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Les informations les plus récentes sont placées au début de ces archives et par dates décroissantes.



Informations du 24 au 30 novembre 99

30.11 - Russie : Plus de liberté religieuse.

Désormais les organisations religieuses anciennes et qui dépendent d'une structure centralisée, comme c'est le cas pour l'Eglise catholique et les Eglises protestantes, n'auront plus à l'avenir à se faire enregistrer chaque année.

La loi de 1997 distinguait d’une part les religions "traditionnelles" comme l’orthodoxie, l’islam, le judaïsme et le bouddhisme, qui disposaoent de droits étendus, et les religions "non-traditionnelles" dont le catholicisme et le protestantisme, auxquelles une série de limites étaint imposées.

Selon cette loi, pour qu’une religion "non traditionnelle" puisse être inscrite sur les registres elle devait prouver qu’elle avait une reconnaissance officielle depuis au moins 15 ans. Or, il y a 15 ans, l’URSS existait encore et ne permettait l’existence légale de l'Eglise catholique même si des paroisses pouvaient être ouvertes à Moscou ou à Saint Petersbourg.

Les religions "non-traditionnelles" qui ne remplissaient pas cette condition des 15 ans devaient renouveler leur inscription tous les ans. Elles ne sont plus soumises à ces obligations.

Par contre reste entier le problème de l’inscription sur les registres des congrégations religieuses, comme celle des jésuites par exemple. Les autorités russes considèrent ces communautés comme des distinctes et indépendantes de l’Eglise romaine, même si les jésuites étaient déjà reconnus comme tel sous l'impératrice Catherine.

Pour plus d'informations : Agence
Zénit

30.11 - Suisse : Bénédiction de couples homosexuels.

Comme plusieurs autres Eglises Réformées de Suisse, celle de Schaffhouse a admis la bénédiction de couples homosexuels.


Le Synode de cette Eglise prévoit qu'une cérémonie de bénédiction peut avoir lieu pour des couples non-mariés civilement. Elle doit se faire en accord avec le Conseil de paroisse et se distinguer clairement du mariage. Le communiqué publié à l'issue du synode souligne qu'il veut ainsi montrer que l'homosexualité peut être comprise comme une empreinte de la sexualité humaine et qu'elle peut être vécue de manière responsable et épanouissante. C'est pourquoi il s'agit de dépasser les condamnations et les discriminations.

Ce qu'il ne rappelle pas, c'est que le Créateur fit le couple "homme et femme" et que c'est à lui qu'est donné de vivre en plénitude la sexualité qui est participation à l'amour créateur de Dieu. On peut s'épanouir dans l'homosexualité, c'est vrai, mais est-ce vraiment cela qui est béni de Dieu. Ce qu'il ne dit pas, c'est que cette Eglise Réformée conçoit la "bénédiction" au sens des rites de la liturgie catholique romaine. Mais ce n'est là qu'un rite coupé des sacrements dont il est l'expression dans la foi catholique. 

Pour plus d'informations : Agence
KIPA

30.11 - Rome : Le courage du Pape.

Malgré sa grande fatigue, le Pape a voulu, le dimanche 28 novembre se rendre dans une paroisse romaine, comme il le fait chaque semaine. Au retour, pour l'Angélus, il a pris la parole, mais il lui fut difficile de tenir jusqu'au bout les salutations qu'il adressait aux pèlerins et il dut se retirer en chancelant.

Sans interrompre ses nombreuses activités, le Pape doit se ménager. Or il continue à un rythme épuisant que seul son courage et sa volonté d'être au service de l'Eglise lui permettent de maintenir. Les "visites ad limina" se succèdent et chaque fois, il parle avec à propos de l'Allemagne comme du Portugal, non seulement dans le discours qu'il lit aux évêques, mais dans les remarques pleines de finesse qu'il adresse à l'un ou l'autre.

Il tient à avoir connaissance des grands dossiers que les cardinaux lui présentent et il veille avec précision sur les préparatifs des voyages prévus en Terre Sainte ou à Fatima. Il maintient qu'il sera là pour l'ouverture des Portes Saintes du Jubilé aussi bien à Noël qu'au jour de l'Epiphanie.

30.11 - Redéfinir le rôle des diacres et des diaconesses.

La Commission Théologique Internationale qui a commencé ses travaus le lundi 29 novembre ce matin au Vatican, sous la présidence du cardinal Joseph Ratzinger, a mis à son ordre du jour deux grands sujets : le pardon de l'Église pour les fautes historiques de ses fils et une étude du diaconat et pendant une certaine période de l'histoire de l'Église du terme "diaconesse".


Les sessions seront dirigées par le Père Georges Cottier, secrétaire général de la Commission et théologien de la Maison Pontificale.

En ce qui concerne le diaconat, la commission éclaircira les deux points suivants : le Concile Vatican II a institué le diaconat permanent dans l'Église latine, alors que, jusque là, la tradition considérait le diaconat comme une étape vers le sacerdoce. Il n'existe en effet qu'un seul sacrement de l'Ordre, avec trois degrés : le diaconat, le sacerdoce et l'épiscopat. Les théologiens étudieront d'abord le diaconat en tant qu'étape vers le sacerdoce puis le diaconat permanent qui cesse d'être une étape vers le sacerdoce puisqu'il devient permanent.

La Commission abordera le sujet des "diaconesses". "Diaconat" signifie "service". Jadis, dans l'Église on a parlé de "diaconesses". Il y a donc lieu de définir quel type de service offraient les "diaconesses" dans l'Église, sans que ce soit une participation au sacrement de l'Ordre.

Les participants à l'Assemblée examineront et discuteront un "instrument de travail" de 18 pages sur la mémoire du passé et la repentance, non sous l'angle du jugement à porter mais sur "les principes qui permettent de faire cet acte de pardon". La commission n'abordera donc pas de thèmes concrets comme l'Inquisition ou les Croisades. Elle se limitera à expliquer pourquoi l'Église demande pardon.

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican.

30.11 - Rome : Cinéma et spiritualité.

Le Festival international du cinéma qui se déroule actuellement à Rome sur le thème "Cinéma et spiritualité" est l'occasion, non seulement de présentations remarquables, mais, simultanément, d'un colloque organisé par le Conseil Pontifical de la Culture et la revue "Le monde du spectacle".

Sur ce thème sont ainsi présentées les productions les plus récentes, films japonais, indiens, itéliens, grecs, israéliens, américains, etc ... depuis le 24 novembre et ce jusqu'au 8 décembre. A partir du 2 décembre un colloque international conjoint abordera le thème : "Images pour un dialogue entre les peuples et une culture de la Paix."

Les partenaires en sont : le Conseil Pontifical de la Culture, le Conseil Pontifical des communications sociales, la Filmathèque du Vatican et "l'Ente dello spectacolo".

Pour plus d'informations :
Ente dello spectacolo

30.11 - Sri Lanka : Massacre dans une église.

Les informations se précisent sur le bombardement du sanctuaire catholique de Notre-Dame de Madhu, au Sri Lanka qui a causé la mort de 44 personnes, le 20 novembre dernier. Le gouvernement et la guérilla indépendantiste s'accusent mutuellement.

Selon des sources officielles, sur les 44 morts, il y aurait 13 enfants. Le bombardement a par ailleurs fait 60 blessés, parmi les 3.500 personnes qui avaient trouvé refuge dans le Sanctuaire de la Vierge construit par les hollandais au XVIe siècle. Ce sanctuaire attire non seulement les catholiques mais aussi les bouddhistes, les hindous et les musulmans.

Les combats qui se déroulent dans la région n'ont jamais réussi à dissuader les pèlerins qui continuent à venir prier Notre Dame de Madhu. Plus de 10.000 réfugiés errent sans abri et sans nourriture dans les alentours du sanctuaire qui continue à accueillir, nourrir et protéger ceux qui fuient la guérilla qui ravage les villages de la région.

Le dimanche 28 novembre, le Pape Jean-Paul II a demandé aux chrétiens du monde entier de prier pour le Sri Lanka et il a demandé aux "parties impliquées dans le conflit d'avoir le courage d'emprunter résolument le chemin de la paix que l'on ne trouve certainement pas avec les armes en main". Il a également dit se souffrance de voir comment un sanctuaire vénéré par les catholiques et d'autres religions du pays, a pu être profané et transformé en un lieu de mort".

Pour plus d'informations : Agence
UCAN

30.11 - Cuba : Cartes de Noël

Afin de marquer la célébration de la naissance du Christ au jour de Noël, l'épiscopat cubain vient d'éditer 250.000 cartes de fête. En effet le 25 décembre est jour comme un autre, devant la loi. Ce n'est même pas un jour de congé. Ce qui n'empêche pas les Cubains de célébrer Noël.

Cette initiative se veut être une dynamique et un témoignage de l'identité cubaine de l'Eglise. Ces 250.000 cartes comportent 8 modèles différents. A la différence de beaucoup d'éditions latino-américaines qui suivent les traditions de l'iconographie européenne de style baroque, ces cartes de voeux de Noël sont la reproduction d'oeuvres de peintres cubains reconnus, et pour certains, contemporains.

Pour plus d'informations : Agence
ACI

30.11 - Algerie : L'Islam et l'évêque d'Alger

Dans son bulletin diocésain de novembre 1999, Mgr Henri Tessier, archevêque d'Alger, a abordé la question épineuse des tensions dans le dialogue entre la société civile et la société religieuse. Il souhaite dans cet article que les coyants reprennent sans cesse la réflexion sur leurs sources révélées pour qu'elles éclairent, ce qui est imprtant dans le cadre d'une société islamique, les réalités humaines d'aujourd'hui, ce qui éviterait la montée des fondamentalismes intégristes.

" Il me semble, écrit l'archevêque d'Alger, que la solution de ces tensions est à chercher dans une autre voie que celle de l'affrontement systématique. Il faut maintenir un dialogue entre les responsables de la société civile et ceux de la société religieuse. Les premiers agissent sous la pression des citoyens et dans une logique qui se veut hmanitaire. La société religieuse doit entendre les questions que posent les citoyens, au nom de l'idée qu'ils se font de leurs droits et des droits de l'homme (et de la femme)."

En sens inverse, les responsables de la société civile doivent entendre les questions que posent les responsables religieux. Les solutions concrètes à trouver sont enrichies par ce dialogue qui permettra de chercher à concilier les requêtes des citoyens et les convictions des hommes de foi."

... " Une solution est à chercher dans la distinction des plans. Il y a le plan de la conscience religieuse auquel s'adresse la communauté religieuse. Il y a par ailleurs le plan de la vie en société que les responsables civils doivent réglementer pour le bien commun. .. Le bien commun de la société ne peut être assuré quand la société civile et la société religieuse sont en lutte ou cherchent à s'éliminer l'une l'autre."

... " Les questions des citoyens peuvent être parfois, de fausses questions et les religions doivent trouver, dans leurs traditions, les arguments, pour défendre aujourd'hui meurs positions. Mais parfois aussi les questions des citoyens peuvent être de bonnes questions et les responsables de l'interprétation du "Livre révélé" doivent alor faire un nouvel effort de compréhension de leur Livre pour accueillir ces questions. "

" Dans ces concertations, les croyants devraient aussi faire place à une recherche commune. Ils sont en effet dans la même situation. Chacun à partir de sa foi propre veut servir l'être humain (homme et femme). Chacun croit aussi que son livre révélé est donné par Dieu pour les hommes de tous les remps et de toutes les cultures. Les croyants doivent reprendre, sans cesse, la réflexion sur leurs sources révélées pour qu'elles éclairent les réalités humaines d'aujourd'hui. Ne pourraient-ils pas le faire plus souvent ensemble, entre croyants des trois religions révéles ?"

Pour plus d'informations : Eglise d'Algérie. fax : + 213/ 2 - 73.41.78

25.11 - Cameroun : Milan au nord-Cameroun

Le cardinal Martini, archevêque de Milan, est parti le jeudi 25 novembre au nord-Cameroun, à Djamboutou, dans le diocèse de Garoua pour inaugurer une nouvelle église dédiée à saint Charles Lwuanga. Elle a été construite par les paroissiens, avec l'aide du diocèse de Milan grâce aux quatre prêtres milanais "Fidei Donum" qui animent cette périphérie de Garoua.

Le diocèse est immense. La paroisse tout autant. Elle compte 20.000 fidèles appartenant à plusieurs ethnies, et comprend une dizaine de villages distants les uns des autres d'une centaine de kilomètres parfois.

Quatre laïcs milanais forment équipe avec les prêtres italiens, un couple qui se charge plus particulièrement de la pastorale familiale et deux jeunes hommes pour la pastorale des jeunes.

Pour plus d'informations :
Diocèse de Milan.

25.11 - De saint Nicodème au colisage aérien.

Sous ce nom de colisage, se cache une activité sociale qui, depuis bientôt 20 ans apporte, jour après jour des médicaments et du matériel médical dans de nombreux pays d'Afrique, ainsi qu'à Madagascar, Haïti, et ailleurs. Au service de 300 associations dans 50 pays différents, cette initiative qui s'est appelé "Messagerie médicale" ou "Foyer saint Nicodème" est devenue "Aviation sans frontière" travaille avec efficacité et, nous ajoutons, sans bruit.

Chaque année, au départ de Paris-Orly, le personnel navigant de plusieurs compagnies aériennes, commandants de bords et équipages, avec l'aide de la direction des Aéroports de Paris, acheminent plusieurs milliers de colis médicaux. L'un des pilotes ou une hôtesse les conduisent jusqu'à destination.

Cette activité fonctionne 7 jours sur 7. L'association fut fondée d'abord pour les oeuvres missionnaires. "Les Foyers saint Nicodème", puis "la messagerie médicale" et maintenant "Aviation sans frontière" ont élargi les bénéficiaires. Quatre bénévoles se relaient le soir après leur travail, pour les confectionner. Deux antennes ont été ouvertes à La Réunion et à Pointe-à-Pitre.

Une autre antenne "Des ailes pour aider", réalise un service différent pour une tout autre direction, l'Egypte et le Soudan-Sud. Là il s'agit d'aider les oeuvres de soeur Emmanuelle et de son adjointe, soeur Sarah, dans la banlieue du Caire, d'acheminer des voitures pour vieillards et infirmes, et, pour le Soudan, des tonnes d'oranges récoltées sur les marchés de l'Ile de France, pour que les enfants du désert aient quelques vitamines. 

Pour plus d'informations : Aumônerie de l'aéroport d'Orly.
par l'intermédiaire de "Infocatho"

27.11 - Brésil : Une étude sur les médias.

Afin d'évaluer avec précision et d'une manière exhaustive la présence et l'impact de l'Eglise dans les médias, et surtout les nouveaux moyens de communication, le Centre des statistiques religieuses et d'investigations sociales (CERIS) a entrepris une démarche de recherche, en s'apuyant sur les réalités locales et diocésaines, afin d'étudier ces questions "au plus près".

Ce diagnostic inclut toutes les conditions de la vie sociale et les séminaristes y sont tout particulièrement associés puisqu'ils sont l'avenir des activités de l'Eglise.

Le dynamisme des mouvements évangéliques en Amérique du Sud, avec l'aide des médias, avait besoin d'être ainsi évalué. Les sondages ont commencé sur le diocèse de Santo Amaro.

Pour plus d'informations :
Diocèse de Santo Amaro.

23.11 - Argentine : Un CD-Rom sur les sectes

La multiplication des groupes sectaires ou proches a décidé l'agence AICA (Agence d'Information Catholique d'Argentine) et la Fondation pour l'étude des sectes (SPES) d'éditer un CD qui offre une collection de fiches sur les sectes et les nouveaux mouvements religieux, dans un but de clarification.

Des centaines de milliers de personnes peuvent prendre connaissance des groupes sectaires au travers de leurs sites "internet" et des multimédias.

En utilisant les mêmes techniques l'on pourra désormais s'informer sur les origines, les pratiques, les stratégies et les références doctrinales de ces mouvements. La fondation SPES offre ainsi, en CD et sur disquette un manuel complet sur ces phénomènes religieux.

Fondation SPES. Bolivar 216/18 - promer piso departamento A.
1066 Buenos Aires. - tél : + 54/ 1 - 4343.7702
ou Agence
AICA.

25.11 - Belgique : Vivre deux traditions religieuses.

Pour les chrétiens réunis aux 2èmes "Assises pastorales européennes" à Bruxelles, du 11 au 14 novembre, le dialogue avec les traditions spirituelles d'origine asiatique n'est pas seulement une vue de l'esprit, mais une réalité vécue par nombre de nos contemporains occidentaux. Cette rencontre était organisée par l'équipe des "Voies de l'Orient", un espace d'inspiration chrétienne fondé en 1980 à Bruxelles.

"Boire à plus d'un puits, suivre plusieurs guides, vivre simultanément la foi chrétienne et une foi hindoue: est-ce possible? est-ce souhaitable? Si oui, à quelles conditions?" Cette problématique réunissait des catholiques, des anglicans et des réformés d'une quinzaine de pays, dont beaucoup ayant longuement séjourné en Asie, avaient une expérience de la rencontre, en Orient ou en Occident, avec des bouddhistes, des hindous, des taoïstes et une connaissance personnelle des enseignements de ces traditions.

A l'affirmation posée par le pasteur Basset :"Je suis chrétien et je crois à la réincarnation", le P. Claude Geffré, de l'Institut Catholique de Paris, que cette conviction met directement en cause l'originalité du christianisme comme religion. Venu de Delhi, le P. Michael Amaladoss, jésuite, a rappelé que sa foi chrétienne personnelle était ndissociable de la tradition hindoue.

Comment quelqu'un peut-il mener une sorte d'équilibre statique entre deux traditions parallèles ? A tous, il est apparu comme plus fécond de mettre en évidence une dynamique spirituelle, dans laquelle, sans quitter sa tradition propre, on s'expose à une autre tradition, acceptant de se laisser tout entier mettre en cause par elle. Pèlerin de sa propre tradition, chacun reste un "mendiant dans le temple d'un autre" selon l'expression d'une participante qui a longuement vécu au cœur de l'Inde hindoue.

Il y a là comme un va-et-vient, transformé par l'expérience de la rencontre. Le chrétien, lui aussi, se trouve renvoyé vers sa tradition, vers sa communauté d'origine."Sous peine de se perdre dans un jeu de miroirs, le rapport à une communauté croyante est vital pour vivre l'ouverture sans quitter sa propre tradition, sans faire une "sortie de route", selon l'expression du P. Scheuer de l'Université de Louvain.

Pour plus d'informations : Age
nce KIPA

25.11 - Irak : Négociations avec Rome

La délégation vaticane conduite par Mgr Carlo Maria Vigano, qui vient de passer quatre jours en Irak pour préparer la visite de Jean-Paul II, est rentrée hier à Rome, mais rien n'a encore été révélé de la date prévue.

Les représentants du Saint-Siège ont rencontré les autorités irakiennes. Il y a quelques jours le patriarche chaldéen catholique de Bagdad, Sa Béatitude Raphaël Bidawid, avait déclaré que le voyage pourrait avoir lieu entre le 16 et le 20 janvier. Le Vatican n'a cependant pas confirmé ces dates.

Le vice premier ministre irakien Tareq Aziz, qui est chrétien, n'a pas voulu lui non plus révéler le contenu des rencontres qu'il a eues avec Mgr Vigano. Il a seulement déclaré que les discussions se poursuivaient, précisant toutefois que la délégation du Vatican devrait revenir en Irak dans peu de temps pour continuer les négociations. Sa Béatitude Raphaël Bidawid a déclaré de son côté, que les deux parties devaient consulter leurs supérieurs avant de poursuivre les négociations.

La délégation vaticane n'a pas pu se rendre à Ur patrie d'origine d'Abraham, où le Pape devrait se rendre en hélicoptère après avoir atterri à Bagdad grâce à un couloir aérien ouvert spécialement par l'ONU. Les travaux de restauration qui sont en cours dans la ville, en sont la cause. "Elle aura le temps d'y aller lors de sa prochaine visite. Rome est éternelle, mais Bagdad aussi", a déclaré le patriarche.

Pour plus d'information :
Agence Zénit

27.11 - France : Webmaster ou tisserand.

Les quelques 80 partenaires hébergés dans le site de la conférence des évêques de France se sont réunis les samedi 20 et dimanche21 novembre pour une réunion de travail. Ce site qui dépasse les 550.000 consultations/pages par mois présente une vitalité étonnante et une capacité de renouvellement très efficace. Les participants ont opté pour la poésie afin de se nommer autrement que "Webmaster". Ils se disent :"Les tisserands de la toile ecclésiale". Les tisserands électroniques...

27.11 - Irlande : un " voyage de pénitence".

"Je comprends que certaines personnes blessées par l’Eglise ne soient pas encore prêtes à pardonner", a déclaré l’évêque de Killaloe, le 26 novembre, au moment de partir pour une marche de pénitence. "Cependant, je les invite à dialoguer avec nous afin de voir si nous pouvons contribuer à la guérison progressive de ces blessures".


Durant trois semaines, Mgr William Walsh organise un "voyage de pénitence" à travers tout son diocèse. Une manière pour lui de demander pardon pour les grandes blessures, de connotation sexuelle provoquées par des membres du clergé catholique.

Il espère ainsi dissiper le malaise qui entoure les institutions catholiques qui sont marquées par les révélations d’abus sexuels de certains prêtres et religieux.

Il y joint aussi le manque de respect manifesté par les fidèles catholiques et l'Eglise, à l’égard de ceux dont le "statut marital ou non-marital" n’est pas en accord avec l’enseignement de l’Eglise.

Pour plus d'informations :
Eglise d'Irlande.

23.11 - Eglise : Report du Synode général

La dixième Assemblée générale du Synode des évêques a été reportée en 2001, en raison du calendrier surchargé de Jean-Paul II. Ce Synode général devait être au terme des synodes par continents.

Étant donné que l'agenda du Saint Père pendant tout le Jubilé est extrêmement chargé, le Saint-Siège a pris la décision de reporter la dixième Assemblée Générale du Synode des évêques, qui était prévue pour octobre 2000, à l'an 2001, aux mêmes dates.

C'est le Cardinal Jan P. Schotte, secrétaire général du Synode, qui l'a annoncé, au terme de la septième réunion du IXe Conseil ordinaire de la Secrétairerie qui vient d'avoir lieu au Vatican et au cours de laquelle une première ébauche de l'instrument de travail de cette Assemblée a été élaborée. L'Assemblée aura pour thème : "L'évêque, ministre de l'Évangile du Christ pour l'espérance du monde".

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican

23.11 - Rencontre oecuménique à Moscou

Le Comité Chrétien Interconfessionnel de Consultation, qui est un organisme de dialogue entre orthodoxes, catholiques, anglicans et protestants, se réunit à Moscou du 23 au 25 novembre. Cette rencontre devrait permettre de prolonger les dialogues en cours, malgré les difficultés réelles qui se font jour. Rencontre Internationale sur le thème "Jésus-Christ le même hier, aujourd'hui et toujours : le christianisme à la veille du Troisième Millénaire", aura lieu à Moscou du 23 au 25 novembre.


Il s'agit d'une initiative organisée en raison de l'imminence du Jubilé, par le Comité Chrétien Interconfessionnel de Consultation. Cet organisme de dialogue entre orthodoxes, catholiques et protestants sera présidée par le métropolite de Smolensk et de Kaliningrad, Kirill, président du Département pour les Relations Ecclésiastiques Extérieures du Patriarcat de Moscou, par l'archevêque catholique de ma Russie d'Europe, Mgr Tadeusz Kondrusiewicz, et par le pasteur baptiste, Pëtr Konovalcik, représentant les différentes dénominations protestantes de la Communauté des États Indépendants.

Le président du Conseil Pontifical pour la Promotion de l'Unité des Chrétiens, le cardinal Edward I. Cassidy, participera à cette rencontre ainsi que l'Archevêque Walter Kasper, secrétaire de ce Conseil. Il s'agit de la troisième rencontre de ce style.

Les précédentes ont eu lieu à Moscou et à Minsk, en 1994 et en 1996. Le cardinal Cassidy profitera de sa visite à Moscou pour participer à des "discussions bilatérales" entre représentants du Saint-Siège et du Patriarcat de Moscou. Ces rencontres permettront d'échanger des points de vue sur les deux principaux problèmes qui subsistent entre Rome et Moscou, le "prosélytisme" catholique et les greco-catholiques d'Ukraine.

Pour plus d'informations : Agence
ENI
23.11 - Douze canonisations à Rome.

Le Pape Jean Paul II a proclamé douze nouveaux saints, le 21 novembre 1999 sur la Place Saint-Pierre. Parmi eux, le premier saint argentin, Benoît de Jésus, frère des Ecoles chrétiennes.

Né le 31 octobre 1910 à Buenos Aires (Argentine), le frère Benoît de Jésus a longtemps vécu en Espagne. Entré en 1922 dans la congrégation des Frères des Ecoles chrétiennes, il a consacré la plus grande partie de son apostolat à l'enseignement, à Astorga, dans la province de Burgos. En 1934, il sera fusillé par les républicains espagnols durant la révolution des Asturies, avec ses sept compagnons qui ont été également canonisés le 21 novembre.

Toutes les cloches de l'Argentine ont sonné en l'honneur de sa canonisation.

Avec cette cérémonie de canonisation sur la Place Saint-Pierre, la 38ème depuis le début de son pontificat, Jean Paul II aura canonisé 296 bienheureux.

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican

27.11 - Allemagne : Nous continuons sans évêques.

Le service social de la Ligue des femmes catholiques allemandes (SkF), qui gère près de la moitié des 270 centres de consultation catholiques pour les femmes désirant avorter, se maintiendra au sein du système étatique, malgré la décision des évêques de le quitter.

L'association critique la décision des évêques allemands de se soumettre à la consigne du pape de ne plus délivrer de certificats permettant d'avoir accès à un avortement dépénalisé. "Il est incompréhensible que les arguments et les raisons de conscience exprimés par les évêques n'aient pas trouvé d'écho à Rome".

Aux yeux de la Ligue, c'est par ces centres liés au système qu'on peut atteindre vraiment les femmes confrontées à ce conflit existentiel. La Ligue des femmes catholiques fera tout son possible pour maintenir ce qui peut être maintenu proche de l'Eglise. C'est pourquoi le passage des 125 centres gérés par la SkF à l'association "Donum Vitae" nouvellement fondée ne se fera qu'en dernier ressort.

Elle rappelle, à ce propos, qu'elle est une association de droit public, qui ne travaille pas sur mandat des évêques, mais se base sur le principe de la mission apostolique des laïcs dans une organisation plus que centenaire.

Pour plus d'informations :
Agence KNA

25.11 - France : Un premier anniversaire.

Les sites "Info-catho" et "Flashpress" ont maintenant un an. Créés indépendants l'un de l'autre, à Washington en octobre 98, ouverts à Paris le 25 novembre 98 et destinés à dépasser les limites hexagonales françaises, ils se sont fondus en un seul, tout en gardant leurs deux dénominations. Le "portail" d'accueil compte actuellement plus de 500 passages quotidiens. 

C'est, pour l'équipe qui tisse cette toile, une réponse que la présence d'Infocatho n'était pas inutile. D'autant que depuis quelques mois, la progression est régulière. Certaines rubriques originales vont s'étoffer, ne serait-ce que celle qui veut "sourire". Budapest, Kinshasa, Vancouver, Reyjavik, Saint-Brieuc et Manille ne semblent pas insensibles à de telles innovations et même en demandent d'autres.

Pour plus d'informations. Consultez le
sommaire panoramique.

23.11 - France : Congrès des directeurs de pèlerinages.

Du 15 au 18 novembre, 350 directeurs de pèlerinages, venus de toute la francophonie, se sont retrouvés à Annecy dans la Savoie à la veille des grandes migrations religieuses de l'année du Jubilé.

Le thème central en était :"Dans la Mission de l'Eglise, le pèlerinage", avec deux axes principaux : "Le pèlerinage, démarche de foi", par le P. Dubreil, théologien, et "Le pèlerinage, démarche d'Eglise", par Mgr de Berranger, évêque de Saint-Denis-en-France.

Ce 52ème congrès a été ponctué de plusieurs temps de pèlerinage en particulier à la basilique de la Visitation, auprès des reliques de saint François de Sales et de sainte Jeanne de Chantal.

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques de France

25.11 - France : La cathédrale de Lille.

Notre-Dame de la Treille à Lille devint cathédrale en 1913 quand fut créé le diocèse de Lille. Beaucoup auraient aimé un autre sanctuaire. En effet, construite en 1854, elle était inachevée et n'avait aucune facade autre qu'un mur inesthétique. Elle est enfin dotée d'une facade originale et simple.

Ce que l'on peut appeler le "voile de Véronique" est une réalisation moderne et originale. 110 plaques de mabre translucide sont suspendues à un cadre en ogive. Une rosace de vitraux sur le thème de la Résurrection complète la facade.

Mgr Defois, évêque de Lille, l'a présentée aux fidèles qui s'en réjouissent.

Pour plus d'informations :
Diocèse de Lille.


27.11 - France : Premières émissions de la TV - KTO

La chaîne TV du diocèse de Paris est prête à diffuser ses premières émissions. A partir du 30 novembre, quelques minutes puis de jour en jour, un temps de plus en plus long. La polémique qu'a fait naître cette initiative, semble vouloir être plus discrète. L'absence de concertation avec l'ensemble de l'épiscopat ne correspond pas à la collégialité souhaitable dans l'Eglise. Mais les évêques confrères du cardinal de Paris acceptent ses raisons et sa manière d'agir.

Dans le quotidien catholique français "La Croix" du 27 novembre, sur plusieurs pages, un tour d'horizon et des entretiens éclairent la situation, même si plusieurs questions restent sans réponse, en l'état des choses. Le suivi annuel d'un budget qui atteint plus de 50 millions, dont les salaires d'une équipe de 30 personnes. Un budget qui représente 15% des ressources du diocèse de Paris ne sera-t-il pas un frein aux responsabilités caritatives et pastorales ? Que sera, dans un an, une grille de programme très axée sur la liturgie et les cérémonies du Jubilé ? Ce contenu n'est-il pas inadapté aux attentes spirituelles de la majorité des parisiens, fort éloignés des connaissances religieuses ? Et bien d'autres problèmes sont à envisager.

Le cardinal Lustiger répond à cela que la Providence, avec le temps, en décidera. C'est un pari de la foi.

L'Eglise catholique en Angleterre et en Ecosse s'est vue contrainte de cesser ses émissions au bout de quelques mois. Souhaitons au diocèse de Paris-Ville une plus grande longévité.

Pour plus d'informations :
Diocèse de Paris

23.11 - Belgique : "l'Eglise de Scientologie" tous azimuts.

S'estimant victime de discrimination religieuse, la Scientologie a annoncé qu'elle portait plainte contre la Belgique auprès de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), en raison des perquisitions dont elle a été l'objet le 30 septembre. Pendant le même temps, et pour la troisième fois, la Scientologie s'est vue condamnée en France, à Marseille.

En Belgique, l'organisation dénonce la "politique discriminatoire et l’intolérance des autorités belges à l’encontre des minorités religieuses", à la suite d'une série de vingt- cinq perquisitions contre la scientologie, considérée en Belgique comme une secte. Plusieurs milliers de dossiers d’adeptes de la Scientologie ont été saisis, mais aucune inculpation n’a été prononcée.

Elles faisaient suite à une plainte pour escroquerie déposée en 1997 par un ancien membre. Active depuis 1974 en Belgique, elle a été classée parmi les sectes dangereuses en 1997 et y compterait quelque 5.000 adeptes.

En France, le tribunal de Marseille a condamné pour escroquerie un scientologue qui s'est vu infligé deux ans de prison, dont six mois fermes et dix-huit avec sursis. Pour les mêmes inculpations, quatre autres membres se sont vus infligé des peines allant de six mois à un an de prison avec sursis et condamné tous à payer de lourdes amendes. C'est la troisième fois que des scientologues sont condamnés en France, après Paris en 1978 et Lyon en 1996.

Le procès français avait été marqué par la disparition de nombreuses pièces annexes qui figuraient au dossier. "J'ai rarement vu un procès où il y avait autant de pressions, avant, pendant et après l'audience," relevait l'un des avocats. Le ministre de la Justice avait dû d'ailleurs s'expliquer sur la disparition de ces dossiers. Un quatrième procès est en actuellement en instruction qui concerne dix-sept autres membres de la Scientologie.

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KNA

23.11 - Le Pape invité à Damas.

Le patriarche orthodoxe syrien, Ignace Zakka I, a invité officiellement le Pape à se rendre à Damas lors de son pèlerinage en Terre Sainte, considérant le Souverain Pontife comme "le principal et le plus illustre des Pères de l'Eglise et qui est à la recherche de l'Unité durant ce siècle."

Durant la rencontre interreligieuse qui s'est déroulée au milieu de septembre à Gênes, dans le cadre de la communauté San Egidio, il a rappelé les nombreux voyages de Jean-Paul II, lui demandant de venir à Damas et en Syrie où saint Paul a vécu sa conversion.

Il a rappelé également que les relations entre l'Eglise orthodoxe et le Saint-Siège se sont améliorées ces dernières années. En juin 1984, le Pape et le Patriarche Ignace Zakka avaientt confirmé qu'ils étaient attachés au même Credo de Nicée Constantinople.

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ACI




Informations du 15 au 23 novembre 99

19.11 - Israël : Démocratie ou "religiocratie"

En Israël, une loi, contraire aux droits de l'homme, interdit la conversion en échange d'avantages matériels, mais elle n'est pas appliquée. Or dans une lettre au Ministre de la Sécurité intérieure, le président des autorités locales, Adi Eldar demande au gouvernement de la réactiver car des missionnaires chrétiens vivant en Israël sont accusés d'exploiter la détresse économique et sociale des nouveaux immigrants .

Selon le grand rabbin Lau, les missionnaires travaillant dans les quartiers défavorisés leur offriraient des avantages matériels, dont parfois des billets d'avion pour que les nouveaux convertis puissent quitter le pays. "Cette situation ne doit pas interpeller seulement les milieux religieux juifs, mais toute la société israélienne.

Parmi les mouvements visés, citons les "Témoins de Jéhovah", les communautés juives messianiques qui croient au Christ-Messie ainsi que les missionnaires évangéliques chrétiens venus d'Europe et des Etats-Unis. Ces conversions se situent dans le milieu des immigrants non juifs. Depuis 10 ans, près de 25% des immigrants venant de l'ancienne Union soviétique n'étaient pas juifs. Cette proportion est montée à 53% l'an dernier.

Israël, en tant qu'Etat juif, ne considère pas l'immigration des non-juifs comme un phénomène normal. Sans oser le terme de "racisme", l’on évoque le risque d'altération de la nature de l'Etat juif.

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KIPA

20.11 - Allemagne : Vers une épreuve de force ?

Le Comité central des catholiques allemands (ZdK) a lancé le vendredi 19 novembre, à la très grande majorité de ses 200 délégués réunis en assemblée générale à Bonn, un appel à tous les catholiques du pays afin qu'ils soutiennent "Donum Vitae", association fondée pour poursuivre le travail des centres de consultation, pour offrir une alternative et pallier la sortie des diocèses du système étatique de consultation pré-avortement. exigée par le pape.


Cette fondation de "Donum Vitae" bénéficie de l'appui du Service social des femmes catholiques (SkF), de responsables de la Caritas, mais également de responsables politiques comme la ministre des Affaires sociales de Bavière, de personnalités issues des rangs de la démocratie chrétienne et de la social- démocratie.

Le président du ZdK Hans Joachim Meyer a qualifié d'"absurdes" les accusations de "tentative de schisme" provenant de certains milieux catholiques.

Appréciant, sur le terrain, la situation allemande d'un autre point de vue que celui de Rome, plusieurs évêques ont fait part de leurs réticences à propos de la sortie des Centres de consultation, arguant que la présence de l'Eglise dans ces situations difficiles a permis de sauver des milliers de vies à naître, sans doute 5.000 cette dernière année.

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Agence KNA
20.11- Allemagne : C'est clair, c'est "non" !

En recevant samedi 20 novembre le 3e groupe d'évêques allemands présents à Rome pour la visite ad limina, le Pape Jean Jean Paul a abordé d’une manière "claire et directe", selon ses propres termes, tous les sujets épineux de l'engagement de l'Eglise en Allemagne : celui de la défense de la vie contre l'avortement, le rôle de la femme, la place du laïcat si grande en Allemagne et la complémentarité entre prêtres et laïcs, enfin l'ordination sacerdotale réservée aux hommes.

Après avoir rappelé aux évêques, comme il l’avait fait au deuxième groupe épiscopal, leur devoir d'unité avec le pape, successeur de Pierre, il a aussi réclamé de la part des catholiques allemands l’obéissance envers l'Eglise, car "seul celui qui obéit à la sainte Mère l'Eglise obéit aussi à Dieu le Père". Le pape visait notamment les mouvements et les initiatives de base prônant des réformes dans l'Eglise.

En évoquant le délicat problème des centres catholiques de consultation pour les femmes enceintes et le certificat leur permettant l'avortement. :"J'espère que très bientôt cette activité importante de l'Eglise de votre pays sera remise en ordre de manière définitive selon mes directives"..."Je suis convaincu qu'une consultation de l'Eglise, qui se distingue par sa qualité, est un signe éloquent pour la société et reste le moyen efficace pour encourager les femmes en difficultés à ne pas refuser la vie nouvelle qu'elles portent dans leur sein".

Face au problème du manque de prêtres, Jean-Paul II a souligné le danger d'une laïcisation de l'Eglise aux dépens du ministère ordonné. "Toute tentative de transformer l'état laïc en état clérical, ou bien de transformer le clergé en laïcs doit être repoussée. les évêques et les paroisses n’ont pas à se résigner face à la pénurie de prêtres qui représente une "longue attente". "Les prêtres comme les laïcs ont besoin les uns des autres, ils ne peuvent se remplacer, mais seulement se compléter réciproquement".

Le pape a par ailleurs rappelé le rôle de la femme dans l'Eglise, regrettant le malaise croissant en Allemagne concernant l'attitude de l'Eglise à ce propos. "Les droits humains et civils de la personne sont de nature différente des droits, des devoirs et des fonctions du ministère ecclésial, et ce fait est trop peu mis en évidence".

Sur le sacerdoce des prêtres réservé aux hommes, le pape a invité les évêques à "rejeter les opinions contraires venant de particuliers ou de groupes : "N'hésitez pas à rappeler que le Magistère de l'Eglise a pris cette décision non comme un acte de son pouvoir, mais dans la conscience du devoir d'obéir à la volonté du Seigneur"... "le caractère de cette infaillibilité est liée au Magistère ordinaire et universel de l'Eglise"...."Si cela est nécessaire, il ne faut pas hésiter à clarifier les confusions et à corriger les déviations".

"...L'Eglise n'est pas une "multinationale gouvernée par des hommes plus ou moins intelligents", mais un "mystère", c'est-à-dire une "réalité qui reste incompréhensible au raisonnement humain" et qui ne peut être perçue que par la foi."

..." Les évêques ne doivent cependant pas perdre l'espérance. "Le ministère épiscopal devient particulièrement fatiguant et demande une grande dépense d'énergie, surtout lorsque certains groupes tentent de provoquer l'Eglise, par des actions concertées et des pressions insistantes".

Jean Paul II a finalement appelé les évêques à la patience et au dialogue.

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Conférence des évêques d'Allemagne
19.11 - Allemagne : Soutien aux centres de consultation.

90% des catholiques allemands sont pour le maintien de l’Eglise dans l'association "Donum Vitae" qui, indépendante de l’Eglise, a été créée dans le but de maintenir la présence catholique dans les centres de consultation pour les femmes désireuses d'avorter.


Ce soutien provient aussi d'évêques qui se sont déclarés prêts à fournir une aide financière tirée des fonds épiscopaux aux femmes qui s'adresseraient à "Donum Vitae". Le Comité central des catholiques allemands abordera officiellement la question de "Donum vitae" pour la première fois le vendredi 19 novembre lors de son assemblée d'automne.

Le comité de l'association estime que ni le Vatican, ni les évêques n'ont à stopper l'initiative de "Donum vitae" en invoquant le droit canon car l'association est régie par le droit public. La mise en route de "Donum vitae" ne se fera pas sans difficultés, quand les évêques exigeront la sortie du système étatique et l'on ignore quelle sera l'attitude de "Caritas" et du service social des femmes catholiques qui gèrent de nombreux centres. L'association "Donum vitae" a déjà obtenue de nombreuses promesses de dons. Elle attend sa reconnaissance comme association d'utilité publique.

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KNA

19.11 - Allemagne : Ayez la passion de la vie.

Au deuxième groupe des évêques allemandes venus pour la visite "ad limina" le Pape a rappelé ses récentes lettres sur le problème des centres de consultation, sans s'y attarder. Par contre il a souligné fortement que la mission des évêques se réalise avec l'évêque de Rome qui confirme leur pouvoir.

"La Providence m'a peut-être confié la chaire de Pierre pour être à l'aube du troisième millénaire un défenseur de la vie passionné... Dès ma jeunesse j'ai vu, lors d'un chapitre particulièrement sombre de l'histoire de ce siècle, non loin de ma ville natale Wadowice." (Il s'agit d'Auschwitz.)

Le Pape a par ailleurs rappelé que ses récentes lettres envoyées aux évêques allemands avaient pour but de faire que toutes leurs voix s'unissent à nouveau "dans l'unique grande symphonie en faveur de la vie, à laquelle l'Église catholique doit être fidèle, à tout moment et en tout lieu"

Mais le Pape Jean-Paul II ne s'est pas davantage attardé sur le problème des centres de consultation. Par contre Il a longuement analyseé la mission des évêques qui "réalisent leur mission avec l'évêque de Rome. Cela ne signifie pas que le pouvoir suprême et universel du pape annule le pouvoir propre des évêques mais que leur pouvoir est confirmé par lui, corroboré et affirmé".

..."Les hommes et les femmes d'aujourd'hui sont plus sensibles à notre témoignage de vie qu'à la puissance de nos discours"..."Ils veulent trouver en nous des personnes dont la vie est entièrement tendue vers Jésus-Christ" ..." Beaucoup de nos contemporains s'opposent à l'exigence d'une certitude dans la connaissance de la vérité". C'est "une mentalité très répandue aujourd'hui qui tente d'exclure les questions sur les vérités ultimes et d'enfermer la foi religieuse et la conviction sur les valeurs morales dans le domaine privé".

..."Dans un climat d'individualisme religieux largement répandu, certains membres de l'Église s'arrogent même le droit de faire des choix en matière de foi et d'enseignement, qui, selon eux, sont admissibles...Mais les vérités de la foi constituent un ensemble organique qui ne permet pas de telles discriminations arbitraires... Vous devez rappeler à vos fidèles avec la même ferveur que la conscience est un tribunal exigeant dont le jugement doit toujours se conformer aux normes de Dieu, proposées de façon autorisée par l'Église avec l'aide de l'Esprit".

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques d'Allemagne
19.11 - Géorgie : Les limites de l'oecuménisme

Dans un entretien accordé au quotidien italien "Avvenire" le Patriarche orthodoxe Elie II de Géorgie a commenté la visite du Pape Jean Paul II : "C’est un grand pas en avant dans le dialogue, ...mais les relations seraient meilleures si les catholiques s'abstenaient de faire du prosélytisme".

"Cette visite nous a remplis de joie, car c'est la première fois en 2000 ans que le pape de Rome vient dans notre pays... Du point de vue religieux, je crois pouvoir dire qu'elle a eu une importance énorme, dans la mesure où elle a représenté la rencontre entre les deux Eglises les plus anciennes du monde, l'Eglise catholique romaine fondée par saint Pierre, et l'Eglise de Géorgie, fondée par saint André."

... "S'il n'y a pas eu de prière commune, c'est parce que ce n'est pas encore possible et qu'une telle décision ne regarde pas une seule Eglise, mais l'ensemble des Eglises orthodoxes"

Le COE : "Il exprime surtout le point de vue des Eglises protestantes... L’Eglise catholique d’ailleurs n’en fait pas partie. Nous avons décidé d'en sortir parce qu'il nous a semblé que l'on n'y tenait pas suffisamment compte de la tradition de l'Eglise orthodoxe."

..." En Géorgie, les relations entre catholiques et orthodoxes sont assez bonnes. Elles seraient meilleures si dans des pays de grande tradition orthodoxe comme la Russie et la Géorgie, les catholiques ne tombaient pas parfois dans la tentation de faire du prosélytisme... Si l'Eglise catholique veut aider la Géorgie, qu'elle aide avant tout son Eglise orthodoxe."

..." La Géorgie n'a pas de rôle particulier à jouer dans les relations entre le Vatican et le patriarcat de Moscou. Ce n'est pas nécessaire, car il y a entre eux déjà beaucoup de contacts et d'échanges de délégations, même s'il y a de gros problèmes qui doivent encore trouver des solutions, comme celui des Uniates en Ukraine occidentale".

La Pape Jean-Paul II :"Son courage dans la fatigue qu'il supporte pour réaliser ce qui lui tient à coeur m'a frappé... Si le monde a changé, surtout de notre côté, c'est surtout grâce à lui".

Pour plus d'informations :
Service orthodoxe de Presse

16.11 - Suède : Rome et l'Eglise Suédoise se rapprochent

Pour célébrer Sainte Brigitte de Suède que le Saint Père a proclamée patronne de l'Europe le 3 octobre dernier, Jean-Paul II a présidé les vêpres en compagnie des évêques luthériens de Suède et de Finlande. Les évêques catholiques de Stockholm et de Copenhague étaient également présents. Le roi Charles XVI Gustave et la reine Sylvie de Suède, y assistaient en compagnie d'environ 400 évêques et fidèles luthériens venant de différents pays d'Europe.

A la fin des Vêpres, le Pape Jean-Paul II et les primats des Eglises luthériennes ont donné ensemble la bénédiction. Un signe d'espérance qui avait été souligné dès le début de la cérémonie par le rite de la lumière, le passage de l'obscurité des divisions à la lumière de la communion apportée par le Christ.

C'est la reine Sylvie de Suède qui a fait la lecture du passage de l'Apocalypse que Jean-Paul II a ensuite commenté en rappelant les paroles : "Je fais toutes choses nouvelles" pour signifier que le Christ fera "toutes choses nouvelles et (tracera) un chemin d'espérance joyeuse pour ses fidèles... Invoquons le pour que tous les chrétiens parviennent au plus vite à l'unité ! Rien n'est impossible à Dieu !", s'est exclamé Jean-Paul II.

L'archevêque luthérien K. G. Hammar a rappelé les paroles que Sainte Brigitte a entendues : "Je veux planter une vigne". Ce qui l'avait conduit à fonder un Ordre religieux à Vadstena qui, avec le temps, est devenu le point de contact entre les luthériens scandinaves et les catholiques. "Nous aussi, chrétiens du deuxième millénaire, nous rêvons d'une nouvelle vigne du Seigneur... une Église dans laquelle l'humilité serait la voie maîtresse et dans laquelle la force viendrait de la certitude que nous sommes des instruments de Dieu", a déclaré Hammar.

Le primat luthérien de Finlande, J. Paarma, a ajouté : "En ce moment, nous, les luthériens du nord et nos frères et soeurs catholiques, nous réjouissons de pouvoir exprimer notre foi commune sur la justification, ce qui est très important pour nous".

Pour plus d'informations :
Service de presse du Vatican

16.11 - Irlande : Le Prix de "Pax Christi International".

Attribué le lundi 15 novembre à une organisation interconfessionnelle d'Irlande du Nord, le « Prix pour la Paix » 1999 lui sera remis le 30 novembre prochain à Dublin par le nouveau président de Pax Christi International, Mgr Michel Sabbah, archevêque latin de Jérusalem.

Il s'agit d'un groupe de Belfast, "Clonard-Fizroy-Fellowship", formé de catholiques et de presbytériens qui travaillent à la réconciliation entre catholiques et protestants. La "laudatio" sera prononcée par Mr Mairead Maguire, lui-même Prix Nobel de la Paix et citoyen de l’Irlande du Nord.

Pour plus d'informations :
Pax Christ International

16.11 - Grèce : Timide rencontre catholique-orthodoxe.

Six des évêques catholiques, présents à la réunion du Conseil des Conférences épiscopales européennes, la CCEE, ont rencontré Mgr Christodoulos, après une invitation du chef de l'Eglise grecque orthodoxe d'Athènes. Il s’agit, souligne-t-on de part et d’autre, d’une rencontre limitée à un échange de salutations réciproques à caractère diplomatique.


Parmi les évêques catholiques, on cite le président de la CCEE, le cardinal Miloslav Vlk, archevêque de Prague, trois autres cardinaux ainsi que l'archevêque catholique d'Athènes, Mgr Nicolaos Foscolos.

"Rencontre privée", sans doute, mais l’archevêque orthodoxe d’Athènes et de toute la Grèce pouvait-il rester indifférent à une réunion que se tenait à Athènes, sans que cela paraisse ignorer des Eglises qui se réclament du Christ et sans que cela paraisse oublier que la Grèce se veut aussi européenne.

Si elle n'est pas l'expression d'un rapprochement, l’invitation de Mgr Christodoulos exprime qu’il ne souhaite pas faire marche arrière sur la route de l’Unité voulue par le Christ.

Pour plus d’informations : la
C.C.E.E.

16.11 - Le Pape et les défis qu'affrontent les évêques allemands

En recevant les évêques allemands pour leur visite "ad limina", le lundi 15 novembre, le Pape Jean-Paul II a explicitement reconnu "les services importants" rendus par les "centres de consultation" de l'Église en Allemagne "dans de nombreux domaines et en particulier en faveur des femmes enceintes qui traversent des situations conflictuelles". Mais surtout, devant eux, il a également analysé les défis de la société contemporaine.

Ces paroles de Jean-Paul II ne concernent pas que l'Allemagne et s'adressent, en particulier, à tout l'Occident. C'est pourquoi nous en citons de larges extraits.

"Je vous félicite pour tout le bien que l'Eglise catholique en Allemagne accomplit actuellement par sa présence et son travail dans la société civile, dans la vie politique, dans le domaine caritatif. Bref à travers sa générosité financière partout où cela est nécessaire"... "Exemple parmi tant d'autres, je voudrais rappeler ici le service important que les consultants de l'Eglise accomplissent dans de nombreux domaines, en particulier en faveur des femmes enceintes qui vivent une situation de conflit".

..."La solution évangélique n'est pas de se retirer de la société, mais il faut plutôt se rendre disponible au dialogue et à une confrontation critique et raisonnable, en soutenant les tensions qui momentanément ne peuvent pas être résolues".

..."Une société laïque dans laquelle on parle de moins en moins de Dieu a besoin de votre voix. Allez là où vous pensez que vous devez défendre Dieu et l'homme ! Ne soyez pas du monde mais ne vous coupez pas du monde !"

..."Il est nécessaire de promouvoir, par tous les moyens, la formation spirituelle et morale du personnel des institutions ecclésiales ou qui dépendent de l'Église !" - Une observation intéressante dans un pays où l'Église catholique est l'institution possédant le plus grand nombre d'employés, après l'État, plus que Volkswagen par exemple. Le Pape a invité ces milliers de personnes engagées dans l'apostolat de l'Église, et pour qui cet engagement constitue parfois même une profession, à "accueillir les personnes marginalisées, en particulier les enfants à naître et les mourants".

..."L'homme, en tant que personne, ne doit pas être écrasé par les intérêts économiques. Il s'agit d'un risque réel, car la société de consommation, qui fait souvent comme si Dieu était mort, a créé une quantité d'idoles parmi lesquelles figure de toute évidence l'idole de la garantie à tout prix".

Le Pape a également abordé le thème des moyens de communication qui étouffent souvent l'homme par l'information "si bien qu'il n'est pas capable de contrôler, de juger, de choisir les nouvelles... Il se sent seul, angoissé et désorienté".

..."L'Église est appelée à évangéliser aussi les mass media. Pour cela il faut choisir des hommes et des femmes chargés de transmettre le message de l'Église dans les comités et les conseils de la radio et de la télévision... Il faut soutenir les jeunes qui désirent se mettre au service de la vérité dans le monde du journalisme... L'Église est un sujet qui attire beaucoup de journalistes" et pour cette raison il est important de "ne pas rejeter par principe toute possibilité de rapprochement avec eux".

Pour plus d'informations : Agence
KNA

14.11 - France : Le prix de l'O.C.I.C.

Au Festival International du Film qui s'est tenu du 5 au 14 novembre à Amiens dans le nord de la France, l'Organisation Catholique Internationale du Cinéma et de l'audiovisuel (OCIC) a attribué son grand prix au film "Ressources Humaines" du réalisateur français Laurent Cantet.

Le jury catholique international a reconnu, dans ce film sur le monde du travail, "une profonde humanité dans sa façon d'aborder les problèmes familiaux et l'exploitation des travailleurs dans un contexte de mondialisation de l'économie. La fiction est très concrètement ancrée dans la réalité française et européenne, mais les problèmes posés ont une portée universelle indéniable".

D'après le président d'honneur du jury, Mgr Jacques Noyer, évêque d'Amiens, qui a remis le prix, le film "Ressources Humaines", sans parler de Dieu, indique à tous combien l'homme doit être respecté dans sa dignité voulue par le Créateur.

L'Organisation Catholique Internationale du Cinéma et de l'audiovisuel (OCIC) a été fondée en 1928. Elle est présente dans 140 pays. Parmi ses activités, elle attribue des prix lors des festivals de film tenus sur tous les continents. Ainsi à Montréal, à Ouagadougou, à La Havane, à Cannes, à Berlin, à Venise... Les jurys sont nationaux, internationaux ou oecuméniques.

Pour plus d'informations :
OCIC

16.11 - Rome : Ouverture sportive du Jubilé.

Le premier grand événement sportif du Jubilé commencera place Saint Pierre, au Vatican. Le premier janvier, à midi, le pape bénira les participants du Marathon de Rome, puis il donnera le signal du départ de cette course qui est l’une des plus cotées en Europe tant par le nombre des athlètes que par l’élite sportive qui y participe chaque année.

Environ 60.000 personnes se sont déjà inscrites à ce marathon qui sera suivi par des millions de personnes parsemées le long du parcours. Avant le départ, les athlètes et les spectateurs entendront un concert de carillons sur la place Saint Pierre, exécuté par l’un des grands campanaires italiens, Armando Marinelli.

La course passera devant les plus grands sites religieux et culturels de la Ville Eternelle dont la basilique Saint Paul hors-les-Murs, la place Navone, la Trinité des Monts, le Colisée, les Forums impériaux pour se terminer place de Venise.

Le kényan Philippe Tanui, la spécialiste Tegla Lourupe, et les anciens vainqueurs des années précédentes ont déjà confirmés leur présence.

Pour plus d’informations : Agence
Zénit

14.11 - La repentance pour les Croisades.

Lors de sa réunion à Athènes, le Conseil des Conférences épiscopales européennes a fait savoir que l'Eglise catholique demandera pardon pour les crimes commis à l'occasion des Croisades. Le Pape inclura cette demande lors de la célébration jubilaire du Mercredi des Cendres et elle s'adressera à toutes les confessions chrétiennes et toutes les religions qui ont souffert à cause de ces Croisades catholiques.

Par le passé, l'Eglise orthodoxe grecque avait plusieurs fois demandé que les catholiques reconnaissent les crimes commis lors des croisades, en particulier la prise et le pillage de Constantinople par les croisés en 1204.

La C.C.E.E. a longuement étudié la suite à donner au Synode pour l'Europe et au projet de la « Charte œcuménique » mis au point avec la Conférence des Eglises européennes (KEK) qui regroupe les diverses Eglises orthodoxes et celles issues de la Réforme.

Les préparatifs de la célébration du Jubilé de l'an 2000 et la mise en place d'un symposium des évêques européens en 2001 ont été les autres points de l'ordre du jour, avec une réflexion sur les conditions de vie de la minorité catholique en Grèce qui compte à peine 50.000 fidèles, au milieu d'un environnement peu oecuménique.

Pour plus d'informations : Secrétariat de la
C.C.E.E.

14.11 - Pour le dialogue interreligieux.

Sous le titre :"Marcher ensemble", le Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux vient de publier un guide pratique sur le dialogue entre les religions. Il est édité par la "Libreria Editrice Vaticana".

Son objectif est de situer ce dialogue dans le respect de la foi chrétienne d’une part et des convictions de ceux qui en sont éloignés, d’autre part.

Professer sa foi en Jésus-Christ, considéré comme l'unique sauveur du monde, ne signifie pas céder à la tentation d'intolérance ou de fondamentalisme, mais consolider le dialogue et la collaboration que l'Église encourage avec les traditions religieuses du monde dans le dessein du salut de Dieu.

D’une manière synthétique et objective, il présente aux chrétiens les traditions religieuses les plus importantes dans le monde, en leur souhaitant de faire, à leur tour, une réflexion sur le christianisme. Pour cela, il suit un ordre chronologique avec les religions traditionnelles, les grandes religions orientales, le judaïsme et l'islam, sans oublier le jaïnisme et le zoroastrisme.

Le chapitre sur le christianisme apparaît à la fin, pour une question de cohérence avec la conscience que l'Église a d’apporter le salut en plénitude par Jésus-Christ, oeuvrant pour l'ouverture de la foi chrétienne à tout ce qu'il y a de vrai et de saint dans les différentes traditions religieuses.

Pour plus d'informations : Agence
Zénit.
Pour le livre : s'adresserà la librairie vaticane : lev@publish.va

19.11 - Indonésie : La réalité de la vie de l'Eglise.

" La nouvelle Indonésie " , a été le thème de la rencontre annuelle de la Conférence épiscopale d’Indonésie, qui s’est tenue à Djakarta du 1er au 12 novembre. Les Evêques ont consacré les premiers jours à l’étude de la réalité sociale, économique et politique du pays ; la deuxième semaine, ils ont abordé les problèmes au plan pastoral.

L’étude des réalités sociales a été menée par des experts universitaires qui ont demandé aux évêques de s’engager davantage dans le domaine public, et notamment pour ce qui concerne les réformes politiques. Le professeur Surbakti, de Yogiakarta, est favorable à une autonomie plus grande pour les régions : " Le fédéralisme évite des péchés de structures ", leur a-t-il dit, en se référant à la faible redistribution des ressources aux périphéries du pays par le gouvernement central.

Le professeur Emmanuel Subangun, pour sa part, a mis en garde les évêques sur la forte tendance à l’islamisation de la société, qui règne dans le pays, avec l’engagement politique de chefs religieux et un dialogue interreligieux qui peut être ambigu.

Aux yeux de ces experts, la situation dans la province d'Atjeh, à l’extrême ouest de l’île, est un " point crucial ". Pour les évêques, cependant, il est nécessaire " d’améliorer les liens " de dialogue et d’amitié avec les musulmans.

Les évêques de Irian Jaya, en Papouasie occidentale, ont souligné les aspirations de la population locale à se séparer de l’Indonésie, mais pour savoir s’il fallait soutenir les demandes de la population, il leur a été répondu : " Il faut être équilibrés pour affronter les problèmes : contentons-nous de défendre les droits de l’homme, la réconciliation et la paix ".

Mgr Mandagi, évêque d’Amboine, a déclaré qu’il était lui aussi préoccupé face aux désordres dans les Moluques, où l’île d’Amboine est le théâtre d’affrontements entre protestants et musulmans. Les évêques du Kalimantan ont indiqué le danger d’extinction des tribus indigènes Dayak et Melayu : les immigrés venus de Java Orientale, avec leur " colonisation ", représentent " une menace réelle pour la vie des indigènes ".

Ainsi cette rencontre a servi à soulever de nombreux problèmes, et à préparer les Evêques en étudiant des questions sociales et politiques au plan local. Le document final de l’assemblée sera publié prochainement se révèle important pour comprendre la situation d’une Eglise vivant dans le plus grand pays musulman du monde.

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Fides

19.11 - Thaïlande : Les pauvres face à la mondialisation.

70 délégués de pays asiatiques ont participé du 12 au 15 novembre à Bangkok, en Thaïlande, au colloque organisé par l'Alliance Réformée Mondiale (ARM) et le Conseil œcuménique des Eglises (COE) sur les conséquences de la mondialisation économique en Asie.

Le libéralisme économique, cause de la récente crise économique aggrave la condition des pauvres. La Thaïlande fut prise pour exemple. En raison de sa forte croissance économique, elle était considérée comme un modèle de développement économique. Mais avec la crise de 1997, "le rêve s'est envolé." 12.200 sociétés, des banques et des usines ont été fermées, réduisant au chômage deux millions de personnes et "engendrant de terribles problèmes sociaux" dus à la pauvreté. Les investisseurs ont retiré précipitamment plus de deux milliards de dollars. En 1997, le pays comptait 12 millions de pauvres pour 63 millions d'habitants.

"La mondialisation exclut les pauvres" a constaté le directeur du "Forum culturel asiatique sur le développement" , qui, avec le Conseil chrétien de Thaïlande, accueillait ce colloque. "Les pauvres sont laissés pour- ompte car ils représentent un fardeau pour la société."

Des milliers de travailleurs, venus du Myanmar, ont été chassés et déposés à la frontière où on les a contraints à traverser le fleuve frontalier", sans se préoccuper de leurs biens abandonnés ni de ce qui les attendaient à leur retour.

Pour plus d'informations : Agence
ENI

19.11 - Malaysie : Seule, la religion musulmane ...

Le Parti Islamiste de Malaisie a présenté un décret intitulé "Contrôle et restriction de toute propagande religieuse autre que l'Islam." Le Conseil interreligieux de Malaisie, qui regroupe les bouddhistes, les hindouistes et les chrétiens a dénoncé ce projet comme "inacceptable, antidémocratique et anticonstitutionnel."

Abdul Hadi Awang, vice-président du parti qui a proposé ce décret a toujours déclaré que son objectif était d'établir un Etat Islamique en Malaisie, mais que les lois ne s'appliqueraient qu'aux seuls musulmans. Le Conseil Interreligieux s'en inquiète d'autant que le gouvernement a déjà introduit sur les nouvelles cartes d'identité, une référence aux races d'origine et à la religion.

Cette discrimination peut conduire à des violences, même si le président du Parti islamiste affirme que ces msures sont prises pour maintenir la sécurité nationale et l'harmonie raciale.

Pour plus d'informations : Agence
UCAN

19.11 - Indonésie : Sécession islamique.

Après Timor la catholique, Atjeh, province musulmane du Nord de Sumatra, demande à son tour l'indépendance. La croissance du fondamentalisme islamiste inquiète les chrétiens, catholiques et protestants qui sont une petite minorité dans cette province du Nord de Sumatra peuplée de 4 millions d’habitants dont 98% sont musulmans.

La province ne connaît qu’une seule paroissecatholique, située à Banda Atjeh, où se trouvent 1.400 catholiques et là un missionnaire travaille pour le dialogue inter-religieux et pour les droits de l’homme, le Père Ferdinando Severi, Capucin. Il vit en Indonésie depuis 30 ans. Parmi ses activités, l’aide aux enfants musulmans handicapés est là pour montrer aux musulmans l’attention et l’ouverture des catholiques.

Toute la population, mais ce n’est qu’une minorité, n’approuve pas la demande d’un référendum pour l’indépendance. Toutefois la répression faite par les forces armées a causé, au cours des dix dernières années, plus de 2.700 morts civils, 3.880 disparus, et 90.000 réfugiés.

En août 1999, le gouvernement indonésien a accordé l’entrée en vigueur de la loi islamique à la province qui jouissait déjà d’un statut spécial. Cette mesure a préoccupé les chrétiens qui représentent 2% de la population, parce que les musulmans radicaux imposent une observance rigide du Coran. Toutes les femmes sont contraintes, par exemple, de porter le voile, sous peine de se voir raser les cheveux en public. Même les femmes catholiques le portent quand elles sortent. L’indépendance risque donc d’accélérer les contraintes de cette islamisation.

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Fides

14.11 - Chine : Je suis un évêque clandestin.

Depuis cinq ans, dans de nombreuses régions de la Chine s'est déchaînée une véritable campagne pour éliminer l'Eglise souterraine. Cela va de la prison à la résidence surveillée, des violences physiques et psychologiques aux chantages économiques. Un évêque clandestin, gardant l'anonymat pour des raisons de sécurité, s'en est ouvert à un "voyageur" de l'agence Fides.

Cette rencontre a eu lieu à un moment de contrôle moindre de la part de la police. Car la résidence surveillée à laquelle sont soumis de nombreux évêques de l’Eglise clandestine, consiste en une série de contrôles quotidiens qui deviennent une véritable et propre il faut ajouter aussi la pratique " intérieure " de séquestrer un évêque pour le convaincre d’une manière ou d’une autre de quitter l’Eglise souterraine (non officielle).

Selon toute probabilité, c’est là la raison pour laquelle deux évêques du Hébéï, Mgr Su Zhimin, évêque de Baoding et son auxiliaire Mgr An Shuxin, sont toujours portés disparus après avoir été enlevés par la police il y a plus de trois ans. Le même destin se profile pour Mgr Jia Zhiguo, évêque de Zhengding, disparu enlevé par la police le 14 août dernier.

"L’illégalité" des chrétiens souterrains réside dans le seul fait qu’ils défendent le principe de liberté religieuse : aucun catholique souterrain n’a jamais été arrêté ou condamné pour "conspiration contre l’Etat" ou pour "violences", mais seulement pour "trouble de l’ordre public", ou pour avoir célébré ou participé à une messe dans des lieux non enregistrés.

Un point positif, en tout cela, ces dernières années. En général, il y a, même si elle est encore timide, une plus grande coopération entre l'Eglise officielle reconnue par le gouvernement et l'Eglise non officielle.

..." En Chine, nous ne pouvons pas célébrer la messe quand nous voulons. Nous ne pouvons décider aucune activité, comme par exemple l’ordination des prêtres, ou ouvrir un nouveau séminaire. La liberté du prêtre de l’Eglise officielle est encore moindre que celle du prêtre clandestin : il est contrôlé dans tous les mouvements, quand il entre et quand il sort d'une maison. Pour toute activité, il lui est obligatoire de demander la permission. Un prêtre de l’Eglise clandestine peut au moins visiter ses fidèles en secret."

..."Actuellement, dans notre diocèse clandestin, nous avons 40 prêtres, 50 séminaristes, 100 religieuses… ".

L’évêque a profité de l’occasion de cet entretien pour envoyer un message au père Zhang, son ancien père spirituel, émigré ensuite à l’étranger : "Nous sommes unis au nom de Dieu ; même si c’est dans différentes parties du monde, nous travaillons pour le même Seigneur, nous nous encourageons et nous nous soutenons les uns les autres. Nous nous verrons à l’avenir, dans les bras de la Sainte Vierge, notre Mère. Très cher Père Zhang, je désire accomplir l’oeuvre de Dieu de toutes mes forces, mais je suis faible ; aussi, je te demande de prier pour moi… ".

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Fides

19.11 - U.S.A. : Des évêques doctes en théologie.

La Conférence des évêques des U.S.A. a adopté à une large majorité une résolution qui enjoint aux Universités et Institutions catholiques, de faire approuver par l'évêque du lieu, les théologiens qui y enseignent. 
Si beaucoup d'évêques ont applaudi à leur propre décision, la majorité des présidents d'Universités y voient une menace évidente pour la liberté indispensable dans la recherche théologique, base évidente de la richesse universitaire.

Cette nouvelle orientation semble en effet risquée dans une Eglise où les évêques docteurs en théologie ne sont pas en majorité. Le souci pastoral ne remplace pas les connaissances doctrinales fondamentales nécessaires en ce domaine pour établir un jugement objectif.

L'histoire est là pour le dire. L'Université de Paris n'a pris son essor que lorsqu'elle a cessé d'être une école cathédrale et que les enseignants se sont affranchis de la tutelle épiscopale quand le Pape confirma leur "franchise". Les grands théologiens et docteurs de l'Eglise que sont saint Thomas d'Aquin et saint Albert le Grand ont pu donner à l'Eglise une théologie sur laquelle nous nous appuyons encore. Ce qui n'empêcha pas l'évêque de Paris, Etienne Tempier, de condamner la doctrine thomiste comme hérétique.

L'avancée de Vatican II n'a été possible que grâce aux libres recherches de théologiens éminents qui ont été d'abord critiqués, voire interdits. Les évêques américains estiment de leur devoir de "resserrer" l'identité des lieux de formation catholique. Il est vrai que, par sa liberté, le dynamisme de sa recherche théologique et l'ouverture d'esprit que l'on rencontre à l'université de Georgetown ne sont pas sans causer quelque souci à l'épiscopat. Fondée en 1789, Georgetown fut le premier établissement catholique d'enseignement supérieur aux Etats-Unis, confié dès l'origine à la Société de Jésus.

Du côté des instituts de formation, on s'inquiète. Des professeurs parlent même "d'enterrement de la recherche". Certes l'archevêque de Milwaukee a bien mis en garde ses confrères contre "une catastrophe pastorale pour l'Eglise", mais 31 seulement l'ont écouté. 223 ne le pensent pas ainsi. En démocratie, c'est le nombre qui donne raison. Mais l'Eglise est-elle une démocratie ? ...

La présidente de la Société de Théologie, Margaret Fairly estime que cette décision freinera les jeunes dans leur désir d'étudier la théologie et de se lancer dans une carrière académique. Or actuellement l'Eglise catholique aux U.S.A. gère 235 Universités et collèges où sont inscrits 670.000 étudiants. 

D'aucuns pensent même que ce frein, affaiblissant la recherche, fera le jeu des recherches fondamentales des Eglises évangéliques en particulier. Or l'indépendance de la recherche et la volonté de ces chercheurs de maintenir son caractère effectivement catholique et uni à la responsabilité épiscopale sont du plus haut intérêt pour l'Eglise américaine et pour l'Eglise universelle.

Le cardinal Bevilacqua , archevêque de Philadelphie, estime pour sa part que ce texte est "juridiquement acceptable" et il a expliqué aux journalistes "Je ne connais aucun texte qui n'ait été mis sous la loupe d'autant de juristes." L'évêque de Paris disait la même chose au Moyen Age en condamnant l'enseignement de saint Thomas d'Aquin.

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques des U.S.A.

19.11 - U.S.A. : Les évêques restructurent leurs services.

Au terme de leur assemblée plénière, les évêques des U.S.A. ont décidé de reformuler le Comité exécutif de la Conférence en y augmentant le nombre des représentants régionaux et en diminuant celui des représentants des Comités. Cette restructuration a pout but donner plus d'influence aux instances pastorales locales, en unifiant les services de la Conférence épiscopale.

Les commissions n'auraont plus qu'un représentant au comité permanent et les régions pastorales voient doubler les leurs. Dans le même temps les deux "Conférences", épiscopale d'une part et d'autre part "épiscopat-organismes" sont réunies en une seule afin d'obtenir, par cette centralisation, une meilleure efficacité et une plus grande responsabilité des décisions pastorales directement par les évêques eux-mêmes. La multiplicité des services intermédiaires créaient en effet un ensemble assez bureaucratique, loin de la vie des diocèses, ce qui était souvent dommageable dans les diocèses "hispaniques".
L'Assemblée plénière a également décidé une plus grande "vigilance" épiscopale en ce qui concerne les Universités catholiques dont les professeurs de théologie ne pourront désormais y enseigner que s'il ont reçu un mandat de l'évêque du lieu.

Pour plus d'informations :
Conférence épiscopale des Etats-Unis.


16.11 - Brésil : 200.000 pèlerins à l'Aparecida.

Le sanctuaire national de Notre-Dame de l'Aparecida a enregistré environ 200.000 pèlerins le 12 octobre, au jour de la fête mariale. Ce chiffre est de 25% supérieur à celui de l'an dernier. Les autorités religieuses en ont été surprises.

Ce chiffre peut s'expliquer par le "pont" qui a permis un congé plus long du vendredi 12 au dimanche 14 octobre. Les autorités civiles se sont vues contraintes de fermer à la circulation automobile les routes qui mènent à la basilique de 10h du matin à 16 heures.

Ce sanctuaire qui se trouve dans l'Etat de Sao Paulo, rappelle qu'en octobre 1716, des pécheurs découvrirent une statue de la Vierge dans leurs filets au rio Parahiba. Mais il lui manquait la tête qu'ils retrouvèrent en continuant leur pêche. Ils lui élevèrent un oratoire et, depuis, les pèlerins ne cessèrent d'augmenter. En 1930, le Pape Pie XII en fit la patrone du Brésil.

Pour plus d'informations :
Sanctuaire de l'Aparecida.

16.11 - Algérie : Un nouveau chapitre religieux.

Le lundi 15 novembre, après sa rencontre avec Jean Paul II, le président algérien , Abdelaziz Bouteflika, s’est entretenu avec le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, et avec Mgr Jean-Louis Tauran, secrétaire pour les relations avec les Etats.

Selon le communiqué publié, ces entretiens ont permis aux différents interlocuteurs d’exprimer leurs espoirs pour "les efforts de pacification mis en acte par les autorités algériennes", et "le souhait que l’Eglise catholique puisse continuer en Algérie ses activités de bienfaisance au service de tous dans une plus grande sécurité".

Le Pape Jean-Paul II et le président algérien se sont entretenus en tête à tête pendant près d’un quart d’heure et rien n'a filtré de cet échange, à la fin duquel le Pape a offert un bas-relief représentant les saints Pierre et Paul, alors que le président algérien remettait à Jean Paul II un recueil de textes chrétiens écrits en arabe. Puis, en lui présentant une statue de saint Augustin enfant : " C'est quelque chose de très intéressant", a-t-il expliqué au pape. "Il est considéré avec justesse comme l’un des docteurs les plus influents et les plus prestigieux de l’Eglise catholique", rappelant que saint Augustin était lui-même algérien.

Cette rencontre a une grande valeur symbolique. Elle est comme la preuve physique de la fin, en Algérie, du chapitre de l’intolérance religieuse et de la violence ambiguë qui soutenait l'intégrisme en faisantprès d'une centaine de milliers de victimes dans la population.

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican.
14.11 - Congo démocratique : Les guerres oubliées

Pour Mgr Laurent Monsengwo, évêque de Kisangani dans le Haut-Zaïre, l'Eglise zaïroise est durement frappée par les vols, les pillages et les meurtres dont elle est victime, parce qu'elle milite en faveur de la paix, et cherche par le dialogue une solution aux problèmes. Les gens qui veulent la guerre ont fondé leur action sur une idéologie ethnocentrique. Ils ne peuvent pas accepter que l’Eglise prêche la fraternité.

La guerre qui ensanglante la République Démocratique du Congo a fait jusqu’à présent plus de 6.000 morts, 500 " disparus ", plus d’un million de réfugiés à l’intérieur du pays, et 300.000 réfugiés à l’étranger chiffres dépassent de beaucoup ceux de Tchétchénie, du Kosovo ou de Timor Oriental.

Plusieurs fois, le Pape Jean Paul II a parlé avec tristesse des " guerres oubliées " qui font des massacres plus ou moins silencieux sur des populations sans défense. Le 21 avril dernier, il en dressait la liste : Angola, Soudan, Ouganda, Ethiopie, Erythrée, Somalie, Sierra Leone, Guinée-Bissau, Libéria, Burundi, Rwanda, Sénégal (Casamance), Algérie, Congo-Brazzaville, République Démocratique du Congo. Il avait qualifié ces guerres africaines comme " une suite longue et amère de conflits internes et entre Etats, qui frappent surtout les populations innocentes et bouleversent la vie des communautés catholiques ".

Le Saint-Père avait également demandé d’opter " d'une manière définitive pour un dialogue, sincère et patient, qui apporte des solutions pacifiques pour tous ". Selon l’évêque de Kisangani, dans son entretien à l’agence Fides, l’Eglise du Congo est consciente du gouffre dans lequel se trouve "le pays exsangue, dépouillé, pillé, en ruines, que nous devrons reconstruire seuls, nous autres Congolais ".

La voix des organisations de laïcs catholiques continue à demander la paix au, nom de toute la population. "Car c’est seulement avec une paix effective, que la démocratie devient possible ".

Pour plus d’informations : Agence
Fides

14.11 - Mali : Les enfants esclaves.

Après les organisations caritatives chrétiennes, l'UNICEF dénonce à son tour le trafic d'enfants esclaves du Mali vers la Côte d'Ivoire où plus de quinze mille enfants vivent dans des conditions épouvantables, comme c'est le cas d'ailleurs pour les enfants du Sud-Soudan.

Le Fonds des Nations Unies de secours d'urgence à l'enfance (UNICEF) estime que "ces jeunes garçons sont traités comme des bêtes de somme, souvent enfermés avec des animaux domestiques, dans les plantations de la Côte d'Ivoire. Ils sont aussi "entassés dans des magasins de stockage qui rappellent le temps de la traite négrière."

Le trafic se situe entre le sud du Mali, région de Sikasso, et le nord de la Côte d'Ivoire avec pour centre la ville de Korhogo. Officiellement, ils sont couverts par un contrat qui leur ferait gagner 250 francs suisses par an, mais que les "propriétaires" conservent, sous le prétexte de se rembourser des frais de nourriture et d'hébergement (!).

Pour plus d'informations : Agence
KIPA



Informations du 7 au 14 novembre 99
et les principales dépèches du voyage du Pape
en Inde et en Géorgie.


09.11 - Géorgie : Des cierges, pas de prière commune.

Le froid et le vent qui soufflait sur l'aéroport de Tbilissi étaient à l'unisson de l'ambiance de la visite du Pape en Géorgie. Le président Chevarnadze a pris soin de tout concilier. Le Patriarche Elie II est resté sur le plan politique et le Pape a cherché à transmettre son message religieux.

Contrairement à ce qui s'est passé en Roumanie, le patriarche de Géorgie n'a pas assisté à la messe célébrée par Jean-Paul II dans l'église catholique de la capitale, mais le président de la République s'y trouvait. Dans la cathédrale patriarcal de Mtskheta, le patriarche et le Pape ont allumé des cierges, mais ils n'ont pas même récité le "Notre Père" ensemble.

Dans l'avion qui le menait deNew Delhi à Tbilissi, le Pape a déclaré :
"Je suis heureux d'arriver en Géorgie un jour significatif, le jour anniversaire de la chûte du mur de Berlin qui encourage à jeter des ponts entre les peuples, les nations, les religions et les cultures."

Dans le discours qu'il a prononcé à l'aéroport, il a repris le même thème :"Nous devons tâcher de construire de nouveaux ponts afin que les chrétiens puissent proclamer ensemble l'Evangile au monde, avec un seul coeur et une seule âme."

Le patriarche Elie a été plus réservécar il doit faire face à une pression très forte des fondamentalistes orthodoxes qui estiment que le catholicisme est une secte et son oecuménisme une manoeuvre d'antéchrist. Les moins "anti-romains" plaident la patience.

Le voyage du Pape pose question à l'Eglise de Géorgie. Pourquoi a-t-il voulu se rendre dans cette république du Caucase ? Pour les 50.000 catholiques qu'elle compte et dont près de 30.000 sont arméniens catholiques, sur 5 millions d'habitants ? Pour faire une deuxième rencontre comme celle de Roumanie ? "L'utilisation de l'an 2000 pour vouloir unifier mécaniquement les chrétiens n'est pas une bonne chose" déclare Mgr Abraham, supérieur de l'Académie de théologie de Tbilissi, qui a fait ses études à l'Institut oecuménique de Regensbourg en Allemagne.

Lors de la réception au Palais patriarcal, le patriarche Elie II, dans son discours à l'adresse de "l'évêque de Rome", a surtout insisté sur la paix et la nécessaire entente entre les peuples. Puis le Pape et le patriarche orthodoxe ont signé un appel urgent en faveur de la paix dans le monde, insistant notamment sur les conflits du Caucase. La Géorgie a vécu une guerre civile après l'indépendance en 1992 à cause des conflits ethniques avec les provinces d'Ossétie et d'Abkhazie. Elle est par ailleurs proche de la Tchétchénie.

Si Jean-Paul II a accepté de faire ce voyage difficile, c'est qu'il estimait que l'étape de Tbilissi avait une importance particulière. C'était une occasion unique pour un rapprochement avec les orthodoxes de Moscou. Mais, questionné à ce sujet, le Patriarche de l'Eglise russe, a déclaré qu'il était trop tôt pour envisager une telle éventualité.

Jean-Paul reste convaincu que cette rencontre ne sera pas inutile car elle a servi à confirmer l'engagement des deux confessions chrétiennes à surmonter de nombreuses difficultés qui existent encore dans le dialogue oecuménique. Il considère même cette rencontre avec l'Église orthodoxe de Géorgie comme "un pas vers une nouvelle fraternité dans le vaste contexte du dialogue entre l'Église catholique et l'Église orthodoxe", symbolisée par l''étreinte entre le Pape et le Patriarche orthodoxe et les trois baisers typiques de la traditiondes Eglise d'Orient.

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Salle de presse du Vatican
 
09.11 - Géorgie : Avec la communauté catholique.

Visiblement très fatigué à son arrivée en Géorgie, le Pape Jean-Paul II a
retrouvé son enthousiasme et son énergie pendant la messe qu'il a célébrée dans le Palais des Sports de Tbilissi. Puis il a revu le président dans l'après-midi, dans sa résidence privée. Il a également rencontré des représentants de la culture et de la science avant de participer à la cérémonie d'adieu en présence du président géorgien et du Patriarche orthodoxe Elie II.


A l'aéroport, le Pape paraissait visiblement fatigué d'autant qu'il y avait un décalage horaire et qu'il avait pris froid en
passant des 30 degrés de New Delhi au vent fort du Caucase. Mais cela ne l'a pas empêché de se lever le mardi matin à 5.30 comme de coutume.

Tôt le matin, il a béni la Maison des Pauvres de
Tbilissi, la capitale de Géorgie, des Soeur Missionnaires de la Charité qui dirigeront cette oeuvre d'aide et de promotion humaine de l'Église. Le Pape a ensuite célébré l'Eucharistie dans le Palais des Sports, en présence d'environ 10.000 personnes. Au premier rang se trouvait le président de la Géorgie, Edouard Chevarnadze, qui fut baptisé dans l'Église orthodoxe il y a sept ans.

Malgré les appels de plusieurs membres du clergé orthodoxe géorgien, demandant aux
fidèles orthodoxes de ne pas se rendre à ce rendez-vous du Pape, de nombreux orthodoxes participèrent à cette messe célébrée dans un cadre très simple. Il y avait là des pèlerins venus du Caucase, de Tchétchénie, d'Arménie et d'Azerbaïdjan.

"Après la chute du communisme, a-t-il déclaré, c'est maintenant le moment de laisser resplendir les valeurs évangéliques que la Géorgie a toujours conservées, avec une nouvelle lumière, dans toutes les parties du monde où la paix n'est qu'une utopie... La Géorgie a toujours été un modèle de tolérance, y compris entre les différentes religions... les principaux lieux de culte des chrétiens, des hébreux et des musulmans de la capitale sont situés à proximité les uns des autres.

En signe de cette fraternité, la prière des fidèles a été récitée dans
toutes les langues de la région : en arménien, en russe, en géorgien, en anglais et en azéri. A la fin de la célébration eucharistique, le président Chevarnadze a remercié spontanément le Saint Père pour sa visite.

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Salle de presse du Vatican

09.11 - Ecclesia in Asia - L'Eglise en Asie

Vous trouverez le document complet de 150 pages, sur le site du Vatican, dans les "Voyages du Pape". Mis en relation avec le document "Ecclesia in America" et les premières propositions du futur document sur "L'Eglise en Europe", ce texte promulgué à New Delhi prend une dimension universelle, tout en restant "inculturé" pour l'Asie.

Dès l'introduction, le
document souligne que si c'est en "terre asiatique" que Dieu "a choisi de commencer son plan de salut", c'est là aussi que "se pose plus intensément la question de la rencontre du christianisme avec les cultures et les religions locales très anciennes".

Décrivant les réalités "diverses et complexes de l'Asie", il relève que l'Asie est le continent le plus étendu de la terre,
habité par environ deux tiers de la population mondiale, la Chine et l'Inde comptant près de la moitié de la population totale du globe. La présence chrétienne y est très minoritaire.
Sur le plan religieux, il rappelle que l'Asie est le berceau des plus grandes religions du monde ­ judaïsme, christianisme, islam et hindouisme, des traditions spirituelles comme le bouddhisme, le taoïsme, le confucianisme, le zoroastrisme, le jaïnisme, le sikhisme et le shintoïsme, et qu'en outre, des millions de personnes adhèrent à des religions traditionnelles ou tribales. "L'Eglise a le respect le plus profond pour ces traditions et elle cherche à engager un dialogue sincère avec leurs adeptes", affirme le pape, mais "les valeurs religieuses qu'elles enseignent attendent leur accomplissement en Jésus-Christ ".

"L'Eglise en Asie" salue à ce propos le "sens spirituel inné" et la "sagesse morale"
qui caractérisent l'âme asiatique. Dans le même temps il y est souligné les difficultés que représente le fait d'annoncer le Christ comme "unique Sauveur" en Asie, du fait qu'il est souvent perçu comme étranger, et que beaucoup de religions asiatiques enseignent qu'elles sont elles-mêmes "des manifestations de Dieu qui procurent le salut".

Pourtant, "partager la vérité de Jésus
Christ avec les autres est le devoir solennel de ceux qui ont reçu le don de la foi", affirme le pape. "En lui, les valeurs authentiques de toutes les traditions religieuses et culturelles (…) trouvent leur plénitude et leur réalisation". Le respect et l'estime envers les religions asiatiques ne suppriment pas "la nécessité d'une annonce explicite et intégrale de l'Evangile".

Le Pape et les évêques lancent donc un appel pour de
"nouveaux efforts missionnaires dans les années à venir", spécialement en Sibérie et dans les pays de l'Asie centrale qui ont récemment obtenu leur indépendance, tels que le Kazakhstan, l'Ouzbékistan, le Kirghizstan, le Tadjikistan et le Turkménistan.

Des remarques concrètes sont énoncées pour cette annonce du Christ. Jean Paul II incite les théologiens à développer une "théologie inculturée", et invite à mettre l'accent sur la liturgie, du fait du "sens asiatique du culte et de la prière".

Pour le texte intégral : Salle de presse du Vatican

09.11 - Inde : Les Eglises absentes.

Les évêques de plusieurs pays d'Asie n'ont pu se rendre à NewDelhi, soit en raison des événements soit en raison du refus de leurs pays. Le Laos, le Cambodge, Timor et la Chine furent de ceux-là. Plusieurs évêques de Chine ont adressé un message particulièrement significatif et bouleversant au Pape à cette occasion.


Le cardinal Pin-mei, qui a passé trente ans de sa vie dans les prisons chinoises, remercie le pape pour son exhortation apostolique et excuse les évêques qui, "en raison de circonstances indépendantes de leur volonté" n'ont pu assister ni au Synode de1998 ni au rassemblement de New Delhi.

Mgr Joseph Xu Zhixuan, évêque auxiliaire de Wanxian, souhaite un bon voyage à Jean-Paul II, et formule le vœu que la mission du pape porte des fruits "à la lumière de l'Evangile". "Le pape est toujours dans nos pensées et en ce moment, nous aimerions être des Indiens, qui ont plus de chance que nous. Nous en venons presque à les envier parce qu'on leur permet, à eux, d'accueillir le pape dans leur propre pays."

"Notre absence ne diminue cependant en rien notre foi ni notre rôle dans l'Eglise d'Asie, ajoute cet évêque. Nous sommes toujours en communion avec l'Eglise universelle et avec le successeur de Pierre. Nous sommes en pensées et de tout cœur en communion avec lui."

Mgr Matthias Duan Yinmin, seul évêque résidentiel de Chine aujourd'hui nommé par le Vatican,: "Je ne rencontrerai probablement jamais Jean Paul II. Mais nous sommes en contact. De temps en temps, nous échangeons des messages télécopiés en latin. J'ai reçu un télégramme du pape pour le 50e anniversaire de mon ordination épiscopale, le 18 octobre dernier. Il s'inquiétait pour ma santé. J'ai également pris des nouvelles de la sienne." Par l'intermédiaire d'un délégué de Hong Kong présent à New Delhi, il a fait remettre au Pape un petit objet d'art réalisé par des artisans de sa province.

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Fides

11.11 - Inde : Un nouveau dialogue interreligieux.

Le pape Jean Paul II a conclu sa visite en Inde, au soir du 7 novembre, par une rencontre interreligieuse avec des représentants des communautés chrétiennes non catholiques et d'autres religions, sikh, jaïniste, hindou, bouddhiste, musulman, juif. "La liberté religieuse constitue le coeur des droits humains... Elle est tellement inviolable qu'elle exige qu'une personne ait jusqu'au droit de changer de religion si sa conscience le lui demande", a déclaré Jean Paul II.

Dans la vaste salle du "Vigyan Bhawan", il avait pris place derrière une longue table. A sa gauche, se trouvait une personnalité hindoue de New Delhi, le crâne rasé et le torse nu, mais enveloppé d'un tissu orange. Il a chaleureusement accueilli Jean Paul II en lui prenant la main. "Nous désirons votre coopération pour faire de notre culture une culture d'amour"... "Nous désirons et nous réclamons que vous répandiez notre message d'amour dans tous les pays du monde".

Le président du Conseil national chrétien de l'Inde a parlé au nom des confessions chrétiennes non catholiques. A cette table, se trouvaient un imam musulman, puis un sikh, reconnaissable à son turban et au sabre qui pendait le long de sa tunique blanche, et un rabbin juif, très enthousiaste pour ce dialogue interreligieux, "si cher au coeur du pape", selon ses propres termes.

Le prêtre zoroastrien a proposé, plutôt qu'un discours, de prier pour le pape et les autres personnalités présentes, sous la forme d'un chant monocorde de plusieurs minutes. L'un des bouddhistes qui représentait le Dalaï Lama, a rappelé que le leader tibétain avait rencontré le pape sur la place Saint-Pierre quelques jours auparavant, lors de la rencontre interreligieuse au Vatican le 28 octobre

Jean Paul II a expliqué le sens de cette rencontre. "Ma présence ici parmi vous, souhaite être un nouveau signe du fait que l'Eglise catholique désire entrer d'une manière toujours intense dans le dialogue avec les religions du monde... Il n'est pas une tentative d'imposer nos opinions aux autres, mais une écoute respectueuse, cherchant à discerner ce qui est bon et saint et ce qui favorise la paix et la coopération... Elle voit en ce dialogue un acte d'amour qui s'enracine en Dieu lui-même. "

Après le départ du pape, les quelques 800 personnes présentes ont pu discuter entre eux de manière informelle, dans une atmosphère détendue et même joyeuse, heureuses de se connaître à l'occasion d'un événement inédit. Les religieuses indiennes circulaient dans cette foule bigarrée tandis que les évêques catholiques de rite syro-malankar se distinguaient par leurs soutanes jaunes et leurs voiles noirs brodés.

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UCAN

09.11 - Inde : Le Pape présente l'Exhortation apostolique.

"Vous évêques, vous êtes appelés à vous engager toujours plus pour répandre l'Evangile du salut dans toute l'Asie", a lancé Jean-Paul II le samedi soir 6 novembre dans la cathédrale du "Sacré Cœur" de New Delhi, en s'adressant en anglais à quelque 300 évêques venus d'une quarantaine de pays d'Asie, dont 150 d'entre eux étaient Indiens Ils étaient entourés de laïcs, prêtres et religieuses.

Dans sa présentation le Pape a rappelé que
le Synode réuni un an et demi auparavant avait donné lieu à "une profession de foi ardente en Jésus Christ le Sauveur... Il reste un appel à la conversion, pour que l'Eglise en Asie puisse devenir toujours plus digne de la grâce constamment donnée par Dieu... La question n'est pas de savoir si l'Eglise a quelque chose de fondamental à dire aux hommes et aux femmes de notre temps, mais comment elle peut le dire de manière claire et efficace".

"Cet appel à la conversion va faire réagir les fondamentalistes hindous qui refusent que le pape parle d'évangélisation et de conversion", a confié à l'envoyée spéciale de l'APIC en Inde, Thomas Dominic, un journaliste indien chargé de couvrir la visite de Jean Paul II à New Delhi.

En effet un théologien hindou renommé, Swami Dayananda Saraswati, a écrit au Pape, accusant l'Eglise catholique, sans toutefois la nommer, d'avoir "un programme planifié de conversions"."Du fait que certaines religions et cultures ne convertissent pas, les tentatives pour les convertir sont des agressions unilatérales", écrit-il. "En convertissant, vous convertissez aussi les non-violents à la violence".

La lettre du théologien hindou a trouvé indirectement une réponse lorsque Jean Paul II a pris la parole dans la cathédrale de New Delhi. "Que personne ne craigne l'Eglise, a en effet lancé le pape. "Son unique but est de poursuivre la mission de service et d'amour du Christ"... "Les chrétiens asiatiques se consacrent toujours plus à la défense de la dignité humaine et à la recherche de la justice"... "Ma pensée se tourne vers les fidèles des autres religions qui regardent avec intérêt et respect cette rencontre... Que la paix soit avec vous tous !".

Pour plus d'informations : Agence
APIC

09.11 - Inde : Affluence restreinte à la messe du Pape

C'est dans un stade à moitié plein, mais dans une ambiance très enthousiaste que le Pape a célébré, le dimanche 7 novembre, la messe qui concluait le Synode pour l'Asie. Cette messe était aux couleurs de l'Inde, les jeunes filles en sari ont dansé la procession d'entrée en portant des cierges, et au moment de l'offrande du pain et du vin, des jeunes Indiens dansèrent une chorégraphie devant l'autel.

Ces cierges rappelaient que la célébration avait lieu le jour même de la fête de la lumière en Inde. La messe était célébrée en l'honneur de "Jésus, lumière du monde."

Les laïcs ont l'objet d'une attention toute spéciale de la part du Pape dans son homélie :" C'est surtout vous qui êtes appelés à transformer la société en répendant la pensée du Christ dans les mentalités, dans les coutumes, dans les lois et dans les structures du monde où vous vivez."

Jean-Paul II, sur ce thème d'une nécessaire inculturation de l'Evangile, et de la disparition des castes, a ajouté :"Un des principaux défis que vous devrez affronter est de faire que la lumière de l'Evangile rayonne sur la famille et sur la défense de la vie et de la dignité humaine. L'Eglise compte sur les laïcs de l'Asie, hommes et femmes, pour qu'ils reflètent la lumière du Christ partout où les ténèbres du péché, de la division et de la discrimination altèrent l'image de Dieu".

A l'issue de la cérémonie le Pape a donné des exemplaires de l'exhortation "Ecclesia in Asia" à des catholiques de différents pays d'Asie, prêtres et laïcs, représentant l'ensemble de l'Eglise de ce continent.

Par mesure de sécurité, l'entrée du stade avait été très contrôlée, ce qui explique qu'au moment où le Pape commença la messe, il n'y avait que 20.000 personnes. Durant la messe, la foule atteignit 40.000 personnes.

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KIPA

11.11 - Pakistan : aux prises avec le fondamentalisme.

" La communauté catholique pakistanaise cherchera à appliquer le Document post-synodal, mais ici, cela ne sera pas facile. Chaque jour, il y a des problèmes, des injustices à affronter. Le 23 octobre à Lahore, un musulman fondamentaliste a mis le feu à une église. Les fondamentalistes sont toujours sur le qui-vive. Il faut persévérer dans la foi et ne pas céder aux provocations ". C’est ce qu’a déclaré M. Baibu Waiter, ancien catéchiste du Centre de Renouveau de Lahore, à la veille de la remise de l’Exhortation " Ecclesia in Asia ".

Un événement douloureux a marqué les travaux du Synode pour l’Asie en mai 1998 : la mort tragique de l’Evêque de Faisalabad, Mgr John Joseph, qui s’est suicidé le 6 mai 1998 en signe de protestation contre la loi anti-blasphème. Le geste extrême du Prélat a fait connaître au monde entier la situation d’apartheid religieux dans lequel vivent les minorités non islamiques du pays. Les délégués pakistanais sont retournés dans leur pays avant même la fin de l’Assemblée du Synode.

Chez les catholiques pakistanais, le souvenir est toujours vif de la visite du Pape Jean Paul II en février 1981 à Karachi : à cette occasion, les autorités gouvernementales ne mirent aucun obstacle à la visite et facilitèrent la participation des fidèles aux cérémonies. Après le discours-programme du général Mousharraf, suite au coup d’état qu’il venait d’accomplir, les communautés chrétiennes ont retrouvé l’espoir d’obtenir plus de garanties , de protection, de droits, de liberté.

L’Archevêque de Lahore, Mgr Trindade, Président de la Conférence Episcopale du Pakistan nous a déclaré : " Nous attendons avec joie ce document, et nous chercherons les moyens les meilleurs pour mettre en pratique ses contenus. C’est un texte important, parce que, pour la première fois, les Eglises d’Asie ont exposé leur propre point de vue et le Pape l’a examiné avec patience. A présent, c’est à nous d’écouter le Pape et de mettre en pratique ses enseignements ".

La visite du Pape en Inde se fait au moment où, au Pakistan, on réalise le " Priests’Fellowship Program ". Le clergé local est en train d’étudier les enseignements proposés par la Fédération des Conférences Episcopales d’Asie (FABC) durant les 30 dernières années, et réfléchira sur la manière de les appliquer dans un contexte islamique. D’après Mgr Joseph Coutts, Evêque de Faisalabad, les prêtres pakistanais " sont dans la disposition mentale adéquate pour lancer le document post-synodal dans les paroisses et dans les institutions où ils travaillent ".

Les catholiques pakistanais considèrent le Pape comme " un Père qui instruit ses enfants ". D’après le Père Bonnie Mendes, curé d’une localité rural et membre de la Commission Justice et Paix de la Conférence Episcopale, " le texte donnera à l’Eglise l’élan pour affronter le troisième millénaire " (6/11/1999)

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Fides

11.11 - Sri Lanka : création d'un "Forum inter-religieux"

Colombo (Fides) – Le Synode pour l’Asie a donné ses premiers fruits : un groupe de laïcs a créé le premier " Forum Inter-religieux ", appelé " Ekamuthu Dedham Sansandanaya ". C’est la première fois que des représentants des quatre plus grandes religions du pays s’organisent de manière officielle.. La Direction de cette organisation comprend le Secrétaire général de " l’Amarapura Nikaya ", important Chapitre bouddhiste, l’Archevêque de Colombo, le président du Congrès général hindou de Ceylan, et le représentant du " Muslim Moulavi ".

" Le Forum amènera les religions à une connaissance et à une compréhension concrète plus grandes, alors que, jusqu’à présent, nous travaillions de manière séparée ", nous a déclaré Mgr Nicholas Marcus Fernando, Archevêque de Colombo.

Le " Forum " a organisé une rencontre de prière pour l’an 2000, et a déjà obtenu un temps à la télévision nationale pour présenter les analogies qui existent entre les quatre religions, au plan moral et au plan des valeurs. M. Shalina, un jeune étudiant catholique nous a déclaré : " Ces processus n’ont pas commencé avec le Synode, mais je pense que le Synode ouvrira d’autres voies encore ".

Mgr Joseph Vianney Fernando, Evêque de Kandy, qui fut président de la Commission pour l’Information au Synode, reconnaît pour sa part que " le Synode a pris acte des réalités dont l’évangélisation devra tenir compte : civilisations millénaires , cultures traditionnelles populaires, pauvreté et marginalisation d’une grande partie de la population. Dans ce contexte, le renouveau de l’Eglise a amené à la révision des plans pastoraux. Mais il s’agit d’un processus en cours, et il n’y a pas actuellement de stratégies bien définies ; c’est pourquoi nous attendons l’Exhortation Ecclesia in Asia ".

Au plan liturgique, l’Eglise de Ceylan poursuit le processus d’inculturation : " la foi peut être inculturée dans la tradition locale " a déclaré l’Archevêque de Colombo, en commentant l’effort réalisé pour accueillir le symbolisme indigène.

Père Cecil Joy, responsable liturgique de l’Archidiocèse de Colombo, a organisé des rencontres avec les curés, pour connaître les réalités multi-ethniques et multi-culturelles du pays. " Le Sri Lanka a une culture indigène essentiellement traditionaliste et habitudinaire, qui n’est pas identifiable avec une seule religion ou un seul groupe ethnique… Si le contenu des cérémonies liturgiques ne peut être modifié, les formes du culte peuvent refléter des modèles culturels indigènes ". Le Père Joy ouvrira au mois de décembre une exposition liturgique, pour présenter les ornements liturgiques portant des iconographies indigènes.

On exposera aussi des projets et des plans d’églises, représentatifs de les traditions historiques et culturelles du peuple. L’architecte chargé des plans, M. Sunanda Sagara, nous a déclaré : " les styles architecturaux européens ne s’adaptent pas à nos conditions météorologiques, ni aux possibilités financières des pays pauvres comme le nôtre ". (6/11/1999)

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Fides

INDONESIE - Comment vit une Mission.

Djakarta (Fides) – Le Synode pour l’Asie avait demandé un engagement plus résolu et plus concret pour la Mission, engagement que Mgr Peter Turang, Evêque de Kupang à Timor Occidental, a pu voir de ses propres yeux durant les événements tragiques de Timor.


En effet, il a été profondément bouleversé par le comportement des personnes à l’égard des réfugiés de Timor Oriental qui s’étaient réfugiés par milliers dans son Diocèse : " J’ai vu concrètement ce que les gens font pour la Mission. Nos conditions de vie sont déjà difficiles, et pourtant, malgré la peur et le peu de moyens matériels, nous sommes parvenus à faire quelque chose ". D’après l’Evêque, les gens simples qui vivent habituellement dans un état de pauvreté et de privation, se comportaient comme si elles sentaient qu’il était de leur devoir de donner aux réfugiés même la plus petite espérance.

Mgr Turang, qui est également Président de la Commission pour les Missions de la Conférence Episcopale d’Indonésie, fait observer que " les missionnaires, quelle que soit leur provenance, doivent partir de la connaissance de la culture locale et de mise en valeur, en cessant de considérer les personnes comme des être humains à moitié ".

Les gens pensent que le christianisme qui s’est développé en Inde tire son origine de la culture occidentale, dont il porte les signes. " Nous avons donc une double tâche : répandre le Message de l’Evangile, mais aussi le débarrasser de l’image occidentale ". Un autre travail de la Mission consiste à créer l’interdépendance entre les facteurs culturels dominants, et non pas une dépendance à l’égard de l’image occidentale du christianisme. L’Eglise, pour l’Evêque, s’est ouverte à la compréhension des signes des temps, mais a trop souvent lu ces signes sans en recueillir le sens, en oubliant de les traduire en actions concrètes pour la promotion de la dignité humaine.

Le Père Sutrisnaatmaka, secrétaire de la Commission pour les Missions, rappelle que la mission évangélisatrice de l’Eglise ne doit pas être séparée de la dimension du dialogue avec les autres religions et cultures : " Baptiser seulement, comme on faisait dans le passé, est devenu insignifiant pour les personnes ". Pour lui, professeur de théologie de la culture à la " Sanata Dharma University ", la réflexion de l’Eglise sur la Mission a fait de nombreux pas en avant, mais il n’en va pas de même pour l’application sur le terrain. De nombreux catholiques considèrent encore les musulmans comme leurs ennemis et " cette vision aussi myope nuit à la base au dialogue religieux. Au moins devrions-nous comprendre que les musulmans sont eux aussi différentes entre eux, et que tous ne sont pas hostiles. Il se passe la même chose chez les musulmans ". (P.P.) (6/11/1999)

Pour plus d'informations : Agence Fides

LIBAN
Au Moyen-Orient, la clef est le rapport avec l’islam

Beyrouth (Fides) – Au Liban, les indications du Synode Asiatique sur les priorités du dialogue inter-religieux, sont déjà en cours. " Le Liban est un modèle de coexistence entre des croyances différentes, déclare à Fides Mgr Béchara Raï, Evêque maronite de Jbeil (Byblos).


Au plan social, la coexistence est celle de la vie quotidienne. Musulmans et chrétiens se retrouvent ensemble à l’école, dans les lieux publics, au Parlement, pour les fêtes religieuses et nationales, pour les mariages mixtes. Au plan culturel, chrétiens et musulmans contribuent à développer la culture arabe et à l’ouvrir aux cultures occidentales. Au plan politique, il existe au Liban, entre les citoyens chrétiens et musulmans, un "pacte national" non écrit de coexistence. L’article 9 de la Constitution établit le respect de l’Etat vis-à-vis de toutes les religions, et la garantie de leur autonomie législative et judiciaire pour les questions de mariage et de famille ".

La mission de l’Eglise au Moyen-Orient est étroitement liée aux rapports avec l’islam, en particulier dans les pays où les chrétiens sont une petite minorité par rapport à l’ensemble de la population. L’Eglise a pour tâche d’éveiller les hommes à la dignité et à la responsabilité, en s’engageant dans l’animation culturelle et sociale. " Le Synode pour le Liban a créé une ère nouvelle de confiance et d’espérance " conclut Mgr Béchara Raï.

Lors d’une réunion des Patriarches et Evêques d’Orient, qui s’est tenue en mai dernier, les participants du Moyen-Orient, arabes et non arabes, et d’Afrique du Nord, ont exprimé leur préoccupation face au manque de vocations et au petit nombre de religieux dans les Eglises d’Orient. Ils ont lancé un appel aux Congrégations pour qu’elles envoient des missionnaires.

Au Liban, on a cherché à répondre à cette carence, en relançant le Groupe d’animation Missionnaire (GAM), " une équipe de prêtres et de laïcs engagés dans la coopération missionnaire et dans la pastorale des migrants , déclare le Père Jean-Louis Lingot, secrétaire du GAM.

Parmi les groupes de participation des laïcs à la mission de l’Eglise, il y a un groupe de médecins catholiques actifs dans des missions humanitaires en Inde et en Ethiopie. Une grande attention est apportée au problème de l’émigration. (F.N.) (6/11/1999)


Pour plus d’informations. Patriarcat maronite

10.11 - Inde : Pourquoi le Christ est-il encore étranger en Asie?

New Delhi (Fides) – Après deux mille ans ou presque d’évangélisation, le christianisme n’a pas encore de racines en Inde. C’est sur cette question fondamentale que s’est arrêté le Père Dominic Emmanuel, SVD, porte-parole de la Conférence Episcopale de l’Inde, dans le témoignage suivant envoyé à Fides, à la veille du voyage du Pape.

Même si l’apôtre saint Thomas a débarqué sur les rives de l’Inde en 52 après Jésus-Christ, et malgré un millénaire de travail missionnaire, à des degrés divers d’intensité, la population chrétienne en Inde reste une minorité de 2,34%, avec 24 millions de fidèles, dont 16 millions de catholiques environ, sur un milliard d’habitants.

" La question importante qui saute aux yeux de tous les missionnaires est: pourquoi le christianisme n’a-t-il pas réussi à planter ses racines en Inde et doit-il encore travailler dans ce but ? Quelle serait alors la signification de la Mission en Inde ? Evangélisation veut-elle dire augmentation en nombres, tout particulièrement quand les atrocités et une campagne de haine est fomentée par l’aile droite des fondamentalistes hindous contre les chrétiens ?

" Le Synode de l’Asie a traité plusieurs de ces questions. Mais, pour juger de l’efficacité du Synode asiatique dans les Eglises locales, un an et demi après sa conclusion, c’est trop demander. C’est trop tôt. Tout d’abord, parce que le processus du Synode est encore en cours. Le Saint-Père a remis l’Exhortation Apostolique le 6 novembre à New Delhi. Personne ne connaît bien tout le contenu du document. Il est vrai que, se fondant sur les discussion qui ont eu lieu durant le Synode, plusieurs recommandations ont été élaborées avec l’espoir qu’elles seraient reprises dans l’Exhortation. Mais, même après la remise, il faudra beaucoup de temps pour faire entrer le contenu de l’Exhortation dans les communautés de fidèles.

Pour mettre en pratique les recommandations du Synode, il faudra un effort concerté de la part de la hiérarchie. Les cinq thèmes principaux liés à l’Eglise d’Asie sont les suivants : l’évangélisation par le dialogue ; l’inculturation ; la solidarité avec les pauvres ; les discriminations et les persécutions ; le rôle des laïcs, devront être recherchés avec zèle par les responsables de l’Eglise.

" En se souvenant du contexte asiatique, les Pères synodaux avaient insisté: - Dans le contexte asiatique, multi-ethnique, multi-religieux et multi-culturel, le dialogue inter-religieux est devenue une nécessité évidente…. L’Eglise en Asie est appelée à ouvrir un triple dialogue : un dialogue avec les cultures de l’Asie, un dialogue avec les religions de l’Asie, et un dialogue avec les populations de l’Asie, et spécialement avec les pauvres -.

" Il ne fait pas de doute que, un an et demi après le Synode de l’Asie, il est nécessaire de faire beaucoup de choses dans l’Eglise, et en particulier dans le domaine du dialogue inter-religieux. Pour les gens, y compris les missionnaires, la réalité de base de la mission reste la même. Rien n’a beaucoup changé pour ce qui concerne leur travail quotidien. Certainement, face aux nouvelles atrocités contre les chrétiens, les missionnaires s’efforcent de trouver des voies plus adaptées pour répondre à la crise. Et étant donné comment les choses se passent pour le moment sur la scène indienne, cela demandera aux missionnaires un travail difficile, mais aussi une imagination créative et un supplément de grâce d’En-haut. ". (6/11/1999)

Pour plus d’informations : Agence
Fides

09.11 - France : T.V. une ouverture sur le monde.

"KTO", la télévision fondée par le cardinal Lustiger, doit émettre au début du mois de décembre. Sa grille de progamme est significative de l'ouverture des réponses ainsi données aux attentes des personnes éloignées de l'Eglise.

La première chaîne catholique française a fait connaître le contenu des programmes dans le bulletin diocésain du 4 novembre. Ces émissions seront diffusées sur le câble parisien de 10h à minuit.

Elles comportent de l'information religieuse, une formation biblique, des reportages sur la vie des paroisses et des mouvements, des offices liturgiques et des temps de prière, des témoignages et des débats sur les questions de société et l'Eglise.

A quoi s'ajoutent les retransmissions de la Conférence épiscopale italienne qui permettront aux Parisiens de prier avec le Saint-Père et de l'accompagner dans ses voyages.

Une équipe d'une dizaine de personnes salariées assureront le fonctionnement de cette télévision.

Mgr di Falco conclut cet article : "La mission de l'Eglise est de proclamer la Bonne Nouvelle partout où des femmes, des hommes, des jeunes et des enfants se trouvent. Aujourd'hui il faut les rejoindre devant leur petit écran."

Encore faut-il qu'ils rejoignent KTO en branchant leur récepteur et en acceptant de ne pas rejoindre d'autres émissions sur les multiples chaînes existantes ....

Pour plus d'informations :
Diocèse de Paris

11.11 - U.S.A. : Aumôniers catholiques pour l'Université baptiste.

"Parce qu'ils ont le Christ en commun avec les catholiques", les responsables de la plus grande Université baptiste dans le monde ont demandé à deux religieux de la congrégation catholique des maristes d'assurer le fonctionnement du "Catholic Center", dans le campus de la Baylor University.

Les catholiques y représentent 13% des 13.329 étudiants inscrits au premier semestre, à savoir 1.500. Le Centre Catholic dispose d'une église, de salles d'accueil et de salles pour les activités pédagogiques et spirituelles.

Cette initiative a été bien accueillie par les baptistes et les catholiques La Baylor University se trouve à Waco, au Texas, dans une région où, dans les années passées on a pu assister à la recrudescence de manifestations de la part de l'ancien Ku Klux Klan et à des discriminations au détriment des catholiques.

Pour plus d'informations : Agence VID

11.11 - Orthodoxie, tenir compte d'un lourd passé.

Dans une conférence récente, le P. Enzo Bianchi, prieur de la communauté oecuménique de Bose (Italie), qui a accueilli récemment une rencontre avec les Orthodoxes, comprend qu’ils aient réagi durement à la première visite du Pape dans un pays de l'ancienne URSS, la Géorgie. Les décennies vécues sous le régime soviétique ont marqué ces Eglises. Ce passé ne peut ni ne doit être méconnu. Les déclarations de cet expert des relations avec le monde oriental, sont d'un grand intérêt.

En voici quelques passages :

"Nous devons nous rendre compte que les conditions nécessaires pour qu'un dialogue puisse avoir lieu avec les Églises orthodoxes ne sont pas encore réunies... Et que manque-t-il donc ? Elles souffrent à cause du passé. C'est une souffrance qui n'a pas encore disparu. Les Orthodoxes ont été opprimés à l'est par les Ottomans, l'Islam et les Mongols, et à l'ouest par l'Occident catholique et protestant. Ce souvenir est encore très présent dans leurs mémoires.

Et puis il y a la question des uniates. C'est un problème qui n'existe pas en Géorgie mais on y lit les événements de la même manière là-bas. Le monde orthodoxe s'en tient à une psychologie défensive qui ne fait pas de prosélytes. Face à cela, il y a notre certitude d'universalité qui court parfois le risque de ne pas être bien comprise".

... "Il ne s'agit pas seulement de cultures différentes mais aussi d'histoire non assimilée. Évangélisation est un mot qui, pour eux, signifie conquête. Comment peut-on les convaincre que ce n'est pas le cas ? ... Pour les Orthodoxes l'oecuménisme est quelque chose que le régime soviétique avait promu. Le Soviet demandait de le faire au nom de l'idéologie. Ils se méfient donc. A cela s'ajoutent les maux de la civilisation occidentale".

... " Si, en mai dernier, en Roumanie, les choses se sont bien passées, c'est que la Roumanie est latine de par sa langue et sa culture. Elle a toujours senti l'exigence d'une espèce de libération de l'Église slave. Ce n'est pas le cas en Géorgie."

Le P. Bianchi a rappelé que l'Église de Géorgie est la seule qui ait quitté le Conseil oecuméniquedes Églises en claquant la porte. "Elle a peur d'un oecuménisme envahissant. Le Synode a par ailleurs déclaré qu'il n'était pas satisfait de cette visite du Pape".

..."Avant le voyage, le Patriarcat de Moscou avait fait une déclaration très dure : vous êtes en train de détruire le front uni de l'orthodoxie qui demande la fin du prosélytisme romain. C'est une réaction plus humaine qu'évangélique. Mais ils doivent rattraper des décennies où ce chemin de l'oecuménisme était ambigü. Pour eux, l'universalité n'a pas la valeur qu'elle a pour nous"...."Tôt ou tard elle aura lieu. Et certains orthodoxes se demanderont alors : pourquoi n'avons-nous pas répondu au désir de réconciliation exprimé par le Pape ?" a conclu le P. Enzo Bianchi.

Pour plus d'informations : Agence
Zénit

11.11 - Israël : Nazareth, des remises en question.

Le conflit au sujet de la mosquée de Nazareth n'est toujours pas résolu. Tous les représentants chrétiens, catholiques orthodoxes, arméniens et coptes, ont décidé, en signe de protestation, de fermer les églises les 22 et 23 novembre. La visite du Pape pourrait même être remise en question.

Les raisons qui ont motivé cette décision sont expliquées dans un document envoyé au Corps diplomatique, aux chrétiens du lieu et aux pèlerins étrangers, ainsi qu'aux agences de voyage de Terre Sainte. Le texte explique que le 8 novembre est la date la première pierre de la mosquée, une mosquée qui ne répond pas aux nécessités religieuses de la communauté musulmane, mais aux provocations d'un groupe fondamentaliste.

Les autorités religieuses chrétiennes ont déclaré qu'elles espéraient ne pas à avoir à renouveler ce genre de mesure et que le gouvernement saurait être à la hauteur de la situation, qu'il saurait appliquer la loi et faire régner l'ordre pour tous. Pour terminer, ce texte lance un appel aux musulmans pour qu'ils soutiennent les chrétiens dans cette affaire, ce que l'Autorité Nationale Palestinienne a fait jusqu'à maintenant.

Sa Béatitude Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem a déclaré aux micros de "Radio Vatican" que ce cas illustre "le comportement et l'attitude du gouvernement israélien envers les citoyens chrétiens. Le gouvernement israélien a décidé de construire cette mosquée à Nazareth, apportant ainsi son soutien à un groupe musulman, ce qui va provoquer une plus grande division au sein de la population de Nazareth. Nous avons parlé avec différents ministres du gouvernent israélien mais ils n'ont pas tenu compte de ce que nous leur avons demandé... C'est pour cette raison que nous avons décidé de répondre par un geste de protestation : nous allons fermer les églises et nous verrons si le gouvernement israélien et les autorités seront prêtes à venir dialoguer et à tenir compte de la présence chrétienne en Israël".

Le patriarche a laissé entrevoir que les églises pourraient même être fermées le jour de Noël. Il pense même que l'instabilité provoquée par cette affaire pourrait entraîner l'annulation de la visite du Pape en Terre Sainte prévue en mars 2000. Il espère cependant que cette affaire n'est pas terminée car pour l'instant l'on ne sait pas encore qui aura le dernier mot.

Pour plus d’informations :
Patriarcat de Jérusalem


11.11 - Mexique : Séparation de l'Eglise et de l'Etat

Lors de leur 67ème Assemblée plénière, les 80 évêques du Mexique ont abordé la question des rapports de l'Eglise avec l'Etat et avec la société moderne. La séparation "Eglise-Etat" ne signifie pas un divorce entre la Foi et la vie, car l'Eglise ne peut rester les "bras croisés" devant les problèmes de la société, au Mexique comme dans le monde.

Les évêques envisagent en effet de publier un document pastoral qui sera un apport de l'Eglise du Mexique en ce domaine, non seulement pour l'Amérique, mais aussi pour l'ensemble du monde. Les grandes orientations en ont été données lors de cette assemblée.

Dans sa contribution à cette réflexion, le nonce apostolique, Mgr Mullor, représentant le Saint-Siège, a souligné que "parler de séparation de l'Eglise et de l'Etat n'équivalait pas à séparer la foi de la vie." "L'institution fondée par le Christ ne vise pas à dominer, mais à aider pour surpasser les crises et affronter les défis de ce temps...La mission de l'Eglise est de contribuer à l'avancement de la réconciliation dans un pays et au progrès des forces de la nation... La foi ne peut être passive devant les problèmes sociaux qui sont si complexes. L'Eglise catholique n'a pas à se etirer dans un ghetto ni à chercher à vivre, enfermée dans ses temples."

De son côté, Mgr Luis Morales Reyes, président de la conférence épiscopale, a rappelé "qu'en s'enfermant dans leurs sacristies, les prêtres trahiraient leur mission pastorale... Nous ne pouvons pas rester les bras croisés, avec un courage paralysé et une mentalité qui s'offusque des réalités actuelles.. Se réduire à des lamentations et à des critiques n'est pas constructif... Comme catholiques nous devons apporter nos valeurs, élever nos voix et user de nos forces pour apporter à la société la vie, la promotion de la famille, la justice sciale et la solidarité."

Pour plus d'informations : Agence
ACI

09.11 - Argentine : A l'Assemblée des évêques.

L'Assemblée plénière des évêques d'Argentine s'est ouverte le mardi 9 novembre pour durer jusqu'au samedi 13. Elle doit étudier tout particulièrement les suites à donner aux propositions du document : "L'Eglise en Amérique" récemment promulgué par le Pape.

Cette actualisation des grandes lignes de la Pastorale et de la Nouvelle Evangélisation ira de pair avec celle de la pastorale de la Jeunesse. L'Assemblée se préoccupera également du prochain congrès eucharistique national et des thèmes de l'Assemblée ordinaire du Conseil Episcopal Latino Américain (CELAM) de Quito en Equateur.

Pour plus d'informations : Agence
MISNA


11.11 - Jean Paul II reçoit les évêques allemands

La visite que les évêques réalisent tous les cinq ans à Rome ("visite ad limina") a commencé et le Pape Jean-Paul II a reçu, le 11 novembre, un premier groupe de 22 évêques. Ils seront plus de 60 à le rencontrer ainsi jusqu'au 20 novembre. Peu d'informations ont filtré sur cette rencontre, mais le problème des centres de consultation pour les femmes désirant se faire avorter, n'a pu être esquivé en ces conversations.

Le premier groupe était composé, entre autres, par les évêques de Fulda, de Essen, de Trêves, de Münster, de Erfurt et par l'archevêque de Cologne, le cardinal Joachim Meisner.

Le problème des centres de consultation pour femmes enceintes en Allemagne, est un sujet "épineux" d'autant plus qu'il met en relief, le style des relations entre les Eglises locales et le Saint-Siège. L'État allemand considère l'avortement comme une pratique illégale mais il le tolère et le dépénalise dans certaines conditions. L'une de ces conditions est que la femme enceinte demande une consultation dans l'un de ces centres publics dirigés par des associations de volontariat qui ont comme premier objectif de sauver l'enfant à naître.

L'Église catholique, de même que l'Église évangélique luthérienne, avait décidé de participer à la gestion de ces centres dans le désir de sauver le plus de vies possible, mais elles se sont trouvées dans une situation morale particulièrement complexe.

En réponse à des consultations d'évêques allemands, Jean-Paul II avait envoyé une lettre à l'ensemble des évêques d'Allemagne, en juin dernier, en demandant que la position de l'Église en la matière soit claire et en demandant de faire figurer une mention sur le certificat, précisant que celui-ci ne pouvait être utilisé pour dépénaliser l'avortement.

Les autorités n'ont pas tenu compte de cette mention et continuent à pratiquer des avortements sur présentation du certificat des centres de consultations catholiques. Devant la confusion qui en ressort, les évêques ont à nouveau demander l'opinion du Saint-Siège. Une lettre rédigée par le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d'État du Vatican, et le cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi fut alors envoyée à la Conférence Épiscopale en septembre dernier. Cette lettre précisait notamment que "si l'autorité de l'État ignore de fait la mention ajoutée, on ne voit pas comment l'Église peut maintenir son activité dans les centres de consultation".

Lors de son assemblée plénière, la Conférence Épiscopale n'a pas réussi à trouver une solution pratique à ce problème car, si d'un côté il est clair que les catholiques ne peuvent renoncer à leur engagement en faveur de la vie, ils ne veulent pas non plus priver les femmes de l'aide que jusqu'ici les centres de consultation ont offert et grâce auxquels de nombreuses vies humaines ont pu être sauvées. Dans leurs entretiens avec les Congrégations romaines, ce sujet sera abordé, de même que dans l'entrevue avec le Pape.

De son côté, le président des évêques allemands, Mgr Karl Lehmann, avait envoyé une lettre à Jean-Paul II à la fin de l'assemblée plénière, demandant de traiter cette affaire personnellement avec lui lors de la visite "ad limina".

Pour plus d'informations : Agences Zénit et KNA

11.11 - U.S.A. : Les catholiques de rites orientaux

Les représentants des communautés catholiques de rites orientaux présentes en Amérique et en Océanie, se sont réunis du 7 au 12 novembre en Assemblée à Boston (Etats-Unis). Dans son message du 8 novembre, le Pape insiste pour que cette rencontre leur permette de faire l'expérience d’une "action commune nécessaire pour devenir un signe visible de la communion de toute l'Eglise... parce qu'elles garderont les traditions propres à chacune d'elle".

Certains points avaient déjà abordés dans l'exhortation apostolique post-synodale pour les évêques d'Amérique, et plus particulièrement celui concernant l'immigration, "vu le contexte historique des deux continents".

Grande est l'importance de ce message et de cette rencontre, centrée sur les difficultés liées à l'augmentation de la diaspora des chrétiens orientaux dans des pays plus riches que leurs régions d'origine. Cette augmentation cause autant de problèmes aux Eglises qui accueillent parce qu’elles n’y sont pas préparées, étant de rite latin, qu’aux fidèles qui émigrent et qui ont besoin de conserver les racines de leur foi en conservant leur identité culturelle.

Les autres points soulignés dans ce message du Pape sont "le droit pour chaque Eglise d'avoir son propre gouvernement", ainsi que "la fidélité aux traditions propres à chacune d'entre elles". Ce qui est important devant la tendance des évêques locaux aux USA comme en Australie de supplanter les représentants des patriarcats catholiques orientaux.

Pour plus d’informations : Salle de presse du Vatican


11.11 - Eglise : Le droit, la foi et le positivisme.

Le jeudi 11 novembre, le cardinal Joseph Ratzinger, Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi a été reçu docteur "honoris causa" de la Faculté de Droit de la "Libera Università Maria SS. Assunta" à Rome. Dans son discours d’introduction, il a étudié sur le fond le processus de fragmentation éthique qui touche notre société occidentale, tout comme le relativisme et l'individualisme qui marquent l'esprit de notre époque. Une analyse lucide, mais non pessimiste.

Les thèmes abordés concernent la fin de la métaphysique qui conduit au positivisme, la désintégration du temps, remplacé par les formes instables du temps de liberté, l’utopie marxiste qui imprègnent encore les mentalité même si l’on s’en défend, le Droit étatique qui se substitue à l’amour dans le respect dû aux personnes.

Nous vous donnons par ailleurs
l’essentiel de cette conférence magistrale.

09.11 - Congo(RDC). Une religieuse incarcérée.

Les forces de sécurité de la République démocratique du Congo ont arrêté, vendredi 5 novembre, à Likasi, une religieuse ursuline congolaise sous le prétexte qu'elle transmettait des informations aux prisonniers politiques.

Soeur Antoinette Fahri est engagée dans l'assistance aux détenus et aux prisonniers, en particulier les prisonniers politiques nombreux dans cette ville située entre Kolwezi et Lumumbashi. Elle avait aussi apporté son assistance spirituelle à des prisonniers de Makala. Selon des sources officieuses, elle est accusée de leur avoir transmis des informations politiques. Ces accusations ne semblent pas fondées. La religieuse a été transférée à la prison centrale de Kinshasa, le lundi 8 novembre.

Pour plus d'informations : Agence
MISNA



Informations du 1 au 6 novembre 99

06.11 - Australie : La drogue et les Soeurs de Charité.

A Sydney, des religieuses entendaient expérimenter l'administration contrôlée d'héroïne. Leur projet vient d'être interdit comme peu conforme au plan moral.

La Congrégation pour la Doctrine de la Foi, à la fin du mois d'octobre, a communiqué à l'archevêque de Sydney, le cardinal Clancy, que les Soeurs de la Charité ne doivent pas poursuivre leur projet d'assistance aux toxicomanes.

En effet, au St. Vincent Hospital, les Soeurs de la Charité entendaient prêter leur aide dans les services d'assistance aux toxicomanes, en particulier dans un projet qui prévoit l'administration contrôlée d'héroïne, comme partie d'un programme visant à conduire les malades à la désintoxication.

Ce projet des religieuses d'être partie prenante dans ce processus de désintoxication a été rejeté comme "moralement inacceptable et de même inacceptable sur le plan purement pratique".

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques d'Australie

04.11 - Israël : Noël sera fêté "portes fermées".

Afin de préserver le "caractère juif" de l'État d'Israël, les fêtes du Noël chrétien devront être célébrées d'une manière "privée". Il est notamment prévu que les arbres de Noël soient placés dans des lieux fermés et que les cantiques catholiques ne soient chantés qu'en privé. Les rabbins qui estiment que les fêtes de Noël et du Nouvel An sont en contradiction avec le fondement judaïque d'Israël. Ces restrictions peuvent remettre en cause les programmes établis pour le Jubilé.

"Les chrétiens pourront célébrer dans des salles d'hôtels fermées" a déclaré le Rabbinat Principal dans un communiqué, soulignant que de cette manière les lieux publics conserveront leur "caractère juif". Les autorités religieuses ont fait pression pour que cet accord soit signé par les organisations touristiques, afin de soulager les tensions entre laïcs et religieux en Israël, mais il ne semble pas satisfaire tout le monde.

3000 pèlerins venant des États-Unis ont annulé déjà leur voyage quand les organisateurs se sont rendus compte que la célébration de la fête de Noël était soumise à certaines conditions. "Le tourisme pourrait être la principale industrie du pays si le Rabbinat cessait de le détruire par ses ingérences" a déclaré le représentant d'une importante agence de voyage internationale.

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Zénit

06.11 - Allemagne : Un "non" inéluctable.

Selon le quotidien « Frankfurter Allgemeine Zeitung », tous les arguments des évêques contre la sortie du système de consultations pour les femmes enceintes désirant avorter, ont été jugés irrecevables par le cardinal Sodano.

Pour le cardinal Secrétaire d'Etat, les directives du pape du 18 septembre ont un caractère contraignant. Tel serait le contenu de la réponse qu'il vient d'adresser à une douzaine d'évêques allemands qui avaient consulté Rome sur le maintien des centres de consultations dans le cadre des diocèses.

Ni la Conférence des évêques, ni les diocèses n'ont voulu s'exprimer sur les déclarations du journal, d'autant que les 27 évêques allemands se rendront dès lundi à Rome pour la traditionnelle visite "ad limina" qui a lieu tous les cinq ans. Chacun d'entre eux aura l'occasion de s'entretenir personnellement avec le Pape.

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KNA
06.11 -France : Le message des évêques.

Au moment où se terminait la première partie de leur Assemblée, les évêques de France ont adressé un message aux prêtres de leurs diocèse. Il est un témoignage d'espérance en même temps qu'il est lucide quant à la situation des prêtres diocésains. Sa portée dépasse les limites hexagonales de la France.

" Réunis à Lourdes, nous pensons à vous, nos frères, qui avez part à notre ministère apostolique. Par ce message, confié aux plus jeunes d'entre vous, nous voulons partager avec vous notre espérance.

"... Avec nous, vous êtes liés à un peuple, à son histoire et à sa terre. Le Christ vous envoie vers les communautés, paroisses et mouvements, au milieu desquels et pour lesquels, jour après jour, vous exercez votre ministère. Dans l'espérance fidèle, la foi vécue, l'amour partagé et le don de soi, habitant tant d'hommes et de femmes, dont Il vous rend témoins, Il vous donne le signe de sa présence.

"... La foi et l'action de grâce ne nous empêchent nullement d'appréhender les conditions qui sont aujourd'hui celles de l'exercice de votre ministère. Nous n'ignorons pas les questions que posent les réorganisations ecclésiales, les évolutions culturelles, les bouleversements de la société française. Nous croyons que l'Esprit conduit son Eglise et nous aide à chercher ensemble les justes modalités du ministère sacerdotal d'aujourd'hui et de demain. De façon persévérante, il nous faut continuer à y travailler, en particulier dans les conseils presbytéraux et avec les responsables de formation de nos séminaires. Nous croyons que le Seigneur nous donnera le courage d'accomplir ensemble ce qu'Il attend de nous."

De son côté, le cardinal Jean-Marie Lustiger, archevêque de Paris, lançait un message similaire dans son homélie du dimanche matin, 7 novembre en s'adressant aux 670 prêtres ordonnés depuis 5 ans.

Le texte intégral de ce message et de cette homélie se trouve dans notre rubrique "
Voix de l'Eglise."

04.11 - Italie : Marie apparaît aussi en Italie.

Depuis plusieurs années, une habitante de Regello-Ostina, près de Florence recevrait la visite de la Vierge Marie. Ces apparitions ont lieu tous les deux mois dans l'église de la localité. Les fidèles viennent de plus en plus nombreux.

Devant la régularité de ces prétendues apparitions et devant les foules qui entourent la voyante, l'évêque de Fiesole s'est décidé à nommer une commission formée de théologiens, de psychologues et de médecins pour enquêter sur le phénomène.

Certains milieux "religieux" souhaitent qu'un congrès réunisse tous les voyants et les voyantes de la Vierge Marie, afin d'unifier sans délai la concurrence financière, les messages et le calendrier des apparitions.

Pour plus d'informations :
Conférence de évêques d'Italie.

04.11 - Danemark : Pas d'accord avec l'accord.

Plusieurs Eglises évangéliques luthériennes refusent de signer l'accord lthéro-catholique de la "Déclaration commune sur la doctrine de la Justification". Parmi ces Eglises, celles d'Afrique du Sud, du Cameroun et du Libéria, rejoignent le point de vue de l'Eglise du Danemark.

Or le refus danois étonne parce que les luthériens danois ont été depuis 30 ans les principaux artisans du dialogue avec les catholiques. Mais les sept évêques du Danemark estiment que le consensus n'est pas assez solide. "L'Eglise catholique reconnaît certes la primauté de la grâce divine, mais seulement comme un critère parmi d'autres.... Si les catholiques prenaient cette signature au sérieux, nous aurions dû nous retrouver à la même table eucharistique."

Pour plus d'information : Agence
KNA

04.11 - France : Assemblée plénière des évêques.

L'Assemblée plénière des évêques de France s'est ouvert le jeudi 4 novembre à Lourdes. Elle se déroulera d'une manière originale jusqu'au dimanche 7. En effet, 1000 personnes y sont rassemblées, en raison des quatre journées communes où se retrouvent tous les évêques, 670 prêtres ordonnés ces 5 dernières années et plus de 90 diacres.

L'Assemblée commencera par une liturgie du Jeudi Saint, une "liturgie de service" avec le lavement des pieds. Dans la matinée Mgr Billé, président de la Conférence est intervenu pour en donner toute la signification spirituelle et ecclésiale. Dans l'après-midi, 66 groupes de "jeunes" prêtres et 10 groupes de diacres ont partagé un temps de rencontre.

Il en sera de même le vendredi et le samedi. Le vendredi sur le thème "L'originalité de la foi chrétienne", avec une conférence de Mgr Doré, archevêque de Strasbourg sur le mystère de la croix et le samedi, une conférence théologique de Mgr Kasper, du Secrétariat pour l'Unité, sur le thème : "qui pourra nous séparer de l'amour du Christ".

A la messe du dimanche matin, retransmise à la télévision "Jour du Seigneur", participeront également les 220 abbés et abbesses de l'Ordre cistercien qui terminent leur chapitre général qui s'est déroulé à Lourdes depuis trois semaines.


Dans un deuxième temps, du lundi 8 au mercredi 10, les évêques se réuniront dans le cadre de leur assemblée plénière statutaire où ils doivent aborder : l'apostolat des laïcs, le ministère du prêtre diocésain, le diaconat et, enfin, échanger sur le synode des évêques qui s'est déroulé à Rome.

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques de France.

02.11 - France : Craintes pour les émissions religieuses

Comme nous l'avions annoncé, les responsables des diverses émissions religieuses du dimanche matin qui sont relayées sur la chaîne publique France 2, ont exprimé leurs craintes de les voir disparaître à la suite de textes législatifs que voulaient déposer certains députés auprès de l'Assemblée Nationale française.


La C.F.R.T. qui couvre les émissions catholiques a déjà lancé une grande campagne d'opinion auprès de ses téléspectateurs et dans la presse.

L'Assemblée de la Fédération Protestante a voté une motion, dimanche 31 octobre :"Au nom d'une diversité et non d'un "audimat" à respecter par le service publique, elle recommande au conseil national de la FPF d'effectuer auprès des partenaires religieux et des autorités concernées toutes les démarches nécessaires pourobtenir des garanties quant à leur maintien."

En réponse à ces inquiétudes, Mme Catherine Trautmann, ministre française de la Culture et de la Communication a affirmé :"Il n'existe aucun projet visant à supprimer l'obligation pour France 2 de diffuser les émissions religieuses dominicales."

Pour plus d'informations :
"Jour du Seigneur."

02.11 - France : Halloween, l'exploitation commerciale.

Entre les dépenses de la rentrée scolaire et les dépenses des fêtes de Noël, il fallait bien donner un peu de vitalité aux "bonnes affaires commerciales". La bougie dans une citrouille et des masques de sorcières ont été modulés sur tous les supports publicitaires. Mais ils n'ont rien à voir avec la culture. Des évêques et des communautés chrétiennes ont pris position, en France, à ce sujet.

Dans son bulletin diocésain, l'archevêque de Tours, Mgr Anfré Vingt-Trois qui est aussi président de la Commission épiscopale pour la Famille, a fait remarquer "qu'Halloween s'appuie sur l'imaginaire et la crédutlité dans un univers mythique de sorcières... Pourquoi un cerain nombre d'écoles primaires, si fermement défendues contre toute manifestation d'une quelconque foi religieuse, font une place aussi large à cette fête inspirée de la rekligiosité la plus frustre ?"

L'évêque de Nice, Mgr Bonfils, dans le journal régional "Nice-Matin", régit contre cette fête païenne qui n'a rien à voir avec notre culture méditerranéenne et chrétienne."

Les fidèles d'une communauté chrétienne de Paris ont même trouvé ce texte sur les "présentoirs" d'entrée, le dimanche :"La fête de la Toussaint est une fête de lumière. Christ est lumière au coeur des hommes, Christ est lumière au coeur du monde. Que signifie cette lumière dans une courge ? Que signifient ces visages hideux au jour où l'on se rappelle de nos morts ? Les visages qui contemplent la gloire de Dieu et vivent de son amour respirent la joie et la paix. Ils ne peuvent être des visages d'angoisse, de laideur et de peur. Pourquoi cette démarche commerciale ? La vie de nos frères a été le plus souvent un don gratuit de tout leur être à Dieu, en réponse à la gratuité de la grâce de Dieu."

02.11 - Le congrès orthodoxe européen.

Le 10ème congrès orthodoxe d'Europe occidentale s'est tenu les 30 et 31 octobre à Paray-le-Monial. Il regroupait plusieurs centaines de délégués venus de toutes les paroisses et diocèses de France, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse... dans l'unité d'une Eglise qui vit les harmoniques de nombreux patriarcats.

Par delà les témoignages sur les réalités contemporaines qui marquent les Eglises orthodoxes, en particulier en Serbie ou dans d'autres pays d'Europe, le Congrès avait choisi pour thème une phrase du P. Alexandre Men, prêtre orthodoxe russe, assassiné au lendemain de la Perestroïka. "Le christianisme ne fait que commencer." aimait-il répéter. 

L'Eglise orthodoxe en Europe occidentale s'est ainsi centrée sur ce message évangélique qui n'est nullement passéiste.

Pour plus d'informations :
Service Orthodoxe de Presse

02.11 - France : Les Assises protestantes

Les Assises de la Fédération Protestante de France (FPF) se sont achevées le dimanche 31 octobre. Elles ont affirmé :"Dire que notre espérance est en Jésus-Christ, c'est refuser énergiquement toute résignation face aux questions et défis que pose notre société." Ils ont ainsi rejoint le message des évêques au Synode pour l'Europe :"L'espérance peut et doit se vivre dans notre société."

Le président de la F.P.F. aurait souhaité "aller plus loin". "Nous n'avons pas su dire ce à quoi l'Evangile nous pousse à dire non." a-t-il déclaré à un ournaliste. En fait ces Assises respiraient l'espérance. Certes les "carrefours" marquaient certains antagonismes entre les Eglises qui composent la Fédération. Les discours pouvaient paraître inconcilables. En fait la référence au Christ était si profonde qu'elle était porteuse d'unité.

"Notre modèle d'unité consiste à dire que la véritable unité se situe dans le souci d'un témoignage commun", affirme le message final.

Notre compréhension de la société dans laquelle nous vivons et de la place des êtres humains dans cette société, doit être éclairée par la foi qui nous anime" avait aussi affirmé le pasteur Jean-Arnold de Clermont dans son message d'ouverture.

Pour plus d'informations :
Fédération Protestante de France

02.11 - Importance de l'accord luthéro-catholique

A Augsbourg, le cardinal Edward Cassidy au nom des catholiques et l'évêque Christian Krause pour les luthériens ont signé le document de la Déclaration commune sur la doctrine de la justification, qui met fin à 450 ans de querelles théologiques et de condamnations réciproques.
 

Luthériens et catholiques ont ainsi franchi une étape décisive sur le chemin difficile d'une unité toujours plus profonde entre les chrétiens, et ont ouvert une démarche de repentir et de conversion.

Les textes signés le 31 octobre sont au nombre de trois : il s'agit :
1 - de la "Déclaration commune de la Fédération luthérienne mondiale et de l'Eglise catholique romaine a propos de la doctrine de la justification",
2 - du "Communiqué commun officiel de la Fédération luthérienne mondiale et de l'Eglise catholique", en trois points,
3 - et d’une "Annexe" qui confirme le consensus.

Le but reste la communion eucharistique et la reconnaissance mutuelle qui lui est liée. "Nous ne devons pas laisser tomber les mains mutuellement tendues" a déclaré l'évêque luthérien signataire, Christian Krause.

Plus de 2.000 personnes ont ensuite pris part à la procession à travers la ville jusqu'à l'église évangélique Ste Anne. Les évêques catholiques et luthériens étaient entourés de très nombreux évêques des cinq continents. Les opposants à la signature ont été discrets et n'ont pas manifesté bruyamment leur désaccord. Un groupe de chrétiens évangéliques a distribué une résolution contre la signature à l'entrée de l'église Ste-Anne.

Pour la première fois, depuis des siècles, luthériens et catholiques se rencontrent à nouveau sur une base commune. Certes de nombreux problèmes subsistent, mais le chemin est tracé clairement. Les deux Eglises peuvent ainsi déclarer que les condamnations antérieures qui ont pu être lancées par l'une ou par l'autre Eglise dans le domaine de la justification ne sont plus d'actualité.

La Doctrine de la Justification était l'un des principaux sujets de discussion entre Martin Luther et les autorités de l'Eglise catholique au XVIème siècle. Dès 1967, le dialogue officiellement ouvert entre catholiques et luthériens a accordé une place importante à la question de la Justification. Trente deux ans après, le texte commun explique que "désormais les Eglises luthériennes signataires et l'Eglise catholique romaine sont en mesure d'énoncer une compréhension commune de notre justification par la grâce de Dieu au moyen de la foi au Christ", et que les "développements" de cette Doctrine, encore différents entre les deux confessions, "ne sont plus susceptibles de provoquer des condamnations doctrinales".

La phrase clé du document se trouve dans le paragraphe n. 15 : "Nous confessons ensemble que nous sommes acceptés par Dieu et nous recevons l'Esprit Saint qui renouvelle nos coeurs, nous revêt de sa force et nous appelle à réaliser de bonnes oeuvres, non pas sur la base de nos mérites mais uniquement en vertu de la grâce et de la foi dans l'oeuvre salvifique du Christ".

Le Pape a déclaré dimanche à Rome : "Un tel document, constitue une base sûre pour avancer dans la recherche théologique oecuménique et pour affronter les difficultés qui subsistent encore avec l'espérance encore plus fondée de les résoudre dans l'avenir".

Pour plus d'informations : Agence
ENI

06.11 -L'Asie après le voyage du Pape

Le samedi 6 novembre, le Pape a rendu public, devant 300 évêques venus de toute l'Asie le document final du Synode des évêques pour l'Asie, qui s'est tenu à Rome en 1998. Par delà ce texte, dense et détaillé, c'est toute prospective ouverte à toutes les communautés chrétiennes, qui, chacune selon leur situation, devront la transcrire dans la réalité qui est la leur.

Cela ne se fera pas du jour au lendemain. Des courants divers traversent ces communautés selon la culture millénaire de beaucoup de ces pays. Dans le même temps, les points de vue souvent trop occidentaux, voire trop latins, des bureaux romains ne sont pas toujours compréhensifs du vécu des Eglises locales qui redoutent ce que la Chine a connu pour une querelle des rites. Le christianisme est un étranger pour ce continent asiatique. Son inculturation n'en est qu'à des balbutiements.

06.11 - Inde : Le voyage du Pape

A son arrivée, à New Delhi, le Pape a été accueillli par une délégaion de l'épiscopat et par un secrétaire d'Etat indien. Le samedi, il a rendu une visite de courtoisie au président de la République Kocheril Raman Narayanan et au Premier Ministre. Il s'est également rendu au mausolée de Gandhi. Dans l'après-midi du samedi 6, il a présidé la rencontre des évêques d'Asie, dans la cathédrale du Sacré-Coeur.

Le cérémonial mis en place par le gouvernement était celui, très cérémonieux et les journalistes occidentaux l'ont jugé "froid". En fait,ce fut celui de la réception d'un chef d'Etat avec tout son protocole. Cette longue entrevue a ceci de remarquable que le Président est le premier président, dans l'histoire de l'Inde, à être issu de la caste des Intouchables.

La matinée s'est terminée à Raj Ghat, le mémorial dédié au Mahatma Gandhi. Le Pape s'y est rendu nu-pieds et y a connu un léger malaise durant sa marche. Une salve d'azrtillerie a précédé le silence de la prière. Sur le livre d'or, le Pape a inscrit cette phrase de Gandhi : "Nulle culture ne peut survivre si elle se prétend exclusive." Un message pour l'ouverture d'un meilleur dialogue en Inde.

A 18 h 30, il retrouvait 300 évêques venus de toute l'Asie afin de rendre public le document final du Synode des évêques pour l'Asie, qui s'est tenu à Rome en 1998. Nous donnons par ailleurs de larges extraits du discours de Jean-Paul II dans les "documents du Saint-Siège".

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican.
 
04.11 - Indonésie : Encore une église incendiée

Des fondamentalistes musulmans, environ 200 hommes armés de machettes ont pénétré dans une église protestante d’un quartier sud de Jakarta, la capitale de l'Indonésie et y ont mis le feu. On ignore s'il y a eu des morts et des blessés.

Ils ont ensuite résisté à une intervention des forces de l'ordre. Selon les habitants du quartier ces musulmans avaient déjà plusieurs fois menacé d'incendier l'église.

Pour plus d’informations : Agence
KNA

04.11 - Inde : Message du Vatican.

"La fête des lumières", le Diwali sera célébré cette année le 7 novembre par tous les hindous. Elle symbolise la victoire de la lumière sur les ténèbres et dure 3 jours, marquant le début d'une nouvelle année. A cette occasion, le cardinal Arinze a fait parvenir un message aux hindous, en évoquant en même temps le voyage du Pape.

Sur le thème "chrétiens et hindous: en marche dans un dialogue pour le bien de tous", invite chrétiens et hindous à trouver ensemble des réponses pour cheminer dans le dialogue interreligieux, à la veille du grand Jubilé pour les chrétiens, et du "Yesu Christa Jayanti" pour les hindous.

"C'est l'occasion propice pour nous de réfléchir ensemble au pèlerinage de la famille humaine et de garantir un avenir de paix et de solidarité à travers les peuples... Nous pourrons ainsi nous embarquer dans le nouveau millénaire en laissant un message d'espérance aux générations futures".

Pour plus d'informations :
Salle de presse du Vatican

02.11 - Vietnam : Avec la Conférence épiscopale

L'autorisation du gouvernement étant parvenue à la dernière minute, la Conférence des évêques du Vietnam a pu se réunir du 11 au 17 octobre à Nha-Trang.

Le cardinal Paul Pham Dinh Tung a insisté auprès de ses frères de l'épiscopat sur la nature "prophétique" de leur mission dans le contexte du pays. Les évêques ont également publié un message aux catholiques vietnamiens, en situant leur Eglise locale dans le contexte du Jubilé de l'Eglise universelle.

Pour ce texte et plus d'informations :
Eglise d'Asie 

02.11 - Pakistan : Plus d'apartheid religieux.

Les chrétiens ont été rassurés par les premières déclarations du général Mausharraf, le nouvel homme fort du pays, à la suite du coup d'Etat militaire du 12 octobre.

Mais ils demandent, catholiques et protestants ensemble, que le système des électorats séparés soit aboli. Car il est responsable, selon eux, d'un véritable apartheid religieux.

Pour plus d'informations :
Eglise d'Asie 

02.11 - Indonésie : Une Eglise favorable, mais attentive.

A l'image du reste de la société indonésienne, l'accueil au nouveau gouvernement nommé par le président Abdurrahman Wahid et la vice-présidente Megawati Soekarnoputri, est favorable. Mais tous attendent que l'équipe "d'union nationale" au pouvoir fasse ses preuves.

Les problèmes politiques et sociaux sont nombreux dans cet immense pays à majorité musulmane. Les problèmes économiques sont tout aussi préoccupant. La guerre du Timor laisse des traces dans une opinion publique qui la pense comme une défaite. Les Eglises sont optimistes dans la mesure où les fondamentalistes musulmans ne déclencheront pas de fortes pressions sur un pouvoir qu'ils aimeraient davantage attentifs à leurs volontés.

Pour plus d'informations :
Eglise d'Asie 

02.11 - Chine : des rumeurs sans plus.

Les rumeurs faisant état d'une reprise imminente des relations diplomatiques entre le Saint Siège et la Chine ont repris de plus belle à la suite de la parution d'un article paru dans un quotidien de Hong-Kong. Mais cela reste des rumeurs. 

Ce ne fut peut-être qu'un "ballon d'essai" car quelques jours après les instances officielles chinoises démentaient ces rumeurs. En effet rien n'indique que le problème de la nomination des évêques ait été résolu.
La question de Taiwan n'est pas fondamentale actuellement puisque Rome n'a pas établi de relations diplomatiques, mais seulement des relations officielles.

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Eglise d'Asie

06.11 - Argentine : Haute technologie pour l'Evangile

Depuis le 1 novembre le canal catholique T.V. "Nueva Imagen-Señal satelital Maria" est doté des dernières technologies "digital" de transmission télévisuelle.


"L'installation des équipements de la dernière génération permet de situer l'espace catholique à l'avant-garde des "signaux" étrangers et nationaux. L'efficacité et la compétitivité sont ainsi mis au service de l'Evangile et de notre culture" a déclaré le responsable du réseau "Señal satelital Maria", Eduardo Fariña Videla, en annonçant cette réalisation.

Pour plus d'informations : Agence
ACI

06.11 - Paraguay : Conférence des évêques du Paraguay

La Conférence épiscopale du Paraguay s'est ouverte le samedi 6 novembre à Asuncion. Les quatorze évêques résidentiels qui la composent ont mis à l'ordre du jour la situation sociale que traverse actuellement leur pays et la position de l'Eglise en cette actualité.

Les récents événements qui ont marqué le Paraguay appellent de leur part une étude approfondie, selon l'expression qu'ils ont employée lors de la conférence de presse consacrée à cette Assemblée plénière. Ils étudieront également les festivités du Jubilé au sanctuaire de la Vierge de Caacupé et procéderont à l'élection de leur président.

Pour plus d'informations : Agence
ACI

06.11 - Nigeria : La ségrégation se met en place

Après l'introduction de la loi islamique, la "Sharia" dans l'Etat du Zamfara au nord du Nigeria, son application a été immédiate, alors qu'elle ne devrait
être effective que dès l'année prochaine, si elle n'est pas tout simplement déclarée inconstitutionnelle par les autorités fédérales. Dès maintenant les bus et les taxis pratiquent la ségrégation hommes-femmes et aucune femme n'a participé aux cérémonies officielles.

La
cérémonie de proclamation a eu lieu en présence de dizaines de milliers de personnes, dont des ambassadeurs et gouverneurs des Etats riverains de celui de Zamfara, des ambassadeurs de l'Arabie Saoudite, du Pakistan et du Soudan. Les medias de ce pays de 120 millions d’habitants qualifient ces visites officielles d'"ingérences dans les affaires intérieures" du pays. Huit personnes sont mortes au cours d'incidents provoqués la semaine dernière par les célébrations dans les autres régions musulmanes du pays.

Les communautés chrétiennes du Nigeria ont réagi vivement. L'Association des Églises Chrétiennes et la Conférence Épiscopale se sont prononcés, dès la première annonce de l'entrée en vigueur de la loi islamique, contre une formule selon eux anticonstitutionnelle. Les évêques ont demandé une rencontre "urgente" avec le président Obasanjo car la Constitution fédérale de mai dernier stipule que le pays est un Etat laïc. Le gouvernement de Zamfara est donc sorti de l'ordre constitutionnel et "doit être prêt" à assumer les conséquences. Mais le pouvoir fédéral central peut-il aller contre cette décision, sans risquer de provoquer une guerre civile ?

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MISNA

04.11 - Zimbabwé : Le christianisme, religion officielle.

Dans une pétition à la Commission chargée par le gouvernement de recueillir les opinions du public pour l'élaboration de la nouvelle constitution, la "Communauté Evangélique du Zimbabwé" (EFZ) souhaite qu'y soit mentionné le Christianisme comme religion officielle. Cette proposition rencontre de larges oppositions.

L'EFZ demande en effet que le préambule énonce que "le Zimbabwe est une nation chrétienne où Dieu Tout-Puissant règne en maître". "La constitution doit déclarer que le christianisme est la religion officielle du Zimbabwe et qu'il aura cours au parlement, dans les manifestations publiques, les cérémonies officielles et dans les réunions d’élèves. La Bible doit être enseignée dans les écoles".

Cette proposition a reçu l'appui du Conseil des Eglises du Zimbabwe (ZCC), la plus grande organisation oecuménique du pays. L’EFZ et le ZCC regroupent la grande majorité des protestants du Zimbabwe. L'EFZ affirme représenter à elle seule trois millions de chrétiens sur une population totale de 11 millions d’habitants. L'évêque anglican Jonathan Siyachitema, ancien président du ZCC, l'a également bien accueillie.

Par contre, elle a suscité l'opposition des religions traditionnelles, des musulmans, et de l'Eglise catholique.

Pour le porte-parole de la communauté musulmane du Zimbabwe :"Ce n'est pas une question qu'il faut trancher en fonction de la majorité. Si l'on accepte que la religion est une affaire personnelle, on ne saurait faire de telles propositions. Le Zimbabwe n'a pas à être un Etat chrétien, musulman ou autre."

Selon le porte-parole de la Conférence des évêques actholiques :"La Conférence des évêques catholique s'oppose à toute religion officielle au Zimbabwe, qu'il s'agisse de la religion traditionnelle, du christianisme ou de toute autre religion. Elle n'a aucun désir de voir l'établissement d'une bureaucratie gouvernementale chargée de contrôler et d'administrer la religion".

Pour le président de l'Organisation des droits de la personne : "Ce serait un précédent dangereux. Il existe d'autres religions: la religion africaine traditionnelle, le bouddhisme et l'islam. Il faut leur faire une place à toutes, et chacun doit être libre de pratiquer sa propre religion."

Pour plus d’informations : Agence
ENI