- 19 décembre 2015'
TROIS ANS APRÈS SON ÉLECTION
Près de trois ans après son élection, le Pape semble atteindre un certain tournant. Si auprès d’une bonne partie des catholiques et des non-croyants, il jouit d’une grande popularité, certaines décisions inquitent certains niveaux du clergé.
Le vaticaniste de l’Agence France Presse (AFP) Jean-Louis de la Vaissière, tente de dépasser les préjugés. Au sein de son propre gouvernement cardinalice et dans les réseaux de certains croyants attachés à une Église plus tradtionnelle et perturbés par son dialogue avec les non-croyants, une sourde incompréhension semble gronder.
S'il
semble toujours bénéficier d’une grande popularité aux quatre coins de la planète, le Pape ne fait pas l’unanimité dans certains milieux catholiques, qui reprochent au Pape une forme de démagogie peu protocolaire qui est à l’origine de cette popularité. Ils estiment que certaines plaisanteries de ce Pape qui parfois parle comme Don Camillo ou se présente comme un “curé de campagne“,
C
'est surtout au sein de son propre gouvernement qu'il semble rencontrer les plus grandes difficultés. Si sa diatribe contre les “15 maladies“ de la curie, lors de ses vœux de Noël de 2014, est encore dans les esprits, c’est aussi la réforme de la curie qui suscite “des inquiétudes sur les postes qui seront supprimés“.
Pour des catholiques soucieux du respect de la doctrine et de la tradition, le Pape va justement trop loin dans ce dialogue avec les non croyants ou avec les fidèles d’autres religions.
D’autres fidèles, perturbés par ses discours ou ses décisions - la réforme des procès en nullité de mariage, par exemple -, ont très peur de ce qu’ils voient comme une insécurité doctrinale“.
En fait
les six derniers mois ont montré qu'il ne renie rien de la doctrine de l'Église. Il “ne cède rien“, il a seulement “l’esprit dialectique d’un jésuite, et respecte les non-croyants, les agnostiques, voire même les anticléricaux qui restent des hommes bons, chercheurs de la vérité.
Les théologiens et les canonistes qu'il consulte rejoignent des spécialistes du monde juridique et financier. C'est tout un réseau de d'hommes et de femmes compétentes qui viennent de tous les continents et de toutes les cultures
La méthode employée par le pape, qui a choisi de s’entourer d’une garde rapprochée de neuf cardinaux n’ayant pas fait carrière à la curie romaine, est aussi vivement critiquée. De nombreux prélats ‘anciens de la curie’ regrettent ainsi de ne pas être plus consultés.
Les proches du Pape, eux, avancent que la réforme de la curie sera avant tout spirituelle, à travers un changement des mentalités.
En lançant le grand Jubilé de la miséricorde, le pape François semble lancer un nouveau pari, au peuple entier des fidèles, mais aussi à ses détracteurs, comme une invitation à la réconciliation.
Ce n'est pas sur des décisions partielles qu'on peut juger cette réforme, alors qu'il est
entouré et conforté par de nombreux experts théologiques et canonistes. Dans le même temps, l'Esprit qui a toujours assisté l'Église l'assiste toujours. (source : News.va)
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