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Du 15 au 19 août 2017 (semaine 33)
 


- 19 août 2017
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LE BILAN DES JMJ D'ASIE EN INDONESIE

Les Journées asiatiques de la jeunesse 2017,(AYD) avaient pour objectif de donner aux jeunes les raisons même de l'enthousisme nécessaire pour « vivre joyeusement l’Evangile dans une Asie multiculturelle »

Organisée du 30 juillet au 9 août 2017, la septième édition des Journées asiatiques de la jeunesse invitait les jeunes responsables catholiques à « vivre l’Evangile en ce sens et elles furent l’occasion pour les 2140 participants, venus de 22 pays d’Asie, de découvrir un tel défi grâce à l’Eglise indonésienne organisatrice de ces AYD et de réfléchir ensemble à leurs engagements.

Pour le P. Antonius Haryanto, président de cet évènement et secrétaire général de la Commission pour la jeunesse de la Conférence des évêques d’Indonésie, « Les jeunes ont montré que le multiculturalisme est facteur d’unité, et qu’ils sont prêts à faire face aux défis de notre temps. »

Pays à la plus grande majorité musulmane au monde, l’Indonésie compte 7,8 millions de catholiques, soit 2,9 % de la population. Avant les Journée, les fidèles de 11 diocèses, dans le pays en compte 37 se sont mobilisés pour accueillir les participants, en leur faisant part de le vie chrétienne locale.

Les 2140 participants se sont ensuite retrouvés à Yogyakarta pour prendre part aux Journées de la jeunesse (2-6 août). Parmi eux également, 942 étrangers, venus de 21 pays différents, et 1198 jeunes Indonésiens, selon les statistiques officielles.

Lors de la messe de clôture (6 août), célébrée par le cardinal Oswald Gracias, archevêque de Mumbai (Bombay), ils se sont joints à eux près de 20 000 Indonésiens.

Le soutien des autorités indonésiennes a été efficace et à la cérémonie de clôture assistait notamment le vice-président de la République d’Indonésie, Jusuf Kalla, qui a loué l’esprit de ce rassemblement. « Je suis fier, expliqua-t-il, d’être ici avec vous, car je suis pleinement conscient que le futur des nations asiatiques repose dans les mains des jeunes ».

Mgr Mgr Robertus Rubiyatmoko, archevêque de Semarang, a tenu à le souligner. « Les autorités indonésiennes ont contribué généreusement à l’organisation de cet évènement, que ce soit en accordant les autorisations nécessaires, en garantissant la sécurité des participants ou en apportant un soutien financier » précise-t-il à Eglises d’Asie. Mgr Henry D’Souza, évêque de Bellary, président de la Commission pour la jeunesse de la Conférence épiscopale d’Inde, a insisté lui aussi sur l’importance de ce soutien.

Le pape François, qui comptait se rendre en Inde et au Bangladesh en 2017, effectuera une visite pastorale en Birmanie et au Bangladesh en novembre prochain.

Pour le P. Antonius Haryanto, le soutien affiché par le gouvernement fait sens. « Le thème des AYD correspond au programme du gouvernement qui est actuellement en train de refaire campagne pour le Pancasila », la doctrine du pluralisme indonésien, explique-t-il à Eglises d’Asie, la revue des " Mepasie".

En outre, le P. Antonius souligne que ces AYD ont permis de travailler et d’échanger avec les fidèles d’autres religions, notamment musulmans. Pendant ces AYD, 650 bénévoles ont assuré le bon déroulement des activités et il faut noter parmi eux, une centaine de musulmans, militants du "Nahdlatul Ulama" et du "Muhammadiyah", deux grandes organisations musulmanes de masse.

Un temps d’échange avec ces jeunes indonésiens musulmans a été organisé à leur intention.. « Cette rencontre indique que notre tolérance ne consiste pas à rester silencieux, à se supporter, mais à s’impliquer dans une relation personnelle .»

Pour Mgr Henry D’Souza, l’Asie est confrontée à la montée du fondamentaliste religieux qui menace la paix et la sécurité, et à l’intolérance religieuse, qui cause plus de violence et de chaos que n’importe quelle autre arme.

« Dieu a confié à la jeunesse catholique d’Asie de faire face à cette situation. Mettre en place des actions destinées à promouvoir l’harmonie religieuse et la résolution des conflits en Asie devrait être la priorité de nos jeunes ».

Et d’inviter les jeunes à devenir « des champions de l’unité entre les peuples […] en s’investissant dans tous les domaines de la vie moderne ».

Onze tables-rondes ont permis aux jeunes d’échanger sur de nombreux sujets, comme la corruption, l’accueil des migrants, les mariages interreligieux, la doctrine sociale de l’Eglise, ou l’annonce de l’Evangile sur les réseaux sociaux. Des jeunes prêts à sortir de leur « zone de confort »

Responsables pastoraux et jeunes ont tour à tour pu faire part des difficultés auxquelles ils sont confrontés, et des initiatives qu’ils développent pour y faire face. Dans la déclaration de ces AYD 2017, les jeunes catholiques se disent prêts à sortir de leur « zone de confort ». pour relever les défis de leur temps, en utilisant les outils actuels, notamment numériques, et avec le soutien de l’Esprit Saint, de leur communauté et de leurs pasteurs.

Dans le même temps, les pasteurs proches des jeunes se sont réunis lors des Rencontres des responsables de la pastorale des jeunes (6-9 août), et ils se sont engagés à « faciliter une rencontre personnelle avec Jésus Christ dans une Asie multiculturelle ».

Le pape François a lancé un vibrant appel aux jeunes « à bâtir une Eglise plus sainte, plus missionnaire et humble ». les encourageant à « écouter plus attentivement l’appel de Dieu à et à répondre avec foi et courage à leur vocation ».

Pour le P. Antonius, ces AYD ont ainsi montré que les jeunes catholique en Extrême-Orients « sont animés par l’envie de construire et de développer l’harmonie dans la diversité ». (source : Mepasie.)

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