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Du 15 au 19 août 2017 (semaine 33)
 


- 19 août 2017
- Russie
UN CATECHISME ORTHODOXE PLUS OECUMENIQUE

En chantier depuis 2009, le projet d'un nouveau catéchisme de l’Église orthodoxe russe qui a été présenté, dans une version non définitive, fin juillet. contient des perspectives oecuméniques non négligeables et contemporaines.

Il profitera ainsi des recherches des diverses commissions d'étude du Conseil Oecuménique et des commissions inter-Eglises chrétiennes. Cette mise à l'étude correspond à la nouveauté contemporaine de ce catéchismea

En raison de sa situation canonique limitée par le pouvoir, l'Eglise orthodoxe " impériale " russe utilisait toujours en 1917, ce catéchisme composé par saint Philarète, métropolite de Moscou édité en 1823. L’idée de créer un catéchisme contemporain de l’Église orthodoxe russe avait été formulée alors que disparaissait le pouvoir impérial par la Révolution d'octobre.

Passée le pouvoir soviétique et ses séquelles, le Saint-Synode de l’Église russe avait confié à une Commission théologique synodale le commencement de la préparation d'un nouveau catéchisme, en lien avec les autres structures synodales qui se mettaient en place.

En effet, à la veille de la Révolution d’Octobre, l’Église orthodoxe russe convoqua un concile qui devait marquer durablement son histoire. Ce Concile de Moscou de 1917-1918, le premier concile en Russie depuis plus de deux siècles , fut préparé pendant douze ans, Il était l’aboutissement d’un renouveau étonnant – encore largement méconnu – de la théologie orthodoxe russe au début du XXe siècle.

Guidé par l’idéal russe de la « sobornost’ » (la conciliarité), il rassembla non seulement des évêques, mais aussi des centaines de prêtres et de laïcs, qui débattirent intensément du fonctionnement de l’Église et de sa mission dans le monde moderne.

Les circonstances historiques empêchèrent le concile – dont de nombreux membres moururent martyrs – de mener à terme ses travaux, mais il parvint néanmoins à prendre plusieurs décisions qui donnèrent à l’ecclésiologie russe de la conciliarité des formes institutionnelles : rétablissement des conciles, renouveau du patriarcat, renaissance de la paroisse.

Ce qui permit ainsi à l’Église russe de traverser la période soviétique et posa les bases de son actuel renouveau. Aujourd’hui, il reste une référence pour l’Église orthodoxe .

L’idée de créer un catéchisme contemporain de l’Église orthodoxe russe avait été formulée lors de l’Assemblée des évêques de 2008. Le Saint-Synode de l’Église russe avait alors confié à la Commission théologique synodale le commencement de la préparation de ce catéchisme, en lien avec les autres structures synodales.

En 2009, la composition du groupe de travail avait été confirmée avec, à sa tête, le métropolite Philarète de Minsk, remplacé peu après par l’archevêque, actuellement métropolite, de Volokolamsk Hilarion.

C’est ainsi que les textes préparés passent par de multiples vérifications et rédactions. De manière inédite, ils affirment dans leur dernière partie que « l’œcuménisme ne contredit pas l’enseignement orthodoxe ». En s’ouvrant à la modernité, ce projet de catéchisme « contemporain », plébiscité par le patriarche Kirill de Moscou, ne fait toutefois pas l’unanimité.

Certaines figures éminentes et conservatrice sde l’orthodoxie avaient réaffirmé après le concile panorthodoxe de 2016 leur méfiance vis-à-vis « des dangers » posés par un mouvement œcuménique.

« Elles refusèrent d’accorder aux autres communautés chrétiennes le statut d’Église, lui préférant celui de "communautés ecclésiales", expliquait un membre de la délégation de Constantinople. Les plus zélés d’entre eux considèrent toujours l’Église catholique romaine comme hérétique et schismatique.

« Les Églises orthodoxes reconnaissent seulement un primat d’honneur et non de juridiction au Pape. La rencontre du Pape François avec le Patriarche Kirill en a tenu compte en évitant les questions dogmatiques pour n'approcher que des questions sociales et relationelles

Les démarches actuelles et, en particulier, le prochain voyage du cardinal Parolin, sont des avancées menées avec prudence, mais où l'oecuménisme est en avenir.. (source
: Mospat)

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