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2008-12-26 - RD Congo
UNE ESPÉRANCE ET UNE CERTAINE MOROSITÉ

Les chrétiens, catholiques et protestants, de Kinshasa, à l'instar de ceux du monde, ont respecté la tradition en célébrant la fête de la Nativité. Les fidèles étaient foule, mais la fête n'a pas été au rendez-vous.

La crise financière internationale commence à se faire sentir à Kinshasa. Aucune ambiance festive n'a été observée à la Noël. L'argent fait défaut. Plusieurs parents, si pas la plupart n'ont pas su offrir un cadeau de quelque nature que ce soit à leurs enfants. Dans plusieurs quartiers, la musique n'a pas été au rendez-vous par manque du courant électrique.

Et puis, là-bas il y a cette guerre larvée. Si la fête n'a pas eu droit de cité, les chrétiens sont quand même allés nombreux écouter le message de paix apporté à l'occasion de la commémoration de la naissance du Jésus-Christ.A la «messe de minuit», et le jour même de la Noël, les Eglises traditionnelles (catholique et protestante), tout comme celles dites de Réveil, n'ont pas désempli. Les chrétiens y étaient nombreux pour commémorer la naissance de l'enfant Jésus-Christ. Faute d'espaces dans certaines paroisses de l'Eglise catholique, par exemple, certains ont dû suivre la messe dehors.

Dans toutes les paroisses catholiques, les officiants ont lu le message de l'archevêque de Kinshasa, Mgr Laurent Monsengwo Pasinya, à l'intention des fidèles. Un message de paix, à l'instar de Jésus-Christ venu apporter la paix.

Seulement, après la messe ou le culte, la fête n'a pas été au rendez-vous. En effet, l'ambiance festive qu'on a connue les années antérieures était à peine perceptible dans plusieurs quartiers de la capitale congolaise.

Considérée particulièrement comme une fête des enfants à travers le monde, la Nativité est généralement une occasion pour les parents kinois d'acheter à leurs progénitures jouets, habitats et boisson sucrée. Sans oublier d'organiser un repas copieux à leur intention. Faute d'argent, cela n'a pas été le cas le 25 décembre 2008 dans bon nombre de familles de la capitale.

Les deux éléments conjugués, à savoir l'anxiété de la paix ainsi que la flambée des prix des denrées de première nécessité, sont à la base du fait que la plupart des Kinois ont passé la Nativité dans la morosité. (source : presse kinoisefrica)

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