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du 2 au 5 juillet 2013 (semaine 27)
 

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5 juillet 2013-
UN MÊME REGARD SUR L'HOMME ET SUR LE MONDE


Benoît XVI souhaitait publier une encyclique achevant ainsi le cycle théologal sur la charité et l'espérance. La première encyclique du Pape François le conduit à son terme par ses apports personnels en rédigeant "Lumen Fidei".

Le vendredi 5 juillet, moins de quatre mois après son élection, le pape François a rendu publique sa première encyclique intitulée Lumen Fidei, la lumière de la foi. Il précise avoir bénéficié d’une première rédaction préparée par son prédécesseur, qu’il a complétée par des apports personnels.

Benoît XVI souhaitait, dans le cadre de l’Année de la foi, publier une encyclique qui aurait achevé un cycle consacré aux trois vertus théologales que sont la foi, l’espérance et la charité. Projet qu’il n’a pu conduire à son terme, ayant renoncé à sa charge mais repris par François.

L’empreinte de Benoît XVI sur ce texte écrit "à quatre mains" est facilement repérable, ne serait-ce qu’à travers les références à des auteurs allemands, aux nombreuses références aux Pères de l’Église, au premier chef saint Augustin. Cette encyclique n’est pourtant signé que du pape François. Il n’y a en effet qu’un seul pape régnant.

Mais en « assumant » explicitement le travail de son prédécesseur, le pape souligne surtout la continuité entre les deux pontificats, alors que certains voudraient voir une rupture. François partage avec Benoît une même conception du ministère pétrinien inscrite dans la longue Tradition de l’Église qui est de « confirmer les frères » dans la foi qu’ils ont reçue comme un don.

Les deux papes, dont le profonde spiritualité les rend si proches, portent un même regard sur le monde actuel, exprimant ainsi la richesse de la lumière divine en une même unité par delà leurs différences personnelles.

L'un comme l'autre portent la même conviction que la foi est une « lumière pour nos ténèbres », un « bien commun » qui apporte une lumière pour tout homme, et pas seulement à l’intérieur de l’Église, et sert à édifier la société : l’homme est dans l’illusion de croire qu’il pourra se trouver lui-même s’il se tient éloigné de Dieu, s’il refuse de reconnaître qu’il est précédé, que sa vie lui est donnée.

La transmission de la foi répond donc à une urgence pour le bien de l’homme. Les chrétiens doivent en être les premiers convaincus. Il leur faut pour cela continuer d’approfondir leur foi et la célébrer en Église. Et cette encyclique insiste sur la dimension communautaire, liturgique et sacramentelle de la vie chrétienne qui transforme intérieurement les fidèles. C’est en se donnant les moyens de s’approprier le bien qu’est la foi qu’ils témoigneront et qui conduira aux dimensions du monde des hommes qui, dans la grâce de Dieu, vivent leur filiation divine.

« Lumen fidei » définit le Concile Vatican II comme « un concile sur la foi ». Elle précise que la succession apostolique assure « la continuité de la mémoire de l’Église » et son unité.

En publiant rapidement cette première encyclique, le pape François assume pleinement l’héritage de Benoît XVI, pose un premier geste pontifical fort et s’inscrit dans la continuité. Cet héritage assumé, il peut désormais poser d’autres gestes forts et plus personnels. (source : AP)

Vous trouverez de très larges extraits de l'encyclique dans sa tradution officielle, en cliquant sur LUMEN FIDEI

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