Pour vivre
au rythme de l'Eglise universelle.
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FlashPress - Infocatho |
du 9 au 12 janvier 2011 (semaine 02) |
- OBJECTION DE CONSCIENCE On en arrive ainsi à exiger que les chrétiens agissent dans l’exercice de leur profession sans référence à leurs convictions religieuses et morales, et même en contradiction avec celles-ci, comme, par exemple, là où sont en vigueur des lois qui limitent le droit à l’objection de conscience des professionnels de la santé ou de certains praticiens du droit. Dans ce contexte, on ne peut que se réjouir de l’adoption par le Conseil de l’Europe, au mois d’octobre dernier, d’une Résolution qui protège le droit du personnel médical à l’objection de conscience face à certains actes qui lèsent gravement le droit à la vie, comme l’avortement. FÊTES ET SYMBOLES RELIGIEUX Une autre manifestation de la marginalisation de la religion, et, en particulier, du christianisme, consiste dans le bannissement de la vie publique des fêtes et des symboles religieux, au nom du respect à l’égard de ceux qui appartiennent à d’autres religions ou de ceux qui ne croient pas. En agissant ainsi, non seulement on limite le droit des croyants à l’expression publique de leur foi, mais on se coupe aussi des racines culturelles qui alimentent l’identité profonde et la cohésion sociale de nombreuses nations. CRUCIFIX L’année dernière, certains pays européens se sont associés au recours du Gouvernement italien dans la cause bien connue concernant l’exposition du crucifix dans les lieux publics. Je désire exprimer ma gratitude aux Autorités de ces nations, ainsi qu’à tous ceux qui se sont engagés dans ce sens, Episcopats, Organisations et associations civiles ou religieuses, en particulier le Patriarcat de Moscou et les autres représentants de la hiérarchie orthodoxe, ainsi qu’à toutes les personnes - croyants mais aussi non-croyants - qui ont tenu à manifester leur attachement à ce symbole porteur de valeurs universelles. ÉCOLE Reconnaître la liberté religieuse signifie, en outre, garantir que les communautés religieuses puissent opérer librement dans la société, par des initiatives dans les secteurs social, caritatif ou éducatif. Partout dans le monde, d’ailleurs, on peut constater la fécondité des œuvres de l’Eglise catholique en ces domaines. Il est préoccupant que ce service que les communautés religieuses rendent à toute la société, en particulier pour l’éducation des jeunes générations, soit compromis ou entravé par des projets de loi qui risquent de créer une sorte de monopole étatique en matière scolaire, comme on le constate par exemple dans certains pays d’Amérique Latine. Alors que plusieurs d’entre eux célèbrent le deuxième centenaire de leur indépendance, occasion propice pour se souvenir de la contribution de l’Eglise catholique à la formation de l’identité nationale, j’exhorte tous les Gouvernements à promouvoir des systèmes éducatifs qui respectent le droit primordial des familles à décider de l’éducation des enfants et qui s’inspirent du principe de subsidiarité, fondamental pour organiser une société juste. ÉDUCATION SEXUELLE ET NOUVEAUX "DROITS" Poursuivant ma réflexion, je ne puis passer sous silence une autre atteinte à la liberté religieuse des familles dans certains pays européens, là où est imposée la participation à des cours d’éducation sexuelle ou civique véhiculant des conceptions de la personne et de la vie prétendument neutres, mais qui en réalité reflètent une anthropologie contraire à la foi et à la juste raison. [...] Moins justifiables encore sont les tentatives d’opposer au droit à la liberté religieuse de prétendus nouveaux droits, activement promus par certains secteurs de la société et insérés dans des législations nationales ou dans des directives internationales, mais qui ne sont, en réalité, que l’expression de désirs égoïstes et ne trouvent pas leur fondement dans l’authentique nature humaine. |