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12 février 2012 - Syrie
DES VIOLENCES DE PLUS EN PLUS FORTES

A Homs, relève l'agence "AsiaNews", les chrétiens sont désormais dans le collimateur des insurgés sunnites, comme le sont les alaouites, la minorité à laquelle appartient le président Bachar al-Assad. Les insurgés n´épargnent personne.

Un chrétien de Tartous, selon AsiaNews, raconte que ses trois neveux ont été abattus à Homs, dans leur atelier, simplement parce qu´ils réparaient une voiture appartenant à la police.

Si la situation est grave pour les chrétiens, le fossé s´est encore davantage creusé entre sunnites et alaouites, la confession à laquelle sont rattachés les Assad. Les sunnites ont peur de traverser les villages alaouites, et vice-versa. Dans certaines zones, les deux forces sont présentes en alternance, ce qui génère une situation de peur constante au sein de la population.

AsiaNews parle de "mur inexpugnable de la désinformation". D´autres sources locales, non liées au régime en place à Damas, critiquent la manière dont les médias, notamment internationaux, décrivent la situation sur le terrain. Ils disent que depuis la mi-mars 2011, la répression de la révolte par l´armée a fait plus de 6.000 morts en Syrie, alors que nombre de civils, sans parler des soldats et des membres des forces de sécurité loyalistes, ont été tués par les insurgés.

Les nouvelles, même décousues, qui filtrent des frontières syriennes permettent de comprendre qu’une violence continuelle est en cours qui fait trop de blessés et de morts dans les deux camps de ce qui est désormais devenu une guerre civile. 

Des jeunes connectés sur Skype depuis leurs maisons frappées par les bombes décrivent aux network du monde entier les différents mouvements, aussi bien ceux des forces du régime que ceux des oppositions. Et à leur tour les network internationaux et les télévisions d’État sont entraînés dans une guerre médiatique.

Tandis que l’ONU semble à la recherche d’une solution afin d’éviter que l’affrontement ne dégénère, ce qui serait déflagrant pour l’équilibre de toute la région du Moyen-Orient, Oasis propose à nouveau cet entretien avec le Père Paolo Dall’Oglio, fondateur du monastère de Mâr Mûsa, depuis trente ans en Syrie. En s’exposant et en prenant des risques, il permet de saisir la complexité de la réalité qui ne peut être réduite à une opposition entre démocrates et anti-démocrates.

Face à l’impasse du Conseil de Sécurité, la proposition d’une voie de négociation du Père Paolo a encore du sens et pourrait éviter, comme quelqu’un l’a déjà prophétisé, qu’il ne reste bientôt plus que des cendres de la Syrie.L'interview qu'il a récemment accordé, donne une vue d'ensemble du problème complexe que sont les événements en Syrie. (source : OASIS-Marcianum)

NDLR : Le Centre Oasis-Marcianum s'inscrit dans le projet culturel de l'Église catholique italienne. Il est le pôle pédagogique et académique du Patriarcat de Venise.
Pour lire cet interview du P. Paolo Dall’Oglio

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