autres membres se sont vus
infligé des peines allant de six mois à un
an de prison avec sursis et condamné tous à
payer de lourdes amendes. C'est la troisième
fois que des scientologues sont condamnés en
France, après Paris en 1978 et Lyon en 1996.
Le procès français avait été
marqué par la disparition de nombreuses
pièces annexes qui figuraient au
dossier. "J'ai rarement vu un procès
où il y avait autant de pressions, avant, pendant
et après l'audience," relevait l'un des
avocats. Le ministre de la Justice avait dû
d'ailleurs s'expliquer sur la disparition de ces
dossiers. Un quatrième procès est en
actuellement en instruction qui concerne dix-sept autres
membres de la Scientologie.
Pour plus d'informations : Agence KNA
23.11 - Le
Pape invité à Damas.
Le patriarche orthodoxe syrien, Ignace Zakka I, a
invité officiellement le Pape à se rendre
à Damas lors de son pèlerinage en Terre
Sainte, considérant le Souverain Pontife comme "le
principal et le plus illustre des Pères de
l'Eglise et qui est à la recherche de
l'Unité durant ce siècle."
Durant la rencontre
interreligieuse qui s'est déroulée au
milieu de septembre à Gênes, dans le cadre
de la communauté San Egidio, il a rappelé
les nombreux voyages de Jean-Paul II, lui demandant de
venir à Damas et en Syrie où saint Paul a
vécu sa conversion.
Il a rappelé également que les relations
entre l'Eglise orthodoxe et le Saint-Siège se sont
améliorées ces dernières
années. En juin 1984, le Pape et le
Patriarche Ignace Zakka avaientt confirmé qu'ils
étaient attachés au même Credo de
Nicée Constantinople.
Pour plus d'informations : Agence ACI
Informations du 15 au 23 novembre 99
19.11 -
Israël : Démocratie ou "religiocratie"
En Israël, une loi, contraire aux droits de l'homme,
interdit la conversion en échange d'avantages
matériels, mais elle n'est pas appliquée.
Or dans une lettre au Ministre de la
Sécurité intérieure, le
président des autorités locales, Adi Eldar
demande au gouvernement de la réactiver car des
missionnaires chrétiens vivant en Israël sont
accusés d'exploiter la détresse
économique et sociale des nouveaux immigrants
.
Selon le grand rabbin Lau, les missionnaires travaillant
dans les quartiers défavorisés leur
offriraient des avantages matériels, dont parfois
des billets d'avion pour que les nouveaux convertis
puissent quitter le pays. "Cette situation ne doit pas
interpeller seulement les milieux religieux juifs, mais
toute la société israélienne.
Parmi les mouvements visés, citons les
"Témoins de Jéhovah", les
communautés juives messianiques qui croient au
Christ-Messie ainsi que les missionnaires
évangéliques chrétiens venus
d'Europe et des Etats-Unis. Ces conversions se situent
dans le milieu des immigrants non juifs. Depuis 10 ans,
près de 25% des immigrants venant de l'ancienne
Union soviétique n'étaient pas juifs. Cette
proportion est montée à 53% l'an
dernier.
Israël, en tant qu'Etat juif, ne considère
pas l'immigration des non-juifs comme un
phénomène normal. Sans oser le terme de
"racisme", lon évoque le risque
d'altération de la nature de l'Etat juif.
Pour plus d'informations : Agence KIPA
20.11 -
Allemagne : Vers une épreuve de force
?
Le Comité central des catholiques allemands (ZdK)
a lancé le vendredi 19 novembre, à la
très grande majorité de ses 200
délégués réunis en
assemblée générale à Bonn, un
appel à tous les catholiques du pays afin qu'ils
soutiennent "Donum Vitae", association fondée pour
poursuivre le travail des centres de consultation, pour
offrir une alternative et pallier la sortie des
diocèses du système étatique de
consultation pré-avortement. exigée par le
pape.
Cette fondation de "Donum Vitae" bénéficie
de l'appui du Service social des femmes catholiques
(SkF), de responsables de la Caritas, mais
également de responsables politiques comme la
ministre des Affaires sociales de Bavière, de
personnalités issues des rangs de la
démocratie chrétienne et de la social-
démocratie.
Le président du ZdK Hans Joachim Meyer a
qualifié d'"absurdes" les accusations de
"tentative de schisme" provenant de certains milieux
catholiques.
Appréciant, sur le terrain, la situation allemande
d'un autre point de vue que celui de Rome, plusieurs
évêques ont fait part de leurs
réticences à propos de la sortie des
Centres de consultation, arguant que la présence
de l'Eglise dans ces situations difficiles a permis de
sauver des milliers de vies à naître, sans
doute 5.000 cette dernière année.
Pour plus d'informations :
Agence KNA
- 20.11- Allemagne :
C'est clair, c'est "non" !
En recevant samedi 20 novembre le 3e groupe
d'évêques allemands présents à
Rome pour la visite ad limina, le Pape Jean Jean Paul a
abordé dune manière "claire et
directe", selon ses propres termes, tous les sujets
épineux de l'engagement de l'Eglise en Allemagne :
celui de la défense de la vie contre l'avortement,
le rôle de la femme, la place du laïcat si
grande en Allemagne et la complémentarité
entre prêtres et laïcs, enfin l'ordination
sacerdotale réservée aux hommes.
Après avoir rappelé aux
évêques, comme il lavait fait au
deuxième groupe épiscopal, leur devoir
d'unité avec le pape, successeur de Pierre, il a
aussi réclamé de la part des catholiques
allemands lobéissance envers l'Eglise, car
"seul celui qui obéit à la sainte
Mère l'Eglise obéit aussi à Dieu le
Père". Le pape visait notamment les mouvements et
les initiatives de base prônant des réformes
dans l'Eglise.
En évoquant le délicat problème des
centres catholiques de consultation pour les femmes
enceintes et le certificat leur permettant l'avortement.
:"J'espère que très bientôt cette
activité importante de l'Eglise de votre pays sera
remise en ordre de manière définitive selon
mes directives"..."Je suis convaincu qu'une consultation
de l'Eglise, qui se distingue par sa qualité, est
un signe éloquent pour la société et
reste le moyen efficace pour encourager les femmes en
difficultés à ne pas refuser la vie
nouvelle qu'elles portent dans leur sein".
Face au problème du manque de prêtres,
Jean-Paul II a souligné le danger d'une
laïcisation de l'Eglise aux dépens du
ministère ordonné. "Toute tentative de
transformer l'état laïc en état
clérical, ou bien de transformer le clergé
en laïcs doit être repoussée. les
évêques et les paroisses nont pas
à se résigner face à la
pénurie de prêtres qui représente une
"longue attente". "Les prêtres comme les laïcs
ont besoin les uns des autres, ils ne peuvent se
remplacer, mais seulement se compléter
réciproquement".
Le pape a par ailleurs rappelé le rôle de la
femme dans l'Eglise, regrettant le malaise croissant en
Allemagne concernant l'attitude de l'Eglise à ce
propos. "Les droits humains et civils de la personne sont
de nature différente des droits, des devoirs et
des fonctions du ministère ecclésial, et ce
fait est trop peu mis en évidence".
Sur le sacerdoce des prêtres réservé
aux hommes, le pape a invité les
évêques à "rejeter les opinions
contraires venant de particuliers ou de groupes :
"N'hésitez pas à rappeler que le
Magistère de l'Eglise a pris cette décision
non comme un acte de son pouvoir, mais dans la conscience
du devoir d'obéir à la volonté du
Seigneur"... "le caractère de cette
infaillibilité est liée au Magistère
ordinaire et universel de l'Eglise"...."Si cela est
nécessaire, il ne faut pas hésiter à
clarifier les confusions et à corriger les
déviations".
"...L'Eglise n'est pas une "multinationale
gouvernée par des hommes plus ou moins
intelligents", mais un "mystère",
c'est-à-dire une "réalité qui reste
incompréhensible au raisonnement humain" et qui ne
peut être perçue que par la foi."
..." Les évêques ne doivent cependant pas
perdre l'espérance. "Le ministère
épiscopal devient particulièrement
fatiguant et demande une grande dépense
d'énergie, surtout lorsque certains groupes
tentent de provoquer l'Eglise, par des actions
concertées et des pressions insistantes".
Jean Paul II a finalement appelé les
évêques à la patience et au
dialogue.
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques
d'Allemagne
- 19.11 - Allemagne
: Soutien aux centres de consultation.
90% des catholiques allemands sont pour le maintien de
lEglise dans l'association "Donum Vitae" qui,
indépendante de lEglise, a été
créée dans le but de maintenir la
présence catholique dans les centres de
consultation pour les femmes désireuses d'avorter.
Ce soutien provient aussi d'évêques qui se
sont déclarés prêts à fournir
une aide financière tirée des fonds
épiscopaux aux femmes qui s'adresseraient à
"Donum Vitae". Le Comité central des catholiques
allemands abordera officiellement la question de "Donum
vitae" pour la première fois le vendredi 19
novembre lors de son assemblée d'automne.
Le comité de l'association estime que ni le
Vatican, ni les évêques n'ont à
stopper l'initiative de "Donum vitae" en invoquant le
droit canon car l'association est régie par le
droit public. La mise en route de "Donum vitae" ne se
fera pas sans difficultés, quand les
évêques exigeront la sortie du
système étatique et l'on ignore quelle sera
l'attitude de "Caritas" et du service social des femmes
catholiques qui gèrent de nombreux centres.
L'association "Donum vitae" a déjà obtenue
de nombreuses promesses de dons. Elle attend sa
reconnaissance comme association d'utilité
publique.
Pour plus d'informations :
Agence KNA
19.11 -
Allemagne : Ayez la passion de la vie.
Au deuxième groupe des évêques
allemandes venus pour la visite "ad limina" le Pape a
rappelé ses récentes lettres sur le
problème des centres de consultation, sans s'y
attarder. Par contre il a souligné fortement
que la mission des évêques se réalise
avec l'évêque de Rome qui confirme leur
pouvoir.
"La Providence m'a peut-être confié la
chaire de Pierre pour être à l'aube du
troisième millénaire un défenseur de
la vie passionné... Dès ma jeunesse j'ai
vu, lors d'un chapitre particulièrement sombre de
l'histoire de ce siècle, non loin de ma ville
natale Wadowice." (Il s'agit d'Auschwitz.)
Le Pape a par ailleurs rappelé que ses
récentes lettres envoyées aux
évêques allemands avaient pour but de faire
que toutes leurs voix s'unissent à nouveau "dans
l'unique grande symphonie en faveur de la vie, à
laquelle l'Église catholique doit être
fidèle, à tout moment et en tout lieu"
Mais le Pape Jean-Paul II ne s'est pas davantage
attardé sur le problème des centres de
consultation. Par contre Il a longuement analyseé
la mission des évêques qui "réalisent
leur mission avec l'évêque de
Rome. Cela ne signifie pas que le pouvoir
suprême et universel du pape annule le pouvoir
propre des évêques mais que leur pouvoir est
confirmé par lui, corroboré et
affirmé".
..."Les hommes et les femmes d'aujourd'hui sont plus
sensibles à notre témoignage de vie
qu'à la puissance de nos discours"..."Ils veulent
trouver en nous des personnes dont la vie est
entièrement tendue vers Jésus-Christ" ..."
Beaucoup de nos contemporains s'opposent à
l'exigence d'une certitude dans la connaissance de la
vérité". C'est "une mentalité
très répandue aujourd'hui qui tente
d'exclure les questions sur les vérités
ultimes et d'enfermer la foi religieuse et la conviction
sur les valeurs morales dans le domaine
privé".
..."Dans un climat d'individualisme religieux largement
répandu, certains membres de l'Église
s'arrogent même le droit de faire des choix en
matière de foi et d'enseignement, qui, selon eux,
sont admissibles...Mais les vérités de la
foi constituent un ensemble organique qui ne permet pas
de telles discriminations arbitraires... Vous devez
rappeler à vos fidèles avec la même
ferveur que la conscience est un tribunal exigeant dont
le jugement doit toujours se conformer aux normes de
Dieu, proposées de façon autorisée
par l'Église avec l'aide de l'Esprit".
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques
d'Allemagne
- 19.11 -
Géorgie : Les limites de l'oecuménisme
Dans un entretien accordé au quotidien italien
"Avvenire" le Patriarche orthodoxe Elie II de
Géorgie a commenté la visite du Pape Jean
Paul II : "Cest un grand pas en avant dans le
dialogue, ...mais les relations seraient meilleures si
les catholiques s'abstenaient de faire du
prosélytisme".
"Cette visite nous a remplis de joie, car c'est la
première fois en 2000 ans que le pape de Rome
vient dans notre pays... Du point de vue religieux, je
crois pouvoir dire qu'elle a eu une importance
énorme, dans la mesure où elle a
représenté la rencontre entre les deux
Eglises les plus anciennes du monde, l'Eglise catholique
romaine fondée par saint Pierre, et l'Eglise de
Géorgie, fondée par saint
André."
... "S'il n'y a pas eu de prière commune, c'est
parce que ce n'est pas encore possible et qu'une telle
décision ne regarde pas une seule Eglise, mais
l'ensemble des Eglises orthodoxes"
Le COE : "Il exprime surtout le point de vue des Eglises
protestantes... LEglise catholique dailleurs
nen fait pas partie. Nous avons
décidé d'en sortir parce qu'il nous a
semblé que l'on n'y tenait pas suffisamment compte
de la tradition de l'Eglise orthodoxe."
..." En Géorgie, les relations entre catholiques
et orthodoxes sont assez bonnes. Elles seraient
meilleures si dans des pays de grande tradition orthodoxe
comme la Russie et la Géorgie, les catholiques ne
tombaient pas parfois dans la tentation de faire du
prosélytisme... Si l'Eglise catholique veut aider
la Géorgie, qu'elle aide avant tout son Eglise
orthodoxe."
..." La Géorgie n'a pas de rôle
particulier à jouer dans les relations entre le
Vatican et le patriarcat de Moscou. Ce n'est pas
nécessaire, car il y a entre eux
déjà beaucoup de contacts et
d'échanges de délégations,
même s'il y a de gros problèmes qui doivent
encore trouver des solutions, comme celui des Uniates en
Ukraine occidentale".
La Pape Jean-Paul II :"Son courage dans la fatigue qu'il
supporte pour réaliser ce qui lui tient à
coeur m'a frappé... Si le monde a changé,
surtout de notre côté, c'est surtout
grâce à lui".
Pour plus d'informations : Service
orthodoxe de
Presse
16.11 -
Suède : Rome et l'Eglise Suédoise se
rapprochent
Pour célébrer Sainte Brigitte de
Suède que le Saint Père a proclamée
patronne de l'Europe le 3 octobre dernier, Jean-Paul II a
présidé les vêpres en compagnie des
évêques luthériens de Suède et
de Finlande. Les évêques catholiques de
Stockholm et de Copenhague étaient
également présents. Le roi Charles XVI
Gustave et la reine Sylvie de Suède, y assistaient
en compagnie d'environ 400 évêques et
fidèles luthériens venant de
différents pays d'Europe.
A la fin des Vêpres, le Pape Jean-Paul II et les
primats des Eglises luthériennes ont donné
ensemble la bénédiction. Un signe
d'espérance qui avait été
souligné dès le début de la
cérémonie par le rite de la lumière,
le passage de l'obscurité des divisions à
la lumière de la communion apportée par le
Christ.
C'est la reine Sylvie de Suède qui a fait la
lecture du passage de l'Apocalypse que Jean-Paul II a
ensuite commenté en rappelant les paroles : "Je
fais toutes choses nouvelles" pour signifier que le
Christ fera "toutes choses nouvelles et (tracera) un
chemin d'espérance joyeuse pour ses
fidèles... Invoquons le pour que tous les
chrétiens parviennent au plus vite à
l'unité ! Rien n'est impossible à Dieu !",
s'est exclamé Jean-Paul II.
L'archevêque luthérien K. G. Hammar a
rappelé les paroles que Sainte Brigitte a
entendues : "Je veux planter une vigne". Ce qui l'avait
conduit à fonder un Ordre religieux à
Vadstena qui, avec le temps, est devenu le point de
contact entre les luthériens scandinaves et les
catholiques. "Nous aussi, chrétiens du
deuxième millénaire, nous rêvons
d'une nouvelle vigne du Seigneur... une Église
dans laquelle l'humilité serait la voie
maîtresse et dans laquelle la force viendrait de la
certitude que nous sommes des instruments de Dieu", a
déclaré Hammar.
Le primat luthérien de Finlande, J. Paarma, a
ajouté : "En ce moment, nous, les
luthériens du nord et nos frères et soeurs
catholiques, nous réjouissons de pouvoir exprimer
notre foi commune sur la justification, ce qui est
très important pour nous".
Pour plus d'informations : Service
de presse du
Vatican
16.11 -
Irlande : Le Prix de "Pax Christi International".
Attribué le lundi 15 novembre à une
organisation interconfessionnelle d'Irlande du Nord, le
« Prix pour la Paix » 1999 lui sera remis le 30
novembre prochain à Dublin par le nouveau
président de Pax Christi International, Mgr Michel
Sabbah, archevêque latin de Jérusalem.
Il s'agit d'un groupe de Belfast,
"Clonard-Fizroy-Fellowship", formé de catholiques
et de presbytériens qui travaillent à la
réconciliation entre catholiques et protestants.
La "laudatio" sera prononcée par Mr Mairead
Maguire, lui-même Prix Nobel de la Paix et citoyen
de lIrlande du Nord.
Pour plus d'informations :
Pax
Christ
International
16.11 -
Grèce : Timide rencontre catholique-orthodoxe.
Six des évêques catholiques, présents
à la réunion du Conseil des
Conférences épiscopales européennes,
la CCEE, ont rencontré Mgr Christodoulos,
après une invitation du chef de l'Eglise grecque
orthodoxe d'Athènes. Il sagit, souligne-t-on
de part et dautre, dune rencontre
limitée à un échange de salutations
réciproques à caractère
diplomatique.
Parmi les évêques catholiques, on cite le
président de la CCEE, le cardinal Miloslav Vlk,
archevêque de Prague, trois autres cardinaux ainsi
que l'archevêque catholique d'Athènes, Mgr
Nicolaos Foscolos.
"Rencontre privée", sans doute, mais
larchevêque orthodoxe dAthènes
et de toute la Grèce pouvait-il rester
indifférent à une réunion que se
tenait à Athènes, sans que cela paraisse
ignorer des Eglises qui se réclament du Christ et
sans que cela paraisse oublier que la Grèce se
veut aussi européenne.
Si elle n'est pas l'expression d'un rapprochement,
linvitation de Mgr Christodoulos exprime quil
ne souhaite pas faire marche arrière sur la route
de lUnité voulue par le Christ.
Pour plus dinformations : la C.C.E.E.
16.11 - Le
Pape et les défis qu'affrontent les
évêques allemands
En recevant les évêques allemands pour leur
visite "ad limina", le lundi 15 novembre, le Pape
Jean-Paul II a explicitement reconnu "les services
importants" rendus par les "centres de consultation" de
l'Église en Allemagne "dans de nombreux domaines
et en particulier en faveur des femmes enceintes qui
traversent des situations conflictuelles". Mais
surtout, devant eux, il a également analysé
les défis de la société
contemporaine.
Ces paroles de Jean-Paul II ne concernent pas que
l'Allemagne et s'adressent, en particulier, à tout
l'Occident. C'est pourquoi nous en citons de larges
extraits.
"Je vous félicite pour tout le bien que l'Eglise
catholique en Allemagne accomplit actuellement par sa
présence et son travail dans la
société civile, dans la vie politique, dans
le domaine caritatif. Bref à travers sa
générosité financière partout
où cela est nécessaire"... "Exemple parmi
tant d'autres, je voudrais rappeler ici le service
important que les consultants de l'Eglise accomplissent
dans de nombreux domaines, en particulier en faveur des
femmes enceintes qui vivent une situation de
conflit".
..."La solution évangélique n'est pas de se
retirer de la société, mais il faut
plutôt se rendre disponible au dialogue et à
une confrontation critique et raisonnable, en soutenant
les tensions qui momentanément ne peuvent pas
être résolues".
..."Une société laïque dans laquelle
on parle de moins en moins de Dieu a besoin de votre
voix. Allez là où vous pensez que vous
devez défendre Dieu et l'homme ! Ne soyez pas du
monde mais ne vous coupez pas du monde !"
..."Il est nécessaire de promouvoir, par tous les
moyens, la formation spirituelle et morale du personnel
des institutions ecclésiales ou qui
dépendent de l'Église !" - Une observation
intéressante dans un pays où
l'Église catholique est l'institution
possédant le plus grand nombre d'employés,
après l'État, plus que Volkswagen par
exemple. Le Pape a invité ces milliers de
personnes engagées dans l'apostolat de
l'Église, et pour qui cet engagement constitue
parfois même une profession, à "accueillir
les personnes marginalisées, en particulier les
enfants à naître et les mourants".
..."L'homme, en tant que personne, ne doit pas être
écrasé par les intérêts
économiques. Il s'agit d'un risque réel,
car la société de consommation, qui fait
souvent comme si Dieu était mort, a
créé une quantité d'idoles parmi
lesquelles figure de toute évidence l'idole de la
garantie à tout prix".
Le Pape a également abordé le thème
des moyens de communication qui étouffent souvent
l'homme par l'information "si bien qu'il n'est pas
capable de contrôler, de juger, de choisir les
nouvelles... Il se sent seul, angoissé et
désorienté".
..."L'Église est appelée à
évangéliser aussi les mass media. Pour cela
il faut choisir des hommes et des femmes chargés
de transmettre le message de l'Église dans les
comités et les conseils de la radio et de la
télévision... Il faut soutenir les jeunes
qui désirent se mettre au service de la
vérité dans le monde du journalisme...
L'Église est un sujet qui attire beaucoup de
journalistes" et pour cette raison il est important de
"ne pas rejeter par principe toute possibilité de
rapprochement avec eux".
Pour plus d'informations : Agence KNA
14.11 -
France : Le prix de l'O.C.I.C.
Au Festival International du Film qui s'est tenu du 5 au
14 novembre à Amiens dans le nord de la France,
l'Organisation Catholique Internationale du Cinéma
et de l'audiovisuel (OCIC) a attribué son grand
prix au film "Ressources Humaines" du réalisateur
français Laurent Cantet.
Le jury catholique international a reconnu, dans ce film
sur le monde du travail, "une profonde humanité
dans sa façon d'aborder les problèmes
familiaux et l'exploitation des travailleurs dans un
contexte de mondialisation de l'économie. La
fiction est très concrètement ancrée
dans la réalité française et
européenne, mais les problèmes posés
ont une portée universelle indéniable".
D'après le président d'honneur du jury, Mgr
Jacques Noyer, évêque d'Amiens, qui a remis
le prix, le film "Ressources Humaines", sans parler de
Dieu, indique à tous combien l'homme doit
être respecté dans sa dignité voulue
par le Créateur.
L'Organisation Catholique Internationale du Cinéma
et de l'audiovisuel (OCIC) a été
fondée en 1928. Elle est présente dans 140
pays. Parmi ses activités, elle attribue des prix
lors des festivals de film tenus sur tous les continents.
Ainsi à Montréal, à Ouagadougou,
à La Havane, à Cannes, à Berlin,
à Venise... Les jurys sont nationaux,
internationaux ou oecuméniques.
Pour plus d'informations : OCIC
16.11 -
Rome : Ouverture sportive du Jubilé.
Le premier grand événement sportif du
Jubilé commencera place Saint Pierre, au Vatican.
Le premier janvier, à midi, le pape bénira
les participants du Marathon de Rome, puis il donnera le
signal du départ de cette course qui est
lune des plus cotées en Europe tant par le
nombre des athlètes que par lélite
sportive qui y participe chaque année.
Environ 60.000 personnes se sont déjà
inscrites à ce marathon qui sera suivi par des
millions de personnes parsemées le long du
parcours. Avant le départ, les athlètes et
les spectateurs entendront un concert de carillons sur la
place Saint Pierre, exécuté par lun
des grands campanaires italiens, Armando Marinelli.
La course passera devant les plus grands sites religieux
et culturels de la Ville Eternelle dont la basilique
Saint Paul hors-les-Murs, la place Navone, la
Trinité des Monts, le Colisée, les Forums
impériaux pour se terminer place de Venise.
Le kényan Philippe Tanui, la spécialiste
Tegla Lourupe, et les anciens vainqueurs des
années précédentes ont
déjà confirmés leur
présence.
Pour plus dinformations :
Agence
Zénit
14.11 - La
repentance pour les Croisades.
Lors de sa réunion à Athènes, le
Conseil des Conférences épiscopales
européennes a fait savoir que l'Eglise catholique
demandera pardon pour les crimes commis à
l'occasion des Croisades. Le Pape inclura cette
demande lors de la célébration jubilaire du
Mercredi des Cendres et elle s'adressera à toutes
les confessions chrétiennes et toutes les
religions qui ont souffert à cause de ces
Croisades catholiques.
Par le passé, l'Eglise orthodoxe grecque avait
plusieurs fois demandé que les catholiques
reconnaissent les crimes commis lors des croisades, en
particulier la prise et le pillage de Constantinople par
les croisés en 1204.
La C.C.E.E. a longuement étudié la suite
à donner au Synode pour l'Europe et au projet de
la « Charte cuménique » mis au
point avec la Conférence des Eglises
européennes (KEK) qui regroupe les diverses
Eglises orthodoxes et celles issues de la
Réforme.
Les préparatifs de la célébration du
Jubilé de l'an 2000 et la mise en place d'un
symposium des évêques européens en
2001 ont été les autres points de l'ordre
du jour, avec une réflexion sur les conditions de
vie de la minorité catholique en Grèce qui
compte à peine 50.000 fidèles, au milieu
d'un environnement peu oecuménique.
Pour plus d'informations : Secrétariat de la
C.C.E.E.
14.11 -
Pour le dialogue interreligieux.
Sous le titre :"Marcher ensemble", le Conseil Pontifical
pour le dialogue interreligieux vient de publier un guide
pratique sur le dialogue entre les religions. Il est
édité par la "Libreria Editrice
Vaticana".
Son objectif est de situer ce dialogue dans le respect de
la foi chrétienne dune part et des
convictions de ceux qui en sont éloignés,
dautre part.
Professer sa foi en Jésus-Christ,
considéré comme l'unique sauveur du monde,
ne signifie pas céder à la tentation
d'intolérance ou de fondamentalisme, mais
consolider le dialogue et la collaboration que
l'Église encourage avec les traditions religieuses
du monde dans le dessein du salut de Dieu.
Dune manière synthétique et
objective, il présente aux chrétiens les
traditions religieuses les plus importantes dans le
monde, en leur souhaitant de faire, à leur tour,
une réflexion sur le christianisme. Pour cela, il
suit un ordre chronologique avec les religions
traditionnelles, les grandes religions orientales, le
judaïsme et l'islam, sans oublier le jaïnisme
et le zoroastrisme.
Le chapitre sur le christianisme apparaît à
la fin, pour une question de cohérence avec la
conscience que l'Église a dapporter le salut
en plénitude par Jésus-Christ, oeuvrant
pour l'ouverture de la foi chrétienne à
tout ce qu'il y a de vrai et de saint dans les
différentes traditions religieuses.
Pour plus d'informations : Agence Zénit.
Pour le livre : s'adresserà la librairie vaticane
: lev@publish.va
19.11 -
Indonésie : La réalité de la vie de
l'Eglise.
" La nouvelle Indonésie " , a été le
thème de la rencontre annuelle de la
Conférence épiscopale
dIndonésie, qui sest tenue à
Djakarta du 1er au 12 novembre. Les Evêques ont
consacré les premiers jours à
létude de la réalité sociale,
économique et politique du pays ; la
deuxième semaine, ils ont abordé les
problèmes au plan pastoral.
Létude des réalités sociales a
été menée par des experts
universitaires qui ont demandé aux
évêques de sengager davantage dans le
domaine public, et notamment pour ce qui concerne les
réformes politiques. Le professeur Surbakti, de
Yogiakarta, est favorable à une autonomie plus
grande pour les régions : " Le
fédéralisme évite des
péchés de structures ", leur a-t-il dit, en
se référant à la faible
redistribution des ressources aux
périphéries du pays par le gouvernement
central.
Le professeur Emmanuel Subangun, pour sa part, a mis en
garde les évêques sur la forte tendance
à lislamisation de la société,
qui règne dans le pays, avec lengagement
politique de chefs religieux et un dialogue
interreligieux qui peut être ambigu.
Aux yeux de ces experts, la situation dans la province
d'Atjeh, à lextrême ouest de
lîle, est un " point crucial ". Pour les
évêques, cependant, il est nécessaire
" daméliorer les liens " de dialogue et
damitié avec les musulmans.
Les évêques de Irian Jaya, en Papouasie
occidentale, ont souligné les aspirations de la
population locale à se séparer de
lIndonésie, mais pour savoir sil
fallait soutenir les demandes de la population, il leur a
été répondu : " Il faut être
équilibrés pour affronter les
problèmes : contentons-nous de défendre les
droits de lhomme, la réconciliation et la
paix ".
Mgr Mandagi, évêque dAmboine, a
déclaré quil était lui aussi
préoccupé face aux désordres dans
les Moluques, où lîle dAmboine
est le théâtre daffrontements entre
protestants et musulmans. Les évêques du
Kalimantan ont indiqué le danger dextinction
des tribus indigènes Dayak et Melayu : les
immigrés venus de Java Orientale, avec leur "
colonisation ", représentent " une menace
réelle pour la vie des indigènes ".
Ainsi cette rencontre a servi à soulever de
nombreux problèmes, et à préparer
les Evêques en étudiant des questions
sociales et politiques au plan local. Le document final
de lassemblée sera publié
prochainement se révèle important pour
comprendre la situation dune Eglise vivant dans le
plus grand pays musulman du monde.
Pour plus d'informations : Agence Fides
19.11 -
Thaïlande : Les pauvres face à la
mondialisation.
70 délégués de pays asiatiques ont
participé du 12 au 15 novembre à Bangkok,
en Thaïlande, au colloque organisé par
l'Alliance Réformée Mondiale (ARM) et le
Conseil cuménique des Eglises (COE) sur les
conséquences de la mondialisation
économique en Asie.
Le libéralisme économique, cause de la
récente crise économique aggrave la
condition des pauvres. La Thaïlande fut prise pour
exemple. En raison de sa forte croissance
économique, elle était
considérée comme un modèle de
développement économique. Mais avec la
crise de 1997, "le rêve s'est envolé."
12.200 sociétés, des banques et des usines
ont été fermées, réduisant au
chômage deux millions de personnes et "engendrant
de terribles problèmes sociaux" dus à la
pauvreté. Les investisseurs ont retiré
précipitamment plus de deux milliards de dollars.
En 1997, le pays comptait 12 millions de pauvres pour 63
millions d'habitants.
"La mondialisation exclut les pauvres" a constaté
le directeur du "Forum culturel asiatique sur le
développement" , qui, avec le Conseil
chrétien de Thaïlande, accueillait ce
colloque. "Les pauvres sont laissés pour- ompte
car ils représentent un fardeau pour la
société."
Des milliers de travailleurs, venus du Myanmar, ont
été chassés et déposés
à la frontière où on les a
contraints à traverser le fleuve frontalier", sans
se préoccuper de leurs biens abandonnés ni
de ce qui les attendaient à leur retour.
Pour plus d'informations : Agence ENI
19.11 -
Malaysie : Seule, la religion musulmane ...
Le Parti Islamiste de Malaisie a présenté
un décret intitulé "Contrôle et
restriction de toute propagande religieuse autre que
l'Islam." Le Conseil interreligieux de Malaisie, qui
regroupe les bouddhistes, les hindouistes et les
chrétiens a dénoncé ce projet comme
"inacceptable, antidémocratique et
anticonstitutionnel."
Abdul Hadi Awang, vice-président du parti qui a
proposé ce décret a toujours
déclaré que son objectif était
d'établir un Etat Islamique en Malaisie, mais que
les lois ne s'appliqueraient qu'aux seuls musulmans. Le
Conseil Interreligieux s'en inquiète d'autant que
le gouvernement a déjà introduit sur les
nouvelles cartes d'identité, une
référence aux races d'origine et à
la religion.
Cette discrimination peut conduire à des
violences, même si le président du Parti
islamiste affirme que ces msures sont prises pour
maintenir la sécurité nationale et
l'harmonie raciale.
Pour plus d'informations : Agence UCAN
19.11 -
Indonésie : Sécession islamique.
Après Timor la catholique, Atjeh, province
musulmane du Nord de Sumatra, demande à son tour
l'indépendance. La croissance du fondamentalisme
islamiste inquiète les chrétiens,
catholiques et protestants qui sont une petite
minorité dans cette province du Nord de Sumatra
peuplée de 4 millions dhabitants dont 98%
sont musulmans.
La province ne connaît quune seule
paroissecatholique, située à Banda Atjeh,
où se trouvent 1.400 catholiques et là un
missionnaire travaille pour le dialogue inter-religieux
et pour les droits de lhomme, le Père
Ferdinando Severi, Capucin. Il vit en
Indonésie depuis 30 ans. Parmi ses
activités, laide aux enfants musulmans
handicapés est là pour montrer aux
musulmans lattention et louverture des
catholiques.
Toute la population, mais ce nest quune
minorité, napprouve pas la demande dun
référendum pour lindépendance.
Toutefois la répression faite par les forces
armées a causé, au cours des dix
dernières années, plus de 2.700 morts
civils, 3.880 disparus, et 90.000
réfugiés.
En août 1999, le gouvernement indonésien a
accordé lentrée en vigueur de la loi
islamique à la province qui jouissait
déjà dun statut spécial. Cette
mesure a préoccupé les chrétiens qui
représentent 2% de la population, parce que les
musulmans radicaux imposent une observance rigide du
Coran. Toutes les femmes sont contraintes, par exemple,
de porter le voile, sous peine de se voir raser les
cheveux en public. Même les femmes catholiques le
portent quand elles sortent. Lindépendance
risque donc daccélérer les
contraintes de cette islamisation.
Pour plus d'informations : Agence Fides
14.11 -
Chine : Je suis un évêque clandestin.
Depuis cinq ans, dans de nombreuses régions de la
Chine s'est déchaînée une
véritable campagne pour éliminer l'Eglise
souterraine. Cela va de la prison à la
résidence surveillée, des violences
physiques et psychologiques aux chantages
économiques. Un évêque clandestin,
gardant l'anonymat pour des raisons de
sécurité, s'en est ouvert à un
"voyageur" de l'agence Fides.
Cette rencontre a eu lieu à un moment de
contrôle moindre de la part de la police. Car la
résidence surveillée à laquelle sont
soumis de nombreux évêques de lEglise
clandestine, consiste en une série de
contrôles quotidiens qui deviennent une
véritable et propre il faut ajouter aussi la
pratique " intérieure " de séquestrer un
évêque pour le convaincre dune
manière ou dune autre de quitter
lEglise souterraine (non officielle).
Selon toute probabilité, cest là la
raison pour laquelle deux évêques du
Hébéï, Mgr Su Zhimin,
évêque de Baoding et son auxiliaire Mgr An
Shuxin, sont toujours portés disparus après
avoir été enlevés par la police il y
a plus de trois ans. Le même destin se profile pour
Mgr Jia Zhiguo, évêque de Zhengding, disparu
enlevé par la police le 14 août dernier.
"Lillégalité" des chrétiens
souterrains réside dans le seul fait quils
défendent le principe de liberté religieuse
: aucun catholique souterrain na jamais
été arrêté ou condamné
pour "conspiration contre lEtat" ou pour
"violences", mais seulement pour "trouble de lordre
public", ou pour avoir célébré ou
participé à une messe dans des lieux non
enregistrés.
Un point positif, en tout cela, ces dernières
années. En général, il y a,
même si elle est encore timide, une plus grande
coopération entre l'Eglise officielle reconnue par
le gouvernement et l'Eglise non officielle.
..." En Chine, nous ne pouvons pas célébrer
la messe quand nous voulons. Nous ne pouvons
décider aucune activité, comme par exemple
lordination des prêtres, ou ouvrir un nouveau
séminaire. La liberté du prêtre de
lEglise officielle est encore moindre que celle du
prêtre clandestin : il est contrôlé
dans tous les mouvements, quand il entre et quand il sort
d'une maison. Pour toute activité, il lui est
obligatoire de demander la permission. Un prêtre de
lEglise clandestine peut au moins visiter ses
fidèles en secret."
..."Actuellement, dans notre diocèse clandestin,
nous avons 40 prêtres, 50 séminaristes, 100
religieuses
".
Lévêque a profité de
loccasion de cet entretien pour envoyer un message
au père Zhang, son ancien père spirituel,
émigré ensuite à
létranger : "Nous sommes unis au nom de Dieu
; même si cest dans différentes
parties du monde, nous travaillons pour le même
Seigneur, nous nous encourageons et nous nous soutenons
les uns les autres. Nous nous verrons à
lavenir, dans les bras de la Sainte Vierge, notre
Mère. Très cher Père Zhang, je
désire accomplir loeuvre de Dieu de toutes
mes forces, mais je suis faible ; aussi, je te demande de
prier pour moi
".
Pour plus dinformations : Agence
Fides
19.11 -
U.S.A. : Des évêques doctes en
théologie.
La Conférence des évêques des U.S.A.
a adopté à une large majorité une
résolution qui enjoint aux Universités et
Institutions catholiques, de faire approuver par
l'évêque du lieu, les théologiens qui
y enseignent.
Si beaucoup d'évêques ont applaudi à
leur propre décision, la majorité des
présidents d'Universités y voient une
menace évidente pour la liberté
indispensable dans la recherche théologique, base
évidente de la richesse universitaire.
Cette nouvelle orientation semble en effet risquée
dans une Eglise où les évêques
docteurs en théologie ne sont pas en
majorité. Le souci pastoral ne remplace pas
les connaissances doctrinales fondamentales
nécessaires en ce domaine pour établir un
jugement objectif.
L'histoire est là pour le
dire. L'Université de Paris n'a pris son
essor que lorsqu'elle a cessé d'être une
école cathédrale et que les enseignants se
sont affranchis de la tutelle épiscopale quand le
Pape confirma leur "franchise". Les grands
théologiens et docteurs de l'Eglise que sont saint
Thomas d'Aquin et saint Albert le Grand ont pu donner
à l'Eglise une théologie sur laquelle nous
nous appuyons encore. Ce qui n'empêcha pas
l'évêque de Paris, Etienne Tempier, de
condamner la doctrine thomiste comme
hérétique.
L'avancée de Vatican II n'a été
possible que grâce aux libres recherches de
théologiens éminents qui ont
été d'abord critiqués, voire
interdits. Les évêques américains
estiment de leur devoir de "resserrer" l'identité
des lieux de formation catholique. Il est vrai que,
par sa liberté, le dynamisme de sa recherche
théologique et l'ouverture d'esprit que l'on
rencontre à l'université de Georgetown ne
sont pas sans causer quelque souci à
l'épiscopat. Fondée en 1789, Georgetown fut
le premier établissement catholique d'enseignement
supérieur aux Etats-Unis, confié dès
l'origine à la Société de
Jésus.
Du côté des instituts de formation, on
s'inquiète. Des professeurs parlent
même "d'enterrement de la recherche". Certes
l'archevêque de Milwaukee a bien mis en garde ses
confrères contre "une catastrophe pastorale pour
l'Eglise", mais 31 seulement l'ont
écouté. 223 ne le pensent pas ainsi.
En démocratie, c'est le nombre qui donne
raison. Mais l'Eglise est-elle une démocratie
? ...
La présidente de la Société de
Théologie, Margaret Fairly estime que cette
décision freinera les jeunes dans leur
désir d'étudier la théologie et de
se lancer dans une carrière
académique. Or actuellement l'Eglise
catholique aux U.S.A. gère 235 Universités
et collèges où sont inscrits 670.000
étudiants.
D'aucuns pensent même que ce frein, affaiblissant
la recherche, fera le jeu des recherches fondamentales
des Eglises évangéliques en particulier. Or
l'indépendance de la recherche et la
volonté de ces chercheurs de maintenir son
caractère effectivement catholique et uni à
la responsabilité épiscopale sont du plus
haut intérêt pour l'Eglise américaine
et pour l'Eglise universelle.
Le cardinal Bevilacqua , archevêque de
Philadelphie, estime pour sa part que ce texte est
"juridiquement acceptable" et il a expliqué aux
journalistes "Je ne connais aucun texte qui n'ait
été mis sous la loupe d'autant de
juristes." L'évêque de Paris disait la
même chose au Moyen Age en condamnant
l'enseignement de saint Thomas d'Aquin.
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques des
U.S.A.
19.11 -
U.S.A. : Les évêques restructurent leurs
services.
Au terme de leur assemblée plénière,
les évêques des U.S.A. ont
décidé de reformuler le Comité
exécutif de la Conférence en y augmentant
le nombre des représentants régionaux et en
diminuant celui des représentants des
Comités. Cette restructuration a pout but donner
plus d'influence aux instances pastorales locales, en
unifiant les services de la Conférence
épiscopale.
Les commissions n'auraont plus qu'un représentant
au comité permanent et les régions
pastorales voient doubler les leurs. Dans le
même temps les deux "Conférences",
épiscopale d'une part et d'autre part
"épiscopat-organismes" sont réunies en une
seule afin d'obtenir, par cette centralisation, une
meilleure efficacité et une plus grande
responsabilité des décisions pastorales
directement par les évêques eux-mêmes.
La multiplicité des services intermédiaires
créaient en effet un ensemble assez
bureaucratique, loin de la vie des diocèses, ce
qui était souvent dommageable dans les
diocèses "hispaniques".
- L'Assemblée
plénière a également
décidé une plus grande "vigilance"
épiscopale en ce qui concerne les
Universités catholiques dont les professeurs de
théologie ne pourront désormais y enseigner
que s'il ont reçu un mandat de
l'évêque du lieu.
Pour plus d'informations : Conférence
épiscopale des
Etats-Unis.
16.11 -
Brésil : 200.000 pèlerins à
l'Aparecida.
Le sanctuaire national de Notre-Dame de l'Aparecida a
enregistré environ 200.000 pèlerins le 12
octobre, au jour de la fête mariale. Ce
chiffre est de 25% supérieur à celui de
l'an dernier. Les autorités religieuses en
ont été surprises.
Ce chiffre peut s'expliquer par le "pont" qui a permis un
congé plus long du vendredi 12 au dimanche 14
octobre. Les autorités civiles se sont vues
contraintes de fermer à la circulation automobile
les routes qui mènent à la basilique de 10h
du matin à 16 heures.
Ce sanctuaire qui se trouve dans l'Etat de Sao Paulo,
rappelle qu'en octobre 1716, des pécheurs
découvrirent une statue de la Vierge dans leurs
filets au rio Parahiba. Mais il lui manquait la
tête qu'ils retrouvèrent en continuant leur
pêche. Ils lui élevèrent un oratoire
et, depuis, les pèlerins ne cessèrent
d'augmenter. En 1930, le Pape Pie XII en fit la
patrone du Brésil.
Pour plus d'informations : Sanctuaire
de
l'Aparecida.
16.11 -
Algérie : Un nouveau chapitre religieux.
Le lundi 15 novembre, après sa rencontre avec Jean
Paul II, le président algérien , Abdelaziz
Bouteflika, sest entretenu avec le cardinal Angelo
Sodano, secrétaire dEtat du
Saint-Siège, et avec Mgr Jean-Louis Tauran,
secrétaire pour les relations avec les Etats.
Selon le communiqué publié, ces entretiens
ont permis aux différents interlocuteurs
dexprimer leurs espoirs pour "les efforts de
pacification mis en acte par les autorités
algériennes", et "le souhait que lEglise
catholique puisse continuer en Algérie ses
activités de bienfaisance au service de tous dans
une plus grande sécurité".
Le Pape Jean-Paul II et le président
algérien se sont entretenus en tête à
tête pendant près dun quart
dheure et rien n'a filtré de cet
échange, à la fin duquel le Pape a offert
un bas-relief représentant les saints Pierre et
Paul, alors que le président algérien
remettait à Jean Paul II un recueil de textes
chrétiens écrits en arabe. Puis, en
lui présentant une statue de saint Augustin enfant
: " C'est quelque chose de très
intéressant", a-t-il expliqué au pape. "Il
est considéré avec justesse comme lun
des docteurs les plus influents et les plus prestigieux
de lEglise catholique", rappelant que saint
Augustin était lui-même algérien.
Cette rencontre a une grande valeur symbolique. Elle est
comme la preuve physique de la fin, en Algérie, du
chapitre de lintolérance religieuse et de la
violence ambiguë qui soutenait l'intégrisme
en faisantprès d'une centaine de milliers de
victimes dans la population.
Pour plus d'informations : Salle
de presse du
Vatican.
- 14.11 - Congo
démocratique : Les guerres
oubliées
Pour Mgr Laurent
Monsengwo, évêque de Kisangani dans le
Haut-Zaïre, l'Eglise zaïroise est durement
frappée par les vols, les pillages et les meurtres
dont elle est victime, parce qu'elle milite en faveur de
la paix, et cherche par le dialogue une solution aux
problèmes. Les gens qui veulent la guerre ont
fondé leur action sur une idéologie
ethnocentrique. Ils ne peuvent pas accepter que
lEglise prêche la fraternité.
La guerre qui ensanglante la République
Démocratique du Congo a fait jusquà
présent plus de 6.000 morts, 500 " disparus ",
plus dun million de réfugiés à
lintérieur du pays, et 300.000
réfugiés à létranger
chiffres dépassent de beaucoup ceux de
Tchétchénie, du Kosovo ou de Timor
Oriental.
Plusieurs fois, le Pape Jean Paul II a parlé avec
tristesse des " guerres oubliées " qui font des
massacres plus ou moins silencieux sur des populations
sans défense. Le 21 avril dernier, il en dressait
la liste : Angola, Soudan, Ouganda, Ethiopie,
Erythrée, Somalie, Sierra Leone,
Guinée-Bissau, Libéria, Burundi, Rwanda,
Sénégal (Casamance), Algérie,
Congo-Brazzaville, République Démocratique
du Congo. Il avait qualifié ces guerres africaines
comme " une suite longue et amère de conflits
internes et entre Etats, qui frappent surtout les
populations innocentes et bouleversent la vie des
communautés catholiques ".
Le Saint-Père avait également
demandé dopter " d'une manière
définitive pour un dialogue, sincère et
patient, qui apporte des solutions pacifiques pour tous
". Selon lévêque de Kisangani, dans
son entretien à lagence Fides, lEglise
du Congo est consciente du gouffre dans lequel se trouve
"le pays exsangue, dépouillé, pillé,
en ruines, que nous devrons reconstruire seuls, nous
autres Congolais ".
La voix des organisations de laïcs catholiques
continue à demander la paix au, nom de toute la
population. "Car cest seulement avec une paix
effective, que la démocratie devient possible
".
Pour plus dinformations : Agence
Fides
14.11 -
Mali : Les enfants esclaves.
Après les organisations caritatives
chrétiennes, l'UNICEF dénonce à son
tour le trafic d'enfants esclaves du Mali vers la
Côte d'Ivoire où plus de quinze mille
enfants vivent dans des conditions épouvantables,
comme c'est le cas d'ailleurs pour les enfants du
Sud-Soudan.
Le Fonds des Nations Unies de secours d'urgence à
l'enfance (UNICEF) estime que "ces jeunes garçons
sont traités comme des bêtes de somme,
souvent enfermés avec des animaux domestiques,
dans les plantations de la Côte d'Ivoire. Ils
sont aussi "entassés dans des magasins de stockage
qui rappellent le temps de la traite
négrière."
Le trafic se situe entre le sud du Mali, région de
Sikasso, et le nord de la Côte d'Ivoire avec pour
centre la ville de Korhogo. Officiellement, ils sont
couverts par un contrat qui leur ferait gagner 250 francs
suisses par an, mais que les "propriétaires"
conservent, sous le prétexte de se rembourser des
frais de nourriture et d'hébergement (!).
Pour plus d'informations : Agence KIPA
Informations du 7 au 14 novembre 99
et les principales dépèches du voyage du
Pape
en Inde et en Géorgie.
09.11 - Géorgie
: Des cierges, pas de prière commune.
Le froid et le vent qui soufflait sur l'aéroport
de Tbilissi étaient à l'unisson de
l'ambiance de la visite du Pape en
Géorgie. Le président Chevarnadze a
pris soin de tout concilier. Le Patriarche Elie II
est resté sur le plan politique et le Pape a
cherché à transmettre son message
religieux.
Contrairement à ce qui s'est passé en
Roumanie, le patriarche de Géorgie n'a pas
assisté à la messe
célébrée par Jean-Paul II dans
l'église catholique de la capitale, mais le
président de la République s'y trouvait.
Dans la cathédrale patriarcal de Mtskheta, le
patriarche et le Pape ont allumé des cierges, mais
ils n'ont pas même récité le "Notre
Père" ensemble.
Dans l'avion qui le menait deNew Delhi à Tbilissi,
le Pape a déclaré :
"Je suis heureux d'arriver en Géorgie un jour
significatif, le jour anniversaire de la chûte du
mur de Berlin qui encourage à jeter des ponts
entre les peuples, les nations, les religions et les
cultures."
Dans le discours qu'il a prononcé à
l'aéroport, il a repris le même thème
:"Nous devons tâcher de construire de nouveaux
ponts afin que les chrétiens puissent proclamer
ensemble l'Evangile au monde, avec un seul coeur et une
seule âme."
Le patriarche Elie a été plus
réservécar il doit faire face à une
pression très forte des fondamentalistes
orthodoxes qui estiment que le catholicisme est une secte
et son oecuménisme une manoeuvre
d'antéchrist. Les moins "anti-romains" plaident la
patience.
Le voyage du Pape pose question à l'Eglise de
Géorgie. Pourquoi a-t-il voulu se rendre dans
cette république du Caucase ? Pour les 50.000
catholiques qu'elle compte et dont près de 30.000
sont arméniens catholiques, sur 5 millions
d'habitants ? Pour faire une deuxième rencontre
comme celle de Roumanie ? "L'utilisation de l'an 2000
pour vouloir unifier mécaniquement les
chrétiens n'est pas une bonne chose"
déclare Mgr Abraham, supérieur de
l'Académie de théologie de Tbilissi, qui a
fait ses études à l'Institut
oecuménique de Regensbourg en Allemagne.
Lors de la réception au Palais patriarcal, le
patriarche Elie II, dans son discours à l'adresse
de "l'évêque de Rome", a surtout
insisté sur la paix et la nécessaire
entente entre les peuples. Puis le Pape et le
patriarche orthodoxe ont signé un appel urgent en
faveur de la paix dans le monde, insistant notamment sur
les conflits du Caucase. La Géorgie a vécu
une guerre civile après l'indépendance en
1992 à cause des conflits ethniques avec les
provinces d'Ossétie et d'Abkhazie. Elle est par
ailleurs proche de la Tchétchénie.
Si Jean-Paul II a accepté de faire ce voyage
difficile, c'est qu'il estimait que l'étape de
Tbilissi avait une importance particulière.
C'était une occasion unique pour un rapprochement
avec les orthodoxes de Moscou. Mais, questionné
à ce sujet, le Patriarche de l'Eglise russe, a
déclaré qu'il était trop tôt
pour envisager une telle éventualité.
Jean-Paul reste convaincu que cette rencontre ne sera pas
inutile car elle a servi à confirmer l'engagement
des deux confessions chrétiennes à
surmonter de nombreuses difficultés qui existent
encore dans le dialogue oecuménique. Il
considère même cette rencontre avec
l'Église orthodoxe de Géorgie comme "un pas
vers une nouvelle fraternité dans le vaste
contexte du dialogue entre l'Église catholique et
l'Église orthodoxe", symbolisée par
l''étreinte entre le Pape et le Patriarche
orthodoxe et les trois baisers typiques de la
traditiondes Eglise d'Orient.
Pour plus d'informations : Salle
de presse du Vatican
-
09.11 - Géorgie
: Avec la communauté catholique.
Visiblement très fatigué à son
arrivée en Géorgie, le Pape Jean-Paul II
a retrouvé son enthousiasme et son
énergie pendant la messe qu'il a
célébrée dans le Palais des Sports
de Tbilissi. Puis il a revu le président dans
l'après-midi, dans sa résidence
privée. Il a également
rencontré des représentants de la culture
et de la science avant de participer à la
cérémonie d'adieu en présence du
président géorgien et du Patriarche
orthodoxe Elie II.
A l'aéroport, le Pape paraissait visiblement
fatigué d'autant qu'il y avait un décalage
horaire et qu'il avait pris froid en passant des
30 degrés de New Delhi au vent fort du Caucase.
Mais cela ne l'a pas empêché de se
lever le mardi matin à 5.30 comme de coutume.
Tôt le matin, il a béni la Maison des
Pauvres de Tbilissi, la capitale de
Géorgie, des Soeur Missionnaires de la
Charité qui dirigeront cette oeuvre d'aide et de
promotion humaine de l'Église. Le Pape a
ensuite célébré l'Eucharistie dans
le Palais des Sports, en présence d'environ
10.000 personnes. Au premier rang se trouvait le
président de la Géorgie, Edouard
Chevarnadze, qui fut baptisé dans
l'Église orthodoxe il y a sept ans.
Malgré les appels de plusieurs membres du
clergé orthodoxe géorgien, demandant
aux fidèles orthodoxes de ne pas se rendre
à ce rendez-vous du Pape, de nombreux orthodoxes
participèrent à cette messe
célébrée dans un cadre
très simple. Il y avait là des
pèlerins venus du Caucase, de
Tchétchénie, d'Arménie et
d'Azerbaïdjan.
"Après la chute du communisme, a-t-il
déclaré, c'est maintenant le moment
de laisser resplendir les valeurs
évangéliques que la Géorgie a
toujours conservées, avec une nouvelle
lumière, dans toutes les parties du monde
où la paix n'est qu'une utopie... La
Géorgie a toujours été un
modèle de tolérance, y compris entre
les différentes religions... les principaux
lieux de culte des chrétiens, des
hébreux et des musulmans de la capitale sont
situés à proximité les uns des
autres.
En signe de cette fraternité, la prière des
fidèles a été récitée
dans toutes les langues de la région : en
arménien, en russe, en géorgien, en
anglais et en azéri. A la fin de la
célébration eucharistique, le
président Chevarnadze a remercié
spontanément le Saint Père pour sa
visite.
Pour plus d'informations : Salle
de presse du Vatican
09.11 - Ecclesia
in Asia - L'Eglise en Asie
Vous trouverez le document complet de 150 pages, sur le
site du Vatican, dans les "Voyages du Pape". Mis en
relation avec le document "Ecclesia in America" et les
premières propositions du futur document sur
"L'Eglise en Europe", ce texte promulgué à
New Delhi prend une dimension universelle, tout en
restant "inculturé" pour l'Asie.
Dès l'introduction, le
document souligne que si c'est
en "terre asiatique" que Dieu "a choisi
de commencer son plan de salut",
c'est là aussi que "se pose plus
intensément la question
de la rencontre du christianisme avec les
cultures et les religions
locales très anciennes".
Décrivant les réalités "diverses et
complexes de l'Asie", il relève que l'Asie est le
continent le plus étendu de la terre,
habité par environ deux
tiers de la population mondiale, la Chine et
l'Inde comptant près de
la moitié de la population totale du globe.
La présence
chrétienne y est très minoritaire.
- Sur le plan religieux, il
rappelle que l'Asie est le berceau
des plus grandes religions du
monde judaïsme, christianisme,
islam et hindouisme,
des traditions spirituelles comme le bouddhisme,
le taoïsme, le
confucianisme, le zoroastrisme, le jaïnisme, le
sikhisme et le
shintoïsme, et qu'en outre, des millions de
personnes adhèrent à
des religions traditionnelles ou
tribales. "L'Eglise a le respect le plus
profond pour ces traditions et
elle cherche à engager un dialogue
sincère avec leurs
adeptes", affirme le pape, mais "les valeurs
religieuses qu'elles enseignent
attendent leur accomplissement en
Jésus-Christ ".
"L'Eglise en Asie" salue à ce propos le "sens
spirituel inné" et la "sagesse morale"
qui caractérisent
l'âme asiatique. Dans le même temps il y
est souligné les difficultés que
représente le fait
d'annoncer le Christ comme
"unique Sauveur" en Asie, du fait qu'il
est souvent perçu comme
étranger, et que beaucoup de religions
asiatiques enseignent qu'elles
sont elles-mêmes "des manifestations
de Dieu qui procurent le
salut".
Pourtant, "partager la vérité de
Jésus Christ
avec les autres est le devoir solennel de ceux qui ont
reçu le don de
la foi", affirme le pape. "En lui, les valeurs
authentiques de
toutes les traditions
religieuses et culturelles (
) trouvent
leur plénitude
et leur réalisation".
Le respect et l'estime envers
les religions asiatiques ne
suppriment pas "la
nécessité d'une annonce explicite et
intégrale de
l'Evangile".
Le Pape et les évêques lancent donc un appel
pour de "nouveaux
efforts missionnaires dans les années à
venir",
spécialement en
Sibérie et dans les pays de l'Asie centrale qui
ont récemment
obtenu leur indépendance, tels que le
Kazakhstan,
l'Ouzbékistan, le
Kirghizstan, le Tadjikistan et le
Turkménistan.
Des remarques concrètes
sont énoncées pour cette annonce
du Christ. Jean Paul
II incite les théologiens à
développer une
"théologie
inculturée", et invite à mettre l'accent
sur la liturgie, du fait
du "sens asiatique du culte et
de la prière".
Pour le texte intégral :
Salle de presse du
Vatican
09.11 - Inde : Les
Eglises absentes.
Les évêques de plusieurs pays d'Asie n'ont
pu se rendre à NewDelhi, soit en raison des
événements soit en raison du refus de leurs
pays. Le Laos, le Cambodge, Timor et la Chine furent
de ceux-là. Plusieurs évêques de
Chine ont adressé un message
particulièrement significatif et bouleversant au
Pape à cette
occasion.
Le cardinal Pin-mei, qui a passé trente ans de sa
vie dans les prisons chinoises, remercie le pape pour son
exhortation apostolique et excuse les
évêques qui, "en raison de circonstances
indépendantes de leur volonté" n'ont pu
assister ni au Synode de1998 ni au rassemblement de New
Delhi.
Mgr Joseph Xu Zhixuan, évêque auxiliaire de
Wanxian, souhaite un bon voyage à Jean-Paul II, et
formule le vu que la mission du pape porte des
fruits "à la lumière de l'Evangile". "Le
pape est toujours dans nos pensées et en ce
moment, nous aimerions être des Indiens, qui ont
plus de chance que nous. Nous en venons presque à
les envier parce qu'on leur permet, à eux,
d'accueillir le pape dans leur propre pays."
"Notre absence ne diminue cependant en rien notre foi ni
notre rôle dans l'Eglise d'Asie, ajoute cet
évêque. Nous sommes toujours en communion
avec l'Eglise universelle et avec le successeur de
Pierre. Nous sommes en pensées et de tout
cur en communion avec lui."
Mgr Matthias Duan Yinmin, seul évêque
résidentiel de Chine aujourd'hui nommé par
le Vatican,: "Je ne rencontrerai probablement jamais Jean
Paul II. Mais nous sommes en contact. De temps en temps,
nous échangeons des messages
télécopiés en latin. J'ai
reçu un télégramme du pape pour le
50e anniversaire de mon ordination épiscopale, le
18 octobre dernier. Il s'inquiétait pour ma
santé. J'ai également pris des nouvelles de
la sienne." Par l'intermédiaire d'un
délégué de Hong Kong présent
à New Delhi, il a fait remettre au Pape un petit
objet d'art réalisé par des artisans de sa
province.
Pour plus d'informations : Agence Fides
11.11 -
Inde : Un nouveau dialogue interreligieux.
Le pape Jean Paul II a conclu sa visite en Inde, au soir
du 7 novembre, par une rencontre interreligieuse avec des
représentants des communautés
chrétiennes non catholiques et d'autres religions,
sikh, jaïniste, hindou, bouddhiste, musulman, juif.
"La liberté religieuse constitue le coeur des
droits humains... Elle est tellement inviolable qu'elle
exige qu'une personne ait jusqu'au droit de changer de
religion si sa conscience le lui demande", a
déclaré Jean Paul II.
Dans la vaste salle du "Vigyan Bhawan", il avait pris
place derrière une longue table. A sa gauche, se
trouvait une personnalité hindoue de New Delhi, le
crâne rasé et le torse nu, mais
enveloppé d'un tissu orange. Il a chaleureusement
accueilli Jean Paul II en lui prenant la main. "Nous
désirons votre coopération pour faire de
notre culture une culture d'amour"... "Nous
désirons et nous réclamons que vous
répandiez notre message d'amour dans tous les pays
du monde".
Le président du Conseil national chrétien
de l'Inde a parlé au nom des confessions
chrétiennes non catholiques. A cette table, se
trouvaient un imam musulman, puis un sikh, reconnaissable
à son turban et au sabre qui pendait le long de sa
tunique blanche, et un rabbin juif, très
enthousiaste pour ce dialogue interreligieux, "si cher au
coeur du pape", selon ses propres termes.
Le prêtre zoroastrien a proposé,
plutôt qu'un discours, de prier pour le pape et les
autres personnalités présentes, sous la
forme d'un chant monocorde de plusieurs minutes. L'un des
bouddhistes qui représentait le Dalaï Lama, a
rappelé que le leader tibétain avait
rencontré le pape sur la place Saint-Pierre
quelques jours auparavant, lors de la rencontre
interreligieuse au Vatican le 28 octobre
Jean Paul II a expliqué le sens de cette
rencontre. "Ma présence ici parmi vous, souhaite
être un nouveau signe du fait que l'Eglise
catholique désire entrer d'une manière
toujours intense dans le dialogue avec les religions du
monde... Il n'est pas une tentative d'imposer nos
opinions aux autres, mais une écoute respectueuse,
cherchant à discerner ce qui est bon et saint et
ce qui favorise la paix et la coopération... Elle
voit en ce dialogue un acte d'amour qui s'enracine en
Dieu lui-même. "
Après le départ du pape, les quelques 800
personnes présentes ont pu discuter entre eux de
manière informelle, dans une atmosphère
détendue et même joyeuse, heureuses de se
connaître à l'occasion d'un
événement inédit. Les religieuses
indiennes circulaient dans cette foule bigarrée
tandis que les évêques catholiques de rite
syro-malankar se distinguaient par leurs soutanes jaunes
et leurs voiles noirs brodés.
Pour plus dinformations : Agence
UCAN
09.11 -
Inde : Le Pape présente l'Exhortation
apostolique.
"Vous évêques, vous êtes
appelés à vous engager toujours plus pour
répandre l'Evangile du salut dans toute l'Asie", a
lancé Jean-Paul II le samedi soir 6 novembre dans
la cathédrale du "Sacré Cur" de New
Delhi, en s'adressant en anglais à quelque 300
évêques venus d'une quarantaine de pays
d'Asie, dont 150 d'entre eux étaient Indiens Ils
étaient entourés de laïcs,
prêtres et religieuses.
Dans sa présentation le Pape a rappelé que
le Synode réuni un an
et demi auparavant avait donné lieu à "une
profession de foi ardente en Jésus Christ le
Sauveur... Il reste un appel à la conversion, pour
que l'Eglise en Asie puisse devenir toujours plus digne
de la grâce constamment donnée par Dieu...
La question n'est pas de savoir si l'Eglise a quelque
chose de fondamental à dire aux hommes et aux
femmes de notre temps, mais comment elle peut le dire de
manière claire et efficace".
"Cet appel à la conversion va faire réagir
les fondamentalistes hindous qui refusent que le pape
parle d'évangélisation et de conversion", a
confié à l'envoyée spéciale
de l'APIC en Inde, Thomas Dominic, un journaliste indien
chargé de couvrir la visite de Jean Paul II
à New Delhi.
En effet un théologien hindou renommé,
Swami Dayananda Saraswati, a écrit au Pape,
accusant l'Eglise catholique, sans toutefois la nommer,
d'avoir "un programme planifié de conversions"."Du
fait que certaines religions et cultures ne convertissent
pas, les tentatives pour les convertir sont des
agressions unilatérales", écrit-il. "En
convertissant, vous convertissez aussi les non-violents
à la violence".
La lettre du théologien hindou a trouvé
indirectement une réponse lorsque Jean Paul II a
pris la parole dans la cathédrale de New Delhi.
"Que personne ne craigne l'Eglise, a en effet
lancé le pape. "Son unique but est de poursuivre
la mission de service et d'amour du Christ"... "Les
chrétiens asiatiques se consacrent toujours plus
à la défense de la dignité humaine
et à la recherche de la justice"... "Ma
pensée se tourne vers les fidèles des
autres religions qui regardent avec intérêt
et respect cette rencontre... Que la paix soit avec vous
tous !".
Pour plus d'informations : Agence APIC
09.11 -
Inde : Affluence restreinte à la messe du Pape
C'est dans un stade à moitié plein, mais
dans une ambiance très enthousiaste que le Pape a
célébré, le dimanche 7 novembre, la
messe qui concluait le Synode pour l'Asie. Cette messe
était aux couleurs de l'Inde, les jeunes filles en
sari ont dansé la procession d'entrée en
portant des cierges, et au moment de l'offrande du pain
et du vin, des jeunes Indiens dansèrent une
chorégraphie devant l'autel.
Ces cierges rappelaient que la célébration
avait lieu le jour même de la fête de la
lumière en Inde. La messe était
célébrée en l'honneur de
"Jésus, lumière du monde."
Les laïcs ont l'objet d'une attention toute
spéciale de la part du Pape dans son
homélie :" C'est surtout vous qui êtes
appelés à transformer la
société en répendant la
pensée du Christ dans les mentalités, dans
les coutumes, dans les lois et dans les structures du
monde où vous vivez."
Jean-Paul II, sur ce thème d'une nécessaire
inculturation de l'Evangile, et de la disparition des
castes, a ajouté :"Un des principaux défis
que vous devrez affronter est de faire que la
lumière de l'Evangile rayonne sur la famille et
sur la défense de la vie et de la dignité
humaine. L'Eglise compte sur les laïcs de l'Asie,
hommes et femmes, pour qu'ils reflètent la
lumière du Christ partout où les
ténèbres du péché, de la
division et de la discrimination altèrent l'image
de Dieu".
A l'issue de la
cérémonie le Pape a donné des
exemplaires de l'exhortation "Ecclesia in Asia" à
des catholiques de différents pays d'Asie,
prêtres et laïcs, représentant
l'ensemble de l'Eglise de ce continent.
Par mesure de sécurité, l'entrée du
stade avait été très
contrôlée, ce qui explique qu'au moment
où le Pape commença la messe, il n'y avait
que 20.000 personnes. Durant la messe, la foule
atteignit 40.000 personnes.
Pour plus d'informations : Agence KIPA
11.11 -
Pakistan : aux prises avec le fondamentalisme.
" La communauté catholique pakistanaise cherchera
à appliquer le Document post-synodal, mais ici,
cela ne sera pas facile. Chaque jour, il y a des
problèmes, des injustices à affronter. Le
23 octobre à Lahore, un musulman fondamentaliste a
mis le feu à une église. Les
fondamentalistes sont toujours sur le qui-vive. Il faut
persévérer dans la foi et ne pas
céder aux provocations ". Cest ce qua
déclaré M. Baibu Waiter, ancien
catéchiste du Centre de Renouveau de Lahore,
à la veille de la remise de lExhortation "
Ecclesia in Asia ".
Un
événement douloureux a marqué les
travaux du Synode pour lAsie en mai 1998 : la mort
tragique de lEvêque de Faisalabad, Mgr John
Joseph, qui sest suicidé le 6 mai 1998 en
signe de protestation contre la loi
anti-blasphème. Le geste extrême du
Prélat a fait connaître au monde entier la
situation dapartheid religieux dans lequel vivent
les minorités non islamiques du pays. Les
délégués pakistanais sont
retournés dans leur pays avant même la fin
de lAssemblée du Synode.
Chez les catholiques pakistanais, le souvenir est
toujours vif de la visite du Pape Jean Paul II en
février 1981 à Karachi : à cette
occasion, les autorités gouvernementales ne mirent
aucun obstacle à la visite et facilitèrent
la participation des fidèles aux
cérémonies. Après le
discours-programme du général Mousharraf,
suite au coup détat quil venait
daccomplir, les communautés
chrétiennes ont retrouvé lespoir
dobtenir plus de garanties , de protection, de
droits, de liberté.
LArchevêque de Lahore, Mgr Trindade,
Président de la Conférence Episcopale du
Pakistan nous a déclaré : " Nous attendons
avec joie ce document, et nous chercherons les moyens les
meilleurs pour mettre en pratique ses contenus.
Cest un texte important, parce que, pour la
première fois, les Eglises dAsie ont
exposé leur propre point de vue et le Pape
la examiné avec patience. A présent,
cest à nous découter le Pape et
de mettre en pratique ses enseignements ".
La visite du Pape en Inde se fait au moment où, au
Pakistan, on réalise le " PriestsFellowship
Program ". Le clergé local est en train
détudier les enseignements proposés
par la Fédération des Conférences
Episcopales dAsie (FABC) durant les 30
dernières années, et
réfléchira sur la manière de les
appliquer dans un contexte islamique. Daprès
Mgr Joseph Coutts, Evêque de Faisalabad, les
prêtres pakistanais " sont dans la disposition
mentale adéquate pour lancer le document
post-synodal dans les paroisses et dans les institutions
où ils travaillent ".
Les catholiques pakistanais considèrent le Pape
comme " un Père qui instruit ses enfants ".
Daprès le Père Bonnie Mendes,
curé dune localité rural et membre de
la Commission Justice et Paix de la Conférence
Episcopale, " le texte donnera à lEglise
lélan pour affronter le troisième
millénaire " (6/11/1999)
Pour plus dinformations : Agence
Fides
11.11 - Sri
Lanka : création d'un "Forum inter-religieux"
Colombo (Fides) Le Synode pour lAsie a
donné ses premiers fruits : un groupe de
laïcs a créé le premier " Forum
Inter-religieux ", appelé " Ekamuthu Dedham
Sansandanaya ". Cest la première fois que
des représentants des quatre plus grandes
religions du pays sorganisent de manière
officielle.. La Direction de cette organisation comprend
le Secrétaire général de "
lAmarapura Nikaya ", important Chapitre bouddhiste,
lArchevêque de Colombo, le président
du Congrès général hindou de Ceylan,
et le représentant du " Muslim Moulavi ".
" Le Forum
amènera les religions à une connaissance et
à une compréhension concrète plus
grandes, alors que, jusquà présent,
nous travaillions de manière séparée
", nous a déclaré Mgr Nicholas Marcus
Fernando, Archevêque de Colombo.
Le " Forum " a organisé une rencontre de
prière pour lan 2000, et a
déjà obtenu un temps à la
télévision nationale pour présenter
les analogies qui existent entre les quatre religions, au
plan moral et au plan des valeurs. M. Shalina, un jeune
étudiant catholique nous a déclaré :
" Ces processus nont pas commencé avec le
Synode, mais je pense que le Synode ouvrira dautres
voies encore ".
Mgr Joseph Vianney Fernando, Evêque de Kandy, qui
fut président de la Commission pour
lInformation au Synode, reconnaît pour sa
part que " le Synode a pris acte des
réalités dont
lévangélisation devra tenir compte :
civilisations millénaires , cultures
traditionnelles populaires, pauvreté et
marginalisation dune grande partie de la
population. Dans ce contexte, le renouveau de
lEglise a amené à la révision
des plans pastoraux. Mais il sagit dun
processus en cours, et il ny a pas actuellement de
stratégies bien définies ; cest
pourquoi nous attendons lExhortation Ecclesia in
Asia ".
Au plan liturgique, lEglise de Ceylan poursuit le
processus dinculturation : " la foi peut être
inculturée dans la tradition locale " a
déclaré lArchevêque de Colombo,
en commentant leffort réalisé pour
accueillir le symbolisme indigène.
Père Cecil Joy, responsable liturgique de
lArchidiocèse de Colombo, a organisé
des rencontres avec les curés, pour
connaître les réalités
multi-ethniques et multi-culturelles du pays. " Le Sri
Lanka a une culture indigène essentiellement
traditionaliste et habitudinaire, qui nest pas
identifiable avec une seule religion ou un seul groupe
ethnique
Si le contenu des cérémonies
liturgiques ne peut être modifié, les formes
du culte peuvent refléter des modèles
culturels indigènes ". Le Père Joy ouvrira
au mois de décembre une exposition liturgique,
pour présenter les ornements liturgiques portant
des iconographies indigènes.
On exposera aussi des projets et des plans
déglises, représentatifs de les
traditions historiques et culturelles du peuple.
Larchitecte chargé des plans, M. Sunanda
Sagara, nous a déclaré : " les styles
architecturaux européens ne sadaptent pas
à nos conditions météorologiques, ni
aux possibilités financières des pays
pauvres comme le nôtre ". (6/11/1999)
Pour plus d'informations : Agence Fides
INDONESIE - Comment
vit une Mission.
Djakarta (Fides) Le Synode pour lAsie avait
demandé un engagement plus résolu et plus
concret pour la Mission, engagement que Mgr Peter Turang,
Evêque de Kupang à Timor Occidental, a pu
voir de ses propres yeux durant les
événements tragiques de
Timor.
En effet, il a été profondément
bouleversé par le comportement des personnes
à légard des réfugiés
de Timor Oriental qui sétaient
réfugiés par milliers dans son
Diocèse : " Jai vu concrètement ce
que les gens font pour la Mission. Nos conditions de vie
sont déjà difficiles, et pourtant,
malgré la peur et le peu de moyens
matériels, nous sommes parvenus à faire
quelque chose ". Daprès lEvêque,
les gens simples qui vivent habituellement dans un
état de pauvreté et de privation, se
comportaient comme si elles sentaient quil
était de leur devoir de donner aux
réfugiés même la plus petite
espérance.
Mgr Turang, qui est également Président de
la Commission pour les Missions de la Conférence
Episcopale dIndonésie, fait observer que "
les missionnaires, quelle que soit leur provenance,
doivent partir de la connaissance de la culture locale et
de mise en valeur, en cessant de considérer les
personnes comme des être humains à
moitié ".
Les gens pensent que le christianisme qui sest
développé en Inde tire son origine de la
culture occidentale, dont il porte les signes. " Nous
avons donc une double tâche : répandre le
Message de lEvangile, mais aussi le
débarrasser de limage occidentale ". Un
autre travail de la Mission consiste à
créer linterdépendance entre les
facteurs culturels dominants, et non pas une
dépendance à légard de
limage occidentale du christianisme. LEglise,
pour lEvêque, sest ouverte à la
compréhension des signes des temps, mais a trop
souvent lu ces signes sans en recueillir le sens, en
oubliant de les traduire en actions concrètes pour
la promotion de la dignité humaine.
Le Père Sutrisnaatmaka, secrétaire de la
Commission pour les Missions, rappelle que la mission
évangélisatrice de lEglise ne doit
pas être séparée de la dimension du
dialogue avec les autres religions et cultures : "
Baptiser seulement, comme on faisait dans le
passé, est devenu insignifiant pour les personnes
". Pour lui, professeur de théologie de la culture
à la " Sanata Dharma University ", la
réflexion de lEglise sur la Mission a fait
de nombreux pas en avant, mais il nen va pas de
même pour lapplication sur le terrain. De
nombreux catholiques considèrent encore les
musulmans comme leurs ennemis et " cette vision aussi
myope nuit à la base au dialogue religieux. Au
moins devrions-nous comprendre que les musulmans sont eux
aussi différentes entre eux, et que tous ne sont
pas hostiles. Il se passe la même chose chez les
musulmans ". (P.P.) (6/11/1999)
Pour plus d'informations : Agence
Fides
LIBAN
Au Moyen-Orient, la clef est le rapport avec
lislam
Beyrouth (Fides) Au Liban, les indications du
Synode Asiatique sur les priorités du dialogue
inter-religieux, sont déjà en cours. " Le
Liban est un modèle de coexistence entre des
croyances différentes, déclare à
Fides Mgr Béchara Raï, Evêque maronite
de Jbeil (Byblos).
Au plan social, la coexistence est celle de la vie
quotidienne. Musulmans et chrétiens se retrouvent
ensemble à lécole, dans les lieux
publics, au Parlement, pour les fêtes religieuses
et nationales, pour les mariages mixtes. Au plan
culturel, chrétiens et musulmans contribuent
à développer la culture arabe et à
louvrir aux cultures occidentales. Au plan
politique, il existe au Liban, entre les citoyens
chrétiens et musulmans, un "pacte national" non
écrit de coexistence. Larticle 9 de la
Constitution établit le respect de lEtat
vis-à-vis de toutes les religions, et la garantie
de leur autonomie législative et judiciaire pour
les questions de mariage et de famille ".
La mission de lEglise au Moyen-Orient est
étroitement liée aux rapports avec
lislam, en particulier dans les pays où les
chrétiens sont une petite minorité par
rapport à lensemble de la population.
LEglise a pour tâche déveiller
les hommes à la dignité et à la
responsabilité, en sengageant dans
lanimation culturelle et sociale. " Le Synode pour
le Liban a créé une ère nouvelle de
confiance et despérance " conclut Mgr
Béchara Raï.
Lors dune réunion des Patriarches et
Evêques dOrient, qui sest tenue en mai
dernier, les participants du Moyen-Orient, arabes et non
arabes, et dAfrique du Nord, ont exprimé
leur préoccupation face au manque de vocations et
au petit nombre de religieux dans les Eglises
dOrient. Ils ont lancé un appel aux
Congrégations pour quelles envoient des
missionnaires.
Au Liban, on a cherché à répondre
à cette carence, en relançant le Groupe
danimation Missionnaire (GAM), " une équipe
de prêtres et de laïcs engagés dans la
coopération missionnaire et dans la pastorale des
migrants , déclare le Père Jean-Louis
Lingot, secrétaire du GAM.
Parmi les groupes de participation des laïcs
à la mission de lEglise, il y a un groupe de
médecins catholiques actifs dans des missions
humanitaires en Inde et en Ethiopie. Une grande attention
est apportée au problème de
lémigration. (F.N.) (6/11/1999)
Pour plus dinformations. Patriarcat
maronite
10.11 - Inde :
Pourquoi le Christ est-il encore étranger en
Asie?
New Delhi (Fides) Après deux mille ans ou
presque dévangélisation, le
christianisme na pas encore de racines en Inde.
Cest sur cette question fondamentale que sest
arrêté le Père Dominic Emmanuel, SVD,
porte-parole de la Conférence Episcopale de
lInde, dans le témoignage suivant
envoyé à Fides, à la veille du
voyage du Pape.
Même si lapôtre saint
Thomas a débarqué sur les rives de
lInde en 52 après Jésus-Christ, et
malgré un millénaire de travail
missionnaire, à des degrés divers
dintensité, la population chrétienne
en Inde reste une minorité de 2,34%, avec 24
millions de fidèles, dont 16 millions de
catholiques environ, sur un milliard
dhabitants.
" La question importante qui saute aux yeux de tous les
missionnaires est: pourquoi le christianisme
na-t-il pas réussi à planter ses
racines en Inde et doit-il encore travailler dans ce but
? Quelle serait alors la signification de la Mission en
Inde ? Evangélisation veut-elle dire augmentation
en nombres, tout particulièrement quand les
atrocités et une campagne de haine est
fomentée par laile droite des
fondamentalistes hindous contre les chrétiens
?
" Le Synode de lAsie a traité plusieurs de
ces questions. Mais, pour juger de
lefficacité du Synode asiatique dans les
Eglises locales, un an et demi après sa
conclusion, cest trop demander. Cest trop
tôt. Tout dabord, parce que le processus du
Synode est encore en cours. Le Saint-Père a remis
lExhortation Apostolique le 6 novembre à New
Delhi. Personne ne connaît bien tout le contenu du
document. Il est vrai que, se fondant sur les discussion
qui ont eu lieu durant le Synode, plusieurs
recommandations ont été
élaborées avec lespoir quelles
seraient reprises dans lExhortation. Mais,
même après la remise, il faudra beaucoup de
temps pour faire entrer le contenu de lExhortation
dans les communautés de fidèles.
Pour mettre en pratique les recommandations du Synode, il
faudra un effort concerté de la part de la
hiérarchie. Les cinq thèmes principaux
liés à lEglise dAsie sont les
suivants : lévangélisation par le
dialogue ; linculturation ; la solidarité
avec les pauvres ; les discriminations et les
persécutions ; le rôle des laïcs,
devront être recherchés avec zèle par
les responsables de lEglise.
" En se souvenant du contexte asiatique, les Pères
synodaux avaient insisté: - Dans le contexte
asiatique, multi-ethnique, multi-religieux et
multi-culturel, le dialogue inter-religieux est devenue
une nécessité évidente
.
LEglise en Asie est appelée à ouvrir
un triple dialogue : un dialogue avec les cultures de
lAsie, un dialogue avec les religions de
lAsie, et un dialogue avec les populations de
lAsie, et spécialement avec les pauvres
-.
" Il ne fait pas de doute que, un an et demi après
le Synode de lAsie, il est nécessaire de
faire beaucoup de choses dans lEglise, et en
particulier dans le domaine du dialogue inter-religieux.
Pour les gens, y compris les missionnaires, la
réalité de base de la mission reste la
même. Rien na beaucoup changé pour ce
qui concerne leur travail quotidien. Certainement, face
aux nouvelles atrocités contre les
chrétiens, les missionnaires sefforcent de
trouver des voies plus adaptées pour
répondre à la crise. Et étant
donné comment les choses se passent pour le moment
sur la scène indienne, cela demandera aux
missionnaires un travail difficile, mais aussi une
imagination créative et un supplément de
grâce dEn-haut. ". (6/11/1999)
Pour plus dinformations : Agence Fides
09.11 - France : T.V.
une ouverture sur le monde.
"KTO", la
télévision fondée par le cardinal
Lustiger, doit émettre au début du mois de
décembre. Sa grille de progamme est
significative de l'ouverture des réponses ainsi
données aux attentes des personnes
éloignées de l'Eglise.
La première chaîne catholique
française a fait connaître le contenu des
programmes dans le bulletin diocésain du 4
novembre. Ces émissions seront diffusées
sur le câble parisien de 10h à minuit.
Elles comportent de l'information religieuse, une
formation biblique, des reportages sur la vie des
paroisses et des mouvements, des offices liturgiques et
des temps de prière, des témoignages et des
débats sur les questions de société
et l'Eglise.
A quoi s'ajoutent les retransmissions de la
Conférence épiscopale italienne qui
permettront aux Parisiens de prier avec le
Saint-Père et de l'accompagner dans ses
voyages.
Une équipe d'une dizaine de personnes
salariées assureront le fonctionnement de cette
télévision.
Mgr di Falco conclut cet article : "La mission de
l'Eglise est de proclamer la Bonne Nouvelle partout
où des femmes, des hommes, des jeunes et des
enfants se trouvent. Aujourd'hui il faut les
rejoindre devant leur petit écran."
Encore faut-il qu'ils rejoignent KTO en branchant leur
récepteur et en acceptant de ne pas rejoindre
d'autres émissions sur les multiples chaînes
existantes ....
Pour plus d'informations : Diocèse
de Paris
11.11 - U.S.A. :
Aumôniers catholiques pour l'Université
baptiste.
"Parce qu'ils ont le Christ en commun avec les
catholiques", les responsables de la plus grande
Université baptiste dans le monde ont
demandé à deux religieux de la
congrégation catholique des maristes d'assurer le
fonctionnement du "Catholic Center", dans le campus de la
Baylor University.
Les catholiques y représentent 13% des 13.329
étudiants inscrits au premier semestre, à
savoir 1.500. Le Centre Catholic dispose d'une
église, de salles d'accueil et de salles pour les
activités pédagogiques et spirituelles.
Cette initiative a été bien accueillie par
les baptistes et les catholiques La Baylor University se
trouve à Waco, au Texas, dans une région
où, dans les années passées on a pu
assister à la recrudescence de manifestations de
la part de l'ancien Ku Klux Klan et à des
discriminations au détriment des
catholiques.
Pour plus d'informations :
Agence VID
11.11 -
Orthodoxie, tenir compte d'un lourd passé.
Dans une conférence récente, le P. Enzo
Bianchi, prieur de la communauté oecuménique
de Bose (Italie), qui a accueilli récemment une
rencontre avec les Orthodoxes, comprend quils aient
réagi durement à la première visite du
Pape dans un pays de l'ancienne URSS, la Géorgie. Les
décennies vécues sous le régime
soviétique ont marqué ces Eglises. Ce
passé ne peut ni ne doit être méconnu.
Les déclarations de cet expert des relations avec le
monde oriental, sont d'un grand intérêt.
En voici quelques passages :
"Nous devons nous rendre compte que les conditions
nécessaires pour qu'un dialogue puisse avoir lieu
avec les Églises orthodoxes ne sont pas encore
réunies... Et que manque-t-il donc ? Elles souffrent
à cause du passé. C'est une souffrance qui n'a
pas encore disparu. Les Orthodoxes ont été
opprimés à l'est par les Ottomans, l'Islam et
les Mongols, et à l'ouest par l'Occident catholique
et protestant. Ce souvenir est encore très
présent dans leurs mémoires.
Et puis il y a la question des uniates. C'est un
problème qui n'existe pas en Géorgie mais on y
lit les événements de la même
manière là-bas. Le monde orthodoxe s'en tient
à une psychologie défensive qui ne fait pas de
prosélytes. Face à cela, il y a notre
certitude d'universalité qui court parfois le risque
de ne pas être bien comprise".
... "Il ne s'agit pas seulement de cultures
différentes mais aussi d'histoire non
assimilée. Évangélisation est un mot
qui, pour eux, signifie conquête. Comment peut-on les
convaincre que ce n'est pas le cas ? ... Pour les Orthodoxes
l'oecuménisme est quelque chose que le régime
soviétique avait promu. Le Soviet demandait de le
faire au nom de l'idéologie. Ils se méfient
donc. A cela s'ajoutent les maux de la civilisation
occidentale".
... " Si, en mai dernier, en Roumanie, les choses se sont
bien passées, c'est que la Roumanie est latine de par
sa langue et sa culture. Elle a toujours senti l'exigence
d'une espèce de libération de l'Église
slave. Ce n'est pas le cas en Géorgie."
Le P. Bianchi a rappelé que l'Église de
Géorgie est la seule qui ait quitté le Conseil
oecuméniquedes Églises en claquant la porte.
"Elle a peur d'un oecuménisme envahissant. Le Synode
a par ailleurs déclaré qu'il n'était
pas satisfait de cette visite du Pape".
..."Avant le voyage, le Patriarcat de Moscou avait fait une
déclaration très dure : vous êtes en
train de détruire le front uni de l'orthodoxie qui
demande la fin du prosélytisme romain. C'est une
réaction plus humaine qu'évangélique.
Mais ils doivent rattraper des décennies où ce
chemin de l'oecuménisme était ambigü.
Pour eux, l'universalité n'a pas la valeur qu'elle a
pour nous"...."Tôt ou tard elle aura lieu. Et certains
orthodoxes se demanderont alors : pourquoi n'avons-nous pas
répondu au désir de réconciliation
exprimé par le Pape ?" a conclu le P. Enzo
Bianchi.
Pour plus d'informations :
Agence Zénit
11.11 -
Israël : Nazareth, des remises en question.
Le conflit au sujet de la mosquée de Nazareth n'est
toujours pas résolu. Tous les représentants
chrétiens, catholiques orthodoxes, arméniens
et coptes, ont décidé, en signe de
protestation, de fermer les églises les 22 et 23
novembre. La visite du Pape pourrait même être
remise en question.
Les raisons qui ont motivé cette décision sont
expliquées dans un document envoyé au Corps
diplomatique, aux chrétiens du lieu et aux
pèlerins étrangers, ainsi qu'aux agences de
voyage de Terre Sainte. Le texte explique que le 8 novembre
est la date la première pierre de la mosquée,
une mosquée qui ne répond pas aux
nécessités religieuses de la communauté
musulmane, mais aux provocations d'un groupe
fondamentaliste.
Les autorités religieuses chrétiennes ont
déclaré qu'elles espéraient ne pas
à avoir à renouveler ce genre de mesure et que
le gouvernement saurait être à la hauteur de la
situation, qu'il saurait appliquer la loi et faire
régner l'ordre pour tous. Pour terminer, ce texte
lance un appel aux musulmans pour qu'ils soutiennent les
chrétiens dans cette affaire, ce que
l'Autorité Nationale Palestinienne a fait
jusqu'à maintenant.
Sa Béatitude Michel Sabbah, patriarche latin de
Jérusalem a déclaré aux micros de
"Radio Vatican" que ce cas illustre "le comportement et
l'attitude du gouvernement israélien envers les
citoyens chrétiens. Le gouvernement israélien
a décidé de construire cette mosquée
à Nazareth, apportant ainsi son soutien à un
groupe musulman, ce qui va provoquer une plus grande
division au sein de la population de Nazareth. Nous avons
parlé avec différents ministres du gouvernent
israélien mais ils n'ont pas tenu compte de ce que
nous leur avons demandé... C'est pour cette raison
que nous avons décidé de répondre par
un geste de protestation : nous allons fermer les
églises et nous verrons si le gouvernement
israélien et les autorités seront prêtes
à venir dialoguer et à tenir compte de la
présence chrétienne en Israël".
Le patriarche a laissé entrevoir que les
églises pourraient même être
fermées le jour de Noël. Il pense même que
l'instabilité provoquée par cette affaire
pourrait entraîner l'annulation de la visite du Pape
en Terre Sainte prévue en mars 2000. Il espère
cependant que cette affaire n'est pas terminée car
pour l'instant l'on ne sait pas encore qui aura le dernier
mot.
Pour plus dinformations : Patriarcat
de Jérusalem
11.11 -
Mexique : Séparation de l'Eglise et de l'Etat
Lors de leur 67ème Assemblée
plénière, les 80 évêques du
Mexique ont abordé la question des rapports de
l'Eglise avec l'Etat et avec la société
moderne. La séparation "Eglise-Etat" ne signifie
pas un divorce entre la Foi et la vie, car l'Eglise ne peut
rester les "bras croisés" devant les problèmes
de la société, au Mexique comme dans le
monde.
Les évêques envisagent en effet de publier un
document pastoral qui sera un apport de l'Eglise du Mexique
en ce domaine, non seulement pour l'Amérique, mais
aussi pour l'ensemble du monde. Les grandes orientations en
ont été données lors de cette
assemblée.
Dans sa contribution à cette réflexion, le
nonce apostolique, Mgr Mullor, représentant le
Saint-Siège, a souligné que "parler de
séparation de l'Eglise et de l'Etat
n'équivalait pas à séparer la foi de la
vie." "L'institution fondée par le Christ ne vise pas
à dominer, mais à aider pour surpasser les
crises et affronter les défis de ce temps...La
mission de l'Eglise est de contribuer à l'avancement
de la réconciliation dans un pays et au
progrès des forces de la nation... La foi ne
peut être passive devant les problèmes sociaux
qui sont si complexes. L'Eglise catholique n'a pas
à se etirer dans un ghetto ni à chercher
à vivre, enfermée dans ses temples."
De son côté, Mgr Luis Morales Reyes,
président de la conférence épiscopale,
a rappelé "qu'en s'enfermant dans leurs sacristies,
les prêtres trahiraient leur mission
pastorale... Nous ne pouvons pas rester les bras
croisés, avec un courage paralysé et une
mentalité qui s'offusque des réalités
actuelles.. Se réduire à des lamentations et
à des critiques n'est pas constructif... Comme
catholiques nous devons apporter nos valeurs, élever
nos voix et user de nos forces pour apporter à la
société la vie, la promotion de la famille, la
justice sciale et la solidarité."
Pour plus d'informations : Agence ACI
09.11 -
Argentine : A l'Assemblée des
évêques.
L'Assemblée plénière des
évêques d'Argentine s'est ouverte le mardi 9
novembre pour durer jusqu'au samedi 13. Elle doit
étudier tout particulièrement les suites
à donner aux propositions du document : "L'Eglise en
Amérique" récemment promulgué par le
Pape.
Cette actualisation des grandes lignes de la Pastorale et de
la Nouvelle Evangélisation ira de pair avec celle de
la pastorale de la Jeunesse. L'Assemblée se
préoccupera également du prochain
congrès eucharistique national et des thèmes
de l'Assemblée ordinaire du Conseil Episcopal Latino
Américain (CELAM) de Quito en Equateur.
Pour plus d'informations : Agence MISNA
11.11 -
Jean Paul II reçoit les évêques
allemands
La visite que les évêques réalisent
tous les cinq ans à Rome ("visite ad limina") a
commencé et le Pape Jean-Paul II a reçu, le
11 novembre, un premier groupe de 22
évêques. Ils seront plus de 60 à le
rencontrer ainsi jusqu'au 20 novembre. Peu d'informations
ont filtré sur cette rencontre, mais le
problème des centres de consultation pour les
femmes désirant se faire avorter, n'a pu
être esquivé en ces conversations.
Le premier groupe était
composé, entre autres, par les
évêques de Fulda, de Essen, de Trêves,
de Münster, de Erfurt et par l'archevêque de
Cologne, le cardinal Joachim Meisner.
Le problème des centres de consultation pour
femmes enceintes en Allemagne, est un sujet
"épineux" d'autant plus qu'il met en relief, le
style des relations entre les Eglises locales et le
Saint-Siège. L'État allemand
considère l'avortement comme une pratique
illégale mais il le tolère et le
dépénalise dans certaines conditions. L'une
de ces conditions est que la femme enceinte demande une
consultation dans l'un de ces centres publics
dirigés par des associations de volontariat qui
ont comme premier objectif de sauver l'enfant à
naître.
L'Église catholique, de même que
l'Église évangélique
luthérienne, avait décidé de
participer à la gestion de ces centres dans le
désir de sauver le plus de vies possible, mais
elles se sont trouvées dans une situation morale
particulièrement complexe.
En réponse à des consultations
d'évêques allemands, Jean-Paul II avait
envoyé une lettre à l'ensemble des
évêques d'Allemagne, en juin dernier, en
demandant que la position de l'Église en la
matière soit claire et en demandant de faire
figurer une mention sur le certificat, précisant
que celui-ci ne pouvait être utilisé pour
dépénaliser l'avortement.
Les autorités n'ont pas tenu compte de cette
mention et continuent à pratiquer des avortements
sur présentation du certificat des centres de
consultations catholiques. Devant la confusion qui en
ressort, les évêques ont à nouveau
demander l'opinion du Saint-Siège. Une lettre
rédigée par le cardinal Angelo Sodano,
secrétaire d'État du Vatican, et le
cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la
Congrégation pour la Doctrine de la Foi fut alors
envoyée à la Conférence
Épiscopale en septembre dernier. Cette lettre
précisait notamment que "si l'autorité de
l'État ignore de fait la mention ajoutée,
on ne voit pas comment l'Église peut maintenir son
activité dans les centres de consultation".
Lors de son assemblée plénière, la
Conférence Épiscopale n'a pas réussi
à trouver une solution pratique à ce
problème car, si d'un côté il est
clair que les catholiques ne peuvent renoncer à
leur engagement en faveur de la vie, ils ne veulent pas
non plus priver les femmes de l'aide que jusqu'ici les
centres de consultation ont offert et grâce
auxquels de nombreuses vies humaines ont pu être
sauvées. Dans leurs entretiens avec les
Congrégations romaines, ce sujet sera
abordé, de même que dans l'entrevue avec le
Pape.
De son côté, le président des
évêques allemands, Mgr Karl Lehmann, avait
envoyé une lettre à Jean-Paul II à
la fin de l'assemblée plénière,
demandant de traiter cette affaire personnellement avec
lui lors de la visite "ad limina".
Pour plus d'informations :
Agences Zénit
et KNA
11.11 -
U.S.A. : Les catholiques de rites orientaux
Les représentants des communautés
catholiques de rites orientaux présentes en
Amérique et en Océanie, se sont
réunis du 7 au 12 novembre en Assemblée
à Boston (Etats-Unis). Dans son message du 8
novembre, le Pape insiste pour que cette rencontre leur
permette de faire l'expérience dune "action
commune nécessaire pour devenir un signe visible
de la communion de toute l'Eglise... parce qu'elles
garderont les traditions propres à chacune
d'elle".
Certains points
avaient déjà abordés dans
l'exhortation apostolique post-synodale pour les
évêques d'Amérique, et plus
particulièrement celui concernant l'immigration,
"vu le contexte historique des deux
continents".
Grande est l'importance de ce message et de cette
rencontre, centrée sur les difficultés
liées à l'augmentation de la diaspora des
chrétiens orientaux dans des pays plus riches que
leurs régions d'origine. Cette augmentation cause
autant de problèmes aux Eglises qui accueillent
parce quelles ny sont pas
préparées, étant de rite latin,
quaux fidèles qui émigrent et qui ont
besoin de conserver les racines de leur foi en conservant
leur identité culturelle.
Les autres points soulignés dans ce message du
Pape sont "le droit pour chaque Eglise d'avoir son propre
gouvernement", ainsi que "la fidélité aux
traditions propres à chacune d'entre elles". Ce
qui est important devant la tendance des
évêques locaux aux USA comme en Australie de
supplanter les représentants des patriarcats
catholiques orientaux.
Pour plus dinformations :
Salle
de presse du Vatican
11.11 -
Eglise : Le droit, la foi et le
positivisme.
Le jeudi 11 novembre, le cardinal Joseph Ratzinger,
Préfet de la Congrégation pour la Doctrine
de la Foi a été reçu docteur
"honoris causa" de la Faculté de Droit de la
"Libera Università Maria SS. Assunta" à
Rome. Dans son discours dintroduction, il a
étudié sur le fond le processus de
fragmentation éthique qui touche notre
société occidentale, tout comme le
relativisme et l'individualisme qui marquent l'esprit de
notre époque. Une analyse lucide, mais non
pessimiste.
Les thèmes abordés concernent la fin de la
métaphysique qui conduit au positivisme, la
désintégration du temps, remplacé
par les formes instables du temps de liberté,
lutopie marxiste qui imprègnent encore les
mentalité même si lon sen
défend, le Droit étatique qui se substitue
à lamour dans le respect dû aux
personnes.
Nous vous donnons par ailleurs lessentiel
de cette conférence
magistrale.
09.11 -
Congo(RDC). Une religieuse
incarcérée.
Les forces de sécurité de la
République démocratique du Congo ont
arrêté, vendredi 5 novembre, à
Likasi, une religieuse ursuline congolaise sous le
prétexte qu'elle transmettait des informations aux
prisonniers politiques.
Soeur Antoinette Fahri est engagée dans
l'assistance aux détenus et aux prisonniers, en
particulier les prisonniers politiques nombreux dans
cette ville située entre Kolwezi et
Lumumbashi. Elle avait aussi apporté son
assistance spirituelle à des prisonniers de
Makala. Selon des sources officieuses, elle est
accusée de leur avoir transmis des informations
politiques. Ces accusations ne semblent pas
fondées. La religieuse a été
transférée à la prison centrale de
Kinshasa, le lundi 8 novembre.
Pour plus d'informations : Agence MISNA
Informations
du 1 au 6 novembre 99
06.11 -
Australie : La drogue et les Soeurs de
Charité.
A Sydney, des religieuses entendaient expérimenter
l'administration contrôlée
d'héroïne. Leur projet vient
d'être interdit comme peu conforme au plan
moral.
La Congrégation pour la Doctrine de la Foi,
à la fin du mois d'octobre, a communiqué
à l'archevêque de Sydney, le cardinal
Clancy, que les Soeurs de la Charité ne doivent
pas poursuivre leur projet d'assistance aux
toxicomanes.
En effet, au St. Vincent Hospital, les Soeurs de la
Charité entendaient prêter leur aide dans
les services d'assistance aux toxicomanes, en particulier
dans un projet qui prévoit l'administration
contrôlée d'héroïne, comme
partie d'un programme visant à conduire les
malades à la désintoxication.
Ce projet des religieuses d'être partie prenante
dans ce processus de désintoxication a
été rejeté comme "moralement
inacceptable et de même inacceptable sur le plan
purement pratique".
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques
d'Australie
04.11 -
Israël : Noël sera fêté "portes
fermées".
Afin de préserver le "caractère juif" de
l'État d'Israël, les fêtes du Noël
chrétien devront être
célébrées d'une manière
"privée". Il est notamment prévu que les
arbres de Noël soient placés dans des lieux
fermés et que les cantiques catholiques ne soient
chantés qu'en privé. Les rabbins qui
estiment que les fêtes de Noël et du Nouvel An
sont en contradiction avec le fondement judaïque
d'Israël. Ces restrictions peuvent remettre en cause
les programmes établis pour le Jubilé.
"Les chrétiens pourront célébrer
dans des salles d'hôtels fermées" a
déclaré le Rabbinat Principal dans un
communiqué, soulignant que de cette manière
les lieux publics conserveront leur "caractère
juif". Les autorités religieuses ont fait pression
pour que cet accord soit signé par les
organisations touristiques, afin de soulager les tensions
entre laïcs et religieux en Israël, mais il ne
semble pas satisfaire tout le monde.
3000 pèlerins venant des États-Unis ont
annulé déjà leur voyage quand les
organisateurs se sont rendus compte que la
célébration de la fête de Noël
était soumise à certaines conditions. "Le
tourisme pourrait être la principale industrie du
pays si le Rabbinat cessait de le détruire par ses
ingérences" a déclaré le
représentant d'une importante agence de voyage
internationale.
Pour plus d'informations : Agence Zénit
06.11 -
Allemagne : Un "non"
inéluctable.
Selon le quotidien
« Frankfurter Allgemeine Zeitung », tous les
arguments des évêques contre la sortie du
système de consultations pour les femmes enceintes
désirant avorter, ont été
jugés irrecevables par le cardinal Sodano.
Pour le cardinal Secrétaire d'Etat, les directives
du pape du 18 septembre ont un caractère
contraignant. Tel serait le contenu de la
réponse qu'il vient d'adresser à une
douzaine d'évêques allemands qui avaient
consulté Rome sur le maintien des centres de
consultations dans le cadre des diocèses.
Ni la Conférence des évêques, ni les
diocèses n'ont voulu s'exprimer sur les
déclarations du journal, d'autant que les 27
évêques allemands se rendront dès
lundi à Rome pour la traditionnelle visite "ad
limina" qui a lieu tous les cinq ans. Chacun d'entre eux
aura l'occasion de s'entretenir personnellement avec le
Pape.
Pour plus d'informations : Agence KNA
- 06.11 -France : Le
message des évêques.
Au moment où
se terminait la première partie de leur
Assemblée, les évêques de France ont
adressé un message aux prêtres de leurs
diocèse. Il est un témoignage
d'espérance en même temps qu'il est lucide
quant à la situation des prêtres
diocésains. Sa portée dépasse les
limites hexagonales de la France.
" Réunis
à Lourdes, nous pensons à vous, nos
frères, qui avez part à notre
ministère apostolique. Par ce message,
confié aux plus jeunes d'entre vous, nous voulons
partager avec vous notre espérance.
"... Avec nous, vous êtes liés à un
peuple, à son histoire et à sa terre. Le
Christ vous envoie vers les communautés, paroisses
et mouvements, au milieu desquels et pour lesquels, jour
après jour, vous exercez votre ministère.
Dans l'espérance fidèle, la foi
vécue, l'amour partagé et le don de soi,
habitant tant d'hommes et de femmes, dont Il vous rend
témoins, Il vous donne le signe de sa
présence.
"... La foi et l'action de grâce ne nous
empêchent nullement d'appréhender les
conditions qui sont aujourd'hui celles de l'exercice de
votre ministère. Nous n'ignorons pas les questions
que posent les réorganisations ecclésiales,
les évolutions culturelles, les bouleversements de
la société française. Nous croyons
que l'Esprit conduit son Eglise et nous aide à
chercher ensemble les justes modalités du
ministère sacerdotal d'aujourd'hui et de demain.
De façon persévérante, il nous faut
continuer à y travailler, en particulier dans les
conseils presbytéraux et avec les responsables de
formation de nos séminaires. Nous croyons que le
Seigneur nous donnera le courage d'accomplir ensemble ce
qu'Il attend de nous."
De son côté, le cardinal Jean-Marie
Lustiger, archevêque de Paris, lançait un
message similaire dans son homélie du dimanche
matin, 7 novembre en s'adressant aux 670 prêtres
ordonnés depuis 5 ans.
Le texte intégral de ce message et de cette
homélie se trouve dans notre rubrique
"Voix
de l'Eglise."
04.11 -
Italie : Marie apparaît aussi en Italie.
Depuis plusieurs années, une habitante de
Regello-Ostina, près de Florence recevrait la
visite de la Vierge Marie. Ces apparitions ont lieu
tous les deux mois dans l'église de la
localité. Les fidèles viennent de plus
en plus nombreux.
Devant la régularité de ces
prétendues apparitions et devant les foules qui
entourent la voyante, l'évêque de Fiesole
s'est décidé à nommer une commission
formée de théologiens, de psychologues et
de médecins pour enquêter sur le
phénomène.
Certains milieux "religieux" souhaitent qu'un
congrès réunisse tous les voyants et les
voyantes de la Vierge Marie, afin d'unifier sans
délai la concurrence financière, les
messages et le calendrier des apparitions.
Pour plus d'informations : Conférence
de évêques
d'Italie.
04.11 -
Danemark : Pas d'accord avec l'accord.
Plusieurs Eglises évangéliques
luthériennes refusent de signer l'accord
lthéro-catholique de la "Déclaration
commune sur la doctrine de la Justification". Parmi ces
Eglises, celles d'Afrique du Sud, du Cameroun et du
Libéria, rejoignent le point de vue de l'Eglise du
Danemark.
Or le refus danois étonne parce que les
luthériens danois ont été depuis 30
ans les principaux artisans du dialogue avec les
catholiques. Mais les sept évêques du
Danemark estiment que le consensus n'est pas assez
solide. "L'Eglise catholique reconnaît certes
la primauté de la grâce divine, mais
seulement comme un critère parmi d'autres.... Si
les catholiques prenaient cette signature au
sérieux, nous aurions dû nous retrouver
à la même table eucharistique."
Pour plus d'information : Agence KNA
04.11 -
France : Assemblée plénière des
évêques.
L'Assemblée plénière des
évêques de France s'est ouvert le jeudi 4
novembre à Lourdes. Elle se déroulera
d'une manière originale jusqu'au dimanche
7. En effet, 1000 personnes y sont
rassemblées, en raison des quatre journées
communes où se retrouvent tous les
évêques, 670 prêtres ordonnés
ces 5 dernières années et plus de 90
diacres.
L'Assemblée
commencera par une liturgie du Jeudi Saint, une "liturgie
de service" avec le lavement des pieds. Dans la
matinée Mgr Billé, président de la
Conférence est intervenu pour en donner toute la
signification spirituelle et ecclésiale. Dans
l'après-midi, 66 groupes de "jeunes" prêtres
et 10 groupes de diacres ont partagé un temps de
rencontre.
Il en sera de même le vendredi et le
samedi. Le vendredi sur le thème
"L'originalité de la foi chrétienne", avec
une conférence de Mgr Doré,
archevêque de Strasbourg sur le mystère de
la croix et le samedi, une conférence
théologique de Mgr Kasper, du Secrétariat
pour l'Unité, sur le thème : "qui pourra
nous séparer de l'amour du Christ".
A la messe du dimanche matin, retransmise à la
télévision "Jour du Seigneur",
participeront également les 220 abbés et
abbesses de l'Ordre cistercien qui terminent leur
chapitre général qui s'est
déroulé à Lourdes depuis trois
semaines.
Dans un deuxième temps, du lundi 8 au mercredi 10,
les évêques se réuniront dans le
cadre de leur assemblée plénière
statutaire où ils doivent aborder : l'apostolat
des laïcs, le ministère du prêtre
diocésain, le diaconat et, enfin, échanger
sur le synode des évêques qui s'est
déroulé à Rome.
Pour plus d'informations : Conférence
des évêques de
France.
02.11 -
France : Craintes pour les émissions
religieuses
Comme nous l'avions annoncé, les responsables des
diverses émissions religieuses du dimanche matin
qui sont relayées sur la chaîne publique
France 2, ont exprimé leurs craintes de les voir
disparaître à la suite de textes
législatifs que voulaient déposer certains
députés auprès de l'Assemblée
Nationale
française.
La C.F.R.T. qui couvre les émissions catholiques a
déjà lancé une grande campagne
d'opinion auprès de ses
téléspectateurs et dans la presse.
L'Assemblée de la Fédération
Protestante a voté une motion, dimanche 31 octobre
:"Au nom d'une diversité et non d'un "audimat"
à respecter par le service publique, elle
recommande au conseil national de la FPF d'effectuer
auprès des partenaires religieux et des
autorités concernées toutes les
démarches nécessaires pourobtenir des
garanties quant à leur maintien."
En réponse à ces inquiétudes, Mme
Catherine Trautmann, ministre française de la
Culture et de la Communication a affirmé :"Il
n'existe aucun projet visant à supprimer
l'obligation pour France 2 de diffuser les
émissions religieuses dominicales."
Pour plus d'informations : "Jour
du Seigneur."
02.11 -
France : Halloween, l'exploitation commerciale.
Entre les dépenses de la rentrée scolaire
et les dépenses des fêtes de Noël, il
fallait bien donner un peu de vitalité aux "bonnes
affaires commerciales". La bougie dans une citrouille et
des masques de sorcières ont été
modulés sur tous les supports
publicitaires. Mais ils n'ont rien à voir
avec la culture. Des évêques et des
communautés chrétiennes ont pris position,
en France, à ce sujet.
Dans son bulletin diocésain, l'archevêque de
Tours, Mgr Anfré Vingt-Trois qui est aussi
président de la Commission épiscopale pour
la Famille, a fait remarquer "qu'Halloween s'appuie sur
l'imaginaire et la crédutlité dans un
univers mythique de sorcières... Pourquoi un
cerain nombre d'écoles primaires, si fermement
défendues contre toute manifestation d'une
quelconque foi religieuse, font une place aussi large
à cette fête inspirée de la
rekligiosité la plus frustre ?"
L'évêque de Nice, Mgr Bonfils, dans le
journal régional "Nice-Matin", régit contre
cette fête païenne qui n'a rien à voir
avec notre culture méditerranéenne et
chrétienne."
Les fidèles d'une communauté
chrétienne de Paris ont même trouvé
ce texte sur les "présentoirs" d'entrée, le
dimanche :"La fête de la Toussaint est une
fête de lumière. Christ est
lumière au coeur des hommes, Christ est
lumière au coeur du monde. Que signifie cette
lumière dans une courge ? Que signifient
ces visages hideux au jour où l'on se rappelle de
nos morts ? Les visages qui contemplent la
gloire de Dieu et vivent de son amour respirent la joie
et la paix. Ils ne peuvent être des visages
d'angoisse, de laideur et de peur. Pourquoi cette
démarche commerciale ? La vie de nos frères
a été le plus souvent un don gratuit de
tout leur être à Dieu, en réponse
à la gratuité de la grâce de
Dieu."
02.11 - Le
congrès orthodoxe européen.
Le 10ème congrès orthodoxe d'Europe
occidentale s'est tenu les 30 et 31 octobre à
Paray-le-Monial. Il regroupait plusieurs centaines
de délégués venus de toutes les
paroisses et diocèses de France, de Belgique,
d'Allemagne, de Suisse... dans l'unité d'une
Eglise qui vit les harmoniques de nombreux
patriarcats.
Par delà les témoignages sur les
réalités contemporaines qui marquent les
Eglises orthodoxes, en particulier en Serbie ou dans
d'autres pays d'Europe, le Congrès avait choisi
pour thème une phrase du P. Alexandre Men,
prêtre orthodoxe russe, assassiné au
lendemain de la Perestroïka. "Le christianisme
ne fait que commencer." aimait-il
répéter.
L'Eglise orthodoxe en Europe occidentale s'est ainsi
centrée sur ce message évangélique
qui n'est nullement passéiste.
Pour plus d'informations : Service
Orthodoxe de
Presse
02.11 -
France : Les Assises protestantes
Les Assises de la Fédération Protestante de
France (FPF) se sont achevées le dimanche 31
octobre. Elles ont affirmé :"Dire que notre
espérance est en Jésus-Christ, c'est
refuser énergiquement toute résignation
face aux questions et défis que pose notre
société." Ils ont ainsi rejoint le message
des évêques au Synode pour l'Europe
:"L'espérance peut et doit se vivre dans notre
société."
Le président de la F.P.F. aurait souhaité
"aller plus loin". "Nous n'avons pas su dire ce à
quoi l'Evangile nous pousse à dire non." a-t-il
déclaré à un ournaliste. En
fait ces Assises respiraient l'espérance. Certes
les "carrefours" marquaient certains antagonismes entre
les Eglises qui composent la
Fédération. Les discours pouvaient
paraître inconcilables. En fait la
référence au Christ était si
profonde qu'elle était porteuse
d'unité.
"Notre modèle d'unité consiste à
dire que la véritable unité se situe dans
le souci d'un témoignage commun", affirme le
message final.
Notre compréhension de la société
dans laquelle nous vivons et de la place des êtres
humains dans cette société, doit être
éclairée par la foi qui nous anime" avait
aussi affirmé le pasteur Jean-Arnold de Clermont
dans son message d'ouverture.
Pour plus d'informations : Fédération
Protestante de
France
02.11 -
Importance de l'accord luthéro-catholique
A Augsbourg, le cardinal Edward Cassidy au nom des
catholiques et l'évêque Christian Krause
pour les luthériens ont signé le document
de la Déclaration commune sur la doctrine de la
justification, qui met fin à 450 ans de querelles
théologiques et de condamnations
réciproques.
Luthériens et catholiques ont ainsi franchi une
étape décisive sur le chemin difficile
d'une unité toujours plus profonde entre les
chrétiens, et ont ouvert une démarche de
repentir et de conversion.
Les textes signés le 31 octobre sont au nombre de
trois : il s'agit :
1 - de la "Déclaration commune de la
Fédération luthérienne mondiale et
de l'Eglise catholique romaine a propos de la doctrine de
la justification",
2 - du "Communiqué commun officiel de la
Fédération luthérienne mondiale et
de l'Eglise catholique", en trois points,
3 - et dune "Annexe" qui confirme le consensus.
Le but reste la communion eucharistique et la
reconnaissance mutuelle qui lui est liée. "Nous ne
devons pas laisser tomber les mains mutuellement tendues"
a déclaré l'évêque
luthérien signataire, Christian Krause.
Plus de 2.000 personnes ont ensuite pris part à la
procession à travers la ville jusqu'à
l'église évangélique Ste Anne. Les
évêques catholiques et luthériens
étaient entourés de très nombreux
évêques des cinq continents. Les opposants
à la signature ont été discrets et
n'ont pas manifesté bruyamment leur
désaccord. Un groupe de chrétiens
évangéliques a distribué une
résolution contre la signature à
l'entrée de l'église Ste-Anne.
Pour la première fois, depuis des siècles,
luthériens et catholiques se rencontrent à
nouveau sur une base commune. Certes de nombreux
problèmes subsistent, mais le chemin est
tracé clairement. Les deux Eglises peuvent ainsi
déclarer que les condamnations antérieures
qui ont pu être lancées par l'une ou par
l'autre Eglise dans le domaine de la justification ne
sont plus d'actualité.
La Doctrine de la Justification était l'un des
principaux sujets de discussion entre Martin Luther et
les autorités de l'Eglise catholique au
XVIème siècle. Dès 1967, le dialogue
officiellement ouvert entre catholiques et
luthériens a accordé une place importante
à la question de la Justification. Trente deux ans
après, le texte commun explique que
"désormais les Eglises luthériennes
signataires et l'Eglise catholique romaine sont en mesure
d'énoncer une compréhension commune de
notre justification par la grâce de Dieu au moyen
de la foi au Christ", et que les "développements"
de cette Doctrine, encore différents entre les
deux confessions, "ne sont plus susceptibles de provoquer
des condamnations doctrinales".
La phrase clé du document se trouve dans le
paragraphe n. 15 : "Nous confessons ensemble que nous
sommes acceptés par Dieu et nous recevons l'Esprit
Saint qui renouvelle nos coeurs, nous revêt de sa
force et nous appelle à réaliser de bonnes
oeuvres, non pas sur la base de nos mérites mais
uniquement en vertu de la grâce et de la foi dans
l'oeuvre salvifique du Christ".
Le Pape a déclaré dimanche à Rome :
"Un tel document, constitue une base sûre pour
avancer dans la recherche théologique
oecuménique et pour affronter les
difficultés qui subsistent encore avec
l'espérance encore plus fondée de les
résoudre dans l'avenir".
Pour plus d'informations : Agence ENI
06.11
-L'Asie après le voyage du Pape
Le samedi 6 novembre,
le Pape a rendu public, devant 300 évêques
venus de toute l'Asie le document final du Synode des
évêques pour l'Asie, qui s'est tenu à
Rome en 1998. Par delà ce texte, dense et
détaillé, c'est toute prospective ouverte
à toutes les communautés
chrétiennes, qui, chacune selon leur situation,
devront la transcrire dans la réalité qui
est la leur.
Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Des
courants divers traversent ces communautés selon
la culture millénaire de beaucoup de ces
pays. Dans le même temps, les points de vue
souvent trop occidentaux, voire trop latins, des bureaux
romains ne sont pas toujours compréhensifs du
vécu des Eglises locales qui redoutent ce que la
Chine a connu pour une querelle des rites. Le
christianisme est un étranger pour ce continent
asiatique. Son inculturation n'en est qu'à
des balbutiements.
06.11 -
Inde : Le voyage du Pape
A son arrivée,
à New Delhi, le Pape a été
accueillli par une délégaion de
l'épiscopat et par un secrétaire d'Etat
indien. Le samedi, il a rendu une visite de
courtoisie au président de la République
Kocheril Raman Narayanan et au Premier Ministre. Il s'est
également rendu au mausolée de
Gandhi. Dans l'après-midi du samedi 6, il a
présidé la rencontre des
évêques d'Asie, dans la cathédrale du
Sacré-Coeur.
Le cérémonial mis en place par le
gouvernement était celui, très
cérémonieux et les journalistes occidentaux
l'ont jugé "froid". En fait,ce fut celui de
la réception d'un chef d'Etat avec tout son
protocole. Cette longue entrevue a ceci de remarquable
que le Président est le premier président,
dans l'histoire de l'Inde, à être issu de la
caste des Intouchables.
La matinée s'est terminée à Raj
Ghat, le mémorial dédié au Mahatma
Gandhi. Le Pape s'y est rendu nu-pieds et y a connu
un léger malaise durant sa marche. Une salve
d'azrtillerie a précédé le silence
de la prière. Sur le livre d'or, le Pape a
inscrit cette phrase de Gandhi : "Nulle culture ne peut
survivre si elle se prétend exclusive." Un message
pour l'ouverture d'un meilleur dialogue en Inde.
A 18 h 30, il retrouvait 300 évêques
venus de toute l'Asie afin de rendre public le document
final du Synode des évêques pour l'Asie, qui
s'est tenu à Rome en 1998. Nous donnons par
ailleurs de larges extraits du discours de Jean-Paul II
dans les "documents du Saint-Siège".
Pour plus d'informations : Salle
de presse du
Vatican.
04.11 -
Indonésie : Encore une église
incendiée
Des fondamentalistes
musulmans, environ 200 hommes armés de machettes
ont pénétré dans une église
protestante dun quartier sud de Jakarta, la
capitale de l'Indonésie et y ont mis le feu. On
ignore s'il y a eu des morts et des blessés.
Ils ont ensuite résisté à une
intervention des forces de l'ordre. Selon les habitants
du quartier ces musulmans avaient déjà
plusieurs fois menacé d'incendier
l'église.
Pour plus dinformations : Agence
KNA
04.11 -
Inde : Message du Vatican.
"La fête des
lumières", le Diwali sera
célébré cette année le 7
novembre par tous les hindous. Elle symbolise la victoire
de la lumière sur les ténèbres et
dure 3 jours, marquant le début d'une nouvelle
année. A cette occasion, le cardinal Arinze a fait
parvenir un message aux hindous, en évoquant en
même temps le voyage du Pape.
Sur le thème
"chrétiens et hindous: en marche dans un dialogue
pour le bien de tous", invite chrétiens et hindous
à trouver ensemble des réponses pour
cheminer dans le dialogue interreligieux, à la
veille du grand Jubilé pour les chrétiens,
et du "Yesu Christa Jayanti" pour les hindous.
"C'est l'occasion propice pour nous de
réfléchir ensemble au pèlerinage de
la famille humaine et de garantir un avenir de paix et de
solidarité à travers les peuples... Nous
pourrons ainsi nous embarquer dans le nouveau
millénaire en laissant un message
d'espérance aux générations
futures".
Pour plus d'informations : Salle
de presse du Vatican
02.11 -
Vietnam : Avec la Conférence épiscopale
L'autorisation du gouvernement étant parvenue
à la dernière minute, la Conférence
des évêques du Vietnam a pu se réunir
du 11 au 17 octobre à Nha-Trang.
Le cardinal Paul Pham Dinh Tung a insisté
auprès de ses frères de l'épiscopat
sur la nature "prophétique" de leur mission dans
le contexte du pays. Les évêques ont
également publié un message aux catholiques
vietnamiens, en situant leur Eglise locale dans le
contexte du Jubilé de l'Eglise universelle.
Pour ce texte et plus d'informations :
Eglise
d'Asie
02.11 -
Pakistan : Plus d'apartheid religieux.
Les chrétiens ont été
rassurés par les premières
déclarations du général Mausharraf,
le nouvel homme fort du pays, à la suite du coup
d'Etat militaire du 12 octobre.
Mais ils demandent, catholiques et protestants ensemble,
que le système des électorats
séparés soit aboli. Car il est
responsable, selon eux, d'un véritable apartheid
religieux.
Pour plus d'informations : Eglise
d'Asie
02.11 -
Indonésie : Une Eglise favorable, mais
attentive.
A l'image du reste de la société
indonésienne, l'accueil au nouveau gouvernement
nommé par le président Abdurrahman Wahid et
la vice-présidente Megawati Soekarnoputri, est
favorable. Mais tous attendent que l'équipe
"d'union nationale" au pouvoir fasse ses preuves.
Les problèmes politiques et sociaux sont nombreux
dans cet immense pays à majorité musulmane.
Les problèmes économiques sont tout aussi
préoccupant. La guerre du Timor laisse des
traces dans une opinion publique qui la pense comme une
défaite. Les Eglises sont optimistes dans la
mesure où les fondamentalistes musulmans ne
déclencheront pas de fortes pressions sur un
pouvoir qu'ils aimeraient davantage attentifs à
leurs volontés.
Pour plus d'informations : Eglise
d'Asie
02.11 -
Chine : des rumeurs sans plus.
Les rumeurs faisant état d'une reprise imminente
des relations diplomatiques entre le Saint Siège
et la Chine ont repris de plus belle à la suite de
la parution d'un article paru dans un quotidien de
Hong-Kong. Mais cela reste des rumeurs.
Ce ne fut peut-être qu'un "ballon d'essai" car
quelques jours après les instances officielles
chinoises démentaient ces rumeurs. En effet
rien n'indique que le problème de la nomination
des évêques ait été
résolu.
- La question de Taiwan n'est
pas fondamentale actuellement puisque Rome n'a pas
établi de relations diplomatiques, mais seulement
des relations officielles.
Pour plus d'informations : Eglise
d'Asie
06.11 -
Argentine : Haute technologie pour l'Evangile
Depuis le 1 novembre le canal catholique T.V. "Nueva
Imagen-Señal satelital Maria" est doté des
dernières technologies "digital" de transmission
télévisuelle.
"L'installation des équipements de la
dernière génération permet de situer
l'espace catholique à l'avant-garde des "signaux"
étrangers et nationaux. L'efficacité
et la compétitivité sont ainsi mis au
service de l'Evangile et de notre culture" a
déclaré le responsable du réseau
"Señal satelital Maria", Eduardo Fariña
Videla, en annonçant cette réalisation.
Pour plus d'informations : Agence ACI
06.11 -
Paraguay : Conférence des évêques du
Paraguay
La Conférence épiscopale du Paraguay s'est
ouverte le samedi 6 novembre à Asuncion. Les
quatorze évêques résidentiels qui la
composent ont mis à l'ordre du jour la situation
sociale que traverse actuellement leur pays et la
position de l'Eglise en cette actualité.
Les récents événements qui ont
marqué le Paraguay appellent de leur part une
étude approfondie, selon l'expression qu'ils ont
employée lors de la conférence de presse
consacrée à cette Assemblée
plénière. Ils étudieront
également les festivités du Jubilé
au sanctuaire de la Vierge de Caacupé et
procéderont à l'élection de leur
président.
Pour plus d'informations : Agence ACI
06.11 -
Nigeria : La ségrégation se met en
place
Après l'introduction de la loi islamique, la
"Sharia" dans l'Etat du Zamfara au nord du Nigeria, son
application a été immédiate, alors
qu'elle ne devrait être effective que
dès l'année prochaine, si elle n'est
pas tout simplement déclarée
inconstitutionnelle par les autorités
fédérales. Dès maintenant les bus
et les taxis pratiquent la ségrégation
hommes-femmes et aucune femme n'a participé aux
cérémonies officielles.
La
cérémonie de
proclamation a eu lieu en présence de dizaines
de milliers de
personnes, dont des ambassadeurs et gouverneurs
des Etats riverains
de celui de Zamfara, des ambassadeurs de
l'Arabie Saoudite, du
Pakistan et du Soudan. Les medias de ce pays de 120
millions dhabitants qualifient ces visites
officielles
d'"ingérences dans les
affaires intérieures" du pays. Huit personnes sont
mortes au cours d'incidents provoqués la semaine
dernière par les célébrations dans
les autres régions musulmanes du pays.
Les communautés chrétiennes du Nigeria ont
réagi vivement. L'Association des Églises
Chrétiennes et la Conférence
Épiscopale se sont prononcés, dès la
première annonce de l'entrée en vigueur de
la loi islamique, contre une formule selon eux
anticonstitutionnelle. Les évêques ont
demandé une rencontre "urgente" avec le
président Obasanjo car la Constitution
fédérale de mai dernier stipule que le pays
est un Etat laïc. Le gouvernement de Zamfara est
donc sorti de l'ordre constitutionnel et "doit être
prêt" à assumer les conséquences.
Mais le pouvoir fédéral central peut-il
aller contre cette décision, sans risquer de
provoquer une guerre civile ?
Pour plus d'informations : Agence MISNA
04.11 -
Zimbabwé : Le christianisme, religion
officielle.
Dans une pétition à la Commission
chargée par le gouvernement de recueillir les
opinions du public pour l'élaboration de la
nouvelle constitution, la "Communauté
Evangélique du Zimbabwé" (EFZ) souhaite
qu'y soit mentionné le Christianisme comme
religion officielle. Cette proposition rencontre de
larges oppositions.
L'EFZ demande en effet que le préambule
énonce que "le Zimbabwe est une nation
chrétienne où Dieu Tout-Puissant
règne en maître". "La constitution doit
déclarer que le christianisme est la religion
officielle du Zimbabwe et qu'il aura cours au parlement,
dans les manifestations publiques, les
cérémonies officielles et dans les
réunions délèves. La Bible
doit être enseignée dans les
écoles".
Cette proposition a reçu l'appui du Conseil des
Eglises du Zimbabwe (ZCC), la plus grande organisation
oecuménique du pays. LEFZ et le ZCC
regroupent la grande majorité des protestants du
Zimbabwe. L'EFZ affirme représenter à elle
seule trois millions de chrétiens sur une
population totale de 11 millions dhabitants.
L'évêque anglican Jonathan Siyachitema,
ancien président du ZCC, l'a également bien
accueillie.
Par contre, elle a suscité l'opposition des
religions traditionnelles, des musulmans, et de l'Eglise
catholique.
Pour le porte-parole de la communauté musulmane du
Zimbabwe :"Ce n'est pas une question qu'il faut trancher
en fonction de la majorité. Si l'on accepte que la
religion est une affaire personnelle, on ne saurait faire
de telles propositions. Le Zimbabwe n'a pas à
être un Etat chrétien, musulman ou
autre."
Selon le porte-parole de la Conférence des
évêques actholiques :"La Conférence
des évêques catholique s'oppose à
toute religion officielle au Zimbabwe, qu'il s'agisse de
la religion traditionnelle, du christianisme ou de toute
autre religion. Elle n'a aucun désir de voir
l'établissement d'une bureaucratie gouvernementale
chargée de contrôler et d'administrer la
religion".
Pour le président de l'Organisation des droits de
la personne : "Ce serait un précédent
dangereux. Il existe d'autres religions: la religion
africaine traditionnelle, le bouddhisme et l'islam. Il
faut leur faire une place à toutes, et chacun doit
être libre de pratiquer sa propre religion."
Pour plus dinformations : Agence
ENI
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