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FlashPress - Infocatho
24 et 25 décembre 2005 (semaine 52)
 

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2005-12-25 - France
NE PAS METTRE ENTRE-PARENTHÈSES LA CRISE DES BANLIEUES.

Dans le
quotidien régional : Le Parisien, l'évêque d'une banlieue qui connut des heures difficiles Mgr de Beranger demande qu'on ne pas referme la parenthèse de la crise et souhaite que l'on aille au-delà "des effets d'annonce et des mesurettes".

"Je vois cette crise surtout comme un cri d'alarme, dit l'évêque de Saint-Denis, une cote d'alerte qui a atteint un niveau dangereux. Il ne faut pas refermer la parenthèse et retrouver nos petites habitudes, oublier les banlieues"..."La première allumette peut tout rallumer, et de façon plus dramatique. Il faut aussi et fortement souligner toutes les initiatives sur le terrain pour aider la population, améliorer les choses".

L'évêque
se montre critique par rapport au maintien de l'état d'urgence qualifié de "solution pour être tranquille, dormir, faire la fête, sans se soucier de la périphérie". Il se montre en revanche plus satisfait de certaines annonces faites par Jacques Chirac: "des propositions ont été faites par le président de la République, le 14 novembre, notamment de réactiver la loi sur le logement social : cela me paraît extrêmement important".

"La loi existe, mais elle n'est pas suffisamment appliquée. Il faut l'exiger. C'est aussi le moment de redonner du courage et des moyens aux associations, il y a là un vide cruel. C'est pareil pour la police de proximité", souligne Mgr de Béranger.

"Tout cela va nous occuper longtemps. Ce n'est pas avec des effets d'annonce et des mesurettes que l'on va remédier à ce drame social et tenir compte de l'ensemble des populations qui composent notre pays", explique l'évêque qui range dans la catégorie des mesurettes la suspension des allocations familiales pour les parents dont les enfants commettraient des délits." (source : diocèse de Saint-Denis)

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