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Les informations sont classées selon les dates de leur parution



Mise à jour du 29.10

25.10 - Irak : Des voeux significatifs.


Le président irakien Saddam Hussein a envoyé le vendredi 22 octobre un message de félicitations au Saint Père à l'occasion du 21ème anniversaire de son pontificat. Cette lettre est arrivée au Vatican à un moment décisif pour les négociations concernant l'éventuelle visite du Pape en Irak, qui pourrait avoir lieu en décembre prochain, si l’on en croit les récentes déclarations du patriarche chaldéen catholique Raphaël Bidawid.

"Je me réjouis que vous célébriez le 21e anniversaire de votre pontificat", a écrit Saddam Hussein dans sa lettre au Saint-Siège, selon l'Agence d'information irakienne qui ne mentionne pas la visite de Jean-Paul II en Irak.

Ces derniers jours l'Église catholique irakienne et la nonciature apostolique à Bagdad ont exprimé un certain optimisme concernant la visite du Saint Père à Ur des Chaldéens, berceau d'Abraham, père des croyants des trois religions monothéistes, qui est située en Irak. Pour que le Saint Père puisse entreprendre ce pèlerinage qui doit avoir un caractère exclusivement spirituel, il faut que le régime irakien invite le Pape et donne la preuve qu'il ne cherchera pas à manipuler la visite de Jean-Paul II sur le plan politique.

Le 20 octobre dernier des sources catholiques irakiennes avaient confirmé que Saddam Hussein n'avait pas encore envoyé d'invitation officielle à Rome. Le journal officiel irakien "al-Qadissiya" a cependant déclaré le 21 octobre que les autorités avaient commencé des travaux de rénovation de la "maison du Prophète Abraham à Ur".

Pour plus d'informations :
Agence Zénit

29.10 - Jeanne d'Arc, un western qui ignore la sainteté.

Luc Besson est, sans aucun doute un grand cinéaste. Mais à vouloir trop "américaniser" Jeanne d'Arc, à vouloir la rendre toute humaine dans sa féminité et sa fougue, il a créé un film haut en couleur, sauf dans la représentation de l'aventure mystique qui fut la réalité profonde de la vie de sainte Jeanne d'Arc.

Milla Jovovich est impressionnante pour incarner cette Jeanne qui est soeur des marginaux et des solitaires. Elle vibre, mais elle ne réussit pas à rendre sensible le mystère de son aventure, avec ses cheveux à la garçonne, sa silhouette androgyne, son teint pâle et fiévreux, sa voix tremblante parfois jusqu'à l'hystérie, son corps exalté et jamais en repos. 

Les scènes de bataille sont très belles, le spectacle superbe.  Mais il frôle le grotesque dans la représentation du surnaturel et du spirituel. Quand elle entend ses voix, c'est avec tout l'attirail du cinéma fantastique.

Les western et les films d'horreur à l'américaine ne sont pas dans la note. Il y a même un contresens culturel. La fin du film est décevante.  Luc Besson bouscule le récit du procès, puis ne montre qu'une Jeanne forcée d'enfiler des habits d'homme. Nous ne retrouvons pas cette jeune femme de 19 ans qui gravit les derniers moments de son ascension mystique, terrorisée, conduite au supplice. Nous ne retrouvons pas le visage de la martyre qui accède à la délivrance. Juste de brefs plans du bûcher, une Jeanne la conscience en paix, un corps vite carbonisé.

Un peu court, sur ce qui était l'essentiel, Jeanne une sainte. Un peu trop court même pour être l'écho d'une telle vie donnée à un idéal et à Dieu.

Pour plus d'informations : Infocatho.

29.10 - Arménie : Le nouveau catholicos arménien.

445 délégués représentant tous les diocèses d'Arménie et de la "diaspora" arménienne dans le monde, ont pris part à l'élection du nouveau patriarche catholicos, qui s'est déroulée au Saint-Siège d'Etchmiadzin, près de la capitale Erevan, pour succéder au patriarche Karekine I, récemment décédé.

Le nouveau catholicos, qui est âgé de 48 ans, est tout autant un homme d'action que de haute spiritualité. Il a une grande connaissance des communautés de la « diaspora arménienne » puisqu’il a fait ses études théologiques à Vienne et a exercé un premier ministère pastoral en Allemagne. Après la chûte du régime prosoviétique, il a déployé une grande énergie pour la reconstruction spirituelle et matérielle de son pays, récupérant les centres de jeunesse jusque là gérés par les Komsomol et créant, en plus du séminaire patriarcal d’Etchmiadzin, un nouveau grand séminaire au bord du Lac Sevan.

Pour plus d’informations :
Service Orthodoxe de Presse

29.10 - Clôture de la rencontre interreligieuse

Après avoir prié dans divers sanctuaires, les participants de la rencontre interreligieuse se sont retrouvés le jeudi 28 octobre en fin d'après-midi, sur la place saint Pierrede Rome, entourés de 50.000 pèlerins, et ils furent accueillis par le Pape Jean-Paul II.

Avant de s'y rassembler, ils avaient prié dans des lieux différents, situés non loin du Vatican, chacun selon sa tradition. Les chrétiens pour leur part, s'étaient retrouvés dans une église paroissiale, pour une prière commune, accompagnée par une chorale catholique et une chorale orthodoxe et présidée par le cardinal Edward Idris Cassidy, président du Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, par Mgr Damaskinos, représentant du Patriarche oecuménique de Constantinople, et par Mgr David Smith, évêque anglican de Grande- Bretagne. L'échange d'un baiser de paix a marqué le sommet de cette prière.

Les musulmans s'étaient retrouvés dans des locaux de Radio Vatican tandis que les deux zoroastriens présents chantaient autour d'un feu, dans la cour d'un édifice attenant à la Place Saint-Pierre.

Puis les participants se sont dirigés en procession vers la place Saint-Pierre, applaudis à leur passage par les touristes. Ils se sont alors assis côte à côte, autour de Jean Paul II. "Cette Assemblée est bien plus qu'un simple lever de rideau au programme du Jubilé", a dit alors le cardinal Etchegaray. "Elle en constitue comme le premier acte en provoquant l'Eglise à approfondir le sens de sa présence et de sa mission au sein de la caravane humaine où la pluralité des religions s'impose comme un fait et encore plus comme un mystère, le mystère divin de l'histoire du salut de l'humanité".

Pendant la cérémonie, des témoins se sont succédés pour faire part de leurs expériences personnelles de dialogue interreligieux. Parmi eux sont intervenus le grand rabbin de France, Samuel Sirat, Usha Mehta, une Indienne disciple de Gandhi, et l'imam Warth Deen Mohammed, président de la mission musulmane américaine. "Vous pouvez compter tous les musulmans ici présents parmi vos admirateurs" a assuré ce dernier à Jean Paul II, avant qu'un moment de silence ne soit observé.

Au moment où la nuit tombait, la Place Saint-Pierre était éclairée par les bougies que tenaient toutes les personnes présentes, y compris Jean Paul II, qui a alors prononcé son discours de conclusion, tandis que cinq torches allumées représentaient les religions des cinq continents.

"Les chefs religieux doivent clairement montrer, a-t-il dit, qu'ils s'engagent à promouvoir la paix, précisément à cause de leur croyance religieuse ...Notre espérance ne vient pas seulement des capacités du coeur et de l'esprit humain. Mais elle a une dimension divine qu'il est juste de reonnaître. Ceux d'entre nous qui sont chrétiens croient que cette espérance est un don du Saint-Esprit qui nous appelle à élargir nos horizons... L'Esprit-Saint nous appelle à l'unité de toute la famille humaine."


Les textes sont disponibles en intégral au
Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux.

28.10 - La rencontre interreligieuse à Assise.

150 des 230 participants à l'Assemblée interreligieuse, commencée à Rome le 24 octobre, se sont retrouvés à Assise, le mardi 26 octobre, treize ans jour pour jour après la rencontre de prière pour la paix des différentes religions, organisée à l'initiative de Jean-Paul II, le 27 octobre 1986.

Arrivés à Assise dans la matinée, ils ont été accueillis dans la basilique inférieure entièrement rénovée depuis le tremblement de terre d’octobre 1997. Habillés de leurs costumes traditionnels et arrivant en file indienne, ils ont été également applaudis par les quelques touristes présents devant l'édifice.

Le cardinal Francis Arinze a alors introduit cette journée de "pèlerinage". "Nous ne sommes pas là pour parler mais pour réfléchir et prier". Un franciscain français, le P. Jeusset, a rappelé l'essentiel de la spiritualité de Saint François, en soulignant son ouverture aux autres religions. "Saint François n'a pas su détruire les différences entre les religions, mais les murs qui sont entre elles".

En fin de matinée, les participants se sont recueilli pour un moment de silence et de prière auprès de la tombe de Saint François. Dans l'après-midi, ils ont visité les différents sanctuaires d'Assise.

Pour plus d’informations :
Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux.

29.10 - L'O.M.C. inquiète les "Caritas"

Du 30 novembre au 3 décembre prochains, l'Organisation Mondiale du Commerce va se réunir à Seattle, aux Etats-Unis, pour une difficile négociation sur le libre-échange. Lors de leur réunion à Lausanne, les "Caritas", à l'initiative des organisations suisses, ont souligné le risque de voir les pays pauvres être les absents et les perdants de ces négociations.

Précédant ce sommet mondial, une rencontre ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) a débuté le 25 octobre à Lausanne. Quelques pays en développement y étaient présents, mais, en fait, ils font partie des plus développés d'entre eux, tels que le Brésil, le Mexique, l'Inde, l'Afrique du Sud, et l'Egypte, ainsi que les "tigres" asiatiques.

Or, sur les 134 pays membres de l'OMC, près de 3/4 sont des pays pauvres. Cinq ans après la création de l'OMC, rien ne permet d'affirmer que de nouvelles négociations, telles que celles portant sur les investissements, tant réclamées par la Suisse et l'Union européenne, vont améliorer, le sort des populations défavorisées du Sud. Aucune évaluation détaillée n'a été entreprise pour connaître les conséquences économiques et sociales de la libéralisation commerciale sur les pays en développement.

"Caritas" et les œuvres suisses d'entraide regrettent que les pays représentées soient comme toujours les mêmes, c'est-à-dire les plus influents du point de vue commercial et économique. Une fois de plus, le risque est grand de voir les pays pauvres être les absents lors des négociations à l'OMC et les perdants dans les échanges commerciaux.

Selon la CNUCED (Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement), les pays riches ont davantage augmenté leurs exportations que les pays pauvres. Alors que les 48 pays les moins avancés représentent plus de 10% de la population mondiale, ils participent pour moins de 1% au commerce mondial.

Pour plus d'informations : Agence
KIPA

29.10 - Des acariens dans les moquettes.

Interrogé par l'agence Fides, la cardinal Ratzinger, préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, évoquant le récent Synode pour l'Europe, a souhaité que les évêques accentuent davantage la "redécouverte du sacré" pour éviter le pragmatisme et l'activisme.
Le cardinal Baum et le cardinal Schotte émettent des points de vue tout proches.

"Dans ce Synode, la tentation la plus grande était de se réfugier dans des problèmes pratiques (l’immigration, l’économie, les problèmes sociaux), tous importants et vrais."(autant de problèmes que le Pape a pourtant largement évoqué dans son message final). 

Le cardinal nuance ..."Nous parlons certes avec une certaine compétence morale ou éthique de tous ces problèmes ; mais c’est là seulement une partie de la compétence. En revanche, nous avons mis en lumière autant qu’on a pu, le Message du Christ, qui donne sa légitimité à l’Eglise et donne une Mission unique à l’Eglise."

..."Pour moi, il me semble naturel que les Evêques, qui sont Pasteurs, veuillent avoir un résultat concret, des programmes à réaliser, des impératifs pastoraux. C’est ainsi que l’on sous-estime l’autre élément du don accordé, tous ces aspects de l’être où nous recevons en percevant avec tous nos sens, et non pas seulement avec la raison. Toutefois, il me semble que les points concernant la liturgie et la redécouverte du sacré soient sur cette ligne. Il ne s’agit pas seulement de faire, mais de vivre le Mystère. Peut-être faudrait-il insister sur ces aspects pour ne pas réduire le christianisme à un pragmatisme et à un activisme".

Le cardinal William Baum, de la Pénitencerie Apostolique, avait invité les évêques, dans une communication écrite, a faire " un examen approfondi de nos consciences et spécialement par rapport à l'exercice de notre ministère. On affirme souvent qu'on a constaté une perte du sens du péché et une conséquente diminution de l'approche au Sacrement de la Pénitence. Ce problème a été abordé au cours d'une précédente Assemblée Synodale, et des propositions avaient été soumises au Saint-Père. L'exhortation apostolique post-synodale "Reconciliatio et Paenitentia" avait offert une réponse à l'appel et aux propositions des Pères synodaux."

Et le cardinal Baum dit clairement aux évêques son regret et leur donne une recommandation : "Ce splendide document n'a pas reçu l'accueil qu'il aurait mérité. Notre présente Assemblée devrait prendre l'exhortation du Saint-Père comme phare pour la guider. Pour conclure, le Saint-Père a observé récemment que pour être un bon confesseur, il faut être un bon pénitent - une recommandation que nous, les Evêques, devons prendre à coeur."

Interrogé également par l'Agence Fides, le cardinal Schotte, secrétaire général du Synode des évêques, a évoqué, à mots couverts la proposition faite par un autre cardinal pour un autre type d'assemblée.

"Comment peut-on dire qu’un Organisme qui a eu seulement 16 Assemblées est une structure obsolète ? Nous sommes au contraire dans l’expérimentation, pour progresser dans la collégialité. Et la collégialité au plan universel doit être trouvée par le Synode, parce qu’il est l’unique structure universelle. Dire que le Synode est obsolète ne peut venir que de personnes qui appliquent à l’Eglise les modèles de la société civile."

Voilà qui est clairement exprimé par trois hauts permanents des Bureaux romains et de leurs moquettes. Les évêques résidentiels sont trop près du "faire" et de l'activisme dans les réalités pastorales, pour accueillir les exhortations romaines et pour éviter les modèles de la société civile.

Pour ces textes : Agence
Fides

29.10 -$1.500.000 pour une chaire de missiologie

L'Eglise méthodiste unie (UMC) vient de faire parvenir un don de 1.500.000 dollars pour financer une chaire de missiologie à l’Institut oecuménique de Bossey en Suisse

"Par ce don, nous voulons exprimer notre engagement à continuer à répondre aux besoins des Eglises dans le domaine de la formation des cadres grâce aux programmes de l'Institut." Chaque année, en effet, le centre universitaire de Bossey qui dépend du Conseil œcuménique des Eglises accueille des étudiants des Eglises chrétiennes, venus d'une quarantaine de pays. En 1999, l'Institut a établi un plan qui prévoit d'affecter de nouveaux fonds à des chaires d'enseignement et à des bourses d'étude pour un montant de 6 millions de dollars. Le don de l'Eglise méthodiste est donc le bien-venu.

Pour plus d'informations : Agence
ENI

29.10 - Pie XII, un texte "secret" connu depuis 35 ans !

Le 20 octobre, le correspondant de l'agence de presse italienne ANSA publiait une information que se voulait "une première", venant de Washington Cette information affirmait que "selon un document jusqu'alors tenu secret, le pape Pacelli avait dit confidentiellement à un diplomate des Etats-Unis qu'il considérait exagérées les nouvelles des atrocités nazies contre les juifs". Ce "document secret" est en fait connu depuis plus de 35 ans, et ne dit pas cela.

Ce document qui a été publié en 1964, puis en 1986, fait état d’un rapport rédigé par l'ambassadeur des Etats-Unis près le Saint-Siège, Harold Tittmann, après une audience de 40 minutes qu'il avait eue avec le pape Pie XII le 30 décembre 1942. "Dans la conversation, Pie XII avait manifesté sa surprise lorsque Tittmann lui a fait observer que son message de Noël - dans lequel Pacelli condamnait les nazis - n'avait pas satisfait l'opinion publique".

Or, dans ce message radio de Noël 1942, le pape avait critiqué "l'assassinat de personnes à cause de leur race et de leur nationalité », Ces paroles, qui furent parfaitement comprises par les nazis, étaient insuffisantes pour les USA qui voulaient une campagne de propagande plus intensive contre les nazis, sans que soient dénoncées dans le même temps les atrocités soviétiques, alors alliés des USA.

Ce qui n'était pas du goût de l’ambassadeur Tittmann. "Pie XII gardait son indépendance de jugement et continuait à faire tout son possible pour sauver les juifs de l'Holocauste", a précisé le P. Blet, historien de Pie XII à l'agence catholique Zenit. Le P. jésuite a souligné que cette campagne diffamatoire n’est pas sans arrière-pensée contre l’Eglise.

Pour plus d’informations : Agence
Zenit

29.10 - Eglise : Timides petits pas.

Les deux experts récemment nommées par le Pape Jean-Paul II qui souhaite donner un rôle important à cette commission de sciences historiques, à l'approche du Jubilé, sont deux femmes.

Pour la première fois deux femmes, professeurs universitaires, vont être membres d'un organe de la Curie romaine, en l'occurence la Commission Pontificale des Sciences Historiques, présidée par Mgr Victor Saxer.

Madame Elena Cavalcanti est professeur de littérature chrétienne à l'Université de Rome III et madame Giulia Gasparro Sfameni, professeur d'histoire des religions à l'Université de Messine. Elles viendront se joindre aux neuf autres membres de la commission scientifique , dont le professeur André Vauchez et le chanoine Charles Munier.

Pour plus d'informations : e-mail : vati065@scientor.va.

29.10 - Vers le Synode général d'octobre 2000

Le cardinal Danneels et le cardinal Martini sont proches l'un de l'autre. Le premier attend le Synode prévu en octobre 2000 comme "la moins mauvaise méthode de collégialité", là où le second attend que "les grandes décisions de l'Eglise soient prises selon une méthode plus collégiale... il a vraiment pointé un problème important."

Dans un entretien rapporté par Jean-Marie Guénois, un journaliste du quotidien catholique français "La Croix", le cardinal Godfried Danneels a repris quelques-uns des thèmes du récent Synode des évêques pour l'Europe.

Nous relevons, entre autres, cette question :"Le cardinal Martini a demandé que les grandes décisions de l'Eglise soient prises selon une méthode plus collégiale", à laquelle il répond :

"On a dit qu'il a demandé un nouveau concile, mais il n'a jamais prononcé le mot "concile". Je trouve qu'il a vraiment pointé un problème important qui fait que certaines questions dans l'Eglise devraient être traitées collégialement... Je ne vois pas aujourd'hui la nécessité de convoquer un concile, ni d'ailleurs la possibilité de le faire. On ne tient jamais un concile sur deux ou trois points précis, mais sur une sorte de "checj-up" de l'Eglise. Et puis, il faut bien le préparer. Selon moi le Synode est la moins mauvaise méthode de collégialité."

26.10 - La prudence du Synode pour l'Europe

Les propositions finales du Synode des évêques pour l'Europe ne comportent pas de propositions de réformes significatives. Il semble que ce n'était pas le moment de les formuler à la veille du Jubilé et à ce stade du pontificat de Jean-Paul II. Les évêques réunis "ont voulu faire preuve d'un réalisme chrétien, c'est-à-dire optimiste" selon l'expression du cardinal Tettamanzi de Gênes.

"La priorité dans l'Europe d'aujourd'hui n'est pas tant de baptiser les convertis que de convertir les baptisés." Il est vrai qu'il n'y a pas été fait état, sur le fond, du problème de la place dans la vie ecclésiale, de la question des divorcés-remariés sous l'angle de leur accueil dans l'Eglise, de l'ordination sacerdotale d'hommes mariés.

On peut attribuer cette prudence aux oppositions fermes des membres de la Curie pontificale à toute discussion sur ces sujets controversés. C'est le point de vue de l'archevêque d'Edimbourg, Mgr Keith O'Brien;On peut aussi bien affirmer qu'il y a eu un consensus très large sur la nécessité d'un approfondissement de la foi plutôt que sur des modifications des structures ecclésiales.

En privé, nombreux ont été les évêques du Synode qui ont formulé des critiques sur le fonctionnement trop rigide de cette assemblée. Mais tous considéraient que le moment n'était pas à proposer des modifications fondamentales à ce stade du pontificat de Jean-Paul II et à la veille du Grand Jubilé.

Le cardinal Tettamanzi peut écarter par une boutade"le rêve" du cardinal Martini, archevêque de Milan, il n'en reste pas moins que ce rêve a eu, sinon un écho immédiat en raison de l'inattendu de la proposition, du moins un retentissement profond qui devrait déboucher sur l'assemblée du Synode d'octobre 2000 qui réunira tous les continents et aura pour thème "La mission des évêques". La question de la collégialité devrait y être prioritaire.

26.10 : Les religions, chemins mystérieux tracés par Dieu.

Ils sont 230 délégués de plus de 20 religions différentes à participer actuellement à l'Assemblée interreligieuse qui se tient au Vatican du 25 au 28 octobre 1999, à l'initiative du Comité central pour le Grand Jubilé, présidé par le cardinal Roger Etchegaray. Pauvreté, inflation, distance de plus en plus grande entre riches et pauvres, sida, terrorisme, corruption et extrémisme religieux, sont quelques-uns des thèmes qui y seront abordés.

Laisser volontairement de côté, faute de temps, toute discussion spéculative aussi enrichissante soit-elle, notamment dans l'ordre théologique, la rencontre est centrée sur la manière dont les traditions religieuses peuvent collaborer afin de contribuer ensemble à résoudre les grands problèmes du monde contemporain. "Il est urgent et nécessaire de nous limiter à réfléchir sur l'action que nous devrions entreprendre face à certains problèmes ou défis pressants dans notre monde", a souligné le 25 octobre le cardinal Francis Arinze, en ouvrant les travaux.

Les sujets à l'ordre du jour ont été présentés aux participants par la présidente de l'Union catholique internationale de la Presse (UCIP), Theresa Ee-Chooi, laïque catholique du diocèse de Kuala Lumpur en Malaisie. Celle-ci a insisté sur les questions de santé et de pauvreté, de globalisation, du respect de l'environnement et du matérialisme, de l'amour des autres, sur la méditation et la prière.

Le métropolite Damaskinos a lu le message du Patriarche oeuménique Batholomée I : "Le domaine des religions n’est pas celui de la violence, mais de la persuasion. Pour chacune, la prézentation de son enseignement doit s’adresser à la conscience libre sans être influencée par la peur."

Pour le grand rabbin de Rome : "Le Jubilé dans l’Ecriture Sainte est l’occasion de proclamer la liberté à tous les habitants de la terre. Et la liberté signifie paix, harmonie et respect réciproque."

Le grand imam de l'Université Al Azhar Al-Sharif, du Caire a déclaré : "Les religions monothéistes et leurs préceptes sacrés représentent la forteresse vers laquelle se tournent les victimes pour les défendre et rendre tous droits violés aux possesseurs légitimes... L’islam a opté pour le dialogue comme une langue essentielle entre musulmans et non musulmans afin de permettre à tous d’atteindre le bonheur et le bien-être."

D’un responsable bouddhiste : "La seule manière de restreindre l’avidité humaine est de renforcer la collaboration entre les religions car toutes viennent de la même source divine, toutes sont un don de Dieu."

Le cardinal Etchegaray : "Cette fraternelle rencontre voudrait rappeler à la face du monde que Dieu seul est saint et que tous les hommes, selon les chemins mystérieux tracés par Dieu, sont appelés à la sainteté purificatrice et unificatrice".

Pour plus d’informations :
Salle de presse du Vatican

25.10 - France : Les assises du Protestantisme français

Les Assises de la Fédération Protestante de France s'ouvrent le vendredi 29 octobre pour durer trois jours. Elles ont pour thème "Une espérance à vivre, une société à construire - Spiritualité et citoyenneté."

Elles réuniront les représentants des Eglises et des Institutions qui forment la Fédération. Les carrefours et les ateliers déclineront cette problématique en termes religieux, politiques, économiques. Mais ils tiendront compte aussi du nécessaire "oecuménisme intra-protestant" d'une FPF qui compte quinze Eglises membres, dix-sept Eglises associées, et treize institutions rattachées.

Mais là ne sera pas l'essentiel, sans aucun doute. Le programme de ces journées se veut être une fête de communion.

Pour plus d'informations :
Fédération Protestante de France

26.10 - Argentine : La Terre Sainte à Buenos Aires

Faute de pouvoir se rendre en Terre Sainte pour le Jubilé 2000, les Argentins pourront visiter le "Pays de Jésus, dans un parc de près de 5 hectares qui en sera la réplique exacte à Buenos Aires même. Bethléem, par exemple, comportera plus de 120 personnages tandis que les visiteurs une grotte naturelle seront invités à un voyage virtuel où ils découvriront toutes les formes de la vie à l'époque du Christ.

Conçu sous les auspices du ministère de la Culture et du Tourisme par l'historien Fernando Pugliese, le parc ouvrira le 20 décembre au terme de cinq années de travaux et sera inauguré par Mgr Jorge Bergogli, archevêque de Buenos Aires.

Cette réalisation est une véritable catéchèse parce qu'elle est caractérisée par le climat religieux qui s'en dégage. Le P. Marco qui avait la responsabilité de superviser l'ensemble de ce projet dans tous ses détails déclare qu'ainsi "les visiteurs peuvent y retrouver le cadre où Jésus a vécu son message d'amour de Dieu en notre histoire."

La scénographie des sites des miracles, de la dernière Cène, de la Passion, de la Résurrection, entend respecter le mystère du salut qu'ils évoquent d'une manière visible.

Pour plus d'informations : Agence ACI

25.10 - Nigéria : Décision inquiétante et dangereuse.

A partir du 25 octobre, la "sharia", la loi islamique, qui vient d’être introduite dans le code pénal de l'État du Zamfara, au nord du Nigéria, sera progressivement mise en application. La décision a été prise il y a un mois par l'Assemblée de cet Etat à majorité musulmane. Dans le sud du pays les chrétiens sont majoritaires.

Le gouverneur a annoncé que des fonctionnaires se rendraient en Arabie Saoudite et au Soudan pour étudier l'application de la "sharia" dans les tribunaux, mais il a tenu à préciser que ce code ne serait pas appliqué aux chrétiens. De nombreux mouvements chrétiens de la région, ont protesté contre l'introduction de la loi. L'archevêque catholique de Abuja, Mgr John Olufemi Onaiyekan, a lancé un appel au président nigérien Olusegun Obasanjo lui demandant de déclarer anticonstitutionnelle l'adoption de la "sharia". De son côté, le président de l'Association Chrétienne du Nigéria, le pasteur méthodiste Sunday Mbang, a déclaré que l'introduction de la loi islamique était préoccupante et pourrait conduire à une "période dangereuse" pour la jeune démocratie nigériane.

La « Sharia » prévoit en effet la séparation entre les hommes et les femmes (sauf pour les personnes mariées et les parents proches), et des châtiments corporels sévères pour les délits d'adultère, la prostitution allant jusqu'à l’amputation des mains en cas de vol.

Pour plus d’informations : Agence
MISNA



Mise à jour du 23.10

22.10 - Rencontre du Pape et des patriarches orthodoxes.

L'agence catholique autrichienne Kathpress se fait l'écho des rumeurs qui ont circulé à Vienne (Autriche) en marge de la visite du Patriarche Bartholomée I, selon lesquelles il n'est pas invraisemblable que les Patriarches des Eglises orthodoxes rencontrent le Pape, Patriarche d'Occident, durant l'année 2000.

Le choix de la date et du lieu de la rencontre entre le pape et les patriarches orthodoxes reste ouvert pour cet événement historique, dont la probabilité apparaît comme très grande. L'information de "source autorisée" donnée en marge de la visite à Vienne du patriarche œcuménique de Constantinople, reflète l’amélioration du climat entre Rome et l'Orthodoxie après une dizaine d'années de tensions.

Le Pape Jean Paul II a maintes fois exprimé son désir d'une rencontre avec les responsables orthodoxes à l'occasion de la célébration du Jubilé de l'an 2000. A Vienne, d'autre part, on confirme la disponibilité des Patriarches orthodoxes vis-à-vis de cette rencontre. Ils ont donné leur accord au patriarche Bartholomée pour des négociations en ce sens.

Plusieurs hypothèses sont possibles. Les patriarches orthodoxes sont attendus le 7 janvier 2000 à Bethléem pour la célébration de la Nativité. Le Vatican prévoit en janvier une rencontre œcuménique à l'occasion de l'ouverture de la Porte Sainte de la basilique de St-Paul-hors-les-murs à Rome. Les Patriarches orthodoxes pourraient inviter l Pape à Bethléem ou à l'inverse que le Pape les invite à Rome ou encore en tout autre lieu. D'après les informations qui circulent à Vienne, cette décision serait connue prochainement.

22.10 - Aspects décevants du récent Synode.

Mgr. O'Brien, archevêque d'Edimbourg en Ecosse, déplore que les membres des services du Vatican, Cardinaux et évêques, présents au Synode pour l'Europe, aient bloqué, et même écarté du document final, les sujets controversés abordés durant les Assemblées Générales ou les carrefours linguistiques. Le cardinal Danneels, archevêque de Bruxelles, rejoint l'évêque écossais.

Dans son entretien avec l'agence catholique américaine CNS, repris par l'agence catholique allemande KNA, Mgr O'Brien utilise même des termes très durs. "Il y a un lobby d'opposition, si ce mot n'est pas trop fort, formé par les évêques de la Curie".

Pour le cardinal Danneels, le travail sur les propositions a été assez frustrants. Il note également une "assez grande différence entre les Eglises de l'Est et de l'Ouest. C'est tout de même un autre monde."

Il est vrai que le "rêve" du cardinal Martini, archevêque de Milan, avait trouvé un grand écho auprès de ses collègues d'Europe Occidentale et qu'il fut contré sèchement par un évêque de Pologne. Ce qui fait dire, toujours au cardinal Danneels :"Ces questions controversées pourraient cependant être à l'ordre du jours l'an prochain, lors du synode universel."

22.10 - Canada - La transplantation d'organes.

L'archevêque de Vancouver, Mgr Adam Exner, président de l'Organisme catholique pour la vie et la famille (OCVF), a fait parvenir un message de félicitations au Ministre canadien de la Santé, pour la création d'un Conseil national pour la transplantation d'organes.

"Monsieur le Ministre,
L'Organisme catholique pour la vie et la famille (OCVF) voudrait vous exprimer ainsi qu'à vos collègues provinciaux, sa satisfaction pour l'entente à laquelle vous êtes parvenus concernant la mise sur pied d'un Conseil national sur la transplantation d'organes afin de bonifier le geste que constitue le décision du don d'organes dans notre pays.

Notre organisme est consacré à la promotion du respect et de la dignité de l'être humain. Nous appuyons fortement le don d'organes parce qu'il est un moyen privilégié de donner vie et santé aux autres et qu'il est l'expression d'une solidarité envers celles et ceux qui sont dans la souffrance à cause d'un tel besoin.

Nous sommes heureux de constater dans les médias, que ce nouveau Conseil comprendrait des éthiciens et des membres de la population. Quoique nous soutenions vigoureusement le principe du don d'organes, il y a de nombreuses questions au niveau éthique qui nécessitent un travail de réflexion important telles que : les critères qui détermineront les receveurs, la définition du moment de la mort ou encore les conditions requises pour constituer ce que sera un consentement éclairé. De plus, l'établissement des normes éthiques et celles de la sécurité concernant la pratique de la xénotransplantation requiert, à notre avis, une étude en profondeur.

Comme organisme concerné par la famille, nous avons l'intention de créer un document de vulgarisation populaire qui soulignera, entre autres, l'importance de discuter ce sujet en famille avant d'avoir à envisager un problème de maladie grave. Nous espérons également que le Gouvernement investira dans l'éducation du public sur cet enjeu vital.

Nous demeurons très intéressés à connaître les nouveaux développements concernant ce nouveau Conseil. Notre organisme demeure à votre disposition et vous offre sa collaboration."

22.10 - U.S.A. - Mère Angelica étend son réseau T.V

La chaîne de télévision et de radio catholique ETWN de la célèbre Mère Angélica vient de créer, à l'intention des "hispanophones" de Californie, un émetteur T.V. en langue espagnole un émetteur de RCM (Radio Catolica Mundial) sur 100.9 Mhz pour l'Impérial Valley (la Vallée impériale) et le sud de la Californie.


La Californie compte 32.000.000 habitants dont 37 % sont anglophones et 40% sont hispanophones. La zone des nouveaux de Mère Angélica émetteurs recouvre une grande partie du diocèse de San Diego. Elle est caractérisée par une importante population originaire du Mexique. Imperial Valley en compte 143.000, et la région frontalière de Mexicali : 580.000.

Ces émetteurs transmettent leur programme de 7 heures du soir (19h00) à 6h 00 du matin, les activités et le travail ne facilitent pas l'écoute dans la journée.

22.10 - U.S.A. : Grave violation des droits de l'homme.

Dans l'Etat du Texas où vivent déjà 2.980.000 "latinos", l’évêque de Dallas, Mgr Charles Grahmann qualifie la politique d'immigration des Etats-Unis d'atteinte aux droits de l'homme. Il dénonce en effet "l'intense campagne d'arrestations et de déportations massives", visant des milliers de Mexicains à la recherche de meilleures conditions de vie.

Depuis plusieurs années, le diocèse de Dallas (544.000 catholiques) vient en aide aux immigrés afin qu'ils obtiennent leur "carte verte", la "green card", qui donne le droit de résider et de travailler dans le pays. Dans son ensemble, l'Eglise catholique des Etats-Unis exerce une pression sur le gouvernement du président Clinton afin qu'il se montre plus ouvert vis-àvis de l'émigration.

Interrogé à l'occasion du IIème Congrès "Nouvelle Evangélisation 2000" tenu dans la ville mexicaine de Cuautitlan, Mgr Grahmann a souligné que presque tous les diocèses américains ont un service d'orientation et d'aide légale pour ceux dont les papiers ne sont pas en règle afin de les aider dans leurs démarches pour pouvoir travailler dans le pays. Certaines années, cela représente plus de 100.000 clandestins pour son seul diocèse.

22.10 - Suisse : Le dimanche des migrants

Organisé depuis près de 30 ans par la Commission catholique suisse pour les migrants (SKAF), de la Conférence suisse des évêques (CES). le "dimanche des migrants"est l'occasion, pour les catholiques suisses, de marquer leur solidarité, en particulier, envers les 800.000 étrangers catholiques travaillant en Suisse.

Le thème de cette année ("Nombreux les peuples - un seul Dieu et Père") entend rappeler que, malgré leurs diversités, les peuples de l'Eglise forment ensemble une seule et même famille.

"Ces dernière décennies, écrivent les évêques, ce sont les étrangers eux-mêmes qui sont venus de leurs pays vers nous. L'immigration a modifié non seulement notre société, mais aussi l'Eglise de chez nous, qui présente aujourd'hui de ce fait un visage différent. Des hommes d'autres pays et d'autres cultures, baptisés comme nous et professant la même foi, sont devenus nos proches".

"Dans un pays qui représente pour eux l'étranger, ils désirent pouvoir garder leur manière d'exprimer leur foi. Ainsi l'universalité de l'Eglise est devenue plus perceptible qu'autrefois dans nos paroisses".

"Notre Eglise affirme donc que tous les baptisés, quelle que soit leur provenance, sont ses membres. Unité dans la foi n'est pourtant pas synonyme d'uniformité. L'unité respecte la diversité qui est aussi sa richesse. L'unité de l'Eglise se fonde dans le baptême et la profession de foi commune en un Dieu Père de tous les hommes et de tous les peuples... Le thème n'est pas qu'un simple slogan, mais bien une invitation à tous à vivre l'unité de l'Eglise dans le concret et sa diversité.

La pastorale des 800.000 immigrants catholiques est assurée en 18 langues, par 177 prêtres, 2 diacres et 25 assistants pastoraux. La SKAF apporte aussi une attention particulière aux immigrants d'autres religions, en particulier les 300.000 musulmans. Un groupe de travail se penche sur leurs préoccupations et cherche des voies de dialogue.

22.10 - Allemagne : Un président de l'Eglise luthérienne.

Un nouveau président de l'Union des Eglises luthériennes d'Allemagne (VELKD). a été élu, le lundi 18 octobre, en la personne de l'évêque luthérien du Schleswig-Holstein l'évêque Hans Christian Knuth. Le nouveau responsable a critiqué les récentes déclaration du Pape sur la question des indulgences, lors du synode réuni à Braunschweig.


Hans Knuth passe pour être l'un des meilleurs spécialistes de Luther auquel il a consacré de nombreuses publications. Pour lui les déclarations de Jean Paul II ne correspondent pas à l'accord sur la doctrine de la justification signé entre catholiques et luthériens. Le Pape reste dans la droite ligne des déclarations du pape Boniface VIII lors de la première année jubilaire en 1300.

22.10 - Guyane : Cayenne sent son coeur battre.

Après huit mois de travaux, les cloches de la cathédrale de Cayenne sonnent à nouveau. Elles rythmaient les journées, les dimanches et les fêtes. Cayenne sent à nouveau battre son coeur.

La restauration du clocher de la cathédrale de Cayenne est terminée et son inauguration a eu lieu dimanche dernier. Les Cayennais et les Guyanais retrouvent la croix dorée qui surplombe le clocher qui lui donnait toute sa caactéristique d'origine, à savoir un terrasson ouvert laissant apparaître une petite cloche, celle qui servait autrefois pour donner le signal des sinistres ou des accidents. Dans la tour inférieure du clocher, les habitants retrouvent les battements des cinq autres cloches qui sonnent les heures du jour et, à la volée, annonçent les offices liturgiques, carillonnent les fêtes, les grands événements joyeux de la vie et, pour chacun, égrenent la tristesse et l'espérance à l'heure de la mort.

Mise à jour du 20.10

20.10 - Une commission judéo-chrétienne sur Pie XII

Après la défense récente de l'oeuvre de Pie XII en faveur des Juifs durant la deuxième guerre mondiale, appuyée et étayée par la publication des 12 volumes qui sont une synthèse scientifique sur les activités du Saint-Siège durant la deuxième Guerre mondiale, un autre pas a été accompli le mercredi 19 octobre sur la voie du dialogue avec les Juifs.

Une commission mixte de spécialistes, archivistes et historiens du Saint-Siège et de Juifs examinera encore une fois le matériel déjà contenu dans les 12 volumes, de façon à surmonter "n'importe quelle question ou différence qui existent actuellement ou qui pourraient surgir" dans l'interprétation des actes relatifs à l'Holocauste et à l'action accomplie par le Saint-Siège à l'égard du nazisme et des persécutions contre les Juifs.

La décision de créer cette commission est le fruit d'un accord conclu par le Comité international juif pour les relations interreligieuses, présidé par Seymor Reich, et par la Commission Pontificale pour les relations avec les Juifs, représentée par le cardinal Edward Cassidy.

20.10 - France : Le P. Gutteriez devient dominicain

Prêtre du diocèse de Lima au Pérou, le théologien péruvien Gustavo Gutierrez, qui est l'un des pères de la "théologie de la libération", entre dans l'Ordre des dominicains à Paris, comme postulant.

Le curé du Rimac, un quartier populaire de Lima , avait connu bien des difficultés avec les instances vaticanes à la suite des critiques d'une partie de l'épiscopat sud-américain qui le jugeait trop "progressiste" voire marxiste.

Le P. Gutteriez est déjà à Paris selon le Père Provincial des Dominicains du Pérou. Du côté de la Province des dominicains, à Paris, on se refuse à commenter la nouvelle par respect du Père Gutierrez comme pour tout autre postulant. Ainsi le P. Gutierrez ne dépendra non plus d'un évêque diocésain, mais du Provincial et du Supérieur général de l'Ordre des dominicains. Ce qui pourrait changer pas mal de choses à l'avenir dans les travaux du "père de la théologie de la libération" qui dirigeait l'Institut Bartolomé de las Casas, à Lima. Il porte d'ailleurs une grande admiration à ce dominicain du XVIe siècle qui fut un grand défenseur des peuples indiens lors de l'invasion espagnole et auquel il a consacré de nombreux travaux, écrits, et recherches.

.20.10 - U.S.A. - Comme en Allemagne

L'archidiocèse de Washington vient de décider de retirer son soutien financier à un centre d'aide aux mères de familles nombreuses dont certaines souhaitaient se faire avorter, en raison de leur situation de pauvreté ou d'abandon.

Initiative privée, animée par des laïcs et quelques religieuses, le "Pregnancy Aid Center" a pour but de soutenir les familles nombreuses qui sont souvent parmi les plus pauvres. Pour elles, une nouvelle naissance pose souvent bien des problèmes, et le Centre les aide tant matériellement que moralement et spirituellement.

Jusqu'à ce jour, il vit d'une part du soutien financier du diocèse et d'autre part de plusieurs "sponsors". Il continuera sans aucun doute ses activités, mais se voit en même temps désavoué par les autorités diocésaines de la capitale américaine. Déjà, en juillet dernier, une lettre du diocèse demandait aux prêtres et aux paroisses "de cesser tout soutien financier ou autre à ce centre qui ne partage plus les positions de l'Eglise catholique sur la sexualité et la dignité humaine."

20.10 - Inde : Un Web dira les "non-dits".

Les évêques de l'Inde viennent d'ouvrir deux sites sur Internet afin de donner des informations authentiques sur le prochain voyage du Pape et un autre sur la vie du christianisme dans cette région de l'Asie, afin de rétablir la vérité sur des thèmes controversés par certains courants de l'hindouisme.

L'évêque de New Delhi précise que ces sites seront aussi l'occasion de créer des dialogues qui sont bien souvent difficiles sinon impossibles. Ils pourront ainsi dissiper les craintes de certaines couches de la société indienne envers la culture chrétienne accusée de détruire la culture indienne.

"http://www.popevisitindia.com" est surtout consacré à l'itinéraire du Pape Jean-Paul II du 5 au 8 novembre, tandis que l'autre site : "http://www.jesus2000india.org" sera surtout consacré à la vie de l'Eglise catholique. Ces deux sites complètent celui, déjà existant, de la conférence épiscopale.

Mise à jour du 17.10

17.10 - Eglise : Les Marins ont leur site Web

Sous le code d'accès : "www.stellamaris.net", le Conseil Pontifical du monde de la mobilité et des migrants dont dépend "l'Apostolat de la Mer", vient de lancer un site Internet à l'intention des gens de mer, qui vont d'escales en escales et qui cherchent un lieu d'amitié et de ressourcement spirituel alors qu'ils vivent souvent dans "l'isolement".

L'Apostolat de la Mer regroupe les associations et les organismes catholiques de 91 pays maritimes, dont le but commun est la promotion du bien-être social, matériel et spirituel des gens de mer, marins, pécheurs, sans distinction de culture, de race ou de religion.

Dans la cinquantaine de ports européens où est présent l’Apostolat de la Mer, 300.000 travailleurs maritimes peuvent ainsi, lors de leurs escales, trouver un accueil familial, ainsi que les services indispensables dont ont besoin ceux qui travaillent pour de longues périodes loin de leur pays et de leurs familles.

Sur le site se trouvent les adresses et les contacts possibles sur les cinq continents, ainsi que bien d'autres informations utiles.

17.10 - Costa-Rica : Non à la stérilisation des femmes.

L'archevêque de San José de Costa Rica s'élève contre la loi votée par la Chambre de dépénaliser la stérilisation et tout particulièrement contre les décrets qui instituent une commission qui serait promotrice des méthodes anticonceptionnelles aussi bien temporaires que définitives.

Cette loi, selon l'archevêque et de nombreux juristes est anti-constitutionnelle puisqu'elle s'oppose à la législation qui interdit les interventions chrirugicales en ces domaines. Elle va à l'encontre du droit fondamental (article 21 de la Constitution) qui, au Costa-Rica, est reconnu à la famille dans le domaine inviolable de la vie, sans que l'Etat ou une autre personne interviennent.

Pour Mgr Ramon Arrieta, cette législationnon seulement "violente" la Constitution, mais elle est réductrice de la personne humaine qui "est une "Totalidad Unificada", un tout dont "les valeurs morales ne peuvent être réduites à des décisions prises par décrets".

17.10 - Canada : A la Conférence des évêques

Mgr Gerald Wiesner, o.m.i., évêque de Prince-George, en Colombie-Britannique, est devenu le 28e président de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC). Il était jusque-là vice-président de la CECC depuis 1997. Il succède au Cardinal Jean-Claude Turcotte, archevêque de Montréal qui, avec les travaux de la présente assemblée, complète son mandat de deux ans.

Pour succéder à Mgr Wiesner à la vice-présidence, les évêques ont arrêté leur choix sur Mgr Jacques Berthelet, c.s.v., évêque de Saint-Jean-Longueuil, au Québec. Au cours des deux dernières années, Mgr Berthelet avait occupé le poste de cotrésorier. L'élection de ces deux membres au Bureau de direction de la CECC ainsi que l'allocution du Nonce apostolique au Canada, Mgr Paolo Romeo, qui s'adressait aux évêques canadiens pour la toute première fois depuis sa nomination comme représentant du pape au pays, ont été les faits saillants de cette première journée de ces assises annuelles qui se déroulent à Cornwall, dans l'Est de l'Ontario.

Dans son discours fait en anglais et en français, Mgr Romeo a fait état de sa volonté d'entrer en communication avec les différentes régions pastorales du Canada afin de mieux comprendre la complexité et la diversité de la société canadienne.

Rappelons que la CECC est l'assemblée de tous les évêques catholiques du Canada. Elle a pour but d'assurer la coordination des activités pastorales de l'Église catholique au Canada. Elle compte 133 évêques, dont 70 évêques diocésains, 15 évêques auxiliaires et 48 évêques émérites appartenant à 71 diocèses, dont huit de rite oriental. L'Assemblée plénière de la CECC se terminera le mardi 19 prochain

17.10 - USA : Nous sommes proches de l'Europe.

Dans son intervention écrite aux membres du Synode des évêques pour l'Europe, la cardinal Baum qui fut archevêque de Washington et réside maintgenant au Vatican, a souligné qu'un grand nombre des défis et des problèmes de l'Europe sont déjà présents aux Etats-Unis et que cette identité de situation peut devenir précieuse si elle devient le point de départ de nombreux échanges d'expériences pastorales.

"... Au risque d'une trop grande simplification, je voudrais souligner qu'un grand nombre de défis et de problèmes de l'Europe sont déjà présents dans ma nation.

Nous aussi, les Américains, nous sommes confrontés au problème de savoir comment affronter la culture dans laquelle nous vivons. Nous nous sommes souvent trop bien adaptés à une culture pluraliste qui est aujourd'hui corrompue.

Nous parlons aujourd'hui pas tant d'une inculturation que d'une construction aussi d'une culture catholique chrétienne qui soit plus efficace pour évangéliser la culture toujours plus vaste dans laquelle nous vivons.

Plus que jamais nous ressentons la nécessité de réaffirmer notre identité catholique. Nous ne devons pas être considérés comme un accessoire bien utile dans une société multiculturelle."

17.10 - U.S.A. - Une croix et le droit à la liberté

Les parents de Kandice Smith, élève à Birmingham en Alabama, ont déposé une plainte pour atteinte à la liberté d'expression religieuse dans une école du district où on lui interdisait le port visible d'une croix autour du cou. "L'American Center for Law and Justice" soutient cette demande.

Kandice portait une chaine et une croix autour du cou. Le code du district scolaire précise : "Les bijoux ne peuvent être portés par les élèves, ni autour du cou, ni sur leurs vêtements. Une exception, celle des objets religieux."

Les instances de l'ACLJ estiment que l'interdiction faite à Kandice par les responsables du district scolaire démontre une hostilité à l'égard de la religion d'autant qu'elle est accompagnée de la menace d'une punition pouvant aller jusqu'à l'exclusion.

"En un temps où la violence s'installe dans les écoles, il est compréhensible qu'un contrôle plus sévère y soit institué. Mais cela ne justifie pas une telle mesure discriminatoire."

17.10 - France : Une loi inacceptable

Dans son édition du 15 octobre, "L'Osservatore romano", quotidien édité par le Vatican, donne le point de vue du Saint-Siège sur la loi française dite "Pacte Civil de Solidarité", qui ouvre, pour des couples homosexuels ou hétérosexuels, la possibilité d'un contrat légal temporaire "inacceptable d'un point de vue de la morale chrétienne". Cet article est signé par le P. Gino Concetti qui est le théologien officiel de ce journal.

Sous le titre : "Un défi téméraire contre la raison, le bon sens, la dignité de la personne et de la famille", le quotidien du Vatican du 15 octobre.

"Le législateur est allé au-delà de ses pouvoirs en attribuant une forme légale à une demande qui est simplement une revendication de groupes particuliers de personnes... l'union légale de deux homosexuels est une évidente aberration qui répugne à la conscience et à la vérité sur l'identité de la personne".

... "Le législateur ne peut pas attribuer une valeur légale à des situations particulières, celles-ci n'ayant pas une base juridique... cette manière de faire risque de conduire l'Etat à légaliser d'autres "situations particulières" comme les changements de partenaires, l'euthanasie ou l'usage de la drogue. L'Etat deviendrait alors, un "Etat permissif" agissant à des fins utilitaires sous la pression de catégories socialement influentes et capables de susciter une compréhension bienveillante".

C'est une "discrimination" vis à vis des familles fondées sur le mariage puisqu'il reconnaît aux unions libres des droits propres à ces familles, sans leur imposer les devoirs qui y correspondent normalement. C'est la société qui va payer le prix de cette décision: les nouvelles générations se trouvent ainsi encouragées à "fuir leurs responsabilités et à préférer au mariage une forme d'union égoïste et plus facile, et moins lourde d'engagements".

17.10 - Géorgie : "Nuances" pour la visite du Pape.

La visite que le pape Jean Paul II effectuera les 8 et 9 novembre en Géorgie soulève des problèmes au sein de l'Eglise orthodoxe de ce pays. Celle-ci se déclare disposée à accueillir le Pape comme un chef d'Etat. Mais non à prier avec le responsable de l'Eglise catholique romaine.

Selon l'archevêque Job Akiashvili de Batoumi : "l'Eglise orthodoxe géorgienne, toujours hospitalière, recevra le pape comme chef d'Etat, en tant que souverain de la Cité du Vatican. Mais notre Patriarche-catholicos, Ilia II, ne priera pas avec le Pape, chef de l'Eglise catholique, dans la cathédrale de Mtskheta", qui est l'antique siège patriarcal.

Le lundi 8 novembre, le Pape Jean-Paul devrait néanmoins rencontrer en premier le Patriarche Ilia II et les membres du Saint-Synode avant de se rendre à la cathédrale, siège de "l'Eglise-mère". Selon le programme actuel, le Pape et le Patriarche se contenteraient d'allumer des cierges, mais il n'est pas prévu qu'ils récitent ensemble, du moins publiquement, des prières liturgiques.

Le mardi 9 novembre, Jean Paul II célébrera la messe pour les catholiques géorgiens, avant de rendre visite au président Edouard Chevardnadzé, et de rencontrer des représentants des milieux scientifiques et culturels.

La tendance "identitaire" de certains milieux orthodoxes est actuellement prépondérante et le Patriarche doit en tenir compte s'il ne veut pas voir son Eglise se dissocier. Les griefs sont en deux directions, envers l'Eglise catholique romaine et envers le Conseil oecuménique des Eglises. "Nous ne pouvons oublier que l'Eglise catholique a proclamé des dogmes, celui de l'Immaculée Conception (1854), de l'infaillibilité pontificale (1870) et de l'Assomption de la Mère de Dieu (1950), qu'en tant qu'orthodoxes, nous ne pouvons accepter". Pour cette tendance, l'Eglise orthodoxe géorgienne a bien fait de se retirer aussi du Conseil oecuménique des Eglises (COE). A ses yeux, cette organisation est "contrôlée par des protestants qui font des choix, comme celui de l'ordination des femmes, contraires à la tradition orthodoxe".

La Géorgie compte 5.460.000 habitants, orthodoxes à 80%. On y trouve en outre une forte communauté musulmane, en Abkhazie et en Adjarie, ainsi qu'une minorité catholique. Mgr Giuseppe Pasotto, administrateur apostolique des catholiques en Géorgie, en Arménie et en Azerbaidjan, espére que la visite du pape contribuera à dissiper "les préjugés que l'on trouve chez certains orthodoxes géorgiens, qui considèrent l'Eglise catholique comme une secte... il y a environ 50.000 catholiques. La moitié d'entre eux sont de rite arménien. Nous avons aussi une forte minorité de catholiques de rite syro-chaldéen. Les autres sont de rite latin."

17.10 - Portugal : Béatification des jeunes "voyants".

Deux des trois enfants du village de Fatima, au Portugal, qui eurent des apparitions de la Vierge, en 1917, seront béatifiés le 9 avril 2000. Respectivement âgés de 11 et de 9 ans, ils seront les bienheureux les plus jeunes de l'Église.

Mgr Serafim de Sousa Ferreira, évêque de Leiria et successeur de celui qui reçut les premières confidences des enfants, a fait cette annonce le mercredi 13 octobre, jour anniversaire de la dernière apparition de Marie à Fatima et du célèbre "miracle de la danse du soleil". Francisco et Jacinta sont morts respectivement en 1919 et 1920 et seront béatifiés à Rome. L'évêque a expliqué qu'une cérémonie à Rome, et non à Fatima, permettrait de donner à la béatification "un caractère clairement universel". Lucia, la troisième voyante, est âgée de plus de 90 ans et vit, humblement, dans un monastère au Portugal.

17.10 - Israël : Le gouvernement se veut rassurant.

Le gouvernement israélien "fera tout ce qui sera nécessaire pour garantir la liberté et l'entière sécurité des fidèles chrétiens" à Nazareth, a déclaré le ministre de la Sécurité Intérieure Shlomo Ben-Ami, dans un communiqué publié suite à la note rendue publique par le porte-parole du Vatican, Joaquín Navarro-Valls. Le ministre argue que la proposition d'une solution de compromis prévoyant la construction d'une mosquée de petite dimension est une solution valable puisqu'elle "ne nuira en rien à l'espace de la Basilique de l'Annonciation".

Le porte-parole du Saint-Siège avait en effet affirmé :"La position du Saint-Siège rejoint celle du patriarche latin de Jérusalem et de tous les chefs des Eglises chrétiennes. Le Pape Jean-Paul II est solidaire avec tous et particulièrement proche des chrétiens de Nazareth."

Le ministre israélien lui répond en décidant le départ de la tente-mosquée dès le 8 novembre : "La situation illégale survenue en 1997 ne va pas durer. Elle n'est plus tolérable"... "Nous sommes résolus à maintenir l'ordre et la légalité, sans faire de concession à qui que ce soit, sans faire de distinction entre les communautés de la ville... Un accord visant à la réconciliation inter-religieuse dans une ville mixte comme Nazareth (65.000 habitants) est un message adéquat pour toutes les confessions".

La décision gouvernementale a été prise sans tenir compte de la volonté de la précédente municipalité (en majorité chrétienne) de destiner le terrain à une place permettant un meilleur accueil des pèlerins pour le Jubilé. Elle n'a pas non plus tenu compte de l'opinion des chrétiens, opinion d'ailleurs partagée par de nombreux musulmans non fondamentalistes qui estimaient que la construction d'une mosquée près d'un sanctuaire aussi important que celui de Nazareth pour les chrétiens, n'était pas opportune.

Par contre les islamistes fondamentalistes affirment ne pas vouloir évacuer le terrain avant le commencement de la construction de la nouvelle mosquée, "parce que nous ne croyons pas aux promesses officielles", a lancé Ahmed Zouabi, membre du Mouvement islamique, le parti majoritaire au Conseil municipal de Nazareth.  Zouabi, leader des squatters qui occupent le square depuis deux ans, s'en est pris violemment au gouvernement israélien, l'accusant d'avoir cédé aux pressions du Vatican.

Les chrétiens de Nazareth ont le sentiment de ne pas être protégés, de ne pas être citoyens à part entière de l'État d'Israël, et ils constatent avec amertume qu'ils ont perdu leur dignité qui a été sacrifiée par l'opportunisme politique. Depuis trois ans ils ont été l'objet d'actes de violence perpétrés par un groupe de fondamentalistes islamiques qui voient aujourd'hui récompensée leur décision de recourir à la force et à des méthodes antidémocratiques.

17.10 - Islam : Un péril à ne pas sous-estimer

La question de l'Islam a été très présente dès les premièrs jours du Synode des évêques pour l'Europe, que ce soit de la part de la Conférence des évêques allemands, soit de la part de l'évêque libanais maronite, Mgr Mazloun comme de ceux qui abordaient la question du dialogue interreligieux. Dans son intervention écrite remise le mercredi 13 octobre, au Synode, l'archevêque de Smyrne, Izmir en Turque, a développé une vision pessimiste de la situation en Europe allant même, à certains moments, jusqu'au réquisitoire.

A ses yeux, l’Iislam est un danger pour l'Europe. Et cette dernière fait preuve de naïveté en estimant qu'il puisse y avoir réciprocité dans le dialogue. Mgr Giuseppe Germano Bernardini est un franciscain italien archevêque de Smyrne depuis 16 ans, et vivant en Turquie depuis 42 ans. Il a centré son exposé écrit sur le problème de l'Islam en Europe, aujourd'hui et dans le futur proche.

Soulignant que la Turquie est un pays musulman à 99,9%, l'archevêque de Smyrne rapporte plusieurs anecdotes pour illustrer une "humble demande" qu'il adresse au pape à propos de l'Islam, celle d'organiser un symposium sur la question, rassemblant des chrétiens des différentes confessions.

Mise à jour du 14.10

14.10 - Nazareth :
La mosquée et la basilique

La vaste tente qui servait de mosquée, sur la place au pied de la basilique chrétienne de l'Annonciation à Nazareth devrait disparaître durant les célébrations du Jubilé. La nouvelle décision cependant sème toujours le trouble dans la ville, empoisonne les relations islamo-chrétiennes et pourrait compromettre le voyage du Pape à Nazareth.

La propriété du terrain vient d'être reconnue au gouvernement israélien et non à l'association musulmane le Waq. Le monument grandiose de 4 minarets de 100 mètres de haut sera sans doute plus modeste et devra attendre la fin de l'année2000. Ainsi disparaîtra le fait que la basilique de Nazareth était le dernier lieu saint chrétien de Terre Sainte à ne pas être flanqué d'une mosquée. Les deux parties sont insatisfaites de cette décision.

Mgr Sabbah, évoquant la menace des partisans du Mouveent islamique de s'opposer par la violence au démontage de la tente-mosquée, précise " Si le trouble persiste à Nazareth, la visite du Pape prévue en ce lieu devient problématique."

09.10 - Liban : Attentat dans une église maronite.

L'attentat du dimanche 3 octobre perpétré dans l'église Saint-Georges de Dékouané, au Liban, a causé la mort du sacristain de l'église. La réprobation est unanime dans tous les milieux religieux et politiques du Liban.

Le chef de l'Etat, le général Emile Lahoud, a stigmatisé "cet acte lâche par lequel on cherche à troubler le calme du pays". Le patriarche maronite  Nasrallah Sfeir a également vivement condamné l'attentat.

Réunis pour leur assemblée mensuelle, sous la présidence du Patriarche, les évêques maronites ont publié mercredi un communiqué sévère : "Cette explosion, qui a coûté la vie à un homme, laisse croire que l'on veut empêcher l'Etat d'assumer ses responsabilités à l'égard des Libanais.

14.10 - Slovaquie : Prise en charge des tsiganes.
Les Eglises chrétiennes de Slovaquie, catholique, évangéliques, réformées ont décidé des mesures de soutien aux 250.000 "Roums" qui vivent dans le pays et qui sont confrontés tant à la pauvreté qu'à l'hostilité de la population.

L'Eglise catholique a établi des paroisses destinées tout particulièrement aux tsiganes et envisage même la création d'un diocèse non territorial afin de les insérer dans une pastorale spécifique, impossible dans les communautés catholique slovaques.

Les Eglises évangéliques ont créé une commission d'entraide avec les Eglises rattachées au COE, et dont l'un des objectifs est de mettre sur pied tout un réseau d'accueil et de stationnement à travers la Slovaquie, en collaboration, là cela est possible, avec les autorités locales et régionales.

14.10 - France : Une loi qui fragilise le mariage

Les évêques de France ont exprimé leurs craintes et leurs regrets de l'adoption du "PACS", le pacte civil de solidarité qui permet, selon les termes de la loi française votée par l'Assemblée Nationale, "un contrat ouvert aux personnes non mariées, qu'elle soient hétéro ou homosexuelles". Cette loi fait entrer dans le code civil français le concubinage qu'il soit homo ou hétérosexuel et ouvre la porte "à l'adoption d'enfants par des personnes vivant une relation homosexuelle."

Dans le document qu'ils viennent de publier, les évêques évoquent sans ambiguïté, "les risques de fragilisation qu'un tel pacte fait courir à l'institution du mariage et plus largement à la vie sociale." Ils y rappellent toutes leurs multiples déclarations depuis un an qui qualifiaient cette loi "d'inutile et dangereuse."

Pendant le même temps, la "commission épiscopale française pour la famille" a mis au point "un message positif sur le mariage" qui sera présenté lors de la prochaine Assemblée plénière des évêques de France, au début du mois de novembre 1999, à Lourdes.

12.10 - Allemagne : Caritas gardera ses centres de consultation

Le "Service social des femmes catholiques" et la "Caritas" de Bavière ont décidé de maintenir leur présence dans les centres de consultation pour les femmes enceintes désirant avorter, même au cas où les évêques prendraient la décision d'un retrait total du système étatique. Un conflit peut éclater entre ces organismes et les évêques.

Lors d'une rencontre à Nuremberg, les responsables des 24 centres gérés par l'Eglise ont tous soutenu cette mesure. On ignore pour l'instant si cette divergence va conduire à une confrontation publique avec les évêques.

La Ligue des femmes catholiques et Caritas ont mis sur pied un groupe de travail pour les moyens de la mettre en œuvre leur décision. Une prochaine séance doit se tenir à Nuremberg le 26 octobre. Quant à la commission épiscopale annoncée par les évêques de Bavière, elle ne s'est pour l'instant pas encore réunie. Aucun des évêques n'a donné de délai pour le retrait des centres de consultations liés à l'Etat. Une des possibilités pour le maintien serait de donner un statut juridique indépendant aux centres de consultation catholiques, mais resterait alors la question de leur financement.

11.10 - Belgique : Interdit de ministère sacerdotal

L'abbé Rudy Borremans, jeune prêtre du diocèse de Malines-Bruxelles s'est vu interdire tout ministère sacerdotal par le cardinal Danneels. Le prêtre, qui vivait avec un ami, avait été déjà déplacé de sa paroisse au printemps dernier.

Après de multiples entretiens avec l'abbé Rudy Borremans, ce jeune prêtre de son diocèse, le cardinal Godfried Danneels,archevêque de Malines-Bruxelles, a décidé de prendre à son encontre une mesure qui lui interdit jusqu'à nouvel ordre d'exercer son ministère de prêtre. En raison de ses différends avec ses confrères prêtres, l'archevêque l'avait déplacé, au mois de février, dans une autre paroisse. Le cardinal Danneels ne mettait toutefois pas en cause la sexualité de ce prêtre, mais ses "interventions publiques", sa manière de "recadrer" ou de "mettre en scène" les événements et sa manière de vivre son sacerdoce, au point qu'il était "devenu très difficile de lui confier pour le moment une autre mission".

"Malgré des mises en garde répétées", en particulier sa vie commune avec un jeune ami, précise l'archevêché, le P. Rudy Borremans maintenait ses prises de position incompatibles avec son engagement sacerdotal. Il lui "est désormais interdit de poser aucun des actes qui découlent des pouvoirs sacerdotaux qui lui ont été conférés". L'archevêque a, du même coup, "décidé de lui retirer aussi le droit d'exercer les charges afférentes au ministère (célébration eucharistique, charges paroissiales etc ...), qui lui fut confié".

10.10 - France : Pas d'objection pour le voyage en Irak

Le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, reçu le samedi 9 octobre en audience au Vatican, a déclaré à sa sortie, que la France, contrairement aux USA et au Royaume-Uni, ne voyait aucun inconvénient à ce que le Pape se rende en Irak car il estime qu'il ne s'est jamais laissé manipuler lors de visites pastorales précédentes dans des situations politiques complexes et délicates.

"Nous n'avons aucune raison d'être contre, le pape est libre d'aller où il veut … Je pense que les voyages du pape ont une légitimité en soi, et nous sommes convaincus que s'il va en Irak, il saura très bien ne pas se faire utiliser... Le pape a déjà voyagé dans des situations très complexes et il ne s'est pas laissé utiliser ... Ce n'est pas à nous de le décourager d'y aller. Il n'est pas sous la tutelle de qui que ce soit".
Reçu également par le cardinal Angelo Sodano, secrétaire d'Etat du Vatican, et par Mgr Jean-Louis Tauran, secrétaire pour les relations avec les Etats, Hubert Védrine a pu leur faire part de ses impressions récentes à son retour du Moyen-Orient, où il a rencontré Ehud Barak à Jérusalem et Yasser Arafat à Ramallah.

Evoquant la question de Jérusalem, il a souligné la proximité des positions de la France et du Saint-Siège sur ce point, faisant la distinction entre la "souveraineté" de Jérusalem, "qui doit faire l'objet de négociations et ne peut pas être tranchée par une décision unilatérale", et la question religieuse, "à laquelle la communauté internationale ne peut pas être indifférente ... La question religieusene se limite pas seulement à la liberté de culte, mais concerne aussi les garanties plus générales que l'on doit donner aux personnes quelle que soit leur appartenance religieuse".

14.10 - Le cardinal Martini largement approuvé au Synode

Dans son intervention, le cardinal Martini, archevêque de Milan, a proposé comme "un rêve" une évolution des structures de l'Eglise, afin de les rendre plus proches des réalités des Eglises locales et du "Peuple de Dieu", allant jusqu'à suggérer la mise en oeuvre d'un nouveau concile dont il n'a pas précisé la nature, mais qui serait convoqué dans les années prochaines.

Ses points de vue résument ou précisent certaines demandes, par exemple celles de "plus de collégialité, puis de "décentralisation", une "Eglise de communion". Il est normal qu'il s'en soit trouvé quelques-uns qui affirmaient :"Il remplace une structure vivante par le rêve d'une autre structure."

Le temps fera son oeuvre. Il n'est pas utile de donner tel ou tel nom. La réflexion et la fidélité à l'Esprit-Saint dans l'Eglise clarifieront les hésitations des uns ou les réticences trop immédiates des autres. Mais dès maintenant le cardinal Martini s'est imposé comme un des deux chefs de file de l'épiscopat européen, conjointement au cardinal Danneels. Tous deux, sans hésitation, ont ouvert et profilé une dynamique de l'avenir de l'Eglise. D'aucuns disent même que beaucoup d'évêques leur ont demandé de soutenir et d'amplifier ainsi leurs propres souhaits et leur attente.... Des étoiles pâlissent, d'autres montent à l'horizon...

14.10 - L'Eglise orthodoxe bulgare se retire de la KEK

L'Eglise orthodoxe de Bulgarie a annoncé son intention de se retirer de la Conférence des Eglises européennes (KEK), qui rassemble aujourd'hui plus de 120 Eglises protestantes, anglicanes et orthodoxes en Europe. Elle n'a donné officiellement aucune raison pour expliquer sa décision, mais l'an dernier elle s'était déjà retirée du Conseil oecuménique des Eglises (COE). Le retrait sera effectif le 28 décembre.

L'Eglise orthodoxe bulgare affirme rassembler 87% de la population du pays. En son sein, de larges milieux se sont montrés critiques voire hostiles à l'égard des organisations oecuméniques, auxquelles ils reprochent d'être dominées par les Eglises protestantes et d'être influencées par des vues théologiques libérales. En 1997, l'Eglise orthodoxe de Géorgie s'était elle aussi retirée du COE et de la KEK.

Les responsables de la KEK , dont le métropolite Jérémie, du Patriarcat de Constantinople, espèrent un revirement de l'Eglise, comme ce fut le cas, l'année précédente pour, l'Union baptiste de la République tchèque.

12.10 - Repentance de l'Eglise roumaine orthodoxe

Lors du synode des évêques pour l'Europe, l'archevêque orthodoxe roumain Iosif, "délégué fraternel" et représentant de l'Eglise roumaine a demandé pardon aux uniates de l'attitude hostile de son Eglise durant la période communiste et dans les années qui ont suivi la renaissance religieuse dans le pays. Cette déclaration a soulevé une véritable ovation dans les rangs des prélats réunis à Rome.
Attendues depuis la renaissance, après 40 ans de clandestinité, des Eglises gréco-catholiques de Roumanie et d'Ukraine il y a dix ans, ces paroles ont eu un effet vraiment libérateur. Sous le régime des communistes, les gréco-catholiques, appelés improprement "uniates", furent persécutés avant d'être incorporés de force à l'Eglise orthodoxe.

Après la chute du communisme, ces Eglises unies au Siège apostolique de Rome et à
nouveau reconnues, ont réclamé avec vigueur la restitution des biens confisqués et attribués aux Eglises orthodoxes. De nombreux conflits ont surgi alors en Roumanie comme en Ukraine allant jusqu'à jeter de sérieuses dissenssions dans les relations entre Rome et l'Orthodoxie.

09.10 - Les nouveaux Mouvements au Synode pour l'Europe.

Quinze des "auditeurs" qui participent au Synode des évêques pour l'Europe, ont déjà pris la parole, dès le mardi 5 octobre. Notons tout particulièrement celles de Chiara Lubich, fondatrice des "Focolari", Kiko Argüello qui est le responsable du Chemin Néo-Catéchuménal et de deux responsables espagnols de "Communion et Libération". Grande est l’influence de ces fondateurs auprès des instances du Saint-Siège.

Chiara Lubich, fondatrice du mouvement des "Focolari", (dont on connaît la proximité d'esprit avec le pape Jean Paul II) : "L'on ne pourra réaliser le rêve d'une Europe unie, à tous les niveaux sans un retour authentique à l'Evangile, à l'amour évangélique, particulièrement à travers le témoignage; sans la mise en pratique d'un amour réciproque radical grâce auquel Jésus devient présent entre les personnes qui sont unies en son nom pour offrir au monde le visage d'une 'Eglise-communion'. Si on ne présente pas un 'Jésus vivant' ; si on ne s'engage pas dans des domaines particuliers comme les jeunes, la famille, les vocations, la politique, l'économie, ou les moyens de communication sociale. Ces nouveaux mouvements en tant qu'irruption de charismes dans l'Eglise, sont une réponse efficace et concrète à ces exigences".

Pour Kiko Argüello, fondateur du "Chemin Néo-Catéchuménal." : "Nous nous trouvons devant un changement d'époque. La culture de la grande ville a submergé l'homme qui se trouve pris dans le phénomène de la sécularisation et dans l'anonymat ... Sortir de la grande cité pour entrer dans la Jérusalem céleste: voici l'oeuvre de l'Église. Mais comment? En revenant au tout premier modèle apostolique... Le Chemin Néo-catéchuménal inaugure dans les paroisses un itinéraire de formation catholique, une initiation chrétienne après le baptême de type catéchuménal, vécu à l'intérieur de petites communautés, qui renforce la foi de ceux qui sont proches, et appelle à la foi ceux qui sont lointains. Il est urgent, par conséquent, que les structures de l'Église soient renouvelées; que la paroisse puisse devenir 'un village céleste' avec une esthétique nouvelle: un 'catecumenium', avec des espaces modernes, pour le culte et pour la vie des petites communautés, un modèle social plus humain, capable d'ouvrir des espaces à une culture nouvelle."

Kiko Argëllo a conclu : "Nous aimerions faire une proposition concrète: Que l'on constitue une commission pontificale pour la réalisation de la nouvelle évangélisation, selon l'esprit du Concile Vatican II, afin de promouvoir l'annonce du 'kérygme' et l'initiation chrétienne des adultes, ouverts à la vie, capables d'aimer l'autre dans la dimension de l'ennemi, comme Jésus-Christ nous a aimés".

Jesús et Juana Carrascosa, du mouvement "Communion et Libération" tous deux convertis : "S'interroger sur la difficulté de la mission en Europe, signifie redécouvrir la simplicité absolue de la méthode du Christ, de Dieu, avec nous : Jésus est une présence humaine qui touche toute la vie et la change"... (Evoquant leur conversion) "Ce qui m'a frappé de ces amis, c'est qu'ils ne firent aucun discours sur le Christ, mais qu'ils me proposèrent Sa présence réelle comme une réponse raisonnable, c'est-à-dire une réponse qui portait sur tous les aspects de ma vie, et leur amitié, comme le lieu pour vérifier cette correspondance. Si le christianisme n'était uniquement qu'une doctrine ou une morale, il serait difficile de pouvoir l'annoncer, ce serait une affaire de spécialistes ou pour un personnel qualifié, qui n'intéresserait que peu de gens voire personne... S'interroger sur la difficulté de la mission en Europe, signifie redécouvrir la simplicité absolue de la méthode du Christ, du Dieu avec nous: Jésus est une présence humaine qui investit toute notre vie et la change. C'est pour cela qu'il faut que les chrétiens soient conscients et convaincus au point de faire en sorte que l'Église soit présente dans leurs communautés.

11.10 - Kirghizie : Le christianisme mal accepté

Les activités des missionnaires chrétiens est remise en cause par le ministère des Affaires religieuses de Kirghizie. Plusieurs missionnaires, d'ailleurs, ont été traduits devant les tribunaux, même si les Eglises chrétiennes peuvent être inscrites sur les registres du gouvernement.

Le responsable de la section doctrinale du ministère des Affaires religieuse, Salamat Drosonbev, vient de tirer la sonnette d'alarme, dans une déclaration publique, affirmant que les missionnaires profitent de l'ignorance populaire et des difficultés économiques pour propager leur foi. 3.000 personnes d'ailleurs se sont récemment converties. Trois sénateurs américains se sont élévés contre ces déclarations.

Actuellement, l'Islam reprend vitalité dans ce pays qui avait connu l'occupation soviétique. Durant cette prédide, il n'y avait que 40 mosquées ouvertes. Elles sont aujourd'hui au nombre de 2.000. Une école coranique supérieure compte 400 étudiants.

11.10 - Comores : Condamné pour une video sur Jésus

Parce qu'il avait sur lui une cassette vidéo sur la vie du Christ, Taki Islam a été arrêté la semaine dernière dans les îles Comores et a été condamné à 10 mois de prison, plus 8 autres sous condition.

Or cette vidéo avait été interdite bien qu'elle ait été diffusée sur deux réseaux de télévision locale. Malgré l'absence de textes législatifs, la propagande sur toute autre religion, hors l'Islam, est interdite et est considérée comme un délit.

10.10 - Eglise : Un spécialiste du dialogue interreligieux.

En la personne de Mgr Felix Anthony Machado, le Pape Jean-Paul II a désigné un prêtre originaire de l’Inde comme sous-secrétaire du Conseil Pontifical pour le dialogue interreligieux qui collaborait déjà à ce dicastère. Cette désignation témoigne du souci du Pape de doter ce secteur de la Curie romaine de personnalités compétente et ouvertes à l'universel.

Le parcours de Mgr Machado en témoigne. Né le 6 juillet 1948 à Karadi (Bombay), en Inde, il a étudié au séminaire Saint-Pie X à Goragaon (Bombay), puis à l'Université Catholique de Lyon (France), avant de compléter sa formation à la "Maryknoll School of Theology" et à la "Fordham University" de New York, où il s'est spécialisé dans l'étude de l'hindouisme. Après avoir été aumônier à la "Hofstra
University" de New York, il enseigna la théologie dogmatique au Séminaire de Bombay jusqu'à 1993, date à laquelle il fut appelé au Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, où il était responsable de la section Asie.

10.10 - U.S.A. : Prière et foi avec sainte Thérèse

4500 personnes sont venus prier ce vendredi 8 à la Basilique du "National Shrine of the Immaculate Conception" à Washington DC. La messe était célébrée par le nouveau nonce apostolique aux US, Mgr Gabriel Montalvo.

Elles étaient également, 4000 personnes, la veille, jeudi, pour la messe présidée par Mgr Wiliam Lori, évêque auxiliaire de Washington. Dans la basilique, exeptionnellement trop petite, c'était une foule particulièrement priante, intériorisée, avec de nombreuses mères de familles et leurs jeunes enfants, des personnes ayant interrompu le travail pour être là, bien davantage réunie avec Ste Thérèse qu'autour d'un reliquaire.

Dans sa prédication Mgr Patrick Ahern a insisté sur cette foi de Thérèse qui tient bon malgré l'obscurité et le silence de Dieu.

14.10 - Journée du refus de la misère.

La Conférence Mondiale des Religions pour la Paix a publié une déclaration à l'occasion de la Journée du refus de la misère, le 17 octobre. "Au-delà du droit des exclus, au-delà de la compassion, l'exclusion est aussi un défi pour les religions... Nos religions nous invitent à une fraternité interculturelle, dépassant les frontières sociales et religieuses.

... Face à l'exclusion, nous disons notre volonté et notre conviction, à la fois comme individus, comme communautés et dans une démarche interreligieuse commune." Parmi les signataires, le pasteur Jacques Stewart, ancien président de la Fédération protestante de France, Mgr Paul Guiberteau, secrétaire général de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix, Samuel Trigano, Guy Lafon....

Pour plus d'informations : secrétariat général : + 33/ o1 46 33 45 39

09.10 - Israël : Haro sur les projets de casinos.

Le ministre israélien des finances, Avraham Shohat, qui bénéficie du soutien du Premier Ministre Ehud Barak, vient d’annoncer son intention d'ouvrir un casino de jeux dans le désert du Neguev. Ce premier casino en Israël, qui pourrait être suivi de plusieurs autres, suscite une véritable levée de bouclier dans les milieux religieux juifs.

Mais le refus de cette proposition "sacrilège", qui a tout de même besoin de l'approbation de la Knesseth, serait un coup sérieux porté à l'industrie palestinienne et égyptienne du tourisme, qui ont misé sur les casinos de Jéricho et de Taba, dans le Sinaï. Dans cette région de la Révélation divine, qui est égyptienne, les joueurs israéliens débarquent chaque semaine de dizaines de bus en provenance des grandes villes d'Israël. Et à son tour, l'Autorité palestinienne prévoit l'ouverture prochaine d'un casino à Ramallah.

Pour plus d’informations : Agence
KIPA

09.10 - Irak : Cet évêque parle la langue de Jésus

Le Saint-Synode des évêques de l'Eglise syrienne-catholique en Irak, avait élu le P. Georges Casmoussa (El-Kass Moussa), évêque des 30.000 catholiques de rite syrien du diocèse de Mossoul le 8 mai dernier. Le Saint-Siège de Rome vient de ratifier cette élection.

Le nouvel évêque est originaire de Qarah Qush, un gros bourg à l'Est de Mossoul, dont les habitants chrétiens de rite syrien-catholique, parlent encore l'araméen, la langue du Christ. Mgr El-Kass Moussa a passé deux ans au Liban, au grand séminaire de Charfet puis au secrétariat du Patriarcat à Beyrouth. De retour en Irak, il devint "prêtre-journaliste", chargé de l'unique revue chrétienne éditée en Irak, "Al-Fikr Al-Masihi", "La pensée chrétienne".

Mossoul, berceau du christianisme en Mésopotamie, est la deuxième ville de l'Irak, à une trentaine de kilomètres des montagnes du Kurdistan, sur les rives du Tigre, à côté des ruines de l'ancienne Ninive. La région compte entre 60 et 70.000 chrétiens, avec quatre évêques, un pour chacune des principales communautés, chaldéenne, syro-catholique, assyro-chaldéenne et jacobite. Elles ne se considèrent pas comme arabes : "Nous sommes des Araméens, les vrais descendants des Assyriens".

Cette présence chrétienne en Irak est descendue au-dessous de 5% de la population car les chrétiens émigrent en grand nombre, vers l'Europe et surtout les U.S.A. La visite du pape est attendue avec impatience par ces communautés.

Pour plus d’informations :
Patriarcats Orientaux.

01.10 - Irak : Les U.S.A. d'accord avec l'Irak.

Le voyage du Pape Jean-Paul II en Irak suscite dans ce pays autant de réticences qu'aux U.S.A. même si elles sont d'un autre ordre.  Cette visite est donc momentanément suspendue, en raison des craintes de certains proches du régime irakien, qui redoutent les paroles que le pape pourrait prononcer au cours de sa visite.

Aux Irakiens, comme il l’a fait aux Etats-Unis, le Vatican rappelle que la visite en Irak, souhaitée par Jean Paul II, a pour but un pèlerinage dans la patrie d'Abraham. C’est donc essentiellement une visite "religieuse", à ceci près que le pape ne peut s'y rendre sans passer par Bagdad et y rencontrer Saddam Hussein. Il est vrai aussi que, dans la population, beaucoup tiennent à ce que le Pape Jean Paul II vienne pour attirer l'attention de la communauté internationale sur les souffrances de la population, dues aux attaques américaines et à l'embargo imposé au pays. D'autres, en revanche, ont peur de ce que dira le pape qui, dans tous ses voyages, sans rentrer dans des considérations politiques, attire effectivement l'attention sur les souffrances du pays qu'il visite, en mettant forcément le doigt sur leurs causes, et donc, ici, le régime. Si la réponse de Bagdad devait tarder, les datesenvisagées, du 3 au 5 décembre 1999, pourraient être repoussées.

Pour plus d’informations :
Salle de presse du Vatican

08.10 - Israël : Les églises fermées à Noël ?

Les responsables des grandes communautés chrétiennes de Terre sainte envisagent de fermer toutes les églises et les lieux saints chrétiens pour les fêtes de Noël si le gouvernement israélien ne fait pas rapidement déplacer la tente transformée en mosquée érigée au pied de la Basilique de l'Annonciation à Nazareth.

En mettant cette menace à exécution, une telle mesure porterait une sérieuse atteinte à l'image d'Israël parmi des centaines de millions de chrétiens au moment même de l’ouverture des célébrations du nouveau millénaire. Cette année, à Nazareth, des lieux saints ont déjà été fermés aux pèlerins et aux touristes pour protester contre les échauffourées provoquées par les fondamentalistes islamiques qui s'en sont pris aux chrétiens de la ville.

Soutenus par des milieux politiques extrémistes, les militants islamiques occupent illégalement une place que la municipalité désire transformer en parking pour faire face à l'afflux des pèlerins lors du Grand Jubilé. Les islamistes ont déclaré la place "lieu saint" et y ont érigé une mosquée provisoire en toile. Craignant l'influence politique des milieux islamistes, qui progressent au sein des 500.000 électeurs arabes israéliens, les autorités israéliennes ont laissé pourrir la situation.

Le maintien d'une telle tolérance pour cette occupation illégale "porterait atteinte à la confiance entre Israël et l'Eglise et affecterait également négativement le statut des lieux saints de Jérusalem". Le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah a d'ailleurs fait remarquer qu'une telle situation pourrait faire reconsidérer la visite pastorale du Pape, tant attendue en Terre Sainte.

Pour plus d’informations :
Patriarcat de Jérusalem

01.10 - Israël : Le Jubilé les fait collaborer.

Les préparatifs du Jubilé en Terre Sainte a fait se rencontrer le ministre israélien du Tourisme, Amnon Shahak, et son collègue palestinien, Mitri Abu Aita. Ils ont visité ensemble Bethléem et plusieurs autres sites afin de prendre toutes dispositions nécessaires pour recevoir les pèlerins attendus.

Jusqu'à ce jour, les relations bilatérales étaient tendues. Les Palestiniens accusaient les Israéliens de vouloir dissuader les touristes de visiter les zones sous leur contrôle. Désormais le passage entre les postes de police frontalière sur la route de Jérusalem à Bethléem devrait être facilité.

L'accord parait plus difficile pour déterminer le site du baptême du Christ dans le Jourdain. Est-ce à Béthanie ou à Qasr al Yahud ? Les archéologues en discutent depuis 20 siècles. Mais il n'est pas impossible qu'on s'entende en faisant visiter les deux sites, laissant aux pèlerins le choix de leur dévotion d'autant que les deux sites méritent une visite.

Pour plus d'informations : Agence
VID.

01.10 - Liban : Le droit au retour des réfugiés.

Le 26 septembre, à l’issue d’une visite qu’il rendait au patriarche maronite Nasrallah Pierre Sfeir, le patriarche latin de Jérusalem, Mgr Michel Sabbah, a affirmé le droit au retour "chez eux" pour les 300.000 réfugiés palestiniens installés au Liban à la suite des guerres israélo-arabes. "Tous les réfugiés palestiniens ont le droit de rentrer chez eux" et "ce retour doit être confirmé durant les prochaines négociations entre les parties concernées".

Leur implantation définitive au Liban est une éventualité rejetée par toutes les forces politiques libanaises, qui estiment que les réfugiés doivent pouvoir retrouver leurs terres en Palestine d’autant que leur installation mettrait en danger le fragile équilibre national et confessionnel du pays. Mais Israël fait la sourde oreille comme il le fait pour ceux qui sont restés mais ont été "déplacés".

"Aucun pays ne peut imposer l'exode à tout un peuple, les négociations de paix doivent impérativement traiter de ce problème". Le patriarche latin estime que le processus de paix au Moyen-Orient touche à sa fin, mais il considère que seule une paix juste pourra assurer une cohabitation réussie entre les différents peuples de la région. Il faut donc le retour chez eux de tous les réfugiés et déplacés chrétiens.

Car, dans le même temps, les citoyens arabes chrétiens d’Israël qui habitaient en Israël, près de la frontière libanaise en Haute Galilée, à Ikrit, mais ne sont partis au Liban, se sont vus déportés plus au sud. La Cour Supême isrélienne leur refuse le droit de revenir, chez eux, comme elle le refuse aux chrétiens de Jaffa, Saint-Jean d’Acre (Akko) ou Haïfa... "Le gouvernement israélienne prendra une décision dans quelques mois." leur est-il répondu.

Pour plus d'informations :
Patriarcat melkite

01.10 - Franc-parler sur le Synode des évêques

Au moment de partir à Rome pour le Synode des évêques pour l'Europe, le cardinal Danneels, archevêque Bruxelles-Malines, a répondu aux questions des journalistes de l'A.J.I.R. association des journalistes de l'Information religieuse. Il l'a fait avec cette clarté et cette franchise auxquelles il nous a toujours habitués.

Célibat des prêtres, centralisme romain, relations avec l'orthodoxie, confiance entre les Eglises de l'Europe de l'Est et de l'Ouest, etc... Nous vous en donnons de larges extraits dans notre rubrique sur le Synode des évêques.

Pour plus d'informations :
Synode des évêques.

01.10 - France : Mal à l'aise avec ce Jubilé

Les milieux traditionnalistes en rupture avec le Pape voudraient bien pouvoir se réjouir de ce jubilé, sans arrière-pensée. Ils iront bien à Rome, essaieront de se retrouver dans la basilique Saint-Pierre, mais sans célébration de la messe ni entrevue avec le successeur de l'apôtre Pierre. Un Jubilé étriqué, morose et revendicatif au lieu d'un jubilé qui soit joyeux de l'attachement paisible à l'Eglise romaine.

"Héritiers d'un passé toujours jeune..."..."C'est à une aggravation des maux que nous allons assister." Avec ces termes, Mgr Bernard Fellay, l'un des 4 évêques ordonnés par Mgr Lefebvre, traduit bien que le dynamisme de l'Esprit-Saint ne peut se contenter du fixime d'une tradition. L'Esprit de Dieu est tourné vers l'avenir. Le dossier doctrinal et spirituel, aux couleurs du Vatican, publié à cette occasion, ne respire pas la joie.

Le dimanche 21 novembre, il viendra lancer l'année jubilaire à Saint-Nicolas du Chardonnet, à Paris, "pour manifester l'esprit catholique de la Fraternité en comparaison avec l'esprit oecuménique de l'Eglise dans ce Jubilé." L'après-midi, à la salle Wagram de Paris, il traitera "des errements de l'Eglise". Le deuxième temps français de cette célébration sera le traditionnel pèlerinage de Chartres à Paris, durant le week-end de la Pentecôte 2000.

Enfin du 8 au 10 août, un "rendez-vous" à Saint-Pierre de Rome "pour un acte de foi en la romanité de l'Eglise", pour dénoncer deux des fléaux de l'Eglise conciliaire : l'oecuménisme et la liturgie dévoyée."

Pour plus d'informations : Fraternité saint Pie X

01.10 - France : Trois T.V. chrétiennes à Paris..

Le projet d'une T.V. catholique parisienne provoque quelques remous dans bien des diocèses de France comme dans les milieux des médias catholiques. Le porte-parole du cardinal Lustiger s'en est expliqué. L'archevêque de Paris fait grand cas de deux chaines thématiques chrétiennes mais indépendantes qui ont aussi un projet semblable.

La première, du nom de "Chrysolite" est proche des milieux baptistes américains. Soutenue par le patron d'Euromedias et les "Studios de France", elle aurait le style des "télé-évangélistes à l'américaine. La deuxième, nommée "Chaine de l'espérance", se veut être un créneau de défense des "valeurs chrétiennes et familiales" avec pour appui l'abbaye bénédictine de Saint-Wandrille.

La décision parisienne s'appuie sur l'aide de "Tele Pace" TV italienne qui retransmet surtout les cérémonies, les audiences du Pape et les informations romaines. La célébration du Jubilé semble donc être une bonne occasion pour démarrer au plus tard à Noël, ouverture des portes jubilaires.

Les progrès technologiques et cette proposition de l'épiscopat italien réduisent le coût d'une telle opération qui dépasse les 50 millions de francs par an. Opération qui n'aura pas l'année suivante le même apport gratuit de la TV italienne. "Cette télévision vivra avec la mobilisation de tous", déclare Mgr di Falco dans la revue diocésaine de Paris.

La grille de programme comporte le culte, la prière, les voyages du Pape, la vie du diocèse de Paris et des aperçus de l'Eglise en France. Ne pouvant être reçues dans l'état actuel des réseaux que sur le câble parisien, ces émissions s'adresseront donc à un public restreint et catholique. Le câble parisien ne totalise actuellement que 300.000 abonnés, mais la plupart ne le sont que pour des créneaux partiels et restreints. 

"Au souci de proposer au plus grand nombre un regard chrétien sur l'actualité, s'ajoute celui de se positionner avant des concurrents indépendants, pour ne pas dire incontrôlables." précise Mgr di Falco.

Le Comité français de Radio-télévision, qui assure "Le Jour du Seigneur", émission catholique dominicale sur la chaîne publique "France 2" craint de disparaître, d'autant que la messe du dimanche est à une heure très demandée par les producteurs de l'audio-visuel. Paris ne pouvant pas couvrir la France, les responsables du CFRT craignent que cette "Eglise catholique proclamante" soit un recul dans un domaine où la majorité des diocèses souhaitent une "Eglise de témoignage" et une Eglise plus "oecuménique".

Pour plus d'informations :
Service de la communication du
diocèse de Paris

05.10 - Les Carmes définissent leur mission.

Le premier "Définitoire" extraordinaire de l'Ordre des Carmes Déchaux se tient au couvent du Mont Carmel, en Israël, du 4 au 14 octobre. Il a pour thème: "Retour aux origines près de la source d'Élie. Comment vivre aujourd'hui la Règle du Carmel".

Les travaux porteront sur les années à venir, jusqu'en 2003 et comprennent des rapports visant à approfondir la relation entre la Rège et la Bible ainsi que différentes interventions orientées dans le sens d'une relecture de la Règle dans diverses situations sur les différentes Continents. Le Supérieur Général, ainsi que les Supérieurs Provinciaux, participent eux aux travaux.

Pour plus d'informations : Service de presse du Vatican

01.10 - Un livre pour le Synode

Pour affronter sérieusement les défis lancés par l'Europe à l'Église catholique, Jean-Paul II avait souhaité que le Synode des Évêques de l'Europe, soit préparé par un sommet d'intellectuels de tous les pays formant partie du Conseil de l'Europe. Le compte-rendu de ce Symposium est maintenant entre les mains des évêques du Synode.

Le Symposium pré-synodal européen, qui a eu lieu du 11 au 14 janvier 1999 fut organisé par le Conseil Pontifical pour la Culture, sous la présidence du Cardinal Paul Poupard. Une cinquantaine d'hommes et femmes du monde de la culture, venus de toute l'Europe, de l'Irlande à la Géorgie et de l'Islande à Malte, issus des domaines d'activité les plus divers, avaient répondu à cette invitation pour parler des défis culturels actuels en Europe.

Le contenu de ces discussions offre une base de réflexion très intéressante pour les membres participant au Synode. Il s'agit en quelque sorte du travail d'une équipe d'avant-garde qui a comme tracé une carte de la situation culturelle du continent, sur laquelle pourront maintenant se mouvoir les directeurs responsables de la nouvelle évangélisation en Europe, en particulier les évêques.

Les articles regroupés dans ces Actes, qui traitent d'économie, de philosophie, de littérature ou de science, composent une véritable mosaïque du panorama intellectuel européen.

Pour plus d'informations :
Service de presse du Vatican


01.10 - Angleterre : Avec la Communion anglicane.

Le Conseil consultatif de la Communion anglicane a sa 11e assemblée mondiale du 14 au 25 septembre à Aberdeen, en Ecosse. Des évêques, prêtres et laïcs des 38 provinces de la Communion anglicane y ont réfléchi au suivi à donner à des résolutions adoptées en 1998 par les évêques réunis en Conférence de Lambeth.

C'est à Aberdeen que fut consacré le premier évêque destiné à une autre partie du monde anglican. Il s'agissait de Samuel Seabury, envoyé aux Etats-Unis. Ce fut le début de ce que l'on appelle aujourd'hui la Communion anglicane, qui est répandue dans 160 pays du monde.

Les travaux furent présidés par le Rv. Simon Chiwanga de Tanzanie et les dissensions entre divers évêques qui faisaient craindre l'absence de quelques-uns d'entre eux, dans les semaines qui précédèrent ce Conseil, ont été atténuées

Parmi les principales questions débattues, les différents courants qui traversent actuellement la Communion anglicane ont marqué les débats concernant la position de l’Eglise vis-à-vis de l’homosexualité, des femmes dans l’épiscopat, le rapprochement avec l’Eglise catholique romaine et les prises de position de plusieurs patriarcats orthodoxes dans les instances oecuméniques.

Pour plus d'informations : Agence ENI


01.10 - Il n'y aura pas que le 15 août à Rome

"Les jeunes ne sont pas attendus à Rome uniquement pour la XVème Journée Mondiale de la Jeunesse qui aura lieu au mois d'août. Ils seront accueillis tout au long de l'année", a déclaré l’un des membres du Comité directeur du Jubilé.

Les différentes initiatives prévues seront insérées dans un schéma type, permettant aux jeunes de rencontrer d'autres jeunes de leur âge, de nationalités différentes et appartenant à des mouvements variés. L'église de San Lorenzo, en particulier, située à quelques mètres du Vatican, sera le lieu de rencontres quotidiennes, tous les soirs, animées par divers mouvements et associations.

Chaque mercredi soir de l'an 2000, c'est sur la Place Saint-Pierre que les jeunes seront invités à se rassembler, pour une prière animée à leur intention. Le jeudi soir, ils seront conviés dans la basilique Sainte-Agnès, située sur la Place Navone, dans le centre historique, pour une messe suivie d'une prière nocturne jusqu'à minuit. Ils y trouveront aussi des prêtres parlant différentes langues, disponibles pour les confessions.

Tous les samedis, une messe internationale sera célébrée pour les jeunes dans une autre basilique du centre de Rome, celle des Saints-Ambroise et Charles, suivie d'une soirée festive.

Il est prévu également d’organiser des activités ponctuelles, à la demande des groupes de jeunes qui viendront à Rome, en particulier des célébrations dans les catacombes, et des rencontres avec des communautés paroissiales de Rome.

Pour plus d'informations :


05.10 - Inde : Le Pape rendra hommage à Gandhi

Durant le voyage du Pape Jean-Paul II en Inde, qui aura lieu du 5 au 8 novembre, figure une visite au mausolée de Gandhi. Ce voyage est important non seulement parce qu'il marquera la conclusion du Synode de l'Asie mais aussi par son pèlerinage au mausolée de Gandhi, significatif des progrès importants accomplis dans le dialogue interreligieux.

Ce voyage, le deuxième de Jean-Paul II en Inde (le premier a eu lieu en 1986), aura une unique étape : la capitale New Dehli le samedi 6 novembre, avec, tout d’abord une rencontre avec le président et le vice-président de l'Inde, ainsi qu'avec le premier ministre. Après une visite au mausolée de Gandhi, Jean-Paul II rencontrera les évêques de l'Asie et leur remettra l’exhortation « Ecclesia in Asia » qui est la conclusion du synode pour l'Asie.

Le lendemain, dimanche 7 novembre, messe solennelle de clôture de l'assemblée synodale, puis une rencontre avec des représentants d'autres religions. L'Agence de presse Zénit souligne que ce rendez-vous est particulièrement important dans le climat de tension entre traditionnalistes hindous et chrétiens, car, avec celui de la veille au mausolée de Gandhi, il sera un hommage à l'histoire, à la culture, et aux anciennes traditions religieuses du sous-continent indien.

Le Pape quittera l’Inde pour s’arrêter dans le Caucase, en Géorgie, sur le chemin de son retour à Rome.
Pour plus d'informations : Conférence des évêques de l'Inde.

09.10 - U.S.A. - Les promenades de Ste Thérèse.

La "petite sainte" de Lisieux est la vedette d'une tournée à travers le continent nord-américain, durant le mois d'octobre. Dans des centaines de paroisses et de maisons religieuses, sa châsse sera exposée à la vénération des fidèles. En fait, la moitié des reliques corporelles de l'humble carmélite traversent l'Atlantique. L'autre moitié reste à Lisieux. Cette "tournée" provoque une véritable gêne chez beaucoup de catholiques et n'est pas très édifiante pour les autres Eglises chrétiennes, orthodoxes et protestantes.

Les médias français ont présenté cette vénération dans des termes ambigus à la limite du ridicule. Le commentateur d'une radio française d'audience nationale n'a pas hésité à comparer ce genre de piété religieuse à un "show" digne des télé-évangélistes. Le chroniqueur n'avait pas trouvé de terme français pour l'évoquer.

Pour plus d'informations :
Conférence des évêques des U.S.A.

01.10 - U.S.A. : Des frontières meutrières.

Le président du Conseil pastoral de la migration de Californie, le P. Nicolas Di Marzio, vient de déclarer que les deux épiscopats du Mexique et des Etats-Unis vont mettre sur pied plusieurs initiatives afin que se termine la violence contre les migrants qui passent clandestinement la frontière des deux pays.

La Garde frontalière, par son programme "Operacion Guardian" pour arrêter l'entrée clandestine aux U.S.A. est à l'origine de 443 morts. "L'Eglise catholique veut démontrer ainsi aux gouvernements des deux pays que les moyens et les méthodes utilisés pour empêcher les entrées illégales ne correspondant pas à une politique humaine... Il est nécessaire d'éviter, autant que faire se peut, les familles soient séparées aux USA. 

De leur côté, Mgr Rafael Munoz, évêque de Tijuana, et Mgr Vicente Bernal, évêque de Ciudad Obregon, ont affirmé que tout doit être mis en oeuvre pour que soient respecter les droits de l'Homme envers ceux qui traversent la frontière pour chercher du travail et n'ont pas de "mauvaises intentions".

Pour plus d'informations : Agence
ACI

09.10 - Une catéchèse radiophonique pour les enfants.

Sous le nom de "L'Enfant-Jésus", le réseau latino-américain "Radio Catolica Mundial" lance un nouveau programme radiophonique à l'intention des enfants, dont l'objectif est de faire connaître et aimer "l'Enfant de Nazareth".

Ce programme en langue castillane sera retransmis chaque fin de semaine. Il comprendra des moments festifs, avec la participation de la chanteuse Gladys Garcete, et d'un conservatoire musical au Paraguay.

Il relaiera les émissions bibliques "Vivre dans le Christ", de la Radio "Santa Maria de Toledo" en Espagne. Avec cet émetteur, le réseau sud-américain proposera tout un commentaire du mystère de l'Eucharistie, "Source de Vie".

Pour
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05.10 - Mexique : Prison et peine de mort.

Les prisons ont beaucoup d'effets négatifs. Elles ne servent que très rarement comme moyen de prévention. Elles sont déshumanisantes et souvent ne protègent pas la société de manière satisfaisante. C'est le jugement qui apparaît dans la déclaration finale du dixième congrès mondial de la pastorale pénitentiaire catholique qui s'est tenu à Mexico et a réuni des délégués de 55 pays, en majorité du continent américain.

Les participants ont reconnu la nécessité de réagir aux phénomènes de la violence et de la délinquance avec des méthodes autres que la prison. "Notre expérience pastorale nous permet de dire qu'il y a trop de personnes incarcérées alors que l'on pourrait chercher d'autres voies alternatives de justice, plus efficaces et certainement plus économiques".

"Nous considérons que la méthode la plus appropriée, dans la ligne du message d'espérance de l'Évangile, dans la mesure où elle peut être appliquée, est celle de la justice réparatrice, avec toutes les formes de réconciliation reconnues par une communauté".

Les délégués de la pastorale pénitentiaire ont reconnu que "dans de nombreuses régions du monde les normes internationales de traitement des personnes incarcérées ne sont pas respectées... Ils sont souvent mal nourris, l'assistance médicale n'est pas bonne, et ils sont exposés à la violence des autres détenus. Des cas concrets ont été cités.

Le document de conclusion du congrès condamne la peine de mort et lance un appel aux gouvernements des États-Unis, des Philippines, de la Chine et d'autres pays qui pratiquent la peine capitale, leur demandant de revoir leur législation.

Les délégués de la pastorale pénitentiaire ont également parlé des jeunes exposés au problème de la délinquance par manque de travail qui leur donne un idéal dans la vie, ou pour le fait de vivre dans des milieux où la violence est une loi sauvage de vie.

Pour plus d'informations : Conseil Pontifical "Justice et Paix".
PcJustPax@JusPaece.va

05.10 -Les fruits du COMLA 6-CAM 1

Le COMLA 6, le Congrès missionnaire latino-américain, qui fut en même temps le premier Congrès Missionnaire de toute l’Amérique, de l’Alaska à la Terre de Feu a démontré et pris en compte cette unité, malgré des grandes différences. Les inter-actions des biens et des personnes sont telles, qu'elles doivent être prises en compte par les Eglises locales, dans le sens de l'exhortation "Ecclesia in America". Avec le temps et la réflexion, toutes les données des interventions et des échanges qui y ont eu lieu seront initialisées et mises en œuvre.

L’un des premiers fruits que l’on est en droit d’attendre est le partage du personnel missionnaire entre l’Amérique Latine et l’Amérique du Nord. Les besoins, dans ce domaine missionnaire existent aussi bien aux Etats-Unis et au Canada que dans le Sud ou les Antilles. Et même les Etats-Unis ont, plus que d'autres besoin de prêtres à cause de l’afflux de Latino-américains, faisait remarquer l’archevêque de Mexico : "Les Latinos ont besoin de missionnaires qui les comprennent ".

Dans le domaine de la Communication qui doit être mis au service de l'Evangile et de la vie ecclésiale, le Congrès a pris acte du nécessaire développement des réalités déjà existantes avec le RIIAL, par exemple.
COMLA-VI/CAM-I fut donc une occasion propice pour réaliser cet échange mutuel, de l’Amérique Latine vers le Nord, et vice versa. Avec cet engagement, on pourra donner une réponse concrète aux propositions qui se trouvent dans l’Exhortation Apostolique post-synodale " Ecclesia in America ", dans le but d’intégrer dans des initiatives coordonnées et fraternelles les Eglises d’Amérique et de les aider grâce au partage des ressources humaines et matérielles. Car là aussi, la pauvreté de certaines Eglises du Sud appelle l’aide efficace du Nord, en particulier devant la poussée missionnaire des mouvements évangéliques.

Le Congrès est terminée, les discours se sont tus. Désormais il faut œuvre dans le champs du Seigneur et cette tâche ne fait que commencer.

09.10 - Congo-Brazza : Crise en l’Eglise et le pouvoir

Aux évêques, qui réclament un cessez-le-feu des différentes parties en conflit armé dans le pays, le gouvernement répond en dénonçant "leur hostilité à son encontre"

L'appel pacifique des évêques, renouvelé le 5 octobre, n'est guère apprécié par le gouvernement qui y voit "une certaine animosité contre le pouvoir". Le Congo-Brazza est déchiré par une lutte armée opposant depuis plus d'un an l'armée nationale à des miliciens de l'ancien régime déchu de Pascal Lissouba et de son Premier ministre, Bernard Kollela.

"Le coeur meurtri, les pasteurs que nous sommes viennent vous adresser cet appel urgent pour qu'un cessez-le-feu soit rapidement déclaré avant le 15 octobre. Ce cessez-le-feu doit permettre aux organisations humanitaires de se rendre dans les grandes localités pour soulager en urgence les populations désespérées, et au dialogue de s'amorcer dans un climat de confiance".

Dans les régions de la Bouenza, de la Lekoumou, du Niari et du Pool, toutes situées aux sud-ouest du pays, des milliers de personnes fuyant les combats, se sont réfugiées dans les forêts, abandonnant derrière elles leurs foyers et leurs biens.

Pour plus d'informations : Agence MISNA

05.10 - Burundi : Les évêques inquiets de la Chine.

La Chine est à la mode au Burundi, ce qui n’est pas sans inquiéter les évêques qui, au travers du véhicule des réalisations économiques, y voient s'infiltrer le contexte idéologique communiste d’une Chine envahissante qui supplante l’Occident défaillant.

Déjà dans un document publié en septembre, les évêques du Burundi avaient dénoncé l’absence de coopération occidentale vis-à-vis de leur Pays. Le 20 septembre, l’ambassadeur de Chine à Bujumbura, M. Shi Tongning, a inauguré, en présence du maire de la Capitale M. Pie Ntiyankundiye, une exposition de photos dans le cadre des cérémonies du 50° anniversaire de la République Populaire de Chine. 36 étudiants burundais ont également reçu un Prix et une bourse de voyage parce qu’ils avaient participé à un concours portant sur la connaissance de la culture chinoise.

Derrière ces manifestations culturelles, il y a d’autres rapports importants qui se sont noués ces dernières années entre le gouvernement du Burundi et le gouvernement de la Chine populaire.
Le retrait graduel, dans le domaine de la coopération, des pays occidentaux, a été remplacé par l’activisme chinois, avec l’ambition d’implanter des bases solides sur un échiquier dont elle était traditionnellement absente. La Chine, également, prépare une coopération dans le domaine sanitaire. Des "équipes " médicales chinoises seront envoyées dans les hôpitaux de Gitega, Bujumbura et de Maramvya. En outre, une commission mixte a préparé un système de financement grâce auquel le Burundi pourra obtenir des prêts à des taux préférentiels dans des Banques d’import-export " chinoises. Pour renforcer son effort, Pékin financera également à titre gratuit d'autres projets pour un montant de 5 millions de dollars.

Pour plus d'informations : Agence
FIDES

05.10 - Ethiopie comme les chrétiens de l'Erythrée

Malgré la guerre qui oppose leurs deux pays depuis mai de l'année dernière, les populations chrétiennes coptes de l'Ethiopie et de l'Erythrée ont célébré la semaine dernière, deux jours durant, la traditionnelle fête de la découverte de la "vraie croix" par sainte Hélène, la mère de l'empereur romain Constantin.

Plus de 100.000 fidèles ont participé dans les deux pays à cette fête célébrée simultanément à Addis-Abeba et à Asmara, depuis 1.500 ans. Elle a rassemblé dans les rues des deux capitales, de grandes foules de fidèles, salués par des religieux, des diplomates, et même des membres des gouvernements.

A Addis-Abeba, des processions riches en couleur ont traversé toutes les rues de la capitale pour se retrouver à la Place de la Révolution, située au coeur de la capitale. Encadrés par des policiers, les groupes ont été accueillis par le patriarche Copte Abuna Paulos. Des banderoles déployées portaient l'inscription : "l'Ethiopie tend ses mains vers Dieu".

A Asmara, la fête a été marquée aussi par un imposant défilé des populations chrétiennes, avec à leur tête, des évêques portant les Ecritures Saintes. La fête a pris fin après la mise à feu, par le chef de l'Eglise locale, de ramilles appelées "Demera". Emportées par le vent, les cendres sont retombées vers l'est ce qui constitue un signe de bon augure pour les récoltes et pour la paix.

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MISNA

01.10- Nigéria : Un Conseil interreligieux.

A la requête des chefs musulmans et chrétiens, le gouvernement du Nigeria a inauguré le mercredi 29 septembre une organisation non gouvernementale interreligieuse, "chargée de travailler en faveur d'une cohabitation pacifique entre les différentes religions du pays pour la promotion du bonheur des fidèles des diverses religions et ouvrir également la voie à un règlement pacifique de conflits ou malentendus".

Le Nigeria, pays de près de cent millions d'habitants essentiellement musulmans et chrétiens a connu depuis plus de quinze ans des violences interreligieuses qui ont fait plusieurs milliers de morts. Ce Conseil interreligieux du Nigeria (NIREC) compte 50 membres.

Lors de la cérémonie d'installation, le chef de l'Etat, Olusogun Obasanjo qui est chrétien, a souligné le rôle important que doit jouer le NIREC dans la vie culturelle du pays.

Mr Sunday Mbang, représentant de l'Association des chrétiens a déclaré que le peuple nigérian attendait avec impatience qu'une "nouvelle aube naisse de ce conseil". Le président de la communauté musulmane du Nigeria, El hadj Mouhamadou Maccido, a également salué la création du NIREC, "forum permanent, a-t-il déclaré, au sein duquel musulmans et chrétiens pourront se retrouver pour discuter ensemble afin de renforcer leur tolérance mutuelle.

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MISNA

02.10 - Rwanda : Procès encore ajourné.

A peine repris, le procès de Mgr Misago vient d'être à nouveau ajourné au moins pour un mois.

Il semblerait que les preuves se révèlent inexactes contre le prélat accusé de planification et de complicité dans le génocide qui a fait entre 500 et 800.000 morts au Rwanda en 1994 et que certaines accusations portées contre lui risqueraient de se retouner contre le gouvernement actuel qui l'accuse. Mgr Misago d'ailleurs a toujours clamé son innocence et présenté la réalité vécue durant cette période autrement que ne le prétend l'accusation.

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KNA