- 19 décembre 2015 - France
ILS SE DÉSOLIDARISENT DE L'OBSERVATOIRE DE LA LAÏCITÉ
Partisans de longue date d’une laïcité dure, Jean Glavany, Patrick Kessel et Françoise Laborde publient un communiqué au nom du "Comité Laïcité République" dans lequel ils critiquent l’Observatoire de la laïcité auquel ils appartiennent.
Dans un communiqué commun, publié mardi 15 décembre au nom du Comité Laïcité République, Jean Glavany, député (PS) des Hautes-Pyrénées, Patrick Kessel, Président du Comité Laïcité République et ancien Grand Maître du Grand Orient de France, et Françoise Laborde, sénatrice (PRG) de Haute-Garonne, critiquent le dernier avis publié par l’Observatoire de la Laïcité
« Pour ces trois membres de l’Observatoire de la laïcité, il n’est pas possible de dire qu’il n’y a pas de problème de laïcité dans l’enseignement supérieur », déclare le communiqué, affirmant que « heureusement minoritaires, les incidents se révèlent néanmoins en augmentation ainsi qu’en témoignent des professeurs d’universités et d’IUT ».
« Le déni n’est pas la réponse appropriée face à la nouvelle poussée de l’extrême droite qui se nourrit des dégâts occasionnés par les communautarismes », affirment encore les signataires, qui lancent en conclusion « un appel au premier ministre qui exerce la tutelle sur l’Observatoire afin que s’ouvrent les vrais débats et propose des réponses à la gravité des questions posées ».
L’instance présidée par Jean-Louis Bianco avait décidé de s’auto-saisir de cette question alors que plusieurs affaires très médiatisées ont secoué ces derniers mois certains établissements, en particulier en Seine-Saint-Denis.
Les trois signataires accusent l’instance d’avoir consulté uniquement « le président des universités mais en aucune sorte les professeurs et ceux qui auraient pu témoigner de situations dégradées dans les établissements où ils travaillent », et « en particulier, Samuel Mayol, président de l’IUT de Saint-Denis ».
En réalité ancien directeur de l’IUT, ce dernier, qui s’est vu décerner un prix de la laïcité par le Comité Laïcité République, n’a pu être entendu parce qu’il a été mis à pied, et fait l’objet d’une enquête, étant suspecté d’avoir lui-même envenimé la situation dans l’IUT de Saint-Denis.
« Mais sa chargée de communication l’a été suspecté», rappelle ce membre de l’Observatoire, qui s’interroge sur « la logique » des trois signataires qui n’ont « pas participé aux séances de travail », ni à l’examen de l’avis en question, et « n’ont donc pas voté contre ». (source : cath.ch)
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