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du 18 au 21 novembre 2008 (semaine 48)
 

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2008-11-21 - Chypre
UN MONDE SANS ESPRIT DEVIENT VITE INHUMAIN

La rencontre internationale "La civilisation de paix : religions et cultures en dialogue”, promue par la Communauté de Saint Egidio à Chypre, a conclu ses travaux par un message de paix et de confiance.

Au cours du dernier des trois jours consacrés à une initiative qui a vu se confronter et dialoguer les membres de pays et de religion différents, le Sud du monde a servi de fil conducteur aux séminaires et ateliers qui ont essentiellement porté sur le dialogue. Définissant l'Afrique "le continent du futur", le patriarche orthodoxe d'Alexandrie, Théodore II, a affirmé que le dialogue entre les religions chrétiennes "est une question d'une importance cruciale reliée à la survie et à l'existence du continent même", et ce d'autant plus, a ajouté le patriarche, "dans une ère caractérisée par des problèmes extrêmes et des barrières spirituelles".

Les représentants de la Communauté de Saint Egidio, qui ont rencontré les négociateurs engagés dans les colloques de réunification de Chypre - divisée depuis 1974 en une partie grecque et l'autre turque -, ont mis l'accent sur la force de la confrontation : "Diverses sont nos convictions, nos traditions, notre foi. Mais cela ne nous incite pas à la haine ou au mépris. Cela ne nous pousse pas non plus à effacer les différences. Ce ne serait pas juste ! La paix dans la différence est le vrai signe dont notre ère a besoin : un signe d’humanité, de liberté, de richesse. "

Le message
message final-Hommes et femmes de religions et cultures différentes, a repris tous ces thèmes.

" Nous nous sommes réunis à Chypre, sur cette île belle et blessée, pour prier, dialoguer, faire grandir une civilisation de paix, dont le monde a besoin pour ne pas devenir inhumain. Ces journées ont été des journées de paix, pleines de confiance que la paix est possible.

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Nous vivons un passage difficile de l'histoire. La crise économique qui étrangle le monde ébranle beaucoup de nos certitudes. Beaucoup regardent l'avenir avec pessimisme. Les pays les plus riches donnent la priorité à la tutelle de leurs citoyens. Mais cette crise coûtera cher au grand monde des pauvres. Nous pensons avec inquiétude aux millions de pauvres nouveaux et anciens qui sont victimes d'un marché qui croit être tout-puissant.

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En effet, ceux qui souffrent dans notre monde à cause de la guerre, de la pauvreté, de la violence sont bien trop nombreux. On ne peut pas être heureux dans un monde tant éprouvé par la souffrance. On ne peut pas vivre sans compassion. Nous sentons la douleur des peuples otages de la guerre, de ceux qui sont obligés de quitter leur maison à cause de la haine ethnique ou des nationalismes, de ceux qui sont victimes d'un enlèvement ou qui ont disparu. Ceux qui souffrent sont bien trop nombreux.

"L'heure n'est pas au pessimisme. Mais il est temps d'écouter la souffrance qui accable tant d'hommes et de femmes et travailler pour fonder un nouvel ordre mondial de paix. La recherche de la justice, le dialogue, le respect des plus faibles sont les instrument pour construire ce nouvel ordre. Mais pour faire cela il y a besoin de plus d'esprit et de plus grande humanité! Un monde sans esprit devient vite inhumain."

... " Il n'y a pas de haine, de conflit, de mur, qui puisse résister à la prière à l'amour patient qui se fait dialogue, au pardon. Le dialogue n'affaiblit pas, au contraire il fortifie. C'est la vraie alternative à la violence. Rien n'est perdu avec le dialogue. Tout peut devenir possible. C'est pour cela que, ici à Chypre, nous prions pour que toute injustice, toute guerre, tout mal soient effacés le plus tôt possible et que les peuples puissent redevenir des frères, à partir de cette île, jusqu'au Moyen Orient à l'Afrique, à l'Amérique Latine et au monde entier. (source : Sant'Egidio)

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